Le dernier Vodianoï

Bravo donc à Julien Heylbrodeck, brodeur de récits de l'enfer.
Je rigole, mais ça fait plaisir de voir ton bouquin aussi bien noté.

Julien Heylbrodeck, auteur du Dernier Vodoanoï.

L'Ecran Fantastique, petit fanzine qui débute, recherche relecteur-correcteur.

Enfin bon, on va pas se plaindre, c'est toujours mieux que d'affirmer que Zaroff est Nécrorian et que Willy est un forum : https://ecritoiredesombres.forumgratuit.org/t1656p75-trash-actus-et-infos-octobre-2013-mars-2014#50363

Mais ouais, ça fait plaisir, c'est sûr. Et histoire de ne pas pourrir le topic, voici une nouvelle interview où Julien revient sur Vodianoï. Cette fois, c'est sur Actusf que ça se passe : http://www.actusf.com/spip/Interview-2016-Julien-Heylbroeck.html

Oh, j'avais même pas vu la coquille sur le titre.
Le nom, je vais dire que j'ai l'habitude.
Mais oui, j'étais bien bien content de lire cette belle chronique.
Après celle de Pestilence, ça fait plaisir de voir qu'un grand comme Andrevon apprécie mon travail

Merci Leonox pour l'interview !

Le dernier Vodianoï

Je viens de terminer le roman de Julien Heylbroek, paru chez OVNI éditions, et j’ai maintenant une certitude : Julien Heylbroek est une vipère lubrique, un ennemi de classe, un écrivain petit-bourgeois décadent, un déviationniste crypto-trostkiste qui devrait faire son auto-critique et relire les œuvres complètes de Robert Hue, ce grand penseur qui fut à Karl Marx ce que Oui-Oui est à la phénoménologie… Mais qu’est-ce que je me suis régalé ! Voilà longtemps que je n’avais pas trouvé un bouquin original, entraînant comme un bon Fleuve Noir des grandes années, documenté et cultivé mais pas prétentieux, bref un roman qui se lit tout seul, et qu’on a du mal à refermer.
Il faut dire que depuis « Tintin chez les Soviets » et « Territoires Interdits » de Dennis Wheatley, je n’avais lu aucune fiction concernant l’URSS de Staline. Julien Heylbroek a donc eu une bonne idée en nous proposant ce cadre exotique et dépaysant. Habituellement, je ne suis pas amateur de ce qu’il est convenu de nommer l’ »urban fantasy ». Ces mondes réels où coexistent plus ou moins pacifiquement les créatures surnaturelles et l’humanité ordinaire, où des Anita Blake tourmentées par leurs hormones flinguent et copulent avec des vampires sexy me laissent totalement indifférent et moqueur.
Là, avec le « dernier Vodianoï », c’est une autre affaire ! D’abord, à cause de l’originalité du cadre spatio-temporel, ensuite à cause du caractère quasi inédit des êtres surnaturels issus du folklore russe. Et puis, il y a aussi la plume de Heylbroek, légère, vive, qui sait nous entraîner dans des rebondissements dignes des bons romans-feuilletons. D’ailleurs, ce roman m’a parfois fait penser aux bons livres de Tim Powers, par l’érudition, par le foisonnement de l’action, par le mixage réussi entre personnages réels (je ne vous l’avais pas encore dit ? Vous allez croiser, outre Staline et Béria, Tesla et Raspoutine !) et surtout par le côté « gonflé » de l’auteur : il ose aller loin, et ça passe !
Je me félicite aussi que Julien soit un auteur français. Pas par bête chauvinisme, mais parce que – à l’instar de David Baudet, son voisin de catalogue chez OVNI et auteur de « Pagan Pandemia » - il prouve qu’on peut écrire un fantastique non formaté selon les critères américains, et réussir à être passionnant.
Plein d’action, de surprises, de trouvailles, le « Dernier Vodianoï » est un excellent divertissement. Mais il est peut-être un peu plus que ça : il me semble y avoir détecté, à travers les affres, les transformations et les hésitations de son jeune héros, une salutaire critique de tous les totalitarismes ; et à travers le combat qui semble perdu d’avance des êtres féeriques une métaphore de la résistance nécessaire contre ceux qui savent où se trouve notre bonheur, et qui veulent nous l’imposer à coups de trique.
Alors, Camarades Écritoiriens, plus aucune hésitation dans notre marche vers le Progrès et les aubes rouges des lendemains qui chantent, lisez et faites lire « Le dernier Vodianoï » !

Ta critique donne sacrément envie, Lester !

Chuis comme ça : quand j'aime, faut que je le fasse savoir

Je suis comme toi. La preuve avec le mail que je viens d'envoyer à l'intéressé.
Il ne contient que le lien menant à ta critique. Pas besoin d'en dire davantage.
Et comme il fallait bien un titre, j'ai choisi "Elle est pas belle, celle-là ?"

Merci Lester.

De rien, ce fut un plaisir de lire ce bouquin, et par conséquent un amusement de rédiger cette bafouille.

Chair de poule en la lisant !
MERCI !
En ces temps de disette éditoriale, où je guette des réponses dans le grand vide de ma boîte mail, en ces temps de doute quand même un peu, lire ce genre de chronique, c'est juste une sorte de "on le choque à 500 ! Dégagez ! GHZZZZZZZZ !"

Alors merci et évidemment bien content que ça t'ait plu ! Belle chronique !

Merci à toi, et arrête de douter !

Bon ben faut que je l'achète... Fin de mois, fin de mois, fin de mois...

Bonne idée, tovaritch Silence. Et en plus, j'ai oublié de préciser que l'ouvrage est beau, bien réalisé, avec une couverture sympa. Les gens de chez OVNI ont bien travaillé, eux aussi.

Belle critique en effet, et qui conforte ce roman dans mon lot de prochains achats (je me tâte aussi pour un recueil Malpertuis).
Mais comme Silence, j'attends la fin du mois...

Tak, je me permets :

Tak a écrit:Pour fêter ma récente réussite professionnelle, je me suis offert une belle brochette de plumes écritoiriennes. Dans mon dernier caddie, donc :

- Le Dernier Vodianoï de Julien Heylbroeck
- Otherlands Créatures volume 2
- Malpertuis VII

Hâte de recevoir (et lire) tout ça !

Léonox a écrit:(Ce qui me fait penser que je ne t'ai pas félicité pour ladite réussite hier. Alors ce n'est pas tout à fait l'endroit pour, mais tu mérites bien un petit bout de HS : bravo mister. )

Et grand merci pour tes achats, bien sûr.
Le roman de Julien, je suis presque sûr que tu vas te régaler. D'après ce que j'ai déduit de certains de tes messages (et aussi de certains de tes textes, puisqu'il me semble que de ton côté tu tâtes aussi parfois de l'urban fantasy), Le dernier Vodianoï, c'est vraiment du sur mesure pour toi. Et puis, il y a autre chose : j'ai vu que tu avais mentionné China Miéville à plusieurs reprises. Je n'ai pas réagi parce que je n'ai pas lu le gaillard, mais je sais que Julien a beaucoup d'admiration pour lui, et il le cite comme une de ses influences pour ce roman...

Tak a écrit:Bien vu pour l'urban-fantasy, ça centralise beaucoup de choses que j'adore en littérature : l'aspect sombre de la fantasy, l'horreur urbaine, les petites pointes mystico-mythologiques (selon les auteurs). Clive Barker, même si on le catégorise grossièrement en Fantastique pourrait bien correspondre à l'image que je m'en fais. Un peu comme China Miéville tiens, même si leurs univers n'ont absolument rien à voir.
Du coup, tu me donnes encore plus envie de lire !

Tak a écrit:Voilà, je viens de commencer :



Je n'ai lu que les 3 premiers chapitres jusque-là, mais ça commence franchement bien, l'univers mis en place est dépaysant à souhait. Bref, hâte d'en savoir plus !

lester l gore a écrit:Tu vas voir, tu devrais t'éclater !

Paladin a écrit:Celui-là me tente bien aussi depuis un moment !

Tak a écrit:Je lis lentement, mais je prends mon pied sur le Dernier Vodinanoï qui est effectivement tout à fait ma came en matière de fantastique et cousins éloignés. Pour tout dire, j'y ai même retrouvé certains des thèmes que je comptais traiter dans un de mes futurs pavés (mais pas en Russie, par contre).
Bref, pour le moment j'approuve à 100%

Permets-toi Léo, mais j'écrirais de toutes façons un pavé de 10 pages pour donner mes impressions en fin de lecture, camarade