EXTRA-MASQUES

Voici ma contribution...

J'espère que la lecture de ce texte vous sera agréable.

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EXTRA-MASQUES

Peut-être à voir après avoir lu :
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Aïe aïe aïe... un texte au présent.
Je sais bien que cela est une des deux formes admises, mais moi, je fais partie des individus qui calent, sans doute parce que j'ai été formaté pour les romans au passé (boomer inside). Alors, pour ne pas m'arrêter à "mes" limitations, j'ai relu ton texte trois fois, me disant que je m'y habituerais. Ce ne fut pas le cas et j'ai fini par transposer mentalement ma lecture en changeant le temps :-) (un exercice intéressant d'ailleurs!)

Alors, sur le texte.
Mon Dieu, quelle exubérance, quelle imagination, tout part dans tous les sens. Rien que l'aparté de Ken ("Pourquoi ai-je accepté cette mission, etc.") dans les premiers paragraphes nous pose directement assez de questions que pour remplir un roman complet. Puis tu abordes la perte de tout l'équipage. Là aussi, on s'attend à du développement.
Puis tu nous prends à contre-pied: non, l'histoire n'a rien à voir avec ça! Voici venir le "masque", ses origines, ses effets directs, induits et secondaires, les relations entre Adolf et les "jeunes", le traitement des "filles", la suppression des anciens, la résistance, les centres de rééducation, bref tout un univers.

Et parmi tout cela, tu as réussi à intégrer l'intrigue, le dénouement, la chute. En 30.000 sec, on frise l'exploit!
Mais c'est aussi ce qui m'a un peu perdu. Je ne reviens pas sur les intrigues ouvertes au début qui ne sont pas résolues, mais la forêt est trop touffue pour laisser encore passer la lumière. Ton histoire aurait pu respirer dans un roman, même dans un gros, mais dans 30.000 caractères, je me suis senti à l'étroit. Peut-être qu'en laissant tomber certains thèmes pour mieux en aérer d'autres...

En résumé, une histoire qui m'a plu, qui m'a happé, mais trop riche sans doute pour une nouvelle.

Désolée Trantor de ne pas avoir été à la hauteur de tes attentes. J'admets tout à fait mon défaut de vouloir en dire (écrire) trop. J'essaie de me restreindre le plus souvent, mais là, ma "plume" ne s'est pas laissée faire...
Cet univers m'est familier dans mes textes SF et abordé dans certaines de mes nouvelles, d'où mon impression que tout le monde en a déjà une idée assez précise sans développer plus que ça. Erreur !
Tu as raison, j'ai même évité d'aborder les questions ouvertes que tu soulignes (celles du début) car ce n'était pas le sujet principal.
Ce temps de l'indicatif, le présent est aussi un de mes défauts. Je ne sais pas pourquoi, mais l'histoire me dicte parfois d'écrire ainsi. Et il me plaît, ça change du passé simple / imparfait. J'avoue que souvent, il vaut mieux utiliser les temps du passé.
Contente que l'histoire ne t'ait pas déplu... Je garde cette phrase positive   :

Trantor a écrit:
En résumé, une histoire qui m'a plu, qui m'a happé, mais trop riche sans doute pour une nouvelle.

Pour être clair, je ne considère pas l'usage du présent comme une faute, c'est un choix de style. Il se fait que moi je ne l'aime pas, comme je n'aime pas les vers libres par exemple (assez rares en SFFF), mais ce n'est pas pour cela que tu dois le considérer comme un défaut.

Hello, dear old friend (ça faisait longtemps, hein ?).
Je viens de lire ton histoire et, ma foi, j'ai plutôt bien aimé. L'intro m'a replongé dans l'atmosphère de ces BD que je dévorais gamin, genre "Sidéral" ou "Monde futur", où des astronautes de retour sur Terre tombaient sur une planète rendue méconnaissable par d'affreux aliens, des récits coups-de-poing dont il valait mieux ne pas creuser l'argument pseudo-scientifique qui les sous-tendait.
Je pense que c'est ainsi qu'il faut apprécier ton récit, la fable et le symbolisme avant la rigueur logique. Oublier les blancs et les flous et se laisser entraîner dans le sillage cahotique de Ken et Milla, gynoïde injustement asexuée, jusqu'à ce final surprenant par son concept original.

Spoiler:

Bref, une histoire plus ambitieuse qu'il n'y semblait au premier abord.
Perfectible sans doute mais séduisante par sa conduite d'intrigue et la qualité de sa chute.

Merci beaucoup Jack - oui, ça fait longtemps... mais j'ai toujours plaisir d'avoir de tes nouvelles - d'être passé par là ^^
Ton commentaire respectueux me plaît bien car c'est de cette manière que mon texte se révèle. Sans chercher en effet de crédibilité scientifique, plutôt voir avec les symboles. Merci de l'avoir souligner.
J'ai été ambitieuse, trop, sans doute. Je n'avais malgré tout qu'une modeste ambition de livrer une histoire qui ne lasse pas le lecteur. Je suis contente que la chute t'apparaisse de qualité.
Oui, je devrais la relire et apporter des compléments, là où il manque des résolutions d'arcs narratifs (ou enlever ce qui n'est pas résolu).
Mais bon, comme tu dis : est-ce si important ?

Salut à toi.

Et tu es ma quatrième lecture de ce forum...

Comme Jack the Rimeur, j'ai de suite été plongé dans une de mes lectures d'enfant/adolescent, où les voyageurs revenaient à la maison après de longs trajets spatiaux. J'ai bien aimé cette ambiance un peu rétro.

En bref, j'ai plutôt apprécié l'histoire. Mon seul regret est, comme le dit Trantor, le fait que tout y est trop dense. Le récit se termine au moment où on aurait aimé une confrontation de tous les protagonistes, un échange entre toutes les idées esquissées. Le format te forçait à faire moins, mais tu n'as pas accepté la contrainte... je peux comprendre ça, crois moi. Dommage, j'aurais bien aimé quelques pages de plus. Notamment pour en dire plus sur Black, et surtout sur Milla, dont j'attendais plus, au vu de son développement de départ.

Mais je pinaille. Car mon impression générale est plus que positive.

Salut Françoise ! : )

Comme d'habitude, tu as une imagination très prolifique, c'est toujours surprenant la manière dont tu mènes tes intrigues, c'est très animé, vivant, ça donne à tes écrits une véritable dynamique.
Vraiment, tout ce qu'il te manque pour que ce soit juste parfait, c'est une meilleure gestion des articulations entre tous les éléments riches et cette dynamique qui sont sans conteste tes points forts.

Le thème est respecté à mon sens et le concept que tu fais du masque est original. La transposition du dogme par un langage religieux donne toujours bien je trouve, ça donne à réfléchir sur la forme fatalement injuste que peuvent très vite prendre les croyances aveugles et on sent bien, je trouve, que tu es en colère et révoltée contre ça (à juste titre).
La fin que tu as écrite laisse pourtant deviner ton désir de voir enfin tous le monde tomber d'accord.

J'ai passé un bon moment de lecture, merci à toi ! : )

hello!!

Alors j'ai mis beaucoup de temps à m'intégrer au récit... Comme ton dernier texte, je trouve tes débuts toujours moins bien que la suite. Je me suis sentie happé en revanche à partir de leurs arrestations, mais à la fin, désolée, tu m'as perdue... L'univers est beaucoup trop riche pour une simple nouvelle, on change de points de vue de perso au moment où on commence à rentrer dans l'un d'eux. Et la fin, faudrait que je la relise, tout est allé trop vite ^^

Alors pour de la SF tu t'en tires bien honnêtement, c'est juste que trop d'infos pour mon cerveau
Par contre moi le présent ne me dérange pas, je peux écrire passé ou présent selon mes histoires sans soucis...

Merci à vous Edgar, Mnémosyne et Mélodie
Peut-être devrais-je en effet doser mes effets... J'ai encore beaucoup à apprendre et ce format (qui pourtant m'est familier) n'a pas été facile pour tout dire et développer. J'ai choisi de laisser en plan des éléments qui ne me semblaient pas utiles.
Mais le positif ressort de vos commentaires, alors moi contente ^^

C'est souvent le cas de tes textes, Françoise : je trouve que tu as plein de bonnes idées, mais souvent le problème, c'est le style. Je dis "souvent", c'est pas toujours, mais là c'est caractéristique. Bon, au départ, je ne suis pas moi non plus fan des narrations au présent, mais ce n'est pas insurmontable. Je parlerais ici d'une de mes obsessions (Certes, pas la principale ) mais en écriture, j'y reviens souvent : celle du "Show" et du "Tell", et je précise que je parle aussi pour moi, je sais que moi aussi souvent je suis trop dans le "Tell". Mais là, franchement, c'est trop, tu es dans la description au lieu de faire vivre tes personnages, et tu annonces tout à l'avance, au lieu d' amener les renseignements petit à petit.

Par exemple, tu pouvais juste raconter l'arrivée de Kenylson, et ensuite, lorsqu'il se retrouve face au médiateur, lui faire, dans le dialogue, raconter sa mission, et le médiateur peut lui donner quelques éléments (mais pas tout) sur cette société, le reste, le lecteur doit le découvrir progressivement dans le déroulement de l'action, par des choses que les personnages découvrent, qu'ils disent (par exemple plus tard, quand il rencontre Black), etc... mais sans tout nous balancer d'emblée, sur le ton de la narration extérieure (on reste extérieur à ton histoire au lieu d'y être immergé). Tu n'es même pas obligée de préciser que Milla est une androïde, on peut l'apprendre quand elle est examinée, et là, un des "examinateurs" dit "c'est un robot", ce qui a l'avantage de provoquer une surprise chez le lecteur, et d'attirer son attention. Pareil pour Adolf (Le prénom n'a surement pas été choisi par hasard ! ) : il faudrait qu'on apprenne son histoire de façon un peu plus immersive et vivante (ses souvenirs, par exemple, mais par petites doses).

Ensuite, c'est vrai ce que dit Trantor, il y a là de quoi faire un roman, donc c'est difficile de tout mettre en 30 000 secs, il faudrait une histoire plus simple, avec moins de rebondissements et de détails. Dans un roman tu peux raconter comment s'enchaînent les évènements, à travers divers personnages, sans nous faire des survols du genre :

Pendant ce temps, l’organisme qui compose l’intérieur de la cagoule, tel un fluide, se déploie en lui. Il enregistre des informations précieuses. L’entité a accès aux conversations avec Black et découvre qui l’a créée. Son étonnement grandit au fur et à mesure de ses explorations. Elle comprend qu’Adolf a juste exploité le travail déjà bien engagé par ce savant qui est devenu l’ennemi. Il lui faut rétablir la vérité.
Des capteurs et transmetteurs se mettent en branle. Ils avertissent la communauté des Masques de l’endroit où se trouve Kenylson et par la occasion El Diablo, leur père à tous.

L’entité envoie le message à toutes ses parties, c’est-à-dire à chacun des masques blancs qui recouvrent les visages de ses adeptes. Pour éviter un carnage, Kenylson doit réincorporer son corps, redevenir conscient et intervenir auprès du Professeur afin que ce dernier n’agisse pas contre les fidèles lorsqu’ils arriveront sur place.

Il faudrait au moins un chapitre de roman pour raconter ce que tu dis en 6-7 lignes, mais tu n'as pas la place, alors bien sûr on est dans la description pure, et extérieure, mais je ne peux pas entrer dans l'histoire.

En résumé : l'histoire, plutôt bien trouvée (Comme à Jack, elle me fait penser aux BD de SF vintage des années 60/70) mais elle demanderait à être simplifiée, et sérieusement retravailler l'aspect "Show" plutôt que "Tell".

Merci Pala pour tes bons conseils... Que je n'applique pas suffisamment, j'avoue. Le format n'allait pas bien avec mon histoire ; je m'en rends compte de plus en plus. Instinctivement, j'ai utilisé le "tell" au lieu de faire vivre mes personnages (qui sont sûrement trop nombreux, aussi).
Je vois les défauts à présent et si je reprends ce texte, je tâcherai de ne pas oublier cette règle de base.
Si l'idée n'est pas si mal, cela pourrait en effet devenir un roman. Si j'en ai le courage -_-

Je ne suis pas du tout parvenue à adhérer à cette histoire. Edgar et Jack mentionnent des BD de leur jeunesse, pour moi cela évoquait plutôt les romans de gare SF des années 50. Les personnages en tout cas sont en plein dans ce cliché et et du coup j'ai eu de mal à m'en détacher tout au long de ma lecture. Bref l'intro m'a bien refroidie. Heureusement la suite s'améliore et ton histoire est riche et bien menée. En revanche je trouve Kenylson un peu trop passif pour un aventurier de l'espace (là on sort totalement du cliché). Heureusement que Milla fonctionne bien et prend les choses en main. Je trouve que c'est elle le perso le plus intéressant bien que je ne comprenne pas bien. D'abord elle confie sa clef d'activation à Kenylson et se met hors cicuit pour ensuite redémarrer toute seule et sauver la situation.
Autre personnage incompréhensible : le patron-savant-financierqui arrive à echapper à toutes les detections depuis x années laisse négligemment un masque GPS sur la banquette du propulseur. C'est assez peu crédible.
Côté scenario, j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'une histoire type "Age de Cristal", puis "Les enfants de demain" et "Farenheit 451". C'est assez surprenant mais le mariage fonctionne bien malgré tout.
Donc une histoire difficile à définir avec d'un côté une richesse qui donne beaucoup de relief et de l'autre des incohérences qui gâchent le tout.

Ah oui, en effet Perro !
Pour remettre les choses telles que je les avais imaginées :

Spoiler:

Merci pour ta lecture et remarques qui me montrent une nouvelle fois que j'ai pêché par manque de développement (et de place pour le faire).

Un récit de science-fiction assez classique empreint de cette sorte de naïveté qu'on trouvait dans ces vieilles BD citées par Jack. On peut aussi penser à certaines histoires du Fleuve Noir Anticipation (Jimmy Guieu) ainsi qu'à L'Âge de cristal.
C'est cette naïveté qui permet au lecteur d'avaler certaines facilités narratives : "Il est devenu un génie au QI de 200 depuis sa découverte, lors d’une séance de plongée sous-marine, d’un coffre étanche qui contenait plusieurs sortes de moulages souples de têtes humanoïdes."
Je rejoins Paladin sur l'affaire du "show" et du "tell". Davantage de "tell" aurait rendu l'ensemble plus efficace. La technique dite de "l'exposition indirecte" ("indirect exposition", en anglais), développée par R. Kipling et reprise par R. A. Heinlein, permet d'éviter les longues descriptions en ne mettant en avant que quelques détails représentatifs de l'univers décrit,  ce qui permet au lecteur imaginatif de combler les éventuelles "blancs".  
Ces considérations techniques mises à part, il s'agit d'un texte plaisant.