Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours hors-série :: Concours HS N°9 : Miroir (s)
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Re: Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
Je rejoins assez l'avis d'Endymion : la fin amène une touche originale. On quitte un peu le genre du fantastique horrifique (où le thème du protagoniste soudain prisonnier d'un destin ou d'une force inexplicable est en effet fort usé) pour une sorte de fantastique surréaliste ou ironique.
Il y a, en fin de compte, un côté plus "méta", avec cette idée qu'on a induit le lecteur en erreur en jouant sur les conventions et sur ses attentes (attendu que, traditionnellement, l'histoire prend le point de vue de l'humain et non de son reflet). Ça m'a fait songer à certains textes de Borges ou de Cortàzar, qui opèrent des renversements de point de vue similaires. Or, ce qui m'agace souvent, avec ces auteurs (et qui fait que je les lis finalement peu), c'est qu'on est face à des recueils dont quasi tous les textes exploitent de tels ressorts ; le rencontrer ainsi, dans une courte nouvelle lue isolément pour un concours, m'a paru bien préférable. On est davantage surpris et aucunement lassé. Dès lors, je pense que c'était une stratégie intéressante pour ce concours.
Je suis aussi d'accord avec Silence : le point d'orgue du texte est le moment où ton protagoniste fait face au mur aveugle. C'est le moment le plus fort d'un point de vue horrifique et le moment où on peut le plus s'identifier au personnage. Après, je pense qu'on entre dans autre chose : l'acceptation relativement rapide de sa situation par le protagoniste le rend moins humain, si j'ose dire. On entre donc dans une autre dimension du texte. Pour moi, cette fin est bien plus cynique qu'elle n'est horrifique. C'est sombre également, mais avec une tonalité différente…
Bref, j'ai bien aimé le fait que cette nouvelle soit plus complexe que ce qu'elle laisse a priori penser. C'est un genre de ressort très efficace, mais à mobiliser avec parcimonie. Du coup, c'est un texte que je verrais bien intégré à un recueil plus horrifique et plus premier degré, pour qu'elle serve d'intermède.
(Je me permets quand même de signaler une coquille, pour la correction post-concours : au quatrième paragraphe, tu écris "et voulu cesser le manège". Or, il me semble que ce verbe devrait être au passé simple, donc être écrit "voulus"…)
Il y a, en fin de compte, un côté plus "méta", avec cette idée qu'on a induit le lecteur en erreur en jouant sur les conventions et sur ses attentes (attendu que, traditionnellement, l'histoire prend le point de vue de l'humain et non de son reflet). Ça m'a fait songer à certains textes de Borges ou de Cortàzar, qui opèrent des renversements de point de vue similaires. Or, ce qui m'agace souvent, avec ces auteurs (et qui fait que je les lis finalement peu), c'est qu'on est face à des recueils dont quasi tous les textes exploitent de tels ressorts ; le rencontrer ainsi, dans une courte nouvelle lue isolément pour un concours, m'a paru bien préférable. On est davantage surpris et aucunement lassé. Dès lors, je pense que c'était une stratégie intéressante pour ce concours.
Je suis aussi d'accord avec Silence : le point d'orgue du texte est le moment où ton protagoniste fait face au mur aveugle. C'est le moment le plus fort d'un point de vue horrifique et le moment où on peut le plus s'identifier au personnage. Après, je pense qu'on entre dans autre chose : l'acceptation relativement rapide de sa situation par le protagoniste le rend moins humain, si j'ose dire. On entre donc dans une autre dimension du texte. Pour moi, cette fin est bien plus cynique qu'elle n'est horrifique. C'est sombre également, mais avec une tonalité différente…
Bref, j'ai bien aimé le fait que cette nouvelle soit plus complexe que ce qu'elle laisse a priori penser. C'est un genre de ressort très efficace, mais à mobiliser avec parcimonie. Du coup, c'est un texte que je verrais bien intégré à un recueil plus horrifique et plus premier degré, pour qu'elle serve d'intermède.
(Je me permets quand même de signaler une coquille, pour la correction post-concours : au quatrième paragraphe, tu écris "et voulu cesser le manège". Or, il me semble que ce verbe devrait être au passé simple, donc être écrit "voulus"…)
Re: Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
Merci Similien !
Je partage un peu ton avis sur Cortàzar, qui reproduit un peu trop souvent le même genre de mécanisme dans ses nouvelles. Je n'en dirais pas autant de Borges. Moi-même tente de ne pas trop en abuser, sous peine que le lecteur s'y attende, et que ça ne marche plus.
Merci aussi d'avoir relevé cette faut qui a échappé aussi bien à Antidote qu'à ma femme !
Je partage un peu ton avis sur Cortàzar, qui reproduit un peu trop souvent le même genre de mécanisme dans ses nouvelles. Je n'en dirais pas autant de Borges. Moi-même tente de ne pas trop en abuser, sous peine que le lecteur s'y attende, et que ça ne marche plus.
Merci aussi d'avoir relevé cette faut qui a échappé aussi bien à Antidote qu'à ma femme !
Re: Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
Le texte est classique, la fin attendue et pourtant par un tour de force que je ne parviens pas à expliquer tu parviens à rendre le tout original et captivant. L'histoire du reflet qui veut prendre la place de l'original, et qui ensuite détruit le média par lequel s'est produit l'échange est plutôt bateau, mais toi tu parviens à rendre ton personnage curieux et même aventureux pour finir par le rendre totalement passif sans que cela ne choque. Bref, c'est un très agréable moment de lecture et franchement une belle surprise.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Re: Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
Merci Perro, mais quand même je ne sais pas si tu as bien compris
- Spoiler:
- que le reflet ne veut pas prendre la place de l'original, il s'est pris pour lui un moment, avant de comprendre qui il était en réalité. Et il n'a pas détruit le média par lequel s'est produit l'échange.
Re: Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
Paladin, désolé pour le pavé qui suit.
L'idée sur laquelle repose l'histoire est brillante (au point que j'enrage de ne pas l'avoir eue).
Le texte est bien sûr bien écrit et passe comme une lettre à la poste.
Cependant, lorsque j'ai relu cette histoire, quelques semaines après ma découverte initiale, j'ai remarqué quelques points qui m'avaient initialement échappé et qui, loin de bousculer mon ressenti de départ, m'amènent à modérer mon enthousiasme initial. Rien de grave, bien sûr. Il s'agit de la même sensation que celle consistant à réécouter avec une oreille critique une chanson découverte par hasard lors d'une soirée festive.
- Spoiler:
- Si l'essentiel de ce récit est la retranscription d'un rêve, je dirai que seul l'avant-dernier paragraphe a la consistance d'un cauchemar et possède une véritable dimension onirique. Comme d'autres lecteurs, j'ai adoré ce passage, en particulier la phrase : « Remplaçant la porte d’entrée à gauche, et l’accès aux autres pièces à droite, se dressaient des murs nus et immaculés, sans aucune ouverture, rejoignant un plafond vouté tout aussi blanc. » Cela n'est pas sans rappeler certains délires du regretté Kurt Steiner.
En revanche, le reste de la nouvelle est trop empreinte de normalité pour évoquer un véritable rêve (ou cauchemar). En ce qui me concerne, mes rêves, même lorsque ceux-ci reprennent des éléments du quotidien, ont toujours une dimension irréelle ou plutôt une apparence de réalité, comme si les personnages, lieux ou situations étaient vus à travers une lentille déformante.
Surtout, la notion du temps n'est pas la même que dans la vraie vie. Or, ici, j'avoue avoir un problème avec la temporalité du récit. En effet, le rêve du narrateur dure trop longtemps : « Le lendemain, occupé par une journée de labeur bien remplie », « L’épisode de la matinée », « Au petit matin, après une nuit presque blanche », « Il m’apparut impossible d’entamer une journée avec tant d’interrogations », « Au bout d’un temps indéterminé ».
Bien sûr, comme précisé plus haut, ce ne sont pas des détails qui m'ont sauté aux yeux lors de ma découverte de ce qui n'en est pas moins un fort bon texte.
Un autre point m'a gêné à la relecture.
- Spoiler:
- Il s'agit de la résolution de l'histoire : « Je sortais enfin de mon rêve. Je m’étais imaginé une vie, en me prenant pour cette personne, alors que je n’étais que son reflet. »
Le pavé qui précède peut donner l'impression que je verse dans l'hypercriticisme pour le plaisir de dénigrer ton texte. Rien ne serait plus inexact puisque je le trouve très bon. Il s'agit même de l'un de mes favoris.
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Date d'inscription : 02/10/2013
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Re: Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
Merci Blahom !
Cependant, je crois que tu fais une erreur dans ta compréhension de l'histoire, par ma faute aussi, j'ai employé le mot "rêve" au moins deux fois :
C'est pour ça que je disais en préambule que c'est assez différent de ce que j'écris d'habitude.
Cependant, je crois que tu fais une erreur dans ta compréhension de l'histoire, par ma faute aussi, j'ai employé le mot "rêve" au moins deux fois :
etTous ces éléments ne possédaient pas plus d’épaisseur qu’un rêve, dont le contenu nous fuit au réveil, lorsque l’on veut se le remémorer.
Tout me revenait, maintenant. Je sortais enfin de mon rêve.
- Spoiler:
- Le mot plus juste aurait été "délire".
En effet, le narrateur est le reflet de la personne qui vit dans cet appartement, mais, par un phénomène que je n'explique pas, mais qui s'apparente à un délire psychotique où l'on croit vivre la vie d'un autre, il s'est imaginé être le modèle. Et tous ses souvenirs temporels, sa vie de la veille, son travail, etc. font partie de ce délire. A la fin il a compris qu'il n'est pas celui qu'il a cru avec sa vie et son appartement, mais juste son reflet, d'où le passage
Là, il commence à reprendre contact avec sa réalité : étant donné qu'il est le reflet dans le miroir du salon, son monde se réduit à ce que ce miroir reflète. Il ne s'agit donc pas de la logique du rêve nocturne.Remplaçant la porte d’entrée à gauche, et l’accès aux autres pièces à droite, se dressaient des murs nus et immaculés, sans aucune ouverture...
C'est pour ça que je disais en préambule que c'est assez différent de ce que j'écris d'habitude.
Re: Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
Excellente idée, très bien mise en scène.
Reste une histoire qui se lit toute seule, entraînante, réussie et surprenante (et pourtant, les chutes qui arrivent vraiment à me surprendre se font de plus en plus rares !).
- Spoiler:
- La chute est bonne et surprenante, le texte nous laissant croire jusqu’au bout que le personnage et son reflet se sont intervertis. L’idée me plait d’autant que j’en avais une similaire au départ, mais n’ai pas réussi à en faire quelque chose de potable, là où tu as su mené à bien ce concept tout naturellement.
Reste une histoire qui se lit toute seule, entraînante, réussie et surprenante (et pourtant, les chutes qui arrivent vraiment à me surprendre se font de plus en plus rares !).
Re: Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
Paladin, j'ai le sentiment que n'as pas cherché à révolutionner le thème, à lui offrir un point de vue inattendu et hors des entiers battus, mais tu l'exploites d'une façon solide, et très convaincante.
Faire original et donner l'impression d'un grand n'importe quoi n'est pas gage de qualité.
Faire cliché, et repomper ce qui a déjà été lu maintes fois, n'est pas gage de qualité.
Tu parviens à rester entre deux eaux, avec une intrigue qui est, disons-le, très classique, mais soutenue par une écriture élégante, et une narration très impliquante pour le lecteur.
Faire original et donner l'impression d'un grand n'importe quoi n'est pas gage de qualité.
Faire cliché, et repomper ce qui a déjà été lu maintes fois, n'est pas gage de qualité.
Tu parviens à rester entre deux eaux, avec une intrigue qui est, disons-le, très classique, mais soutenue par une écriture élégante, et une narration très impliquante pour le lecteur.
- Détails:
- J'y ai vu, personnellement, la descente dans la dépression d'un homme acculé par l'idée négative qu'il avait de lui-même. Tu n'avais peut-être pas du tout l'intention d'exprimer cette ambivalence, mais moi, je l'ai vue, car ton personnage sombre. Il sombre, et se retrouve à la fin, en négatif. Certes, il est lui-même le reflets, mais honnêtement, si on se place du côté cosmique, qui est le reflet, qui est l'homme "réel" ?
Re: Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
Merci Murphy et Cancereugène !
Finalement, il y a unanimité sur ce texte, sur le fait qu'il est bien écrit, mais pas original !
Cependant, j'ai eu l'impression que certains avaient pu mal comprendre la conclusion :
Finalement, il y a unanimité sur ce texte, sur le fait qu'il est bien écrit, mais pas original !
Cependant, j'ai eu l'impression que certains avaient pu mal comprendre la conclusion :
- Spoiler:
- le reflet n'a pas pris la place de son modèle et vice-versa, mais le narrateur est le reflet, qui un temps, dans une sorte de délire ou de rêve, s'est pris pour le modèle, et à la fin il revient à la réalité. C'est en ça que j'ai tenté de renouveler ce thème.
Re: Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
J'ai trouvé ce texte très sympa, il m'a fait sourire et je ne m'attendais pas à la chute. Bref, j'ai bien aimé !
En passant, je me suis abstenu de lire les autres commentaires, mais j'ai quand même vu le tout dernier (juste au-dessus). Pour donner mon avis sur la question : perso, je ne trouve pas que ce soit trop attendu ou que ça manque d'originalité. Le twist invite à réinterpréter tout ce qu'on a lu, et respecte donc parfaitement l'esprit d'une nouvelle à chute (ce qui est d'autant plus plaisant pour un texte très court).
En passant, je me suis abstenu de lire les autres commentaires, mais j'ai quand même vu le tout dernier (juste au-dessus). Pour donner mon avis sur la question : perso, je ne trouve pas que ce soit trop attendu ou que ça manque d'originalité. Le twist invite à réinterpréter tout ce qu'on a lu, et respecte donc parfaitement l'esprit d'une nouvelle à chute (ce qui est d'autant plus plaisant pour un texte très court).
Sacripan- Écritoirien émasculé
- Messages : 353
Date d'inscription : 03/10/2020
Age : 43
Re: Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
Je plussoie Sacripan. La fausse piste laisse penser à quelque chose de classique et donc non original, mais la chute, que j'ai bien comprise comme tu l'expliques, renverse tout. Je ne dirais donc pas qu'il manque d'originalité ; au contraire, il joue sur un aspect faussement classique pour mieux nous avoir, ce que je trouve excellent.
Re: Dans le Miroir du Salon (Texte retiré)
Hello, Pala'
Pas eu le temps de lire les autres comm', mais je peux en tous cas te donner mon ressenti : c'est un putain de bon texte que tu nous a pondu là ! Je dirais que j'aurais voulu avoir la même idée, mais comme tu le dis souvent, c'est davantage la façon de la traiter que l'idée qui vaut le coup.
En l'occurrence, ta trame est une d'une extrême limpidité, tout en nous plongeant ligne après ligne dans une malaisante étrangeté qui va en s'intensifiant jusqu'à cette conclusion glaçante qui n'a pourtant rien d'horrifique (ou alors une horreur subtile et "existentielle" qui perso me terrifie bien plus que n'importe quelle apparition abominable).
Quant au respect du thème, ben ma foi tu tapes juste sans forcer.
Nan, rien à dire, c'est du très joli travail, les standards Paladiens sont respectés. Merci pour ce très bon moment de lecture
Pas eu le temps de lire les autres comm', mais je peux en tous cas te donner mon ressenti : c'est un putain de bon texte que tu nous a pondu là ! Je dirais que j'aurais voulu avoir la même idée, mais comme tu le dis souvent, c'est davantage la façon de la traiter que l'idée qui vaut le coup.
En l'occurrence, ta trame est une d'une extrême limpidité, tout en nous plongeant ligne après ligne dans une malaisante étrangeté qui va en s'intensifiant jusqu'à cette conclusion glaçante qui n'a pourtant rien d'horrifique (ou alors une horreur subtile et "existentielle" qui perso me terrifie bien plus que n'importe quelle apparition abominable).
- Spoiler:
- Ce passage dans le couloir, c'est du grand art ! C'est ce genre d'images qui m'inspirent lorsque j'écris : si je pars d'une idée comme celle-ci, je sais que je peux construire tout mon texte autour car la vision elle-même est déjà forte pour susciter le mystère et l'attention.
Quant au respect du thème, ben ma foi tu tapes juste sans forcer.
Nan, rien à dire, c'est du très joli travail, les standards Paladiens sont respectés. Merci pour ce très bon moment de lecture
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
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