Petite pause

J'ai écrit ça mercredi soir, c'est venu tout seul. 2500 signes environ.

Trois jours de vol, dont deux en hyperespace, dans ce vieux coucou asthmatique ! De quoi rendre fou n'importe qui. Pour l'heure le Capitaine Dunning aurait donné un bras pour un peu de compagnie. Le Comput de bord mentionnait une petite planète de contrebandiers presque sur sa route. Bah! Il ne possédait rien de valeur, il pourrait voir quelques visages humains et peut-être même quelques chattes bien mouillées. Après un atterrissage sans histoire tout au bout de l'astroport, il se précipita dans le premier bar sur sa route. Il s'attendait à un bouge, pourtant l'endroit était plutôt classe. Le mobilier n'avait pas plus de cinq ans et les fauteuils autour des tables avaient une apparence très confortable. Ce bar avait pourtant un gros défaut à ses yeux : il était vide, pas un chat et encore moins une chatte mouillée. Dépité, il entama un demi-tour pour chercher un peu d'animation quand une voix douce interrompit son mouvement.
— Vous désirez quelque chose ? Une bière de la Terre, peut-être ? Nous en avons de la vraie.
Il se retourna et détailla la barmaid de bas en haut. À faire se damner un moine de Christie. Des jambes longues et fuselées moulées dans un collant fluo, un cul ferme et rebondi sans aucun défaut, une paire de nibards mise en valeur par un décolleté plus profond que le gouffre d'Astarac, un visage d'ange et des yeux qui ressemblaient à des cartons d'invitation, sans parler de la bouche pulpeuse et dans laquelle il imaginait déjà son membre bien durci.
— Euh, oui, je veux bien. C'est votre bar ? Il est super. On y sent votre touche personnelle.
— Non, je ne suis qu'employée ici, mais j'ai effectivement participé à la conception de sa décoration.
— Comment ça se fait qu'il n'y ait personne, les hommes doivent venir de tous les mondes avoisinants pour vous voir.
— Ce n'est pas encore le moment. Votre verre.
Il profita de ce qu'elle lui tendait son verre pour lui effleurer la main. Elle lui sourit, ce qu'il prit pour un encouragement.
— Là je ne vais pas pouvoir m'attarder, j'ai un truc urgent à régler à AdCity mais quand je reviens, je passe par ici. C'est quand ton jour de congé, ma belle ?
— Tu as bien quelques minutes pour t’assoir là, à côté de moi. Il n’y a pas encore de client.
— Quelques minutes alors, j’ai un petit coup de pompe.
— La bière est fraiche, finis ton verre, ça va te requinquer.
— Tout se trouble, qu’est-ce que j’ai ?
— Je t’ai empoisonné mon beau spatio, c’est dommage j’aurais bien aimé profiter de ce que je sens dans ton pantalon, mais le business, c’est le business.

C'est marrant, ça, mais avec le scénario de départ, jamais l'idée de lire une version SF ne m'avait effleurée. Et tu l'as fait ! Et très bien, qui plus est. On est tout de suite dans le genre, bien dépaysant, suffisamment pour m'avoir fait oublier les consignes. Et on est loin du côté fleur bleue qu'on a majoritairement exploité jusqu'à présent. Bref, j'adore, vraiment rien à redire, un chouette atelier qui relance l'exercice et nous permet de te lire de nouveau !

J'aime beaucoup aussi et l'orientation SF dépayse bien comme il faut. Merci pour ce partage.
Impec !

Merci de vos retours. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça fait du bien de réécrire des petits trucs, d'avoir des idées qui reviennent toutes seules comme par magie.