L'odeur des Légendes

Salut, Eimelle,

Croire en l'apanage de quelque chose peut effectivement amener quelques surprises, comme la bretonne (moi, quoi !) qui découvrit et apprécia le cidre anglais alors qu'elle croyait que ce précieux breuvage pétillant ne pouvait être que du seul fait des bretons et des normands. Mais là, l'exemple est limite car il s'agit nous concernant, de phénomènes séparés par des océans.

Et non, je n'ai jamais visité les DOM-TOM, je n'ai encore jamais quitté l'Europe, à vrai dire. Mon boulot m'a amenée à lire de la presse de Guyane, Réunion, etc... j'ai peut-être réussi à m'imprégner de l'ambiance par ces seuls écrits. HerrMad Doktor des Artistes Fous qui connaît bien la Réunion pour y séjourner très souvent m'a posé la même question. Comme quoi, ça veut dire que j'ai bien réussi à faire illusion par mes seuls mots, abracabra !

Pour les ouvrages, j'avoue que j'ai alterné certains sites web (dont celui-ci, très chouette : https://dpr974.wordpress.com/2012/12/14/les-legendes-danchaing-et-heva/ ) et des bouquins consultés à la bibliothèque de Montreuil, mais je n'ai pas noté les références, désolée. Mais dans des journaux comme France Antilles, par exemple, j'ai vu qu'on faisait souvent référence aux conteurs pour les animations locales, je pense que ce point-là été un très bon point de départ pour mon idée de nouvelle. Mais je dois avouer que mes recherches sont restées un peu "en surface" car c'était pour une nouvelle assez courte. Mais bon, qui sait, un prochain sujet de roman peut m'amener à des recherches plus abouties (peut-être le 5ème tome d'une série d'aventure parue chez Le Carnoplaste mais chhhhut !) ... Surtout grâce au tuyau que tu m'as fourni avec MANIOC, ça m'a l'air effectivement un chouette outil d'étude et de recherches, merci !

Voilà les seules réponses que je peux te fournir, j'espère que tu n'es pas trop déçue.

Concernant ton deuxième texte, en espérant que les Fous repoussent la deadline, je pense que c'est une bonne idée. Tu sais qu'ils ont un humour bien à eux et apprécient ceux qui savent le manier, et ce serait un excellent exercice pour toi qui écris des textes déprimants (mais  ils doivent être pas mal, si je dois en juger par ta micronouvelle pour le concours).

Ayé c'est lu. Lu et apprécié. Rien d'autre à dire.
Ah si, j'ai repéré une petite faute qui traînait.

Ah, la petite traînée !

Voyons on est pas une traînée juste pour une petite faute!

Un excellent texte qui se lit avec beaucoup de plaisir. C'est remarquablement bien écrit et jamais vulgaire, ce qui relève de l'exploit, vu le thème de départ. En fait, j'ai trouvé ton style incroyablement lumineux (si tant est que cette analogie signifie quelque chose) et c'est cela qui relègue au second plan l'aspect "scabreux" du sujet.
On pourrait lire cette histoire à des gamins de dix, onze ans et je reste persuadé qu'il ne seraient pas choqués mais charmés par la magie qui s'en dégage et qui nous renvoie à l'esprit des contes de fées.

Merci beaucoup, Blahom.
Je trouvais justement que tout le sel (et non la selle, han !) de ce genre d'exercice était de ne pas s’engager dans un terrain facile et donc, bourbeux. Et la petite contrainte du "il était une fois" inspire finalement à plus de légèreté. Pour ce qui est de faire découvrir l'histoire aux enfants, à mon avis, ça ferait un tabac auprès des petits réunionnais !

Un récit plaisant avec son "parfum" d'exotisme et son écriture maîtrisée. Peut-être une narration un peu distante, le côté "conte à la veillée" avec ses caractères contrastés et stylisés à l'extrême mais le choix se défend et n'appartient qu'à l'auteur.
Ma seule restriction un peu sérieuse porterait sur un point de vraisemblance : les chiens pisteurs. En arrière, ils ne servent à rien. Seulement, pour que le piège fonctionne, Bronchard doit être à l'avant. Ce qu'on justifie en disant qu'il a plus de flair qu'un limier. En ce cas, comment peut-il ne pas renifler la présence d'une fosse à purin qui, même recouverte de branchages, doit empester de loin ? Bref, cette histoire de flair n'a que des inconvénients. Je la supprimerais.
Bronchar sait lire une piste (traces de pas, brindilles cassées), tâche encore facilitée par les fuyards eux-mêmes. Pas besoin de flair, la hargne du traqueur suffit à le porter en avant. Et pas besoin de chiens non plus pour justifier la présence de comparses témoins : une fois repérées, les proies devront être cernées ou rabattues. Alors, pourquoi compliquer   inutilement ?
Mais peut-on réviser une légende ? Comme pour les récits sacrés, les écarts de cohérence n'y sont pas forcément des défauts. Alors je suppose qu'on peut faire avec...

Le souci de la vraisemblance doit en effet s'appuyer sur des détails pour ne pas perdre le lecteur. Mais après, si on tient compte du fait que le récit se transmet oralement de génération en génération et que la présence des chiens de chasse fait partie de l'image d’Épinal de l'équipement du chasseur, on peut délaisser la vraisemblance. Par contre, pour l'odeur, je ne vais pas chercher d'excuses... à part peut-être que le Bronchart, il était très très pressé !
Merci pour ton retour, en tout cas, Jack.

Alors garde les chiens et fais saupoudrer la piste de poivre ou de soufre par tes fuyards. Un vieux truc mais rien de tel pour rendre une truffe H.S...
Oh, et puis on s'en fout, non ?

Un tout pitit peu seulement, mais je retiens l'astuce pour le jour où je serai en fuite (comme ma Mariée).

J'ai été très agréablement surprise par ce texte vu comme tu en parlais.
C'est fort bien écrit, pas scato et le style est très imagé. Merci de nous avoir fait partager ce récit

De rien, Perroccina, et merci à toi pour ton retour.