Sorcière de Chair

Sympa comme tout vos sorcières, les gars (et effectivement, elles sont bien fournies, niveau chair, justement).

Et sinon, je viens de recevoir mon exemplaire aujourd'hui avec un joli petit mot de l'auteure : merci mille fois, Amaranth !
Avec le temps, je commence à me constituer une jolie bibliothèque d'écritoiriens (sans compter une très belle anthologie qui commence elle aussi à faire parler d'elle) et je dois dire que ça a une sacrée gueule, les amis...

Oui, ce sont les Sorcières bien en Chair, qui prennent un peu plus de place dans la bibliothèque, par contre.

Contente que la dédicace t'ait plue et que le livre soit arrivé à bon port, Tak ! Moi, je la verrais bien, ta jolie bibliothèque d'écritoires : on a le droit à une photo ?

Pas ce soir parce qu'il faut que je rassemble tout ce petit monde (pour de vrai j'en ai un peu de partout, notamment sur les étagères "hors de portée des enfants"), mais demain si je prends 5min j'essaierais de vous mettre ça quelque part

Ah ! Y a des productions écritoiriennes qu'on doit mettre hors de portée des enfants ? Pfff ! Mais on n'écrit que des bluettes pleines de licornes et de champs de fleurs.

J'avais parlé de format numérique, mais finalement, je veux bien aussi un livre papier dédicacé, Amaranth...

C'est des chochottes, tes enfants. Faut leur apprendre ce que c'est que la bonne littérature et leur lire Greta ou Night Stalker avant de s'endormir !

Avec plaisir, Paladin ! Merci !

Et sinon, 2e chronique pour ma Sorcière de Chair : moi contente !

Critique d'OmbreBones

Très belle chronique et bien argumentée. Bravo à toi. Tu vas marquer les esprits.

Je confirme : très bel article qui rend parfaitement justice à ton roman, Amaranth.

Oui c'est un 1e roman, mais non, ça se voit pas du tout, car il est maîtrisé de bout en bout et j'approuve notamment sur l'approche scientifique et psychologique, toutes deux très réussies. Très joli papier et ravi de ces premiers très bons retours, miss !

Ah nous on connaissait déjà tout le talent d'Amaranth. Alors, les bonnes critiques, elles ne nous étonnent pas.
Te voilà bien lancée, bientôt, ce seront les hordes de fans hystériques qui camperont devant la porte de ton manoir en Ecosse.

Mes félicitations pour ces critiques dithyrambiques ! Malheureusement, je ne pourrai pas te féliciter de vive voix : changement d'horaire au boulot, et comme je suis toujours en formation je n'ai pas les coudées franches, adieu les Halliennales.

Oh non, je suis triste On y arrivera, un jour, à se voir !

Merci les amis !

Vraiment envie de lire ta prose Amaranth... Mais je crains de devoir attendre la fin du mois pour cela !

Sorcière de Chair...
Voilà un roman qu'il est franchement bon et mérite d'être apprécié avec tout le "confort" de  lecture qui convient. Je précise, car bien qu'ayant acheté mon exemplaire dès sa sortie, j'ai découvert celui-ci par le biais d'une bêta-lecture (et pour tout dire, j'étais tellement accroché qu'il y a eu des moments où j'étais frustré de ne pas pouvoir emmener mon ordi dans mon sac pour pouvoir le lire à l'extérieur!).

Déjà, j'ai adoré l'univers décrit : un mix habilement réussi de thriller et fantastique, avec cette idée des sorcières de chair rôdant parmi les humains, loin des clichés ésotérico-mystico "djeunzy" à la Charmed et autres âneries post-adolescentes. Ici, le thème est traité à bras le corps et sans fausse pudeur : oui, il y a de la chair, du sang et bien pis ! L'aspect fantastique est réussi, distillé parcimonieusement dans les premiers chapitres, tandis que l'on entre de plein pied dans l'enquête criminelle, elle aussi fort réussie. Tout ça sonne très juste et donne l'impression que la demoiselle a effectué pas mal de recherches en amont. L'aspect scientifique, notamment, très travaillé, qui apporte un joli relief à l'ensemble et permet d'accrocher le lecteur entre deux tranches de sorcellerie « moderne » et pas piquée des vers, par instants à la limite du trash. Tout comme ton décor australien, plus vrai que nature et dont la nature, justement, ainsi que ses petites particularités (climatiques ou autres), apporte lui aussi un certain cachet à l'ensemble, assez éloigné du panorama urbain habituellement de mise pour ce genre d'histoires (telles que les sempiternelles ruelles sombres de New-York et leurs cohorte de clichés...).
Un cadre peu habituel qui va comme un gant à un roman bien plus singulier que son 4 de couv' ne le laisse paraître...
Bref, tout l'aspect « construction » est plus que solide !

Concernant la plume, la prose de l'auteure est toujours plaisante à lire, accrocheuse (parfois franchement viscérale) et elle sait trouver le ton juste et le bon timing pour chaque scène, ce qui fait que l'on ne s'ennuie jamais. Les chapitres sont bien découpés et calibrés – ce qui est plutôt pratique pour un lecteur comme moi qui ne peut jamais lire très longtemps d'affilée...
D'autant plus que les différents personnages (Arabella en première ligne) sont brillamment conçus et exploités dans le récit. Au départ j'avoue avoir eu un peu du mal à m'identifier à celle-ci, notamment au niveau des problématiques : qu'est-ce que cache le passé de cet agent de l'ordre consciencieux et (un peu trop) propre sur elle ? Pourquoi s'oriente-t-elle d'emblée sur la piste d'une sorcière ? (et comment en connaît-elle aussi long sur cs dernières ?) L'auteure met un certain temps à nous dévoiler ces bribes de passé et si j'ai eu peur un moment que l'alternance présent/flashbacks ne devienne systématique, finalement Sarah Buschmann arrive à distiller celles-ci de façon naturelle et non redondante, ce qui permet d'aérer agréablement le corps du récit. J'ai peut-être juste trouvé la « révélation » sur l'identité d'Arabella un peu trop vite amenée – perso ça m'aurait pas dérangé de le découvrir une cinquantaine (voire +) de pages plus loin – même sije me doute que cela est fait pour coller au mieux à l'intrigue.
L'autre léger bémol (et encore, juste pour chipoter...) se situe au niveau des scènes d'action, qui auraient peut-être pu se montrer un poil plus « percutantes », au vu des capacités des sorcières. Pas qu'en l'état celles-ci ne soient pas intéressantes, mais ça m'aurait pas dérangé de les voir pousser jusqu'à leur paroxysme, plutôt que de les couper par moments par des phases de dialogues explicatifs, diluant parfois l'impact de celles-ci. Mais rassurez-vous : ça reste quand même efficace et accrocheur tout du long, je me suis pas ennuyé une minute !
D'autant plus que les éclats gore produisent de belles ruptures de ton, parfaitement maîtrisés.

Et puis, au-delà, il y a aussi un vrai fond dans ce récit, à travers cette ambivalence du personnage, qui derrière sa haine et sa frustration cherche simplement à "exister", par le biais de cette douleur sourde qui la broie depuis des années (ou à s'en absoudre). Hormis ça, que lui reste-t-il ? On parle de vengeance, certes, mais derrière celle-ci, quoi d'autre ? Comment gérer cette partie d'elle-même qu'elle exècre, tout en sachant que c'est à travers elle qu'elle pourra « tourner la page » et finir par se reconstruire... ? Ainsi, le protagoniste principal renferme de « jolies » fêlures et de réelles problématiques, le rendant d'autant plus attachant. La charge émotionnelle est forte, et encore une fois il y a un réel propos derrière, pertinent, sur ce qui fait de nous ce que nous sommes et ce que nous sommes prêts à laisser derrière pour être celui (ou celle) qu'on voudrait être. Ce que l'on choisit d'oublier et ce que l'on garde, tout en essayant d'avancer, malgré le fardeau que cela représente

Spoiler:

Par moments, j'ai eu peur de résurgences « young-adult » un poil romancées, mais non, l'auteure tient sa ligne et cela reste sombre et adulte jusqu'à la fin, presque nihiliste, même, via cette conclusion abasourdissante de noirceur.

Donc voilà, hormis les légers bémols (de pure forme) soulevés, j'ai pris énormément de plaisir à découvrir ce roman, qui oscille entre plusieurs registres, tout en restant ancré dans le Fantastique (sombre), voire l'horreur pure, mais qui n'a pas peur non plus d'entrer dans la psychologie interne de personnages forts réussis.
Que dire de plus ? Eh bien, j'ai tout simplement passé un très bon moment avec ce premier roman qui n'a pas peur d'aller jusqu'au bout de ses thématiques, quitte à se salir à les mains et maltraiter ses personnages – dont aucun n'est tout blanc non plus, ce qui apporte aussi son lot appréciable d’ambiguïtés.
Bref, un premier essai plus que réussi pour Sarah Buschmann !
Si la dame persiste dans ce genre et avec la même qualité d'écriture, je suivrais le reste de son parcours avec le plus grand intérêt. Lu et approuvé, of course !

Lu les premières pages sur Amazon (et oui, je sais !). Putain ce que c'est bien écrit ! Je confirme mon envie de me payer le bouquin à la fin du mois...

Merci Tak pour ce superbe retour ! Quelle habileté dans le maniement des mots C'est toujours un plaisir de passer entre tes mains de chroniqueur !
Mille mercis ! Je suis euphorique !

Et merci Silence ! La preuve en une phrase qu'il n'y a pas besoin d'en dire beaucoup pour me toucher : je suis toute heureuse !

Sinon, plein d'autres critiques sont tombées (les retours du SP déferlent). Je les partagerai ici et sur ma page petit à petit (pour ne pas noyer tout le monde) !

Chronique de Bertie et Ellie