Je n'aime pas les histoires de zombies.
+8
Cyrano
Catherine Robert
mormir
Paracelse
Eimelle
FRançoise GRDR
Zaroff
Hellaz
12 participants
Page 1 sur 1
Je n'aime pas les histoires de zombies.
Ma participation à cet atelier. Désolé j'ai un peu dépassé
PDF: Je n'aime pas les histoires de zombies.
J'espère que ça va vous plaire.
Je n’aime pas les histoires de zombies. Le sujet en lui-même est inintéressant au possible. Certes le genre renvoie à notre crainte de la mort et des défunts mais son traitement est d’une incroyable pauvreté. Le zombie est une créature hideuse, sotte et n’ayant conservé de son humanité que la malice la plus vile. Le nombre de scénarii que l’on peut tirer de cette glaise sont limités. Du moins le croyais-je avant d’envisager le monde de leur point de vue. Oui monsieur l’agent, ma piètre situation est similaire à celle d’un zombie et ma fatalité commença, comme dans un film de la Hammer, par un décès.
Oh ma prétendue mort fut pitoyable et honteuse !
Je noyais mon récent divorce dans le whisky bon marché après avoir difficilement mis au lit les jumeaux. Je savais que la séparation était inévitable et je ne regrettais rien si ce n’est l’habileté qu’avait mon ex mari avec les enfants. Je n’ai jamais eu la fibre maternelle. Je suis bien trop distante et froide avec les gens pour m’ouvrir facilement, y compris auprès de la chair de ma chair. Pour l’heure je buvais avidement, enchainant les verres jusqu’à ce que l’un des jumeaux se fasse entendre. Je grimpais difficilement les marches conduisant à l’étage et c’est l’avant dernière marche qui me fut fatale. Ma vie s’est jouée sur l’avant dernière marche d’un miteux escalier de bois branlant. Oui, quand mes cervicales se sont brisées, je me suis dit que j’avais vraiment raté quelque chose dans ma vie.
Je n’ai pas de souvenirs des jours qui précédèrent mon enterrement. J’étais dans le coma suite à ma chute. Je ne pense pas avoir rêvé. Si c’était le cas, de toutes les façons, je ne m’en souviendrais pas tant l’horreur de mon réveil aurait chassé les pensées nocturnes. Je me suis retrouvé dans l’obscurité, entourée de planches de pins dont l’odeur me hante encore, mes membres serrés contre ce corps immobile et inerte. Je sentais, j’entendais, j’espérais voir mais mon corps ne bougeait pas. Je n’étais plus qu’une prisonnière à l’intérieure d’un corps étranger lui-même enfermé dans une boite entourée de terre. Je n’arrivais pas à hurler. Mes cordes vocales ne me permettaient que de produire un chuintement angoissant qui dans cette obscurité redoublait ma terreur. J’étais seule avec moi-même, dans une situation désespérée et c’est à ce moment là que j’appris, à mes dépens, que la plus grande des terreurs est celle qu’un esprit découragé invente quand il envisage sa fin imminente. Car la situation était pour moi d’une explication enfantine : j’étais un zombie, un vrai. Pas le monstre en carton pate d’un réalisateur fauché mais la victime d’un béké.
J’avais lu qu’historiquement le zombie était un homme envouté par un sorcier vaudou. Par ce fait, il gagnait l’apparence de la mort bien qu’étant toujours parmi les vivants. Ses proches le découvrant sans vie enterraient le corps et le malheureux se réveillait de sa torpeur pour se retrouver six pieds sous terre. Le traumatisme lui faisait perdre la raison et il revenait parmi les siens hagard, couvert de crasse et bien vivant. Même si je ne croyais pas au vaudou, je visualisais clairement ma situation et la terreur qui rongeait ma raison à l’idée de finir mes jours enterrée vive était bien celle de l’haïtien envouté contre son gré. A la seule différence que je ne pouvais bouger. C’est l’ennui qui me sauva.
J’avais admis ma mort. Après tout, ne ressentant rien, mes nerfs complètement anesthésiés, je ne risquais pas de souffrir. Mon désespoir était total, ainsi que mon ennui. Pour passer le temps je visualisais mes membres, j’essayais de me souvenir du mouvement des muscles et des os, de les mettre en branle. Et j’entendis mon genou briser le bois du cercueil.
Autant vous dire que ce son déchirant eut pour moi la beauté d’un chœur céleste louant la grandeur du Tout Puissant. Je me concentrais sur mes bras, mes poings, visualisant les muscles, les tendons, les os, les articulations, surtout les articulations. Et je frappais, et j’entendais le bois craquer. Du fait de mon accident, je ne pouvais sentir dans mes nerfs les échardes de bois entailler mes membres, les réduisant en une pulpe mêlant la chair, aux os et à la terre. Je continuais à frapper sans me soucier de celà. La terre et le bois dégringolèrent sur mon visage. Je me rendis compte que je n’avais plus conscience de respirer. Ce n’était pas grave j’étais toujours vivante.
Renaissant à l’humanité, j’étais sortie de l’argile mortelle comme d’une matrice maternelle et maintenant je suffoquais de joie, roulant sur le sol. A la lueur de la lune, j’essayais de me redresser. Je m’affalais au premier essai, ne trouvant pas mon équilibre. Au deuxième essai je compris que le genou avec lequel j’avais brisé le cercueil était désormais inutilisable : ma rotule apparente pendait selon un angle peu anatomique hors de ma jambe. Mes mains étaient deux moignons sanguinolents et brisés. Au troisième essai, je me tins debout et commençai à trainer ma jambe morte hors des sépultures.
C’était peut être ma démarche claudicante, mon linceul couvert de terre et de sang, mes borborygmes inquiétants, quoi qu’il en soit les personnes que je croisais m’évitaient comme la peste. Au détour d’une rue je me suis retrouvé derrière les épaules massives d’un agent de police. Il me tournait le dos, accoudé à la portière d’un véhicule de patrouille. Pour ne pas l’effrayer j’essayais de le héler, en vain. Les restes de mes mains au bout de mes bras tendus touchèrent ses joues et il se retourna. Son expression de terreur fut vite suivie d’un coup de feu qui repoussa violemment une de mes hanches. Je baissai les yeux sur la blessure, les os du bassin à vif, les esquilles d’os perforant une portion du colon à l’air, les chairs brulées par la détonation, celles arrachées. Comme je ne sentais toujours rien, je considérai que ce n’était qu’un désagrément temporaire : la médecine fait des miracles de nos jours. L’agent de police était livide et me voyant toujours debout avec une hanche arraché, il pointa son arme une nouvelle fois sur moi. Je me laissai tomber sur lui afin de gêner ses mouvements. J’essayai de le rappeler à la raison, mes dents claquaient désespérément à ses oreilles sans que je ne puisse articuler aucun son cohérent. Quand la deuxième détonation retentit, je fus déséquilibrée par le coup, mes mâchoires s’agrippèrent à sa gorge et ma vue fut troublée par une gerbe de sang. Je chutai violemment. J’entendais des voix de l’autre côté de la rue ; un bruit de course. Je voulus utiliser mon bras pour essuyer mes yeux. Il retomba lourdement sur moi, les os de mon visage craquèrent.
« Vl’a autre chose » je me dis.
J’étais plus à ça près. En glissant mon bras contre mes yeux, je crois que j’en ai arraché un par mégarde. J’aperçois de part et d’autre du buste mes jambes. Cette fois ma colonne vertébrale est belle et bien brisée. Une ombre se penche au dessus de moi.
« Ah monsieur l’agent ! Enfin il faut que je vous parle, ce qui est arrivé à votre collègue est un malencontreux accident à cause de ma chute dans les escaliers. Je ne sens plus mes forces. »
« Shhh cchhhh ashhhhh… »
Hellaz 07/04/2012
PDF: Je n'aime pas les histoires de zombies.
J'espère que ça va vous plaire.
[i][b]Je n’aime pas les histoires de zombies.
Je n’aime pas les histoires de zombies. Le sujet en lui-même est inintéressant au possible. Certes le genre renvoie à notre crainte de la mort et des défunts mais son traitement est d’une incroyable pauvreté. Le zombie est une créature hideuse, sotte et n’ayant conservé de son humanité que la malice la plus vile. Le nombre de scénarii que l’on peut tirer de cette glaise sont limités. Du moins le croyais-je avant d’envisager le monde de leur point de vue. Oui monsieur l’agent, ma piètre situation est similaire à celle d’un zombie et ma fatalité commença, comme dans un film de la Hammer, par un décès.
Oh ma prétendue mort fut pitoyable et honteuse !
Je noyais mon récent divorce dans le whisky bon marché après avoir difficilement mis au lit les jumeaux. Je savais que la séparation était inévitable et je ne regrettais rien si ce n’est l’habileté qu’avait mon ex mari avec les enfants. Je n’ai jamais eu la fibre maternelle. Je suis bien trop distante et froide avec les gens pour m’ouvrir facilement, y compris auprès de la chair de ma chair. Pour l’heure je buvais avidement, enchainant les verres jusqu’à ce que l’un des jumeaux se fasse entendre. Je grimpais difficilement les marches conduisant à l’étage et c’est l’avant dernière marche qui me fut fatale. Ma vie s’est jouée sur l’avant dernière marche d’un miteux escalier de bois branlant. Oui, quand mes cervicales se sont brisées, je me suis dit que j’avais vraiment raté quelque chose dans ma vie.
Je n’ai pas de souvenirs des jours qui précédèrent mon enterrement. J’étais dans le coma suite à ma chute. Je ne pense pas avoir rêvé. Si c’était le cas, de toutes les façons, je ne m’en souviendrais pas tant l’horreur de mon réveil aurait chassé les pensées nocturnes. Je me suis retrouvé dans l’obscurité, entourée de planches de pins dont l’odeur me hante encore, mes membres serrés contre ce corps immobile et inerte. Je sentais, j’entendais, j’espérais voir mais mon corps ne bougeait pas. Je n’étais plus qu’une prisonnière à l’intérieure d’un corps étranger lui-même enfermé dans une boite entourée de terre. Je n’arrivais pas à hurler. Mes cordes vocales ne me permettaient que de produire un chuintement angoissant qui dans cette obscurité redoublait ma terreur. J’étais seule avec moi-même, dans une situation désespérée et c’est à ce moment là que j’appris, à mes dépens, que la plus grande des terreurs est celle qu’un esprit découragé invente quand il envisage sa fin imminente. Car la situation était pour moi d’une explication enfantine : j’étais un zombie, un vrai. Pas le monstre en carton pate d’un réalisateur fauché mais la victime d’un béké.
J’avais lu qu’historiquement le zombie était un homme envouté par un sorcier vaudou. Par ce fait, il gagnait l’apparence de la mort bien qu’étant toujours parmi les vivants. Ses proches le découvrant sans vie enterraient le corps et le malheureux se réveillait de sa torpeur pour se retrouver six pieds sous terre. Le traumatisme lui faisait perdre la raison et il revenait parmi les siens hagard, couvert de crasse et bien vivant. Même si je ne croyais pas au vaudou, je visualisais clairement ma situation et la terreur qui rongeait ma raison à l’idée de finir mes jours enterrée vive était bien celle de l’haïtien envouté contre son gré. A la seule différence que je ne pouvais bouger. C’est l’ennui qui me sauva.
J’avais admis ma mort. Après tout, ne ressentant rien, mes nerfs complètement anesthésiés, je ne risquais pas de souffrir. Mon désespoir était total, ainsi que mon ennui. Pour passer le temps je visualisais mes membres, j’essayais de me souvenir du mouvement des muscles et des os, de les mettre en branle. Et j’entendis mon genou briser le bois du cercueil.
Autant vous dire que ce son déchirant eut pour moi la beauté d’un chœur céleste louant la grandeur du Tout Puissant. Je me concentrais sur mes bras, mes poings, visualisant les muscles, les tendons, les os, les articulations, surtout les articulations. Et je frappais, et j’entendais le bois craquer. Du fait de mon accident, je ne pouvais sentir dans mes nerfs les échardes de bois entailler mes membres, les réduisant en une pulpe mêlant la chair, aux os et à la terre. Je continuais à frapper sans me soucier de celà. La terre et le bois dégringolèrent sur mon visage. Je me rendis compte que je n’avais plus conscience de respirer. Ce n’était pas grave j’étais toujours vivante.
Renaissant à l’humanité, j’étais sortie de l’argile mortelle comme d’une matrice maternelle et maintenant je suffoquais de joie, roulant sur le sol. A la lueur de la lune, j’essayais de me redresser. Je m’affalais au premier essai, ne trouvant pas mon équilibre. Au deuxième essai je compris que le genou avec lequel j’avais brisé le cercueil était désormais inutilisable : ma rotule apparente pendait selon un angle peu anatomique hors de ma jambe. Mes mains étaient deux moignons sanguinolents et brisés. Au troisième essai, je me tins debout et commençai à trainer ma jambe morte hors des sépultures.
C’était peut être ma démarche claudicante, mon linceul couvert de terre et de sang, mes borborygmes inquiétants, quoi qu’il en soit les personnes que je croisais m’évitaient comme la peste. Au détour d’une rue je me suis retrouvé derrière les épaules massives d’un agent de police. Il me tournait le dos, accoudé à la portière d’un véhicule de patrouille. Pour ne pas l’effrayer j’essayais de le héler, en vain. Les restes de mes mains au bout de mes bras tendus touchèrent ses joues et il se retourna. Son expression de terreur fut vite suivie d’un coup de feu qui repoussa violemment une de mes hanches. Je baissai les yeux sur la blessure, les os du bassin à vif, les esquilles d’os perforant une portion du colon à l’air, les chairs brulées par la détonation, celles arrachées. Comme je ne sentais toujours rien, je considérai que ce n’était qu’un désagrément temporaire : la médecine fait des miracles de nos jours. L’agent de police était livide et me voyant toujours debout avec une hanche arraché, il pointa son arme une nouvelle fois sur moi. Je me laissai tomber sur lui afin de gêner ses mouvements. J’essayai de le rappeler à la raison, mes dents claquaient désespérément à ses oreilles sans que je ne puisse articuler aucun son cohérent. Quand la deuxième détonation retentit, je fus déséquilibrée par le coup, mes mâchoires s’agrippèrent à sa gorge et ma vue fut troublée par une gerbe de sang. Je chutai violemment. J’entendais des voix de l’autre côté de la rue ; un bruit de course. Je voulus utiliser mon bras pour essuyer mes yeux. Il retomba lourdement sur moi, les os de mon visage craquèrent.
« Vl’a autre chose » je me dis.
J’étais plus à ça près. En glissant mon bras contre mes yeux, je crois que j’en ai arraché un par mégarde. J’aperçois de part et d’autre du buste mes jambes. Cette fois ma colonne vertébrale est belle et bien brisée. Une ombre se penche au dessus de moi.
« Ah monsieur l’agent ! Enfin il faut que je vous parle, ce qui est arrivé à votre collègue est un malencontreux accident à cause de ma chute dans les escaliers. Je ne sens plus mes forces. »
« Shhh cchhhh ashhhhh… »
Hellaz 07/04/2012
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
Bel atelier ma foi. Je n'ai pas aimé la fin mais tu arrives à créer un truc sympa en deux pages. Tu as du potentiel pis c'est tout.
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
Merci pour vos retours.
Celà fait très plaisir quand on en a jamais eu et que ceux ci sont positifs.
Celà fait très plaisir quand on en a jamais eu et que ceux ci sont positifs.
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
Sympa l'idée ! Par contre, je n'ai pas compris la fin... Elle se fait descendre, c'est ça ?
Eimelle- — — — Jungle girl — — — Bazooka fou dans l'intimité
- Messages : 1537
Date d'inscription : 17/10/2013
Age : 38
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
Pas mal, mais j'en ai ma claque du point de vue subjectif pour une histoire de zombie. Ce n'est pas original, tout le monde fait ça maintenant (ici ou sur d'autres forums).
Et puis comme un zombie n'a pas de conscience, autant le faire avec une poutre ou un parcmètre automatique.
Le point de vue subjectif ne doit pas dispenser de faire des descriptions de lieux. Hélas, c'est trop souvent le cas (je ne parle pas que pour toi).
Et puis comme un zombie n'a pas de conscience, autant le faire avec une poutre ou un parcmètre automatique.
Le point de vue subjectif ne doit pas dispenser de faire des descriptions de lieux. Hélas, c'est trop souvent le cas (je ne parle pas que pour toi).
Paracelse- Éventreur titulaire
- Messages : 468
Date d'inscription : 19/10/2012
Age : 50
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
Pas mal ce petit texte. Certes, comme paracelse je trouve que cela manque de descriptions, mais j'ai bien aimé.
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
- Messages : 2638
Date d'inscription : 11/05/2013
Age : 60
Localisation : Près de Chartres
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
J'ai bien aimé aussi, il y a de l'humour et on suit bien l'histoire. La fin par contre, n'est pas top.
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
Sympa ce texte, on ressent assez bien les angoisses du personnage. j'étais avec elle tout du long. je n'aime pas trop la fin mais peut être par ce que je ne l'ai pas bien compris.
Cyrano- Apprenti égorgeur
- Messages : 38
Date d'inscription : 03/02/2015
Age : 44
Localisation : Marseille
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
Il faudrait peut être que je réponde aux commentaires!
@Paracelse: en fait je n'aime vraiment pas les histoires de zombies! Je n'en tire aucune fierté mais il est vrai que je suis un peu à la ramasse en ce qui concerne le genre et ses poncifs.
Merci pour vos retours. Encore une fois, c'est la fin qui pose problème dans mes textes. J'aime trop les fins ouvertes et je les rends mal. En fait l'héroïne essaie d'articuler sa réponse à l'agent mais il n'en sort qu'un chuintement indéfinissable. Ce qui se passe ensuite est laissé à l'interprétation du lecteur. J'ai voulu laisser ce point d'interrogation alors que cette femme trouvait enfin, semble t'il, une délivrance à sa mésaventure.Mais oui, on peut penser qu'elle se prend quelques bastos!
@Paracelse: en fait je n'aime vraiment pas les histoires de zombies! Je n'en tire aucune fierté mais il est vrai que je suis un peu à la ramasse en ce qui concerne le genre et ses poncifs.
Merci pour vos retours. Encore une fois, c'est la fin qui pose problème dans mes textes. J'aime trop les fins ouvertes et je les rends mal. En fait l'héroïne essaie d'articuler sa réponse à l'agent mais il n'en sort qu'un chuintement indéfinissable. Ce qui se passe ensuite est laissé à l'interprétation du lecteur. J'ai voulu laisser ce point d'interrogation alors que cette femme trouvait enfin, semble t'il, une délivrance à sa mésaventure.Mais oui, on peut penser qu'elle se prend quelques bastos!
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
Un bon exercice d'humour noir mais pour ma part n'étant pas fan d'histoires de zombies (manquerait plus que je me casse la gueule dans l'escalier) j'ai trouvé l'approche sympa, le manque de descriptions ne m'a pas trop gênée et quant à la fin, elle rentre simplement dans un cycle qu'elle ne maîtrise plus, elle veut bien faire mais cause des morts, des catastrophes, se fait chasser et finit par agir comme tous les autres zombies. C'est comme ça que je l'ai compris en tout cas.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
- Messages : 4109
Date d'inscription : 26/12/2012
Age : 59
Localisation : Béarn
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
Bien aimé cette petite incursion dans la tête d'une zombie. Si la tendance est aux zombies conscients, je n'en sais rien, mais j'aime l'idée de varier l'approche de ce mythe (après tout, les vampires du siècle dernier se moquaient bien du soleil et les zombies de l'époque tenaient du vaudou comme ici, et non pas d'un virus ; un mythe est fait pour évoluer et il est temps que les zombies sortent de leur zone de confort).
Juste 2 détails qui m'ont un peu gêné :
- J'ai trouvé qu'elle sortait un peu facilement de son cercueil, pour quelqu'un qui ne présente pas une résistance physique particulière (elle ne ressent pas la douleur et les balles, oui, mais elle n'a pas non plus la force de Superman ; au contraire, je l'ai plutôt vu affaiblie par la décomposition). Cela dit, le ton général étant à l'humour, ce n'est pas autant problématique que dans le cas d'une histoire "sérieuse".
- La fin ne m'a pas emballé. Je l'ai bien comprise, tes explications dans les messages suivants me le confirment. Et j'aime bien l'idée de cette "traduction" zombiesque imposée au pauvre personnage. Mais ça laisse un arrière-goût de "tout ça pour ça", d'autant que la narration détachée, en mode "je vais te raconter ce qui m'est arrivée" me laissait croire qu'on finirait avec le personnage expliquant son calvaire à quelqu'un (un flic, pour une déposition par exemple ; peut-être pas d'une originalité monstre, mais ç'aurait bouclé la boucle comme je la voyais). Après, comme tu dis, si on aime les fins ouvertes, sans doute que c'est très bien en l'état. Mais je ne suis pas fan de ce genre de fins et, là où une fin fermée "faiblarde" aura au moins l'intérêt de boucler la boucle (et gagnera ainsi mon "indulgence"), une fin ouverte n'a pas ce luxe : pour que j'y adhère, il faut vraiment qu'elle envoie du lourd et me laisse sur le cul.
Ces 2 bémols mis à part, le texte se lit tout seul, le style est entrainant et de qualité. Et je rejoins à 100% l'avis de ton personnage (et de son auteur donc) sur les zombies qui souffrent d'un immense manque d'originalité de nos jours. En bref, pas un coup de cœur, mais un texte original que je ne suis pas mécontent d'avoir découvert !
Juste 2 détails qui m'ont un peu gêné :
- J'ai trouvé qu'elle sortait un peu facilement de son cercueil, pour quelqu'un qui ne présente pas une résistance physique particulière (elle ne ressent pas la douleur et les balles, oui, mais elle n'a pas non plus la force de Superman ; au contraire, je l'ai plutôt vu affaiblie par la décomposition). Cela dit, le ton général étant à l'humour, ce n'est pas autant problématique que dans le cas d'une histoire "sérieuse".
- La fin ne m'a pas emballé. Je l'ai bien comprise, tes explications dans les messages suivants me le confirment. Et j'aime bien l'idée de cette "traduction" zombiesque imposée au pauvre personnage. Mais ça laisse un arrière-goût de "tout ça pour ça", d'autant que la narration détachée, en mode "je vais te raconter ce qui m'est arrivée" me laissait croire qu'on finirait avec le personnage expliquant son calvaire à quelqu'un (un flic, pour une déposition par exemple ; peut-être pas d'une originalité monstre, mais ç'aurait bouclé la boucle comme je la voyais). Après, comme tu dis, si on aime les fins ouvertes, sans doute que c'est très bien en l'état. Mais je ne suis pas fan de ce genre de fins et, là où une fin fermée "faiblarde" aura au moins l'intérêt de boucler la boucle (et gagnera ainsi mon "indulgence"), une fin ouverte n'a pas ce luxe : pour que j'y adhère, il faut vraiment qu'elle envoie du lourd et me laisse sur le cul.
Ces 2 bémols mis à part, le texte se lit tout seul, le style est entrainant et de qualité. Et je rejoins à 100% l'avis de ton personnage (et de son auteur donc) sur les zombies qui souffrent d'un immense manque d'originalité de nos jours. En bref, pas un coup de cœur, mais un texte original que je ne suis pas mécontent d'avoir découvert !
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
Ça devait être un de tes premiers textes sur l'écritoire Hellaz, non ?
Pour ma part, je ne vais pas me borner à décortiquer ce texte en long et en large (surtout que d'autres sont déjà passés avant moi), mais surtout car il s'agit d'un atelier. On a pas les mêmes attentes pour un atelier que pour un texte pensé et réfléchi de longue date.
Dans ce contexte, je trouve ce texte court tout à fait honorable sur la forme, même si dans le fond il n'invente rien. Mais comme Murphy, je partage l'avis de l'auteur/narrateur sur les histoires de zombies en général et si on prend cela en compte avec la suite du texte, il y a là une jolie ironie, à laquelle manque juste un poil de finition sur la pirouette finale.
Mais je le répète : dans le cadre d'un atelier, c'est déjà du très chouette boulot !
(j'avais moi aussi écrit un truc pour cet atelier à l'époque, je l'ai relu hier juste pour voir... eh ben, ça a très mal vieilli lol)
Pour ma part, je ne vais pas me borner à décortiquer ce texte en long et en large (surtout que d'autres sont déjà passés avant moi), mais surtout car il s'agit d'un atelier. On a pas les mêmes attentes pour un atelier que pour un texte pensé et réfléchi de longue date.
Dans ce contexte, je trouve ce texte court tout à fait honorable sur la forme, même si dans le fond il n'invente rien. Mais comme Murphy, je partage l'avis de l'auteur/narrateur sur les histoires de zombies en général et si on prend cela en compte avec la suite du texte, il y a là une jolie ironie, à laquelle manque juste un poil de finition sur la pirouette finale.
Mais je le répète : dans le cadre d'un atelier, c'est déjà du très chouette boulot !
(j'avais moi aussi écrit un truc pour cet atelier à l'époque, je l'ai relu hier juste pour voir... eh ben, ça a très mal vieilli lol)
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
Ah c'est gentil de revenir sur mes vieilles croûtes. Je l'ai relue et je pense que l'écriture serait peut-être plus fluide si je devais la reprendre.
Re: Je n'aime pas les histoires de zombies.
Lu. Bon les zombies... archi archi archi exploités. Difficile d'innover là-dessus. Même le côté moderne des zombies désormais plus ou moins conscients (Santa Clarita Diet, IZombie, et compagnie). Je n'ai pas accroché désolé. J'ai été interpellé par la sortie de cercueil. En plus, tu parles d'enterrement donc soit il y a un caveau avec une pierre tombale soit directement en pleine terre. Donc sortir de là ? Impossible, même pour un humain en pleine forme.
Sujets similaires
» Zomb's short (7 short stories) (texte retiré)
» PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 2 - Nénette (V.1 ~ 4250 SEC)
» Novella sur les zombies
» PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 5 - Lila (V.1 ~ 3800 SEC)
» PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 6 - Madame Fernand (V.1 ~ 3900 SEC)
» PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 2 - Nénette (V.1 ~ 4250 SEC)
» Novella sur les zombies
» PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 5 - Lila (V.1 ~ 3800 SEC)
» PETITES HISTOIRES D'OUTRE-CRYPTE : 6 - Madame Fernand (V.1 ~ 3900 SEC)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum