Dead Angel
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Dead Angel
Un petit délire "récréatif", peut-être vaguement influencé par un certain morceau de Slayer. Peut-être pas si gore que ça, je sais pas, mais l'idée me semblait "amusante", à sa façon...
Bref, à vous de me dire.
________
D'un doigt griffu, il remonte la fente du nombril.
Il adore tout autant ces gants-lames que le pouvoir qu'ils lui conférent...
Au niveau de l'abdomen, il s'arrête quelques instants, sonde les reliefs de la peau. S'y attarde comme un chat s'amusant avec sa souris. Caresse lascive de l'amant attentif. Puis d'une violente pression, perfore l'épiderme pour s'enfoncer dans la chair. L'homme hurle en sentant la serre s'enfoncer en lui – une musique bien connue à ses oreilles.
Il poursuit son opération sans s'en offusquer.
Un liquide poisseux suinte en jets irréguliers de la blessure, tandis qu'il crève les tissus et la masse des muscles. Lui suffit d'une poussée un peu plus franche pour pénétrer l'intimité du corps de ses autres griffes, un doigt après l'autre, jusqu'à y passer la main entière. Il sent à présent la nasse tiède et palpitante des intestins sur son épiderme ; tendre cocon. Il remonte un peu plus dans le dédale de la proie s'égosillant à en perdre ses cordes vocales. Tâtonne d'un toucher expert l'aorte abdominale, se subdivisant elle-même en plusieurs artères. Sueur aigre et hémoglobine, hurlements sur toile de douce excitation ; les fluides et sensations se mêlent dans un frisson harmonieux. La tarentelle des tourments : sa danse préférée. Une musique de chambre dont il connaît parfaitement chacune des oscillations.
Alors, ne retenant plus son excitation, il relâche son "offrande" et extrait rapidement son membre.
Le sujet convulse en vomissant aussitôt une purée sanguinolente semi-liquide – tel un flot de menstrue contrarié.
Une série de puissants spasmes agite alors la victime, démantelée de l'intérieur.
Progressivement sa cage thoracique se soulève, se déforme, comme sous l'assaut de forces contraires aussi agressives qu'incontrôlables. Suite de contractions intolérables. Des rigoles meurtries s'ouvrent d'ici et de là. La peau se déchire lentement en veines écarlates, pareille à un élastique trouvant une minute après l'autre son point de rupture. Masque de souffrance, gravé dans les borborygmes de l'âme. Une moraine de pics et arrêtes cisaillent peu à peu la silhouette devenue méconnaissable, toute de rouge parée.
La pauvre chose hurle une plainte damnée.
Et tandis qu'une dernière lueur indicible fige sa pupille, son enveloppe explose dans agrégeât de chairs huileuses, de pus et d'entrailles graisseuses, arrosant le tortionnaire d'embruns malsains. Ce dernier sort la langue pour en éprouver et savourer chaque nuance.
Se dessine alors devant lui le fruit de ses efforts.
Une chose dégoulinante de deux mètres de hauts, mi-goule, mi-dragon zombifié. Une créature purulente aux moignons d'ailes nourrie du massacre. Ses traits inhumains et cadavériques évoquent l'image contrefaite d'un fœtus damné arrivé trop vite à maturité ; fruit gâté et disloqué d'un arbre mort-né.
D'une voix toute aussi inhumaine, elle s'exprime enfin :
– A vos ordres, Mengele-Maître. Quelles souillures devront-nous maintenant exterminer... ?
L'homme jubile en contemplant son œuvre : un parfait ange de la mort.
Et lui-même, le sage-femme de la Faucheuse. Il lui reste tant à accomplir...
Bref, à vous de me dire.
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D'un doigt griffu, il remonte la fente du nombril.
Il adore tout autant ces gants-lames que le pouvoir qu'ils lui conférent...
Au niveau de l'abdomen, il s'arrête quelques instants, sonde les reliefs de la peau. S'y attarde comme un chat s'amusant avec sa souris. Caresse lascive de l'amant attentif. Puis d'une violente pression, perfore l'épiderme pour s'enfoncer dans la chair. L'homme hurle en sentant la serre s'enfoncer en lui – une musique bien connue à ses oreilles.
Il poursuit son opération sans s'en offusquer.
Un liquide poisseux suinte en jets irréguliers de la blessure, tandis qu'il crève les tissus et la masse des muscles. Lui suffit d'une poussée un peu plus franche pour pénétrer l'intimité du corps de ses autres griffes, un doigt après l'autre, jusqu'à y passer la main entière. Il sent à présent la nasse tiède et palpitante des intestins sur son épiderme ; tendre cocon. Il remonte un peu plus dans le dédale de la proie s'égosillant à en perdre ses cordes vocales. Tâtonne d'un toucher expert l'aorte abdominale, se subdivisant elle-même en plusieurs artères. Sueur aigre et hémoglobine, hurlements sur toile de douce excitation ; les fluides et sensations se mêlent dans un frisson harmonieux. La tarentelle des tourments : sa danse préférée. Une musique de chambre dont il connaît parfaitement chacune des oscillations.
Alors, ne retenant plus son excitation, il relâche son "offrande" et extrait rapidement son membre.
Le sujet convulse en vomissant aussitôt une purée sanguinolente semi-liquide – tel un flot de menstrue contrarié.
Une série de puissants spasmes agite alors la victime, démantelée de l'intérieur.
Progressivement sa cage thoracique se soulève, se déforme, comme sous l'assaut de forces contraires aussi agressives qu'incontrôlables. Suite de contractions intolérables. Des rigoles meurtries s'ouvrent d'ici et de là. La peau se déchire lentement en veines écarlates, pareille à un élastique trouvant une minute après l'autre son point de rupture. Masque de souffrance, gravé dans les borborygmes de l'âme. Une moraine de pics et arrêtes cisaillent peu à peu la silhouette devenue méconnaissable, toute de rouge parée.
La pauvre chose hurle une plainte damnée.
Et tandis qu'une dernière lueur indicible fige sa pupille, son enveloppe explose dans agrégeât de chairs huileuses, de pus et d'entrailles graisseuses, arrosant le tortionnaire d'embruns malsains. Ce dernier sort la langue pour en éprouver et savourer chaque nuance.
Se dessine alors devant lui le fruit de ses efforts.
Une chose dégoulinante de deux mètres de hauts, mi-goule, mi-dragon zombifié. Une créature purulente aux moignons d'ailes nourrie du massacre. Ses traits inhumains et cadavériques évoquent l'image contrefaite d'un fœtus damné arrivé trop vite à maturité ; fruit gâté et disloqué d'un arbre mort-né.
D'une voix toute aussi inhumaine, elle s'exprime enfin :
– A vos ordres, Mengele-Maître. Quelles souillures devront-nous maintenant exterminer... ?
L'homme jubile en contemplant son œuvre : un parfait ange de la mort.
Et lui-même, le sage-femme de la Faucheuse. Il lui reste tant à accomplir...
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Dead Angel
Pas si gore que ça ?
Ok, on peut toujours faire pire dans le domaine du pire, mais tu officies ici dans le gore pur et dur. Rien à dire à ce sujet.
Je trouve quelques passages un peu surchargés. Certes tu as fait de gros efforts (j'imagine, en tout cas) pour trouver un vocabulaire moins planplan, mais parfois, c'est un peu trop à mon goût.
"Progressivement sa cage thoracique se soulève, se déforme, comme sous l'assaut de forces contraires aussi agressives qu'incontrôlables. Suite de contractions intolérables. Des rigoles meurtries s'ouvrent d'ici et de là. La peau se déchire lentement en veines écarlates, pareille à un élastique trouvant une minute après l'autre son point de rupture. Masque de souffrance, gravé dans les borborygmes de l'âme. Une moraine de pics et arrêtes cisaillent peu à peu la silhouette devenue méconnaissable, toute de rouge parée."
Ce passage me paraît peu naturel, très surchargé de mots ou d'analogies trop léchées pour être honnêtes.
Bien sûr ce n'est que "MON" avis !
Un cliché facile à contourner, le coup de la souris en début de texte. Déjà, l'image n'est pas forcément adaptée au contexte, car il n'y pas de proie prompte à prendre la fuite. Plus loin, tu parles des entrailles tièdes... à mon avis, pour une main, plonger dans un four à 37° c'est plutôt chaud. Je pinaille, en effet ! Mais c'est pour la bonne cause !
Car au final, cher Tak, cette scène parvient tout de même à son objectif : être gore ! C'est tout ce qu'on lui demande ! Tu as bien pigé le concept, le dépeçage du corps, l'explosion de chair, la naissance d'une créature abjecte. Que demande le peuple ? On ne te demandait pas une histoire, tu en as ébauché une, alors n'hésite surtout pas à nous proposer un format long, histoire ne pas laisser perdre ce matériaux très prometteur...
Ok, on peut toujours faire pire dans le domaine du pire, mais tu officies ici dans le gore pur et dur. Rien à dire à ce sujet.
Je trouve quelques passages un peu surchargés. Certes tu as fait de gros efforts (j'imagine, en tout cas) pour trouver un vocabulaire moins planplan, mais parfois, c'est un peu trop à mon goût.
"Progressivement sa cage thoracique se soulève, se déforme, comme sous l'assaut de forces contraires aussi agressives qu'incontrôlables. Suite de contractions intolérables. Des rigoles meurtries s'ouvrent d'ici et de là. La peau se déchire lentement en veines écarlates, pareille à un élastique trouvant une minute après l'autre son point de rupture. Masque de souffrance, gravé dans les borborygmes de l'âme. Une moraine de pics et arrêtes cisaillent peu à peu la silhouette devenue méconnaissable, toute de rouge parée."
Ce passage me paraît peu naturel, très surchargé de mots ou d'analogies trop léchées pour être honnêtes.
Bien sûr ce n'est que "MON" avis !
Un cliché facile à contourner, le coup de la souris en début de texte. Déjà, l'image n'est pas forcément adaptée au contexte, car il n'y pas de proie prompte à prendre la fuite. Plus loin, tu parles des entrailles tièdes... à mon avis, pour une main, plonger dans un four à 37° c'est plutôt chaud. Je pinaille, en effet ! Mais c'est pour la bonne cause !
Car au final, cher Tak, cette scène parvient tout de même à son objectif : être gore ! C'est tout ce qu'on lui demande ! Tu as bien pigé le concept, le dépeçage du corps, l'explosion de chair, la naissance d'une créature abjecte. Que demande le peuple ? On ne te demandait pas une histoire, tu en as ébauché une, alors n'hésite surtout pas à nous proposer un format long, histoire ne pas laisser perdre ce matériaux très prometteur...
Re: Dead Angel
Merci pour ta lecture, Cancer.
Pour le manque de naturel, je vois très bien ce que tu veux dire. J'ai toujours cette fâcheuse tendance à vouloir "poétiser" plus que de raison la moindre de mes ébauches de texte. Mais comme tu l'as si finement remarqué, c'est aussi pour éviter les répétitions et le champ sémantique très typé du genre...
C'est là que j'atteins mes limites, dans un genre que je ne maîtrise pas encore très bien, mais j'y travaille. Je pense qu'une approche plus frontale, à l'avenir, me conviendrait peut-être davantage (mais encore faut-il pour cela trouver les bonnes histoires à raconter).
Quant à retravailler ce petit truc en texte plus long, je ne sais pas... on en reparlera d'ici quelques mois, lorsque j'en aurais terminé avec mes projets du moment
Je te remercie en tous cas pour ton attention - pour une petite crotte de nez collante comme celle-ci, je n'en attendais pas autant
Pour le manque de naturel, je vois très bien ce que tu veux dire. J'ai toujours cette fâcheuse tendance à vouloir "poétiser" plus que de raison la moindre de mes ébauches de texte. Mais comme tu l'as si finement remarqué, c'est aussi pour éviter les répétitions et le champ sémantique très typé du genre...
C'est là que j'atteins mes limites, dans un genre que je ne maîtrise pas encore très bien, mais j'y travaille. Je pense qu'une approche plus frontale, à l'avenir, me conviendrait peut-être davantage (mais encore faut-il pour cela trouver les bonnes histoires à raconter).
Quant à retravailler ce petit truc en texte plus long, je ne sais pas... on en reparlera d'ici quelques mois, lorsque j'en aurais terminé avec mes projets du moment
Je te remercie en tous cas pour ton attention - pour une petite crotte de nez collante comme celle-ci, je n'en attendais pas autant
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Dead Angel
Ton essai n'est pas mal du tout !
Si les remarques de Cancer sont très justes (comme souvent) cela ne m'a pas gênée pour apprécier la scène, enfin façon de parler car c'est bien crade !
Je suis très bon public et je me suis laissée emporter facilement dans ton délire.
Au suivant !
Si les remarques de Cancer sont très justes (comme souvent) cela ne m'a pas gênée pour apprécier la scène, enfin façon de parler car c'est bien crade !
Je suis très bon public et je me suis laissée emporter facilement dans ton délire.
Au suivant !
Re: Dead Angel
Pas grand chose à en dire non plus, sinon que j'adore ton avatar, Françoise ! Quoi, c'est HS ? Ben oui, moi j'aime pas le gore, faut que je focalise sur autre chose.
Alors, j'ai des agrégeâts, un devront-nous et des arrêtes qui se sont égarés dans ton texte, à part ça, ça roule. Bon, je sais pas quoi dire, pour du gore j'en ressors avec tout de même une impression poétique (tu vois, genre la différence entre du death et du metal symphonique), beaucoup de matières (sensations) mais une scène sans couleurs ni odeurs, donc pour moi assez soft, comme regarder une scène de crime en noir et blanc, ça ôte un degré de violence à l'ensemble (ce qui n'est pas pour me déplaire). Tu as réussi à y coller ta patte, ta touche perso, et ça c'est réussi.
Alors, j'ai des agrégeâts, un devront-nous et des arrêtes qui se sont égarés dans ton texte, à part ça, ça roule. Bon, je sais pas quoi dire, pour du gore j'en ressors avec tout de même une impression poétique (tu vois, genre la différence entre du death et du metal symphonique), beaucoup de matières (sensations) mais une scène sans couleurs ni odeurs, donc pour moi assez soft, comme regarder une scène de crime en noir et blanc, ça ôte un degré de violence à l'ensemble (ce qui n'est pas pour me déplaire). Tu as réussi à y coller ta patte, ta touche perso, et ça c'est réussi.
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
- Messages : 5782
Date d'inscription : 04/05/2015
Age : 48
Localisation : au fond à droite
Re: Dead Angel
Merci à vous, mesdames.
Coller "sa patte" à un exercice gore, c'est déjà pas mal. Mais tes remarques Raven vont bien dans le sens de mes propres constatations : il me manque encore le côté cradingue et viscéral de la chose, pour y mettre réellement les formes. Ceci dit, si l'exercice vous a plu en l'état, cela me "rassure" aussi (un peu) sur ma faculté à écrire dans ce genre.
On verra pour les suivants, si d'autres bribes d'idées tordues me viennent...
Coller "sa patte" à un exercice gore, c'est déjà pas mal. Mais tes remarques Raven vont bien dans le sens de mes propres constatations : il me manque encore le côté cradingue et viscéral de la chose, pour y mettre réellement les formes. Ceci dit, si l'exercice vous a plu en l'état, cela me "rassure" aussi (un peu) sur ma faculté à écrire dans ce genre.
On verra pour les suivants, si d'autres bribes d'idées tordues me viennent...
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Dead Angel
On est bien dans le gore, peut-être même dans la caricature du gore. Ça me fait penser aux films où le ketchup fuse de partout ah ah ah. Mais c'était fun. Plusieurs coquilles : "une musique bien connue dans les oreilles" me paraît plus judicieux + il sent à présent la Masse (et non la nasse) + une moraine de pics et d'ar(r)êtes + agrég(e)at
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