La chambre d'amour

Non, tu n'es pas Fredric Brown, mais tu es Paladin. Et Paladin est bourré de talent, donc, maintenant, on attend tes déclinaisons sur les différentes pièces de la maison.
Mais comme on est brave (si, si) et gentil (re si, si) et généreux (rere si, si), on t'accorde un délai jusque ta retraite. Ensuite

Un texte très plaisant, c'est vrai qu'il y a un côté très "raconté", mais qui donne justement un effet "conte" sympa, et qui colle bien avec le ton humoristique et la chute. Je l'avais vue venir, celle-ci, mais elle reste bien trouvée. C'est un bon texte !

Merci, Amaranth !

C'est un bon texte Paladin, bien dans le thème avec une idée de départ plutôt originale.
Mais cela pu être un très bon texte avec un aspect plus immersif et surtout plus sulfureux/sensuel avec lequel tu es plutôt à l'aise d'habitude. ( et qui te va très bien disons le tout net)
J'aime bien l'idée d'invoquer une sorte de démon androgyne, je regrette un peu que cet être ne soit pas plus décrit.

Je sais, comme je l'ai dit plus haut, je n’arrête pas de me fouetter de n'avoir pas mieux traité ce texte, en le rendant plus immersif (quel con, mais quel con !)

Par contre, je n'ai pas décris l'être androgyne, mais c'est volontaire, j'ai juste suggéré que son aspect était terrifiant à voir, je pense en général que, dans le domaine de l'horreur, suggérer est mieux que décrire.

Merci de ta lecture et de ton commentaire, Ulysse!

Bon, comme il y a déjà longtemps que Paladin ne s'est plus flagellé, je vais y aller de mon commentaire. Car moi aussi, je trouve que c'est un bon petit texte. Mais moi aussi, je pense que ça aurait pu (dû) être un très bon texte. Tout les éléments étaient réunis pour que tu nous régales d'un de ces récits horrifico-érotiques dont tu as le secret, mais tu as péché par excès de précipitation. Et par oubli de la fameuse règle du "Show, don't tell". Et c'est bien dommage, parce que comme certain(e)s autres membres, j'ai eu un peu de mal à me sentir impliqué.

Comme ton couple au début de l'histoire, je ressens donc une espèce de frustration. Mais c'est un peu de ta faute, aussi : tu m'as habitué à des récits plus fiévreux et piquants. Or celui-ci, malgré ta qualité d'écriture et sa chute excellente, me laisse un léger arrière-goût d'inachevé.

Merci Léo !

En plus, c'est moi le premier en général à rappeler la règle "Show, don't tell" : comme quoi, même pour un texte de 5000 signes, il faut prendre son temps !

Bon, je reprends mon fouet...

Salut Paladin,

Bien que ton titre m'ait inévitablement fait penser à une plage d'Anglet, tu a su mettre très vite ton histoire et tes personnages en place.
Ceux-ci sont un peu caricaturaux, mais ils font le job. Dès la mise en garde du magicien, j'ai compris qu'ils n'étaient pas seuls dans cette pièce obscure, mais le déclic de la cigarette est très bien trouvé. Je me suis juste demandé comment ce couple avait-il fait pour ne pas essayer leurs nouvelles étreintes en dehors de cette chambre, et réaliser la supercherie.

Belle participation !

Merci K²

C'est que c'est la chambre qui est censée contenir la magie qui résout le problème du couple, et elle est consacrée aux étreintes !

Pourquoi "une plage d'Anglet ?" (C'est un coin que je ne connais pas du tout...)

Parce que c'est la plage de la chambre d'amour...

Un texte tout entier dirigé vers la chute et qui vaut avant tout par elle. Le reste est très agréable à lire, mais la chute, elle, est géniale !

La  présence de l’interdit et le schématisme généré par le quota de caractères donnent un côté conte ( pour adultes) à cette histoire.
Les effets secondaires du tabac, ce que j’ y ai surtout vu, en plus d’une   amorce de la chute, c’est une note d’humour.
De cette chute, ce que j’ai vu venir c’est  le coup de la lueur de cigarette qui va enfreindre l’interdit ; par contre j’ai été totalement surpris par la présence de la créature. Comme C.R., j’ai imaginé qu’elle faisait l’amour avec l’homme et la femme ( ce n’est pas pour rien qu’elle est androgyne). Après coup par contre je me suis demandé comment ça pouvait bien se passer dans la pratique. Je crois que chez Boccace on trouve cette présence d’un troisième larron dans le lit, mais il ne fait l’amour qu’à un seul des deux autres.

Le reproche qu’on peut faire, c’est bien sûr une certaine sècheresse. Par exemple on nous parle de leur extase et de leur ivresse mais sans que le texte nous les fasse ressentir.

En conclusion, un texte très agréable et à la chute jubilatoire, mais qui pourra certainement devenir entièrement jubilatoire une fois délivré de la contrainte.

A propos de plage, de chambre d’amour et de blocage sexuel, je recommande le roman de Ian McEwan « Sur la plage de Chesil », qui culmine dans une scène de quasi épouvante, où ne manque même pas le gore. Du moins une sorte de gore, car  ce n’est pas le sang qui coule…

@Paladin : Fredric Brown, ah l’histoire du slip magique !
@Blahom : Lovecraft a écrit des nouvelles polissonnes ?

Lovecraft, des histoires polissonnes ? Pourquoi pas Masterton un traité sur la chasteté ?

Merci Tobermory !

Comme C.R., j’ai imaginé qu’elle faisait l’amour avec l’homme et la femme ( ce n’est pas pour rien qu’elle est androgyne). Après coup par contre je me suis demandé comment ça pouvait bien se passer dans la pratique

En fait, cette créature n'est pas humaine, même pas dans son aspect (C'est pourquoi le couple se barre en courant quand il le voit)
Dans la pratique, chacun est libre d'imaginer comment ça se passe !
Oui, l'histoire du slip magique, il y en d'autres comme ça chez Brown, c'est le genre qui m'a inspiré.

Tobermory a écrit:

@Blahom : Lovecraft a écrit des nouvelles polissonnes ?

Ne connais-tu pas les exploits de Zob-Sothoth et du Grand Cul-lhu ?
Plus sérieusement, le texte de Paladin m'a rappelé le film From Beyond (1986) de Stuart Gordon, inspiré de la nouvelle De l'au-delà. Contrairement à Lovecraft, Gordon se lâche et donne dans des délires sado-maso étonnants (cf. le personnage interprété par Barbara Crampton).

Le sexe est présent chez Stuart Gordon, chez Lovecraft aussi, mais chez lui, c'est de façon sinistre, par l'union contre-nature d'humains et de créatures non-humaines, ce qui donne naissance à des enfants innombrables, comme la population d'Innsmouth ou le frère de Wilbur Watheley dans L'abomination de Dunwich

Disons que Gordon a osé montrer ce que Lovecraft ne faisait que suggérer.
Et ton histoire m'a remis en mémoire les délires du docteur Pretorius...