La Rousse et le Noir (Tromperies)

Mormir : "Puissent ces textes ne pas dormir éternellement !"
Il est rare que je reprenne des textes laissés de côté. De plus, hormis les gens ayant participé à ce concours, je ne vois pas qui pourrait avoir envie de lire ma version futuriste de La Bête humaine...  
Françoise : "Une magnifique idée !"
L'idée n'est pas mauvaise. Il m'aurait fallu davantage de temps pour l'exploiter de façon réellement satisfaisante.
Purple : "C'est un texte agréable"...
Merci à toi.

Salut, Blahom !
"Il est rare que je reprenne des textes laissés de côté. De plus, hormis les gens ayant participé à ce concours, je ne vois pas qui pourrait avoir envie de lire ma version futuriste de La Bête humaine..."
Ben, des lecteurs curieux, peut-être ? Les gens n'ayant jamais entendu parler de ce concours peuvent, aussi, peut-être, avoir envie de lire des classiques revisités à la sauce SFFF.  Et même sans forcément connaître les références, rien ne les empêche d'apprécier un bon texte à sa juste valeur, avec ou sans "influences" extérieures.

C'est justement avec cet état d'esprit que j'ai abordé ton texte Blahom, sans vouloir chercher ou retrouver à tout prix l'oeuvre de base. Et d'ailleurs, aurais-je voulu deviner le quoi-du-qu'est-ce que j'y serais encore (heureusement, Nao était là ! ). Du coup, je me suis contenté de lire et d'apprécier ton texte, sans me prendre la tête, sans chercher à recontextualiser la chose ou autre.
Et je dois dire que je me suis éclaté.
Le cadre m'a dans un premier temps rappelé le Eyes Wide Shut de Kubrick, avant de partir sur un truc vampirique plus classique, mais parfaitement mis en scène. En peu de lignes, tu poses rapidement une ambiance, des personnages (comment ai-je pu passer à coté des noms ? Pourtant, ce "Ravenstein" m'avait de suite mis la puce à l'oreille, mais j'étais parti sur une fausse route) et un cadre particulier, qui rappelleront beaucoup de choses aux initiés. Le batcave, Bahaus, tout ça : oui, forcément ça me parle !
Alors après oui c'est vrai, à un certain moment l'intrigue peut devenir un brin prévisible, mais personnellement ça ne m'a pas empêché de passer un très bon moment. Et la plume est tellement agréable et plaisante que j'en aurais facilement pris une ou deux louchées de plus. Tu as cette facilité pour poser un contexte en quelques lignes et faire que l'ensemble semble couler de source sans efforts.
Et rien que pour ça, j'ai juste envie de dire : la classe !

Quant à l'aspect "classique revu à la sauce SFFF", j'ai trouvé ta proposition plutôt bien vue et intéressante. Il m'aurait peut-être fallu un développement un peu plus consistant (notamment sur les personnages) pour me caler complètement. Peut-être le fromage est-t-il arrivé un peu plus trop tôt pour moi alors que je n'avais qu'à peine pu commencer à me délecter du plat du résistance... ?  

Mais je ne boude pas mon plaisir pour autant : j'ai beaucoup aimé l'aisance de ta plume et l'atmosphère tour à tour feutrée puis emplie de souffre que tu distilles sur ce texte. En 4 pages seulement, je trouve que c'est déjà un très joli tour de force ! (et j'aimerais pouvoir en faire de même).
Un très joli coup, en ce qui me concerne !

Ce que j'admire chez toi, Tak, c'est ta capacité à laisser de longs commentaires constructifs alors que tu es visiblement débordé en ce moment (cf. tes messages sur le fil "défouloir"), tant au boulot qu'à la maison.
Je suis ravi que tu aies trouvé de quoi te faire plaisir dans ce petit texte sans prétention.
Même si la référence au film de Kubrick est flatteuse, j'avoue ne pas trop voir le rapport. J'aurais plutôt pensé aux Prédateurs de Tony Scott. Mais après tout, chacun n'est-il pas libre de se laisser entraîner par son imagination ?
Merci pour ces mots encourageants.

Voila une transposition audacieuse ! Et bien trouvée : "Ravenstein" ne m'avait pas fait tilt (Sinon me faire penser à un membre éminent de l’Écritoire), ce n'est qu'en découvrant le nom de l'autre protagoniste que j'ai compris. Il fallait oser ! En plus, c'est un classique que sans doute tout le monde connait, pour le coup ! Tu poses un décors, et en plus, il y a une bande-son !

Les limites, c'est comme le dit Tak, on arrive vite au fromage, sans avoir vraiment commencé le repas : il manque une histoire plus soutenue.

Moi aussi j'ai pensé à Eyes Wide Shut quand Ravenstein arrive au château...

Paladin : "c'est un classique que sans doute tout le monde connait"...
En effet, c'est l'aspect positif de l'affaire. La morale de ce concours, c'est que l'on se rend compte que les grands classiques, surtout les pavés, s'ils sont connus grâce à diverses adaptations (cinéma, dessins animés) n'ont pas forcément été découverts sous leur forme initiale.
Le texte que j'ai choisi est non seulement connu mais a été lu ou entendu par la plupart des gens.
Merci Paladin.

J'ai eu le sentiment que tu mélangeais ton oeuvre classique avec une fable de La Fontaine ! Suis-je le seul à trouver cette histoire de fromages bizarres ? Et ce nom Foxy, m'évoque un renard. Bref...
C'est gouleyant à souhait, facile à lire, l'univers proposé est plutôt sympa, les personnages bien campés. Ok, on se doute assez vite que cette relation sent le soufre, mais ce n'est pas gênant pour autant.
J'ai passé un bon moment, même si, je dois le confesser, d'autres récits m'ont davantage convaincus. Je ne sais pas encore où tu seras dans mon classement, mais peu importe, je reconnais à ce texte de grandes qualités, en terme de rythme, de brossage de portraits, de dialogues... bon boulot, quoi !

Cancereugène : "J'ai eu le sentiment que tu mélangeais ton oeuvre classique avec une fable de La Fontaine ! "
Ce serait plutôt le contraire, les fables étant des classiques indiscutables. En ce qui me concerne, La Fontaine est l'auteur classique par excellence. J'avouerai même, quitte à surprendre, qu'il s'agit de l'un de mes écrivains préférés.
"J'ai passé un bon moment..."
Eh bien, cela suffit amplement à mon bonheur.
Merci Cancereugène.

Un texte bien écrit, propre, mais aussi sans surprise. C'est son plus gros défaut cette approche narrative bien connue. Du coup, on arrive au bout, et sans avoir été forcément déçu, il nous manque un petit quelque chose, qui l'aurait poussé vers de plus hauts sommets.

Merci Catherine.
Tu as entièrement raison : ce texte, très "classique" , s'avère assez peu surprenant. J'en ai été conscient dès le départ mais c'était le prix à payer pour être en mesure de respecter les délais (je ne reviendrai pas sur les circonstances particulières déjà évoquées plus haut).

Un peu perdue au départ, envoyée sur une fausse piste par le titre, je n’ai compris que tout à la fin avec la phrase «  helas on ne l’y prendra plus. » Même si le phénix des membres de ce club m’a un peu titillée.
L’écriture est bien maitrisée et toujours agréable à lire. J’ai trouvé une répétition « solitaire ». Le style est parfois un peu poussif.
Le développement est efficace et très cohérent dans son déroulement. La chute est un retournement de situation un peu prévisible. Pour le détail, j’ai eu du mal à imaginer comment faire un coup long et un coup court avec un heurtoir.
Malgré tout ce que j’ai pu reprocher, je conserve de ce texte une impression positive et plaisante. Il est donc dommage que tu n’aies pas réglé tous ces détails il serait sans doute sur le podium.

J'ai le même avis que Catherine. Ça manque de consistance pour un concours de cette ampleur. Le récit se lit bien, j'ai même pensé au personnage de Diabolik dans les premières phrases descriptives. Puis on tombe dans une intrigue presque neutre. Dommage, je sais que tu fais mieux d'habitude.

Perroccina : "Pour le détail, j’ai eu du mal à imaginer comment faire un coup long et un coup court avec un heurtoir."
En effet.  La prochaine fois, j'opterai pour une bonne vieille sonnette électrique.

Zaroff : "J'ai le même avis que Catherine."
C'est douloureux à admettre mais j'ai moi aussi le même avis que Catherine.

Merci à vous.

Non mais MDR ! Déjà, t’es recalé : j’aime pas le fromage. Mais bon, ok tu gagnes des points avec la bande originale. On reconnaît bien le classique, tu en reprends judicieusement les vers les plus connus dans les grandes lignes. Les protagonistes sont bien campés dans leur transposition et c'est bourré de références et de clins d'œil, très sympathiques. C’est osé de tenter une nouvelle en partant d’une fable, tu es à rebours des autres concurrents qui ont dû condenser un roman entier en quelques pages alors que toi tu dois au contraire broder, enjoliver, mettre du gras (et je parle pas que du fromage). Il fallait un but un peu plus « palpitant » que le simple désir de voler un fromage, tu l’as bien trouvé avec cette histoire de vampire. C’était bien tenté et la lecture est plaisante bien sûr, mais j’ai trouvé qu’il y avait tout de même trop de longueurs dans les descriptions, ça donnait l’impression que tu t’étais forcé pour essayer de meubler. Ceci dit un bon point pour l’originalité du classique choisi et la difficulté imposée par sa brièveté.

Edit : j'allais dire la même chose que Perro pour le second coup de heurtoir, ça m'a bien fait rire.

"C’est osé de tenter une nouvelle en partant d’une fable..."
À partir du moment où j'ai réalisé que je n'aurais pas le temps d'achever ma version "space opera" de La Bête humaine, je me suis rabattu sur une fable. C'était ça ou pas de participation...  
Il est vrai que cela m'a fait fonctionner "à rebours" des autres. Il aurait d'ailleurs été intéressant d'avoir, dans le cadre de ce concours,  une version modernisée, trash gore, du À rebours de Huysmans...
Merci Raven.

Blahom, je pense qu'il faut conserver le heurtoir, il va bien dans le contexte, mais il est possible de taper un coup, une pause puis deux coups rapprochés, c'était comme ça avant le developpement de l'électricité dans les moindres recoins du pays. Crois en ma vieille expérience.