Échapper à la lumière. 4927 sec
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: Concours N°16 : Cauchemar (venu) du fond des âges.
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Échapper à la lumière. 4927 sec
Voici mon cauchemar. Cela fait longtemps que je veux écrire quelque chose autour de ce cauchemar, j’avais mis quelques idées sur un papier il y a 10 ans.
Je ne l’ai pas fait relire et j’ai rédigé la seconde partie hier.
Je le mettrai sur un site en PDF demain, là je le joins à mon fil.
Je ne l’ai pas fait relire et j’ai rédigé la seconde partie hier.
Je le mettrai sur un site en PDF demain, là je le joins à mon fil.
- Spoiler:
- Pourquoi ce cauchemar ? Il m’est très personnel, il m’a hantée effectivement presque toutes les nuits de mon enfance : une chose souvent en forme de boule blanche et très lumineuse grossissait et me poursuivait ou m’écrasait contre un mur ou une paroi (rien à voir avec la série Le Prisonnier ). Ce rêve a hanté mes nuits jusqu’à mes 8-9 ans puis a disparu… cela me faisait hurler dans mon sommeil. J’avais peur de m’endormir et de revivre à nouveau cette angoisse.
Si vous consultez ma bio chez mon éditeur ou sur Etherval… À 4 mois j’ai failli mourir plongée dans le coma dû à une température hors norme suite à une réaction toxique et les médecins pensaient qu’il n’y avait plus rien à faire. Mais mon oncle qui m’avait mise au monde était interne en gynéco, il a tenté l’opération risquée qu’aucun de ses collègues ne voulait pratiquer et m’a sauvée.
De toute façon j’étais malade tout le temps durant mes six premières années. Et des psys ont effectivement pensé que ce cauchemar pouvait être dû au souvenir d’un état de mort imminente.
Parfois dans mes textes je romance quelques moments que j’ai vécus, mais jamais je n’écrirai ma bio !
- Échapper à la lumière:
- Échapper à la lumière.Je me hâte dans la nuit sur le parvis de Jussieu. Je ne prête pas attention à la mystérieuse cascade qui jaillit du vingt-quatrième étage de la tour Zamansky. Arriver à temps : j’envoie des signes désespérés aux vigiles qui se préparent à fermer les portes.
Que la destination de ma course folle est lointaine… Ouf ! j’entre dans l’amphithéâtre. Pourquoi n’ont-ils pas allumé les néons ? Je m’installe à tâtons dans l’obscurité sur le banc d’une rangée du fond. Je bouscule une étudiante qui s'affaisse telle une poupée de chiffon. Elle termine sa chute en nuage de poussières qui, dans leur ascension, deviennent lumineuses et éclatent en mille crépitements lors de leur retombée. Je m’aperçois en pleine angoisse que je suis cul nu et n’ai même pas apporté mes affaires. Je sollicite l’aide de mon voisin lorsqu’il s’affale sur sa tablette comme un pantin désarticulé. Une petite lumière blanche s’élève de ce nouveau tas déglingué et volette vers le tableau. Je distingue une vague ombre en train de distribuer, peut-être, les sujets de l’examen.
Les volets d’occultation se ferment avec un claquement sec, tout devient noir. Le point lumineux disparaît… Soudain une clarté éblouissante grandit en bas des gradins et absorbe les premiers rangs, mobilier compris. Le silence est impressionnant, personne ne proteste. L’apparition se dirige vers moi. Je me lève et tente de fuir sans succès ; je recule car je ne peux détacher mon regard de ce halo d’un blanc crayeux et laiteux ; il envahit le moindre espace et gagne en consistance. Les portes closes repoussent mon escampette ; je dois affronter l’indicible forme. Son approche implacable s’accompagne d’une odeur de décomposition.
C’est cotonneux, mou, glacial, tout à la fois visqueux, compact et ardent partout. Ma main s’enfonce mais ne pénètre pas et pourtant je sens qu’elle me veut, m’absorber, me gober. L’effroi me submerge. La pression de la chose m’empêche de respirer comme lors d’une crise d’asthme. Une toison de petits poils me chatouille et me dévore le bas-ventre.
Je tente une échappée latérale sans espoir. Ma résistance faiblit.
« Viens ! » Une voix féminine ; une silhouette loin à travers le nuage translucide généré par le monstre ; elle n’en fait pas partie ; elle se trouve ailleurs et se précipite vers moi. Elle suggère : « Prends ma main. »
Elle m’effleure, saisit mon poignet et me tire. La porte s’est brisée en éclats. Elle doit m’arracher, m’extirper de la dévoration de la monstruosité. Nous fuyons vers la Lune, elle m’y entraîne dans son vol, se retourne... Son sourire éclaire mon retour à la vie !* * *Je me réveille en transe à cause de ce cauchemar étrange et qui ne m’est pas inconnu. Mais ce n’est plus comme quand j’étais l’enfant qui hurlait sa terreur ! Cette créature revenait presque chaque nuit tentant de m’engloutir ou de me dévorer. Alertée par mes cris, ma mère accourait me rassurer.
Je sens une présence.
— Debout !
— Mais enfin, Maman, je t’ai dit hier que je n’irais pas à mon examen !
J’entrouvre les yeux : la personne qui a ouvert les volets n’est pas ma mère. Non, celle qui est venue à mon secours se trouve là, devant moi. Je découvre une femme jeune, plutôt petite, mince, blonde, les cheveux coupés à la Louise Brooks. Elle est habillée d’escarpins rouge sang, d’une mini-jupe plissée du même rouge et d’un chemisier blanc. Son regard bleu me fascine ; il m’ensorcelle par cette impression de voir en moi bien au-delà de mes yeux étonnés.
— Non, je ne suis pas votre maman, sourit-elle.
— Qui êtes-vous et pourquoi êtes-vous dans ma chambre ?
— Je suis ici pour vous emmener à temps à votre examen d’astrophysique.
— Justement, je n’ai pas révisé et j’ai décidé hier de laisser tomber. Comment savez-vous ça ? Qui vous a ouvert la maison ? Qu’avez-vous fait à ma mère ?
— Je sais, c’est tout… Ne vous inquiétez pas, elle dort encore. Je suis arrivée ici en catimini. Habillez-vous vite, nous sommes en retard !
— Et la douche ?
— Nous n’avons pas le temps.
Lorsqu’elle s’approche du lit, je ne ressens aucune crainte et lui fais confiance sans raison logique. Elle retire d’un mouvement le drap qui me recouvrait de la chaleur nocturne. Je ne porte qu’un t-shirt qui ne cache rien de mon bas-ventre dénudé. Elle jette un slip, un jean et un polo noir sur le lit.
— Mais si vous ne voulez pas me suivre, tant pis… On peut refaire une partie dans ce cas ?
Elle tient dans sa main une petite boule brillante et toute blanche qui grossit. Elle jongle avec et ainsi m’hypnotise. Je sens le sommeil me reprendre.
Avant de retourner dans mes songes, je me souviens de ce que m’ont dit deux psys :
— Ce rêve, c’est la mort que vous avez frôlée, bébé. Un souvenir de mort imminente effacé de votre conscience, mais inclus dans votre inconscient et qui est revenu vous hanter dans vos nuits enfantines. Si ce cauchemar ressurgissait à nouveau, il faudra l’affronter sans crainte, vous avez triomphé une fois du coma !FIN.
Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
Que dire Mémoire?
Ton texte, très joliment écrit au demeurant, est tellement intime et hermétique que tu as cru devoir insérer le spoiler explicatif avant. J'aurais suivre l'ordre que tu proposais et commencer par ces explications. Sans elles, à ma première lecture, j'ai été lâché tout de suite. Quoique une seconde lecture, après spoiler, ne m'ait pas éclairé davantage.
Désolé de ne pas avoir pu entrer dans ton monde...
Ton texte, très joliment écrit au demeurant, est tellement intime et hermétique que tu as cru devoir insérer le spoiler explicatif avant. J'aurais suivre l'ordre que tu proposais et commencer par ces explications. Sans elles, à ma première lecture, j'ai été lâché tout de suite. Quoique une seconde lecture, après spoiler, ne m'ait pas éclairé davantage.
Désolé de ne pas avoir pu entrer dans ton monde...
Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
Moi j'ai plutôt accroché. C'est dans le theme et après avoir lu ton explication avant de lire ton récit je sent bien du vécus personnel.
Brimstone- Écritoirien émasculé
- Messages : 359
Date d'inscription : 26/02/2020
Age : 46
Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
Je n'ai pas accroché : le texte n'est pas une nouvelle, à proprement parler, et je ne vois pas le rapport avec le thème. L'écriture est très agréable, par contre.
Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
Merci Trantor & Brimstone
Qu'on n'aime pas, je comprends parfaitement, qu'on trouve mon texte hermétique et qu'on n'y entre pas, chacun sa compréhension...
Mais Hellaz, explique-moi en quoi ce n'est pas une nouvelle ? Elle répond à toutes les contraintes (courte, unicité du lieu, du temps, peu de personnages et chute).
J'ai été publiée pour nombre de nouvelles dont 2 guère appréciées ici, je suis très souvent invitée dans les jurys de concours de nouvelles... sans doute parce que j'ignore ce qu'est une nouvelle.
Et elle est dans le thème cette fois, à 100% même. C'est bien un cauchemar venu du fond des âges !
Explique-moi ?
Qu'on n'aime pas, je comprends parfaitement, qu'on trouve mon texte hermétique et qu'on n'y entre pas, chacun sa compréhension...
Mais Hellaz, explique-moi en quoi ce n'est pas une nouvelle ? Elle répond à toutes les contraintes (courte, unicité du lieu, du temps, peu de personnages et chute).
J'ai été publiée pour nombre de nouvelles dont 2 guère appréciées ici, je suis très souvent invitée dans les jurys de concours de nouvelles... sans doute parce que j'ignore ce qu'est une nouvelle.
Et elle est dans le thème cette fois, à 100% même. C'est bien un cauchemar venu du fond des âges !
Explique-moi ?
Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
mémoiredutemps a écrit:
Mais Hellaz, explique-moi en quoi ce n'est pas une nouvelle ?
Tu le dis toi-même, c'est un compte-rendu de rêve. C'est un genre littéraire en soi; les écrits de Sigmund Freud, le roman "l'hôtel blanc" de DM Thomas utilisent ce genre de matériel. Ce n'est pas mauvais en soi, mais ce n'est pas une fiction courte, c'est-à-dire pas une nouvelle à mon sens.
mémoiredutemps a écrit:Et elle est dans le thème cette fois, à 100% même. C'est bien un cauchemar venu du fond des âges !
Explique-moi ?
Désolé si tu es blessé par ma remarque, mais ce n'est absolument pas évident pour moi en te lisant: cauchemar, oui, le fond des âges, je ne vois pas...
Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
Mais non Hellaz, je n'ai jamais fait ce rêve ni ce cauchemar, ce n'est en rien un compte-rendu, c'est de l'imaginaire pur qui s'inspire de mon enfance "jusqu’à mes 8-9 ans" et mon histoire repose sur un cauchemar d'un(e) étudiant(e) imaginaire mais non un compte-rendu. Je n'ai jamais fait un tel cauchemar et à part la créature, il n'y a que de l'imaginaire et même la créature, ça m'a hantée mais c'est loin dans ma mémoire.
Relis aussi la définition d'une nouvelle ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle , je crois même que le prix Goncourt 2019 a fait un recueil de ses nouvelles biographiques. Ce qui caractérise la nouvelle n'est pas le genre littéraire mais la forme rédactionnelle. Bien sûr un "un compte-rendu de rêve" s'il est analysé psychiatriquement ou psychologiquement n'est pas une nouvelle mais ce n'est pas ce que j'ai écrit.
Enfin le sujet "cauchemar (venu) du fond des âges" : mon texte est bien un cauchemar venu non du moment de l'action, non de mes cauchemars en tant qu'enfant mais de bien plus loin, de ma mort imminente bébé ou même d'encore plus loin...
prenons https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9F1180
"Fond [...]
2. Partie retirée, isolée, peu accessible. Au fond des bois. Vivre au fond d’une campagne. Venir du fond de sa province. Le fin fond, voir Fin I.
Par analogie. Le fond des âges, des temps, des siècles, le passé le plus lointain. Ces traditions nous viennent du fond des âges.[...]"
Dans les concours de l'écritoire où j'ai participé (hors l'athématique), je trouve que la place dans les commentaires des "dans le sujet/hors sujet" est bien trop importante, nous ne sommes pas seulement auteurs/lecteurs mais auteurs/jurés, ce qui signifie une certaine objectivité.
Je suis souvent jurée et le "dans le sujet/hors sujet" n'est qu'un élément d'appréciation. Bien plus important sont la rédaction, la fluidité, le style, la cohérence, l'appartenance au genre précisé, le respect des contraintes.
Par exemple dans le jury du concours des Pépins SF où j'étais, un texte est rejeté automatiquement s'il n'appartient pas au genre ou est bien trop long. Mais dans d'autres jurys s'il y a un thème au concours et qu'il est abordé même si ce n'est pas le thème principal du texte, le texte sera sélectionnable s'il répond aux contraintes et est meilleur que la plupart.
Être objectif veut dire qu'on peut choisir un texte même s'il ne nous plaît pas en tant que lecteur parce que sur la plupart des critères il excelle.
Relis aussi la définition d'une nouvelle ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle , je crois même que le prix Goncourt 2019 a fait un recueil de ses nouvelles biographiques. Ce qui caractérise la nouvelle n'est pas le genre littéraire mais la forme rédactionnelle. Bien sûr un "un compte-rendu de rêve" s'il est analysé psychiatriquement ou psychologiquement n'est pas une nouvelle mais ce n'est pas ce que j'ai écrit.
Enfin le sujet "cauchemar (venu) du fond des âges" : mon texte est bien un cauchemar venu non du moment de l'action, non de mes cauchemars en tant qu'enfant mais de bien plus loin, de ma mort imminente bébé ou même d'encore plus loin...
prenons https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9F1180
"Fond [...]
2. Partie retirée, isolée, peu accessible. Au fond des bois. Vivre au fond d’une campagne. Venir du fond de sa province. Le fin fond, voir Fin I.
Par analogie. Le fond des âges, des temps, des siècles, le passé le plus lointain. Ces traditions nous viennent du fond des âges.[...]"
Dans les concours de l'écritoire où j'ai participé (hors l'athématique), je trouve que la place dans les commentaires des "dans le sujet/hors sujet" est bien trop importante, nous ne sommes pas seulement auteurs/lecteurs mais auteurs/jurés, ce qui signifie une certaine objectivité.
Je suis souvent jurée et le "dans le sujet/hors sujet" n'est qu'un élément d'appréciation. Bien plus important sont la rédaction, la fluidité, le style, la cohérence, l'appartenance au genre précisé, le respect des contraintes.
Par exemple dans le jury du concours des Pépins SF où j'étais, un texte est rejeté automatiquement s'il n'appartient pas au genre ou est bien trop long. Mais dans d'autres jurys s'il y a un thème au concours et qu'il est abordé même si ce n'est pas le thème principal du texte, le texte sera sélectionnable s'il répond aux contraintes et est meilleur que la plupart.
Être objectif veut dire qu'on peut choisir un texte même s'il ne nous plaît pas en tant que lecteur parce que sur la plupart des critères il excelle.
Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
mémoiredutemps a écrit:
Être objectif veut dire qu'on peut choisir un texte même s'il ne nous plaît pas en tant que lecteur parce que sur la plupart des critères il excelle.
Je n'ai pas dit que ton texte était déplaisant. Il faut objectivement des critères pour juger lors d'un concours.
EDIT:... et même si tu m'as convaincu sur l'aspect fictionnel de ton oeuvre, je déplore que la page Wikipedia ne mentionne pas la définition simple de la nouvelle: une fiction narrative en prose, courte.
Dernière édition par Hellaz le Sam 9 Mai 2020 - 12:37, édité 1 fois
Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
Salut mémoire. Hélas, ce texte m'a laissé de marbre tant par sa forme que par son fond. La structure des phrases m'a paru un peu redondante à la longue. Ça manque de variations à mon goût. Quant au respect du thème, sauf si j'ai raté un élément crucial, je ne le retrouve pas. Un cauchemar, ok. Mais du fond des âges ? On ne remonte ici qu'à la naissance d'un être issu d'une époque moderne. Si tu peux m'éclairer à ce sujet...
EDIT : je viens de voir ton explication ci-dessus, et je demeure sceptique. Désolé
EDIT : je viens de voir ton explication ci-dessus, et je demeure sceptique. Désolé
Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
Salut mémoiredutemps,
objectivement, je n'ai pas accroché. Mais cela n'enlève rien à la qualité du texte, sous forme de nouvelle courte... trop courte, justement. Je pense que tu aurai pu développer un peu, que ce soit la 1ere ou la 2nde partie. Il manque un truc, un je ne sais quoi qui m'aurai plongé dans l'esprit du personnage.
Je pense que c'est un texte assez intime, ce qui ne me dérange pas, mais dans ce cas là, aller un peu plus loin lui aurait été bénéfique.
Voilà pour mon modeste avis. A+
objectivement, je n'ai pas accroché. Mais cela n'enlève rien à la qualité du texte, sous forme de nouvelle courte... trop courte, justement. Je pense que tu aurai pu développer un peu, que ce soit la 1ere ou la 2nde partie. Il manque un truc, un je ne sais quoi qui m'aurai plongé dans l'esprit du personnage.
Je pense que c'est un texte assez intime, ce qui ne me dérange pas, mais dans ce cas là, aller un peu plus loin lui aurait été bénéfique.
Voilà pour mon modeste avis. A+
Endymion- Éventreur titulaire
- Messages : 410
Date d'inscription : 27/10/2019
Age : 45
Localisation : Persan
Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
Salut Mémoire,
Je tente de reprendre tant bien que mal mes lectures du concours. J'ai commencé par ton texte parce qu'il était court. Pour être totalement franc, je n'ai pas réussi à rentrer dans ton récit. S'agissant du respect du thème, pourquoi pas. Le traitement que tu apportes à ce thème ne me dérange pas plus que cela. Donc pour moi, pas de souci tu es dedans. C'est le fond qui me pose problème et, aussi, désolé de le dire, la manière dont c'est écrit.
Sur le fond, j'ai quand même eu l'impression du "Dieu merci tout ceci n'était qu'un rêve !", même si tu apportes deux ou trois éléments pour contrebalancer cette impression à la fin de ton récit. Le problème à mes yeux vient de cette fin à la fois beaucoup trop explicative tout en étant paradoxalement beaucoup trop confuse. Le point d'exclamation n'arrange rien à l'affaire de ce côté-là et vient clore toute possibilité d'interprétation autre de la part de tes lecteurs. Peut-être le fond aurait-il été mieux servi par une autre structure moins linéaire et quelques signes de plus.
Quant à la manière dont ton récit est écrit, cela n'a fait que me mettre un peu plus à l'extérieur de celui-ci. Alors que ton protagoniste aurait dû ressentir de la terreur à l'idée de voir les personnes dans l'amphi se désagréger et tomber en poussière, à l'idée de voir cette forme indistincte se diriger vers lui (après tout tu dis de ton protagoniste qu'il fuit) tu écris la phrase suivante : "Les portes closes repoussent mon escampette". C'est tellement incongru, désuet et en décalage avec ce qui est raconté qu'on a presque l'impression d'avoir affaire à une scène sympathique voire comique. Pareillement, "Je m'aperçois en pleine angoisse que je suis cul nu et n'ai pas apporté mes affaires" tombe (pour moi ! Ce n'est que mon point de vue !) un peu comme un cheveu dans la soupe. J'ai bien compris que cela te permettait d'accentuer le côté onirique de la chose mais la manière dont cela vient ne me convainc pas du tout. Enfin, la scène de dialogue dans la seconde partie de ton texte me pose aussi problème. Par exemple : "Je suis venue ici pour vous emmener à votre examen d'astrophysique // Justement, je n'ai pas révisé..." Pourquoi 'Justement' ? Pour moi, le mot est en trop et flingue une partie de la crédibilité de ton dialogue. Je dirais la même chose avec le "Je suis arrivée ici en catimini" après la question "Qui vous a ouvert la maison ?". L'usage du "en catimini" ne me paraît pas très crédible quant à la formulation. Il donne en outre l'impression d'avoir devant soi une petite chose inoffensive, ce qui n'est a priori pas le cas. Quelque-chose de plus mystérieux aurait peut-être été plus approprié. Enfin selon mes critères. Bref...
Encore une fois ce n'est que mon point de vue, je ne doute pas que certains auront plus de facilité que moi à entrer dans ton texte.
Je tente de reprendre tant bien que mal mes lectures du concours. J'ai commencé par ton texte parce qu'il était court. Pour être totalement franc, je n'ai pas réussi à rentrer dans ton récit. S'agissant du respect du thème, pourquoi pas. Le traitement que tu apportes à ce thème ne me dérange pas plus que cela. Donc pour moi, pas de souci tu es dedans. C'est le fond qui me pose problème et, aussi, désolé de le dire, la manière dont c'est écrit.
Sur le fond, j'ai quand même eu l'impression du "Dieu merci tout ceci n'était qu'un rêve !", même si tu apportes deux ou trois éléments pour contrebalancer cette impression à la fin de ton récit. Le problème à mes yeux vient de cette fin à la fois beaucoup trop explicative tout en étant paradoxalement beaucoup trop confuse. Le point d'exclamation n'arrange rien à l'affaire de ce côté-là et vient clore toute possibilité d'interprétation autre de la part de tes lecteurs. Peut-être le fond aurait-il été mieux servi par une autre structure moins linéaire et quelques signes de plus.
Quant à la manière dont ton récit est écrit, cela n'a fait que me mettre un peu plus à l'extérieur de celui-ci. Alors que ton protagoniste aurait dû ressentir de la terreur à l'idée de voir les personnes dans l'amphi se désagréger et tomber en poussière, à l'idée de voir cette forme indistincte se diriger vers lui (après tout tu dis de ton protagoniste qu'il fuit) tu écris la phrase suivante : "Les portes closes repoussent mon escampette". C'est tellement incongru, désuet et en décalage avec ce qui est raconté qu'on a presque l'impression d'avoir affaire à une scène sympathique voire comique. Pareillement, "Je m'aperçois en pleine angoisse que je suis cul nu et n'ai pas apporté mes affaires" tombe (pour moi ! Ce n'est que mon point de vue !) un peu comme un cheveu dans la soupe. J'ai bien compris que cela te permettait d'accentuer le côté onirique de la chose mais la manière dont cela vient ne me convainc pas du tout. Enfin, la scène de dialogue dans la seconde partie de ton texte me pose aussi problème. Par exemple : "Je suis venue ici pour vous emmener à votre examen d'astrophysique // Justement, je n'ai pas révisé..." Pourquoi 'Justement' ? Pour moi, le mot est en trop et flingue une partie de la crédibilité de ton dialogue. Je dirais la même chose avec le "Je suis arrivée ici en catimini" après la question "Qui vous a ouvert la maison ?". L'usage du "en catimini" ne me paraît pas très crédible quant à la formulation. Il donne en outre l'impression d'avoir devant soi une petite chose inoffensive, ce qui n'est a priori pas le cas. Quelque-chose de plus mystérieux aurait peut-être été plus approprié. Enfin selon mes critères. Bref...
Encore une fois ce n'est que mon point de vue, je ne doute pas que certains auront plus de facilité que moi à entrer dans ton texte.
Dernière édition par SILENCE le Sam 9 Mai 2020 - 17:08, édité 1 fois
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
Je suis resté à côté de ce récit. J'ai préféré ne pas lire les explications du premier post. En effet, en principe, le récit doit se suffire à lui-même. Si on ne comprend rien, c'est qu'il manque quelque chose. En tout cas, si une majorité de lecteurs ne comprennent rien !
Moi, j'ai pas compris grand-chose. J'ai eu le sentiment que des scènes se succédaient sans lien, comme des cheveux sur la soupe. Le début est un cauchemar, c'est très visible. Ensuite, le gars se réveille et se trouve avec une nana qu'il ne connaît pas mais en qui il a toute confiance. Encore un cauchemar ? En tout cas, c'est tout aussi surréaliste. Le tout sur fond d'examen (?) Et après, au lieu d'aller à l'examen, nouvelle hypnose, pour une explication métaphysique ou psychanalytique, qui ne m'a pas convaincu.
Désolé.
Moi, j'ai pas compris grand-chose. J'ai eu le sentiment que des scènes se succédaient sans lien, comme des cheveux sur la soupe. Le début est un cauchemar, c'est très visible. Ensuite, le gars se réveille et se trouve avec une nana qu'il ne connaît pas mais en qui il a toute confiance. Encore un cauchemar ? En tout cas, c'est tout aussi surréaliste. Le tout sur fond d'examen (?) Et après, au lieu d'aller à l'examen, nouvelle hypnose, pour une explication métaphysique ou psychanalytique, qui ne m'a pas convaincu.
Désolé.
Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
Salut Mémoire, j'ai lu une première fois avant de lire le spoiler. Je n'ai pas tout compris ( où est le réel et où est le rêve) mais j'avoue que c'est un texte palpitant avréable à lire.
Je viens de lire le spoiler sans obtenir plus d'information, je veux dire utile pour le texte, tout ce qui est nécessaire à la compréhension était déjà dedans. Du coup je ne comprends pas bien ce qui se passe quand la femme inconnue la réveille.
Ceci dit foutu cauchemar si tu as vécu ça régulièrement durant les nuits de ton enfance.
Je viens de lire le spoiler sans obtenir plus d'information, je veux dire utile pour le texte, tout ce qui est nécessaire à la compréhension était déjà dedans. Du coup je ne comprends pas bien ce qui se passe quand la femme inconnue la réveille.
Ceci dit foutu cauchemar si tu as vécu ça régulièrement durant les nuits de ton enfance.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
Un texte qui se lit très facilement, d'une écriture soignée, mais dont le sens ne m'est pas apparu clairement. Il semblerait que ce soit trop ancré dans l'inconscient avec des codes que je n'ai pas pour décrypter les événements tels que tu les racontes.
J'ai bien compris qu'il y avait un cauchemar récurent au début puis ensuite, il revient...
Par contre je ne vois pas le lien avec cette femme qui entraîne le narrateur ainsi que l'examen à passer (en quoi c'est important si ce cauchemar surgit en rappel d'un trauma de naissance).
Tout cela est très confus, désolé.
J'ai bien compris qu'il y avait un cauchemar récurent au début puis ensuite, il revient...
Par contre je ne vois pas le lien avec cette femme qui entraîne le narrateur ainsi que l'examen à passer (en quoi c'est important si ce cauchemar surgit en rappel d'un trauma de naissance).
Tout cela est très confus, désolé.
Re: Échapper à la lumière. 4927 sec
Je rejoins l'avis général, j'en suis désolé. Le style est globalement bon, la lecture fluide, mais le sens me parait confus et je suis resté en dehors de l'ambiance onirique que le texte propose. On sent pourtant qu'il y a un lien derrière tous les éléments du récit, mais c'est comme s'il manquait un tout petit détail pour que tout apparaisse clairement au grand jour (dans mon cas, en tout cas).
Le spoiler d'avant texte m'aide à mieux comprendre ton propre rapport à cette histoire, mais pas l'histoire elle-même. En l'état, elle m'apparait comme une "tranche de cauchemar", en fait, romancé certes, mais au scénario obscur ou incomplet.
J'ai l'impression, d'ailleurs, que le manque de clarté est un bémol récurrent dans ce concours ; ce doit être ma 4e lecture où ce point ressort dans la majorité des commentaires, et mon propre texte souffre du même problème.
Je rejoins aussi Silence sur les quelques phrases qui dénotent dans l'ambiance (l'escampette par exemple). Je suppose que c'était pour mieux retranscrire l'aspect "rêve insensé", ce qui est louable en soi mais qui détruit tout l'aspect anxiogène qu'aurait pu avoir ce cauchemar. Peut-être que jouer la carte de l'étrangeté morbide plutôt que celle de l'absurde aurait permis une ambiance plus raccord avec le trauma du personnage.
Enfin, désolé car je vois bien que c'est un sujet sensible, mais je ne vois pas le "fond des âges" dans cette histoire et tes explications sur le sujet ne me convainquent pas du tout ; elles me donnent l'impression de jouer sur les mots pour contourner la règle plutôt que de montrer un vrai rapport au thème.
J'avoue aussi que le message qui suit ces explications me laisse dans l'incompréhension. Tu dis qu'un texte doit respecter les contraintes imposées mais qu'il peut se détourner du thème tant qu'il est de qualité ; or, peu importe la qualité d'un texte, le thème fait partie de ces contraintes justement, et c'est un critère assez factuel. De là, je ne comprends pas qu'on remette en question la bonne foi des lecteurs qui le prennent en compte, ni qu'on les juge incapables d'être objectifs parce qu'ils mentionnent ce point.
En bref, un bon style mais au service d'une histoire que j'ai trouvée trop obscure, dans laquelle je n'ai pas réussi à entrer, et qui remplit seulement une partie du contrat à mon sens (c'est un point de détail, cela dit, la compréhension d'une histoire passant très loin devant dans mes critères). Peut-être qu'une variante un peu plus longue aurait permis de mieux détailler certains points et de faire ressortir le liant de l'histoire. Désolé de ne pas avoir pu entrer dans ce texte en tout cas.
Mention spéciale pour le titre par contre, que je trouve excellent, plein de mystère et de poésie.
Le spoiler d'avant texte m'aide à mieux comprendre ton propre rapport à cette histoire, mais pas l'histoire elle-même. En l'état, elle m'apparait comme une "tranche de cauchemar", en fait, romancé certes, mais au scénario obscur ou incomplet.
J'ai l'impression, d'ailleurs, que le manque de clarté est un bémol récurrent dans ce concours ; ce doit être ma 4e lecture où ce point ressort dans la majorité des commentaires, et mon propre texte souffre du même problème.
Je rejoins aussi Silence sur les quelques phrases qui dénotent dans l'ambiance (l'escampette par exemple). Je suppose que c'était pour mieux retranscrire l'aspect "rêve insensé", ce qui est louable en soi mais qui détruit tout l'aspect anxiogène qu'aurait pu avoir ce cauchemar. Peut-être que jouer la carte de l'étrangeté morbide plutôt que celle de l'absurde aurait permis une ambiance plus raccord avec le trauma du personnage.
Enfin, désolé car je vois bien que c'est un sujet sensible, mais je ne vois pas le "fond des âges" dans cette histoire et tes explications sur le sujet ne me convainquent pas du tout ; elles me donnent l'impression de jouer sur les mots pour contourner la règle plutôt que de montrer un vrai rapport au thème.
J'avoue aussi que le message qui suit ces explications me laisse dans l'incompréhension. Tu dis qu'un texte doit respecter les contraintes imposées mais qu'il peut se détourner du thème tant qu'il est de qualité ; or, peu importe la qualité d'un texte, le thème fait partie de ces contraintes justement, et c'est un critère assez factuel. De là, je ne comprends pas qu'on remette en question la bonne foi des lecteurs qui le prennent en compte, ni qu'on les juge incapables d'être objectifs parce qu'ils mentionnent ce point.
En bref, un bon style mais au service d'une histoire que j'ai trouvée trop obscure, dans laquelle je n'ai pas réussi à entrer, et qui remplit seulement une partie du contrat à mon sens (c'est un point de détail, cela dit, la compréhension d'une histoire passant très loin devant dans mes critères). Peut-être qu'une variante un peu plus longue aurait permis de mieux détailler certains points et de faire ressortir le liant de l'histoire. Désolé de ne pas avoir pu entrer dans ce texte en tout cas.
Mention spéciale pour le titre par contre, que je trouve excellent, plein de mystère et de poésie.
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