Magalonne la sorcière

Hey !
Ce texte n'est pas vraiment inédit, je l'avais déjà proposé dans les textes voués à des A.T, en version totalement narrative. J'ai voulu lui donner plus de peps avec des dialogues. Je trouve le résultat plus intéressant, mais à vous de voir. Nutty Sheep l'a refusé, moi je l'aime bien, en fait... à vous de me dire, donc...

https://drive.google.com/file/d/1xvsX9DPMiUbILW50-1QmuWAXjVyxom_d/view?usp=sharing

Eh bien, j'aime beaucoup moi aussi !

L'aspect "conte noir" est très bien rendu, on se croirait vraiment chez un Perrault ou un Andersen.
Aucune fausse note dans la forme : style toujours impeccable, bien adapté, aucune coquille repérée. Il y a juste le "pouffiasse" qui m'a semblé un peu dénoter par rapport au style des autres dialogues, mais après tout, pourquoi pas ?

Dans le fond, l'idée est aussi simple qu'intéressante. J'ai lu la dizaine de pages avec facilité, sans aucun problème pour entrer dans le truc, et sans me rendre compte des pages qui défilaient. Mention spéciale à la cruauté maternelle, peu mise en avant, mais qui reste tout aussi efficace, en particulier quand on saisit d'où viennent les potions de longue vie de la sorcière. Un sous-entendu très réussi en ce qui me concerne !

Quitte à chipoter, je ne relèverais qu'un détail sans grande importance : Dibella demande 3 vœux qui sont autant de moyens pour atteindre son but : le prince. Pourquoi ne pas simplement demander à devenir la princesse ? On peut supposer que la sorcière ne peut pas contrôler l'esprit des gens (donc du prince en l’occurrence) et que donc, il faut passer par des chemins détournés ; ce serait juste une précision le temps d'une phrase, qui pourrait balayer facilement ma remarque du coup. Cela dit, on peut aussi imaginer que les 3 vœux vont dans l'idée d'une ambiance conte de fée, décalée par rapport à la logique du monde réel. Ici, cette ambiance se mêle d'ailleurs très bien à la noirceur du récit ; on oscille entre "vrai" conte enfantin (type "rendre la princesse puante") et vraie histoire horrifique. Sous un autre plume, l'équilibre aurait pu se péter la gueule très vite. Avec la tienne, tout se tient parfaitement, dans une ambiance réussie. Si bien que je ne dirais pas non pour suivre de nouvelles aventures de la nouvelle Magalonne !

Enfin, j'adore la dernière ligne, le genre que j'aurais aimé imaginer moi-même !
Bref, c'est donc une totale réussite pour moi, et je ne comprends pas qu'il ait été refusé à un AT. Peut-être trop éloigné du thème demandé ? Ou alors une concurrence vraiment rude, comme c'est souvent le cas ?

Lu hier et beaucoup apprécié aussi.
Je plussoie les remarques de Murphy sur le mélange de conte noir et de récit horrifique, on est vraiment sur la limite à plusieurs moments, mais tout se tient très bien et j'ai même partagé un instant les sombres desseins de certains personnages, c'est dire ! Ce qui est fort, c'est que même en décrivant d'horribles personnages, tu arrives quand même à nous faire prendre leur parti (enfin dans une certaine mesure), même si on sait que c'est pas net du tout
J'ai bien aimé la façon dont les différents fils finissent par se rejoindre et retourner les situations initiales pour mieux les pervertir... Et oui, toujours cette plume qui fait passer les pages sans qu'on s'en rende compte, alors que tu es pourtant loin de tes styles habituels.

Mais pour un essai dans le domaine, je trouve que tu t'en sors très bien ! Très bon texte, en ce qui me concerne

Merci à vous deux !
Murphy, justement pour la dernière phrase, j'avais hésité à l'enlever. Elle appuyait trop l'aspect conte de fée détourné, puis finalement je l'ai laissée tout en étant dubitatif sur son utilité. Si toi tu la trouves à sa place, c'est un bon point (pour elle !)

J'aime ce petit conte délicieusement pervers, qui détourne les codes du genre ! Bon, ma petite obsession, c'est le "Show, don't tell". Alors tu vas me dire que le "tell' est la forme traditionnelle des contes. Mais n'empêche, tu peux garder un thème de conte et une forme plus littéraire, enfin c'est mon goût. Pour le reste, c'est plein de petites idées sympa, et la conclusion surtout, il faut la garder !
Je présume que tu connais les contes de Pierre Gripari, qui lui aimait à subvertir les morales traditionnelles ?

J'ai beaucoup aimé ce conte ! C'est la vanité et la noirceur de l'âme humaine excellement mise à jour et c'est délicieux ! Ca se lit merveilleusement bien et vite, j'ai même été surprise de constater qu'en étais à la 8e page ... j'aurais bien continué encore et encore. Et cette sorcière ! J'adore !

Je plussoie mes camarades, ta phrase de conclusion est le petit truc en plus qu'il ne faut pas enlever !
Et moi aussi je lirais bien une autre histoire de Magalonne !

Je viens de lire ton conte, c'est un petit bijou en l'état. cette plongée dans la noirceur de l'âme humaine est parfaitement rendu et entrainante.
Seul bémols mais qui trouvent leur justification dans la dernière phrase, donc surtout ne l'enlève pas : le premier et le dernier paragraphes. L'un comme l'autre sont trop dans le "tell", quasiment au point de faire cliché, ce n'est qu'à la toute dernière phrase que leur sens se révèle vraiment.
Par certains côtés, ton conte me fait penser "aux masques de Carmina", c'est je crois l'un des premiers récits que j'avais lu de Paladin et j'y pense encore souvent. Je retrouve dans cette histoire de sorcière la même mécanique d'acquisition de la beauté et la richesse pour satisfaire une ambition qui se révèle un miroir aux alouettes.
Ah si une question concernant la sorcière, finalement, c'est la seule qui s'en sort bien dans l'histoire.
En tout cas bel exercice d'imagination.

Merci à vous tous, les commentaires n'ont pas vocations à être tous aussi positifs, mais ça fait plaisir ! Si un jour les A.T se remettent à fleurir, qui sait...