Suicides (texte retiré)

Merci Murphy. Et ne t'inquiète pas, tes commentaires rejoignent tout à fait les précédents. Un véritable consensus sur le côté pas assez lié et la fin pas top.
Mais je ne retoucherai pas ce texte, il restera sur mon disque dur. C'était un essai à l'époque vers quelque chose plus proche d'une enquête, mais ce genre-là ne sera pas pour tout de suite, voire sera pour jamais.

Lu !!
Bon, je sais pas quoi dire... Dans l'ensemble, j'ai aimé, même si c'était parfois crade et réducteur vis à vis des hommes (mouahahah, ils baisent tout ce qui bouge en gros, et ne pensent qu'à ça). C'est vrai que j'ai eu envie d'aller au bout, que j'ai aussi aimé certains passages. Par contre, j'ai décroché un peu après la dixième page, trouvant que a devenait long, sans savoir où tu allais me mener... et finalement, tu nous plantes une fin pas forcement réussie. Parce que l'explication donnée est vague, que le truc des explosifs juste avant m'a pas convaincu aussi. Enfin voilà, du bon et du moins bon en gros.

Je ne vais rien dire d'original, désolée. Comme d'hab, rien à redire sur le style, j'apprécie toujours autant ce côté un peu austère et dépouillé qui va droit au but sans pour autant être distant. Sur le fond, tu arrives à bien doser cul et sang sans en faire trop ni dans l'un ni dans l'autre.
Au début, j'ai été un peu perdue par la profusion de personnages, avant de comprendre que de toute façon il n'y avait pas de rapport entre eux et qu'ils étaient oubliables. Avec le recul, et avec le liant introduit entre les deux dernières histoires grâce à Nathan, je me demande si tu n'aurais pas dû montrer un lien entre tous : que la copine de Camille, par exemple, était celle retrouvée avec un poignard dans la poitrine, etc. Un peu plus de milking pour nous montrer que tout se passe dans le même coin, parce que sur le coup j'ai pensé à un mal mondial qui touchait toutes les femmes. Et, si tu veux vraiment donner une explication rationnelle, comme l'eau empoisonnée, peut-être nous laisser des indices (le 1er couple qui va boire au robinet entre deux parties de jambes en l'air, l'auto-stoppeuse qui remplit sa bouteille d'eau, Camille qui ne boit que de l'eau dans le bar, etc.), bref nous donner les cartes pour qu'on puisse aussi jouer.
Le passage avec la dynamite est un peu too much, surtout comme Blahom l'a dit, après la scène de masturbation, on aurait pu espérer qu'ils avaient trouvé comment contourner le truc.
Enfin, les scènes se répètent et se ressemblent quand même pas mal : pourquoi ne pas changer carrément de style de narration en fonction du point de vue ?
J'ai moi aussi tiqué sur les points relevés par Amaranth : le crâne qui se fracasse puis le sang qu'il sent couler (avec un crâne explosé m'est avis qu'une petite hémorragie c'est le cadet de ses soucis ) ou la fille étranglée au point d'en être violette (je veux bien que ce soit un gros obsédé qui n'a d'yeux que pour son entrejambe mais quand même, dans leurs positions respectives difficile de ne pas jeter un coup d'œil au visage, ne serait-ce que pour vérifier si elle dort). Et le coup de rein "surprise" (surpriiiise !), à remplacer par "inattendu" ou un truc dans le genre.
J'ai bien aimé la fin, sous forme d'article, ça m'a fait penser à l'affaire de Pont-Saint-Esprit, ainsi que la mini-enquête du journaliste, bon c'est pas un polar mais c'est sympa. Par contre, j'étais passée à côté du côté édifiant relevé par plusieurs concernant la place de la femme (Paulux, il me semble que c'est lui, a parlé de culpabilité : c'est peut-être parce que je suis une femme que je n'avais pas vu les choses sous cet angle-là). À mon avis, le 1er couple contrebalance ça, ainsi que le couple ami de Camille, mais il est vrai que tu t'appesantis moins sur eux.
Bref, un bon texte qui ne nécessite pas un gros boulot pour devenir un très bon texte.

Edit : en écrivant à propos de l'eau, j'ai eu l'impression que tu avais parlé d'un robinet au début et d'une bouteille d'eau dans le sac à dos de l'autostoppeuse. Après vérification, oui tu as bien donné les indices, et même d'autres (la bouteille de Perdita, etc.), désolée, j'avais pas retenu le truc. Donc ne tiens pas compte de mes remarques.

On se demande où tu veux en venir avec ces suicides post-coïtaux. C'est original même si ça parait totalement irréaliste. On passe un long moment à chercher le lien entre toutes ces historiettes, rapport qu'on ne découvre qu'à la toute fin ou presque. Cela rste malgré tout une lecture agréable d'un texte bien écrit.

Je crois que c'est le dernier texte du concours pour moi. Et j'ai plutôt bien aimé, en dépit d'une fin qui laisse un peu dans le doute. Pas grave ! J'ai trouvé dans ce texte, un style très affirmé et sans fioritures : c'est direct, pas de gras et pourtant c'est bien écrit et très impliquant. J'étais suspendu au fil du récit. Le personnage de Camille aurait peut-être mérité d'être creusé, du moins c'est ce que je crois; je crois aussi que tu tiens là une bonne intrigue pour un Thriller. Ce serait un crime de ne pas l'écrire !

J'ai pensé à un de ces vieux films de Michel Lemoine quand l'érotisme se parait d'alibis pseudo-fantastiques ou psychologiques. Je n'ai rien contre un petit catalogue d'ébats émoustillants (Eh oui, même à mon âge !) d'autant qu'ils sont décrits avec conviction. Le problème, c'est que le suicide, censé servir de fil conducteur, reste brut et sans lien discernable avec cette succession de tableaux fantasmés. Quand le journaliste se décide à creuser un peu, on se dit que le récit va enfin démarrer mais, paf ! le v'là que le pauvre clabote aussitôt. Et on reste avec une histoire qui ne mène nulle part...
Pardon de ne pouvoir te suivre sur ce terrain.
P-S : j'ai eu du mal à visualiser un suicide par auto-strangulation avec un fil électrique. Pas évident à réussir !

Lestat, merci de ta lecture. Du bon et du moins bon, tu es bien brave avec mon texte. Pas grand chose à mon avis à sauver sur ce récit.

Raven, merci à toi aussi.

Avec le recul, et avec le liant introduit entre les deux dernières histoires grâce à Nathan, je me demande si tu n'aurais pas dû montrer un lien entre tous : que la copine de Camille, par exemple, était celle retrouvée avec un poignard dans la poitrine, etc.

La copine de Camille est bien celle qui sert dans la scène d'ouverture. Mais ce n'était peut-être pas clair du tout. Par contre, à l'époque, je n'avais pas réussi à lier Perdita au reste, j'aurais mieux fait de supprimer son passage.

Un peu plus de milking pour nous montrer que tout se passe dans le même coin, parce que sur le coup j'ai pensé à un mal mondial qui touchait toutes les femmes.

Ça, je pensais que c'était implicite, sans devoir le préciser plus que ça. J'ai oublié que ce qui était clair pour moi parce que je connais l'histoire que je veux raconter, ne l'est pas forcément pour les lecteurs.

le crâne qui se fracasse puis le sang qu'il sent couler (avec un crâne explosé m'est avis qu'une petite hémorragie c'est le cadet de ses soucis Laughing )

Euh... oui hein. On a l'air con quand on te met le nez dans ton caca.

ou la fille étranglée au point d'en être violette (je veux bien que ce soit un gros obsédé qui n'a d'yeux que pour son entrejambe mais quand même, dans leurs positions respectives difficile de ne pas jeter un coup d'œil au visage, ne serait-ce que pour vérifier si elle dort)

Là, c'est vrai que je trouvais moi-même que la scène n'allait pas trop, totalement d'accord donc.

Merci également pour ta lecture Perroccina. Si tu as trouvé ce texte bancal quand même agréable à lire, ça me fait plaisir.

Silence, tout pareil, merci à toi. Mais si c'est peut-être une bonne base pour un thriller, je ne suis pas capable de l'écrire. Le texte restera donc en l'état dans un coin de mon disque dur.

Et pour finir, merci Jack de ta lecture. Pas de souci si tu n'as pas pu me suivre dans ce truc pas au point, je ne m'y suis pas moi-même suivie.

Étonnant le destin de certains textes. J'ai écrit ce texte début 2015 sur une demande de Léo. En fait, j'en avais écrit deux, il avait choisi le second (et je le comprends, y avait pas photo).
Déjà à l'époque, je ne le sentais pas trop ce récit, je l'ai laissé dormir. Puis il y a eu le concours athématique, j'ai pas eu le temps d'écrire, j'ai cherché dans mes inédits, il n'y avait que celui-là. Pas top comme choix, mais je tenais à participer au concours, donc tant pis, je l'ai posté en participation. Les commentaires reçus partaient tous vers les mêmes défauts : manque de liant, fin bof. Et j'étais totalement d'accord puisque c'est ce que je pensais moi-même de mon texte.
Je l'ai laissé tel quel et je pensais qu'il resterait ainsi ad vitam aeternam, je ne voyais pas comment l'améliorer, comment réussir à le tirer vers une enquête policière de meilleur aloi.
Puis, on m'a proposé de participer à l'anthologie Étranges détectives. Étranges détectives ! Euh... mais ça implique du policier ça, de l'enquête. Je sais pas faire !!! Sauf que j'avais vraiment envie de répondre présente à l'invitation. Après avoir un peu réfléchi, j'ai repensé à ce texte-ci, ma seule tentative du genre. Et s'il n'était pas franchement réussi, certaines choses étaient bonnes dedans. Mais surtout, j'avais une base que je pouvais exploiter et finalement ça m'angoissait moins que de devoir inventer toute une histoire dans un genre qui m'a toujours laissée sur le côté.Tant qu'à faire autant partir de là.
Et donc, je l'ai repris, je l'ai grossi, je suis parvenue à lier les scènes entre elles, j'ai modifié la fin. Et je l'ai envoyé pour lecture à l'anthologiste qui l'a lu aussitôt pour me répondre qu'il aimait beaucoup. Il avait juste une remarque que j'ai trouvée géniale. J'ai changé un mot sur la fin, un mot qui changeait finalement la lecture du texte et c'était bon.
Et voici que ce texte paraîtra bientôt dans la susdite anthologie.

Oui, étonnant parfois la vie de nos histoires. Mais aussi notre parcours d'apprenti écrivain. Un texte voué à pourrir sur mon disque dur s'est vu donner une nouvelle vie juste par une invitation et une confiance mise en mes capacités. Comme quoi, être entouré de personnes qui croient en vous, c'est quand même un plus énorme (en tout cas, pour des drôles de cas comme moi).
Cela-dit, je ne vais pas retenter de si tôt l'aventure du policier.

Encore félicitations pour ce placement !
Comme quoi, quand on dit que les écritoriens, eux, ils savent...

Et doubles félicitations dans le sens où c'est un genre où tu n'étais pas à l'aise. Pour avoir tenté quelques whodunit fantasy (pourquoi faire simple après tout ?), je confirme que c'est ultra usant de tester quelque chose qu'on ne maitrise pas aussi bien que ses genres de prédilection. Donc ce succès est d'autant plus méritant.

Curieux de savoir quel est ce mot qui change toute l'histoire, et en quel sens il la change. En tout cas, ça fait un excellent teasing !

Eh bien, toutes mes félicitations ! Un texte de plus dans le domaine public. Franchement tu le mérites car ton écriture déjà bonne, se développe toujours plus.

A ce train là, d'ici une dizaine d'année, il faudra une taille de novella pour citer toutes tes parutions ! Promis, je lirai aussi, même depuis l'au-delà le cas échéant. Bon ce sera plus dur pour commenter, mais les tables tournantes c'est pas fait pour les chiens !

Bravo encore chère amie !