Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019

Cloud Atlas, je l'ai dans le viseur depuis quelques années sans oser sauter le pas. Plus un film est long, plus je suis long à lui donner sa chance (si un film d'1h20 est nul, l'ennui ne dure qu'1h20 et reste supportable, mais sur un film de 3h...).
Ça et le fait qu'aucun spectateur de ma connaissance ne semble avoir compris l'histoire, ça me freine depuis un moment. Mais vu ce que vous en dites, va vraiment falloir que je m'y mette.

Oui, j'ai mis moi aussi un peu de temps à tirer des conclusions, on se laisse porter par le courant en se demandant à quel moment on va comprendre ce qui se passe réellement, et soudain, sans qu'on puisse vraiment dire à quel moment, on réalise que tout est évident, depuis le début.

Je pense que le mélange des genres et des époques peut rebuter, c'est peut-être ce qui a fait passer ce film relativement inaperçu. J'ai adoré chaque époque, chaque histoire, certaines pleines d'humour (l'évasion des vieux ! Grand moment), d'autres poignantes (j'avoue que j'ai versé ma larme à la séparation des deux amants, Sixsmith et Frobisher), d'autres philosophiques, d'autres pleines d'action. Il y en a vraiment pour tous les goûts. Et l'Histoire prend le pas sur les histoires, les bonnes blagues (Soleil Vert) finissent mal, tout prend une ampleur universelle. Le tout est plus important que la somme des parties. Bref, j'arrête là, c'est le genre de film qui va me faire cogiter encore un bon moment.

Edit : vas-y, Murphy, je ne conçois pas qu'on ne puisse pas aimer ce film, je t'assure. Déjà la première heure, tu ne vas pas la voir passer, tu seras trop ballotté sans savoir où t'accrocher, mais pris dans le courant sans décrocher.

Ah, j'ai oublié Susan Sarandon dans ce casting époustouflant.

Cloud Atlas est en ce qui me concerne l'une de mes dernières grosses baffes cinématographiques en date. Je l'ai découvert il y a une paire d'années et comme toi Raven, j'en avais pas entendu parler des masses avant de me lancer. Et j'ai littéralement été soufflé. Le soin apporté au casting (aussi en ce qui concerne la prestation des acteurs que de leurs costumes ou maquillage), le scénario intelligent et brillamment écrit, la direction artistique générale : tout est parfaitement en place dans ce film et donne envie de le revoir en boucle.
C'est d'ailleurs ce que j'ai fait le lendemain en essayant cette fois de me concentrer sur les indices et différentes pistes disséminées ci et là.
Un grand film, certes, mais dont la longueur peut également rebuter. C'est d'ailleurs pour ça que je le ressortirais pas forcément tous les jours (et que je l'ai pas ressorti des placards depuis d'ailleurs, mais il me laisse néanmoins un excellent souvenir !
A voir plus comme une sorte de voyage ou d'épopée SF intemporelle que comme simple "film" (comprendre, comme c'est un peu la norme aujourd'hui : "divertissement de masse"). Le genre de films qu'on regarde dans le même état d'esprit qu'un Seigneur des Anneaux, se laissant porter par un souffle, en oubliant tout de l'extérieur durant une poignée d'heures...

En tous cas Murphy, fonces : je t'assures que tu ne perdras pas ton temps

Vous arrivez à donner envie les gars(garses^^). Bon, je me le mets dans un coin du cerveau (pas trop caché le coin où bien, il restera à prendre la poussière).

Je me méfie quand même, tant j'ai une prédisposition assez frustrante à ne pas adhérer aux films que le monde entier encense (comme Le seigneur des anneaux, justement ; ou Mr Nobody pour citer un film qui m'a l'air d'avoir quelques points communs avec Cloud atlas).
Mais vous m'avez convaincu, je devrais me le voir ce weekend. Savoir qu'il y a plein d'indices au fil du film me motive bien et me rassure un peu sur la durée : chasser des indices garantit de ne pas s'ennuyer en cours de visionnage.

Oui, mais là c'est pas le monde entier qui l'encense, c'est nous, ce qui est très différent (et gage de qualité, avouons-le !), comme dit Tak, c'est un voyage. Je crois avoir aussi utilisé le mot "épopée", on se rejoint, c'est le sentiment qu'il m'en reste après l'avoir vu. Et l'envie d'y replonger parce que ça m'a laissé un goût de trop peu.

Et donc, je l'ai maté ce film (Clood Atlas). Alors oui, on le regarde jusqu'au bout sans s'ennuyer et même avec intérêt. Là, pas de souci. Mais au bout, il m'a quand même manqué un truc. Du liant pourrais-je dire. Je comprends l'objectif du film, mais moi ça ne me suffit pas complètement.
Par contre, chaque "histoire" prise séparément est intéressante. Ça donne un mélange des genres car chacune d'elles va dans un domaine différent : aventure, drame, policier/suspense, comique, dystopie, post-apo avec à chaque fois une touche plus ou moins légère de romance.
Le tout est bien joué, les transformations d'acteur(trice)s sont bien faites (et avec mes dons incomparables pour reconnaître les gens, vous vous doutez que je ne les ai pas reconnus d'un rôle à l'autre).
Mais ce qui m'a manqué (donc), c'est ce fameux liant entre les récits. Des histoires qui sont censées interagir entre elles, mais bon, c'est trop ténu pour moi. On peut s'amuser à rechercher les petits détails ou à reconnaître les acteurs, mais c'est insuffisant à mes yeux.
Cela-dit, il est vrai que le film est agréable à regarder. Perso, mes deux séquences préférées sont celles se passant en 2144 et en 2321 (106 ans après la chute), comme par hasard, celles touchant du côté de la sfff.

Il vaut vraiment le coup Cloud Atlas en film ? En lisant le roman je me disais que ça devait être inadaptable, vu que chaque chapitre est écrit dans un style différent (journal intime, relation épistolaire, film, interrogatoire, etc). Et le livre est symétrique, on commence par le chapitre du premier perso et on finit par lui, etc.
Je trouve que ça fait le sel du roman et je me demande comment ils ont géré ça dans le film.

Cloud atlas, je l'ai vu il y a déjà un moment et il faudrait que je le revois. Mais ce que j'en avais retenu, c'était un peu une illustration de ce qu'on appelle le karma : chacun de nos actes a une conséquence bonne ou mauvaise, dans notre vie ou après.

Laufeust, en fait les styles sont aussi très différents, aussi bien dans le genre, l'action, la façon dont sont menées les histoires, je pense que ça doit rendre assez bien les styles de narrations différents : on retrouve l'interrogatoire, la relation épistolaire, le journal, mais pas exclusivement. Il y a des allers-retours entre chaque histoire, ce n'est pas linéaire, mais effectivement il n'y a pas la symétrie dont tu parles. Je n'ai pas lu le livre, mais le film m'a donné envie de voir justement le bouquin dont il était tiré : si le film est aussi bon, c'est que le bouquin doit l'être encore plus. Du coup, il est dans ma liste.

Suivant le mouvement, j'ai terminé à l'instant Cloud atlas. Peut-être qu'un avis à chaud n'est pas le plus fiable pour ce genre de films, mais j'aurais plutôt tendance à rejoindre Catherine sur ce coup.
Certaines histoires sont intéressantes, et les prouesses techniques géantes (j'avais bien repéré que l'infirmière était jouée par un homme, mais j'ai été surpris de voir dans le générique qu'il y a en fait 4-5 autres rôles qui ont été joués par le sexe opposé ou une autre ethnie ; les maquillages sont très bien foutus pour le coup).
Par contre, j'ai bien senti les 3 heures passer, pour ma part. Surtout la 2e en fait, qui est noyée de "micro-scènes" qui m'ont sorti de l'histoire : on a même pas le temps d'entrer dans la scène et son contexte qu'on est déjà 3 scènes plus tard. Résultat : je me suis détaché des personnages et j'ai regardé l'heure plusieurs fois durant cette "partie". J'imagine que le livre, via sa construction en miroir, s'en sort mieux de ce côté.

Au final, j'ai eu l'impression de voir un épisode de Sense8 format XL en fait (rien d'étonnant à ça, ce sont 2 œuvres signées Wachowski) : le même élan humaniste/révolutionnaire, le même lien entre les personnages, la même façon de filmer en parallèle 2 scènes distinctes mais reliées. Et mon avis est le même pour les 2 : en théorie, d'excellentes choses ; en pratique, un résultat atypique et intéressant que j'aime avoir découvert mais pour lequel je ne m'embarquerais pas dans un 2e visionnage.
D'ailleurs, Raven, si tu ne connais pas Sense8, je pense que tu aimerais, la série est courte (2 saisons + 1 film) et terminée.

Je crois que Pala en avait parlé, ou peut-être toi, le nom me dit quelque chose (dans le genre des trucs que je mets dans un coin de ma tête pour plus tard). Donc je renote.

J'ai trouvé Cloud Atlas particulièrement creux et mièvre, pour ma part. Et je vous rejoins quant à l'intérêt des histoires prises individuellement.

Sense8, je ne sais pas si j'en ai parlé ici, on peut peut-être ouvrir un fil dans le forum des séries: j'ai trouvé qu'il y a des choses intéressantes et originales dedans, mais aussi pas mal de choses invraisemblables, et de plus, c'est quand même très ado, surtout le film qui conclue la série !

Cloud Atlas, tiens, j'ai le dvd, je vais le revoir dés que possible.

Sense8 j'avais choppé la 1e saison, mais elle dort toujours sur mon disque dur, en attendant que je trouve un jour le temps de la mater (c'est à dire, sûrement pour le prochain 31 février...). Pour les Wachowsky, tout ce qu'ils ont fait ne relève pas forcément du génie, mais j'aime leur esprit novateur et la folie visuelle infusée dans leurs films. A ce titre, si Speed Racer peut être très dur à avaler par moments (en même temps tout ne leur est pas amputable, notamment le scénar' moisi et les grosses ficelles : rappelons-nous qu'il s'agit de l'adaptation d'un manga des années 60), ses effets spéciaux et sa mise en scène lors des courses sont tout de même assez hallucinants, même plus de 10 ans après...
Jupiter Ascending, du bon et du moins bon aussi (le côté space-opéra pompeux m'avait un brin gavé), mais encore une fois truffé de plans de malades et une direction artistique assez atypique. Matrix, on peut en parler, mais hormis le 1e qui vaut largement son statut culte, le reste est oubliable (même si je salue l'ambition de la trilogie). Bref, avec ces deux-là il y a toujours un mélange d'extrême naïveté dans le propos, de facilité scénaristique et de vision innovante dont il est difficile de savoir réellement quoi penser.
Mais il y a toujours dans leurs films (ou séries) quelque chose de très stimulant, que ce soit dans la construction des histoires ou dans les parti-pris esthétiques et c'est quelque chose qui me plait beaucoup chez eux (enfin "elles", devrait-on dire maintenant). Du coup, oui, va falloir quand même que je jette un oeil sur Sense8, ne serait-ce que par curiosité...

Murphy : je comprends ton point de vue sur Cloud Atlas et ça rejoint un peu ce que je disais plus haut. Il y a toujours du bon et du moins bon dans leurs films, mais cela mérite néanmoins d'être vu et découvert.
Pour ma part, je ne crierais pas au génie, mais je salue encore une fois la démarche et le tour de force de relier toutes ces histoires à travers le temps, avec une direction artistique forte et maîtrisée. Ce que l'on trouve hélas de plus en plus rarement dans les divertissements actuels, tous tellement calibrés et stéréotypés qu'ils finissent par tous avoir le même goût. Ceci dit je te rejoins sur un point : ça reste peut-être quand même un peu long...

Ah oui Raven et le nom de l'acteur qui jouait Mr. Smith c'est Hugo Weaving ! Quel charisme (et quelle voix, aussi ! Inoubliable dans V Pour Vendetta, notamment).