Derniers films vus (ciné, DVD) 2017-2018-2019

Friend request est bien sympa. Il invente rien, c'est sûr, cible plutôt un public jeune (il reste soft, au final) et je le reverrais sans doute pas (malgré les superbes images des passages animés, je confirme) mais on trouve bien pire en la matière.

J'aime assez ces quelques films d'horreur sur les réseaux sociaux, qui ne font pas vraiment de bruit et ne réinventent pas la roue mais qui passent bien le temps (comme Unfriended, beaucoup moins bon mais qui réussit à tenir son histoire en filmant seulement à partir de webcams, ou Antisocial - plus sûr du titre - qui m'a rappelé Evil dead pour son "phénomène" qui part un peu dans tous les sens).

Si ce genre de films représentait le niveau le plus mauvais existant, je m'ennuierais moins souvent devant l'écran.

J'ai pas vu Friend Request, mais j'ai vu Unfriended... que j'ai pas trouvé super... Y avait des petites idées sympas mais rien de transcendant...

Ai vu Human centipède 2. J'avais pas trop été emballée par le premier dont j'avais apprécié l'idée de base mais qui n'allait pas très loin.
Pour celui-ci, on ne peut pas dire qu'on nous mente sur la marchandise. C'est gore et dégueulasse.
Martin, un débile mental, est obsédé par le film Human centipède (réellement le premier opus donc qui ici devient un film) qu'il regarde en boucle. On comprend vite qu'il veut imiter l'histoire. Pour ce faire, il agresse des inconnus dans le parking où il travaille comme gardien, les assomme, et les stocke dans un vieil entrepôt.
Pour cette première partie, chaque kidnapping, violent, est détaillé, et on découvre aussi la vie de Martin, la vie morne d'un mec traumatisé par les agressions sexuelles de son père maintenant en prison, ce que la mère, un brin tarée aussi, reproche à Martin.
Lorsque Martin parvient au nombre de douze spécimens (et après avoir assassiné sa mère et son toubib en passant), il peut enfin se lancer dans son projet. Mais rien à voir avec la rigueur médicale du premier opus, ici les opérations sont extrêmement barbares puisque Martin n'a rien d'un chirurgien. Il ne fait qu'essayer de reproduire à sa façon les gestes de fiction du docteur de son film fétiche. Il perd bien deux cobayes en cours de route, mais réussit malgré tout à obtenir son mille-pattes humain. Heureux de son succès, Martin poursuit son obsession en tentant de forcer son mille-pattes à reproduire la scène de défécation, et finissant par utiliser un laxatif pour y parvenir.
Bref, c'est du bien dégueu donc. Mais tellement qu'au final, j'ai plus ri qu'autre chose. J'ai trouvé la première partie un peu longue et répétitive, la deuxième par son choix de l'excès est plus intéressante. L'acteur principal est confondant dans son interprétation de débile. A noter que l'actrice, maillon central du premier mille-pattes, interprète ici son propre rôle.

J'ai trouvé ce deuxième volet très intéressant. Le premier relevait davantage de la traditionnelle histoire de savant fou - et s'avérait très sympathique - mais le 2ème va beaucoup plus loin dans le délire. L'acteur principal est fascinant...

Moi, j'ai bien aimé en tout cas. Et l'acteur principal est effectivement bluffant. Une interprétation de débile mental complètement dingue.
Du coup, je regarderai sûrement l'opus trois quand j'en aurai l'occasion.

En effet, je trouve aussi que le 2ème opus est le plus réussi du triptyque.
Le 1er est sympa, juste pour l'idée de base. Le reste, c'est un peu du déjà vu, même si bien réalisé.
Le 3ème est plutôt tourné vers la comédie, mais laisse en arrière plan l'idée du mille-pattes, au profit de dialogues souvent trop longs (même s'ils sont souvent savoureux dans leur vulgarité !)
Bref, les 3 films valent le détour pour leurs différences, le 2ème garde à mon avis une aura dégueu et je regrette les dernières minutes du métrage, qui semblent contrebalancer ce qu'on a vu pendant 1h30. Bref...

Les dernières minutes, je me suis demandée quoi aussi, mais comme on entendait un bébé pleurer, je me suis dit que la boucle devait être relancée.

Je n'ai pas encore eu l'occasion de voir un seul opus cette trilogie. Ma compagne, en revanche, que je décrirais habituellement comme très rationnelle, terre-à-terre et scientifique (mon parfait opposé) a très envie de le regarder ainsi que Tusk et une flopée d'autres films typés "Body Horror" (c'est à ça qu'on sait qu'on est tombé sur la bonne). C'est bien mon genre de soirée romantique !

Sinon, au travers de ma boîte au lettres ont glissé les dvds de Laid To Rest et ChromeSkull : Laid To Rest 2. Un troisième opus est en préparation. J'ai eu l'occasion de regarder le premier film de la future trilogie...

Imaginez un improbable croisement entre le protagoniste de la série de jeux vidéo Hitman et Jason Voorhees. Voici le boogeyman de Laid To Rest, et indubitablement un de mes préférés aux côtés du Collector. Armé de deux immenses couteaux tactiques dentelés et d'une caméra vidéo embarquée sur son épaule, Chromeskull est froid et mécanique et mutile ses proies de façon assez gore.
Les meurtres sont en effet très graphiques et les effets spéciaux impeccables. Le tueur fait part d'une brutalité professionnelle, comme si "slasher" était un vrai métier. J'apprécie le fait d'en savoir très peu sur ses origines et ses motivations. Il apparaît comme cette entité animée par le simple sentiment d'extase que lui procure le meurtre et se montre assez effrayant, plus méthodique et prévoyant qu'un Michael Myers ou un Jason Voorhees. Niveau design, j'aime préciser que son masque n'est pas fixé à son crâne par des lanières. A la place, il y applique une colle spéciale pour le placer son visage, ce qui le rend plus unique et lui donne un meilleur potentiel pour devenir une icône moderne du slasher...

Niveau scénario, je serais tenté de faire une analogie avec Mad Max : Fury Road tant le setup est simple, mais efficace. Dans les deux cas, il s'agit de personnages aux ressources limitées tentant d'échapper à une situation. Les rebondissements sont peu nombreux et la trame n'est qu'un prétexte à donner le Chromeskull en spectacle. Le film, dans l'ensemble, n'a aucune prétention et, malgré sa stupidité par moments frontale, je trouve la démarche plus intelligente que s'il avait tenté d'user des ficelles scénaristiques déjà entamées par le courroux du temps.
Le réalisateur est manifestement un amateur du genre et sait pertinemment ce que veulent voir ses spectateurs. C'est un régal pour les amateurs de slashers et de films gore polis et soignés qui ne laisse pas à se demander pourquoi il n'a pas fait Cannes.
Il ne me reste plus qu'à voir la suite, apparemment plus ambitieuse !

Tiens, tu as quoi comme édition pour le premier Laid To Rest ? J'ai trouvé le 2 en édition française, mais il me semble qu'ils n'ont pas sorti le 1.

Chromeskull : Laid To Rest 2 est effectivement le seul opus de la série à avoir connu une édition française (sobrement renommée Skull si mes souvenirs sont bons). Ce n'est cependant pas cette édition qui figure dans ma collection, mais juste un DvD allemand tout ce qu'il y a de plus basique sur lequel il n'y a que le film en VO et dans sa version Unrated (bien qu'il n'en est nullement fait mention sur la jaquette). Je dois parfois me réduire aux éditions les plus simples et moins chère comme l'argent ne déborde pas vraiment de mes poches...

Le premier, également vu en VO, est la version "Uncut/Unrated" de chez Anchor Bay. Le même éditeur a également distribué une version "R-Rated" qui fait abstraction des meilleurs effets spéciaux du film, notamment un visuel de Chromeskull découpant le visage d'un homme de bas en haut après avoir transpercé sa joue auquel ils ont substitué un plan sur une femme en train de crier avant d'être aspergée de sang...

Ok, merci pour ta réponse ! Sont déjà forts, ces éditeurs, pour nous balancer le 2 sans nous balancer le 1 ! Pffff !

Vu hier Justice League au cinoche (oui mon bon vieux coté "comic-boy").
Sans dire que j'ai été profondément déçu, je dois avouer ceci dit que malgré le spectacle assez sympa, il m'a manqué un petit quelque chose. Manque de caractérisation des personnages, arcs narratives incomplets, structure globale un peu bancale et un peu trop précipitée pour paraître honnête. En fait, on a surtout l'impression que Warner/DC ont tout fait pour arriver le plus rapidement à cette union des héros, en oubliant tous les points décisifs. Ce qui ne m'avait gêné que dans certaines parties de Batman v Superman (surtout dans sa version ciné, la director's cut gomme une bonne partie de ces défauts) s'étend ici sur quasiment toute la durée du film.
Et c'est bien dommage, car entre un Aquamn badass et imposant, un Flash aux pouvoirs excellement mis en scène (mais aux traits d'humour un peu trop envahissants) et un Cyborg plutôt sympa au final, il y avait de quoi faire. Mais on nous les balance là, avec toute leur mythologie, comme des colis non affranchis dont on ne sait pas trop quoi faire. Et je parle même pas du méchant en carton censé faire trembler les fans de Power Rangers du dimanche...
C'est dommage, encore une fois, car il y avait largement de quoi faire.
Après oui, il y a quelques scènes de fight bien foutues et une photographie soignée qui permet quelques éclats fulgurants. Mais un peu trop rares, à mon goût.
J'avais adoré Man Of Steel et BvS pour la patte Snyder, reconnaissable entre milles. Peut-être un peu poseur sur les bords, mais le gars savait mettre en valeur ses personnages via de purs moments iconiques, tout comme dans son montage et la chorégraphie de ses combats. Ici, on reconnaît une partie de cette touche personnelle, mais vampirisée par les fameux "reshoots" et les impératifs du studio. Bien trop visibles. Et au final, on perd un peu la ligne directrice des films précédents.
On est plus ici dans un Avengers à la mode DC, mais sans le côté parfaitement huilé de la chose : Marvel avait au préalable veillé à poser son univers touche après touche, un film après l'autre, sur plusieurs années consécutives, pour nous faire croire à la cohérence de celui-ci. DC, lui a voulu aller trop vite et ça s'en ressent indéniablement sur ce Justice League qui essaie d'empiler les moments de bravoure, sans réelle trame derrière ni points d'accroche (à part peut-être le trio Batman/WW/Superman).
Donc voilà, petite déception, même si je le répète, certains passages valent le coup sur grand écran.

Mais dans le genre réunion de super-héros, le premier Avengers restait quand même un cran au-dessus, quand même bien même les personnages ne possèdent pas forcément le même pouvoir de fascination.
On verra si la suite relève un peu la barre... (mais sans Snyder à la réalisation, ils se tirent à mon avis une balle dans le pied).

Pour le Justice League, je regardais quelques critiques et on apprend que le réalisateur Zack Snyder a dû abandonné l'oeuvre vers la fin, pour des raisons familliales, et la suite a été reprise par Joss Whedon. Et donc, le film ne reflète pas du tout ce qu'il aurait dû être au final !

Oui, cela fait des mois qu'on en parle un peu partout.
Ça explique en partie le manque de "liant" entre certaines parties ou la trame qui part un peu dans tous les sens par moments, mais je pense qu'une bonne partie de ces "casseroles" est aussi du fait de la Warner, qui a pas mal charclé le cut original de Snyder (et cela, même Joss Whedon n'a pas pu y faire grand-chose). Justice League aurait pu être un grand film (de super-héros ou non), mais en l'état il est juste un divertissement sympa, sans plus, manquant un peu de consistance et de cohérence avec l'univers qu'il tente laborieusement de mettre en place.
Dommage...

Décidément, je n'ai pas l'habitude de poster dans cette section car je ne suis guère friande de ciné, mais cette année je crois que j'aurai parlé d'au moins... 3 films ? P'têt' même 4. Je mets ça sur l'influence du forum^^

Bon, j'ai vu pas mal de trucs ces derniers temps (Wonder Woman, Valérian, par ex., plutôt chouettes), mais là j'avais envie de vous parler d'Atomic Blonde car je l'ai vu hier et franchement j'ai bien kiffé. Ça paye pas de mine, c'est beaucoup d'action avec une nana blond platine bien roulée (Charlize Theron), quoique, pour une fois, l'héroïne ne paraît pas absolument invincible : elle se prend pas mal de pains et morfle un max, je n'ai pas trouvé les scènes au cac trop surréalistes.
Le genre de film qui, à la base, ne m'attire pas : quoi ? Action ? bof. Espionnage ? Beurk !
Pour ce qui est du scénario, assez classique : jeux d'espions en plein Berlin, à l'époque de la chute du Mur, CIA, KGB, MI6.

Mais la réalisation m'a vraiment bluffée (du moins à mon niveau de néophyte) : les couleurs (mélange de noir/blanc et néons), l'ambiance sonore (parfois assourdissante ou au contraire totalement absente) qui se calque parfaitement sur les scènes jusqu'à parfois les passer en arrière-plan. Et, surtout, la BO hyper raccord, qui donne un côté très pop même aux scènes les plus violentes, avec un relent de mon adolescence (80's oblige : en vrac, Bowie, Siouxsie & the Banshees, Nena, der Kommissar (quoique là c'était pas la version Falco), Ministry, Health, Eurythmics et bien d'autres...)

Certes, je suis bon public, si je voulais je pourrais dire que le scénario était brouillon (quoique la fin est extra) et mettre l'accent sur quelques incohérences, mais franchement j'en ai pris plein les yeux et les oreilles et je me suis éclatée : un super moment ! Ah, ça, on est loin de John Wick (et pourtant ça m'avait plu), c'est carrément fun !

Pourquoi j'en parle ici ? Parce que, comme la plupart des films qui m'ont emballée vous ont aussi plu, et que de l'avis général j'ai "des goûts de chiotte" et que "ce film est une grosse-daube-infâme-ça-m'étonne-pas-que-ça-te-plaise" (ah, ça, si un film d'espionnage-beurk et d'action-bof m'a plu, c'est que ça ne doit guère en être^^), j'ai pensé que ça pourrait vous tenter, ne serait-ce que du point de vue musical/graphique qui donne du punch à l'ensemble. Ou pour la scène presque hot entre Charlize Theron et Sofia Boutella.

À noter qu'Atomic Blonde est tiré du comics The coldest city, d'où je pense ce côté hyper graphique et le jeu de couleurs.