Egaré

Spoiler:

C'est bien ça ?

Il ne me semble pas que les observateurs soient des chasseurs de fantôme : j'imaginais plutôt que le phare avait fait naître des légendes dans le village, et que selon qui et comment on le regarde, il apparaît, disparaît...Avec son fantôme à l'intérieur, qui ne s'aperçoit pas qu'il passe d'un monde à l'autre. Est-ce que les deux observateurs arrivent à atteindre le phare ? Est-ce que ce sont des touristes, des gens de la région ? Est-ce que le phare s'éteint et se rallume sans cesse ? Je ne sais pas trop...

C'est peut-être aussi le mystère qui confère sa beauté au texte...

Bises
Eimelle

Merci Eimelle de ta lecture.

Ma vision de la clé du mystère:

Ouah ! Je n'avais pas du tout compris ! J'avais l'histoire des "prières", mais je n'avais pas saisi ce que c'était !

Merci beaucoup Mormir : je voyais bien qu'il y avait quelque chose qui m'échappait, et donc anguille sous roche !

Bises,
Eimelle

Salut Mormir,
En parcourant les commentaires j'ai constaté que je ne t'avais pas fait part de mes observations sur ton texte. Pourtant je l'ai lu il y a un petit moment !
Du coup pas de suspens, j'ai beaucoup aimé.
Je ne gloserai pas sur la question du thème, parce que pour moi il est respecté. L'enfer est une notion suffisamment vague pour permettre d'être traitée sous des angles très différents. Par exemple : moi qui déteste la mer, les phares et les falaises, me retrouver dans la même situation que le personnage principal serait indéniablement un Enfer...
Contrairement aux autres, je n'ai pas ressenti du désespoir ou de la désespérance (c'est Géraldine je crois qui utilise le mot). Je ne sais pas pourquoi. Une certaine tristesse, peut être mais, à l'instar de Paladin je crois, aussi de l'optimisme.
Mais j'ai surtout vu une plume affûtée. Une capacité d'écriture et de description assez peu commune, dans un registre par ailleurs que j'ai jugé assez poétique.
Très belle participation à mon avis Mormir.

Merci Silence. Tes avis me sont toujours précieux !

Promis, si nous nous rencontrons, nous éviterons la mer

C’est un très beau texte, Mormir.
A la fois mélancolique et douloureux comme, je crois, cela a déjà été dit.

Trois légers bémols cependant : à l’instar d’Eimelle, j’ai trouvé le premier paragraphe un rien chargé sur le plan formel. Mais comme ce procédé te permet de mettre l’accent sur le « chemin de croix » de ton personnage principal, un tel choix me paraît en définitive plutôt justifié.

Ensuite, j’avoue que je n’aurais pas forcément saisi toutes les subtilités de ton récit sans tes explications. Cependant, ces quelques zones d’ombre ne m’ont en rien empêché d’être transporté par ta vision, et puis j’avais quand même compris les grandes lignes (en gros, ce qui figure dans le spoiler de Murphy).

Enfin, tout comme Paladin, je regrette un peu que ta vision de l’enfer, pour originale et pertinente qu’elle soit, soit en quelque sorte « tempérée » par une petite touche d’espoir, même si je reconnais bien volontiers qu’il s’agit là de ta « signature », si je puis dire.

S’agit-il d’ailleurs vraiment de « bémols », au sens strict ? Je réalise en écrivant ces lignes que non. Car ce ne sont là que des éléments subjectifs et, par conséquent, secondaires. Je me rends compte en lisant les divers commentaires que certain(e)s ne parviennent pas vraiment à se mettre en retrait pour plonger dans les textes d’autrui. Je trouve ça très regrettable.

A titre personnel, quand j’aborde un récit, j’essaie toujours d’abandonner, non pas tout espoir, mais tout ce qui relève des réflexes conditionnés et du nombrilisme. Et quand l’auteur, comme ici, me permet de sortir de mon petit pré carré pour aborder des rivages aussi beaux qu’ « exotiques » (au sens « différents »), j’ai juste envie de le remercier. Dont acte.

Après avoir lu ton texte, Mormir, je me suis senti comme une vieille pute à qui on aurait redonné sa virginité. Bon, ça n’a pas duré, mais je tenais quand même à le signaler.

Un dernier point : par ta faute et celle de deux autres lascars, je me retrouve exactement dans la même situation que lors du précédent concours HS. A savoir que j’ai désormais six textes en balance pour les trois premières places, alors que le week-end dernier, je disposais d’un très joli podium 100% « Girl power ». Fumier.

Merci pour ta lecture et ce très superbe commentaire, Léonox.

Il est vrai que l'espoir n'est pas souvent au rendez-vous de l'"enfer", mais c'est incontournable pour moi, comme plusieurs d'entre vous l'ont vu.

J'ai effectivement poussé sur le grandiloquent dans le premier paragraphe car je voulais saisir le lecteur vite et fort, compte tenu de la taille réduite. Cela passe plus ou moins bien en fonction de la sensibilité, mais j'ai l'impression que malgré tout le pari est réussi car la majorité des lecteurs ont accroché. Le même texte avec une page de plus aurait plus joué sur le rythme lent et répétitif, la tristesse de l'ensemble, plutôt que sur des qualificatifs forts.

Léonox a écrit:Après avoir lu ton texte, Mormir, je me suis senti comme une vieille pute à qui on aurait redonné sa virginité. Bon, ça n’a pas duré, mais je tenais quand même à le signaler.

Ceci est imagé et très touchant.

Pour le classement, on est tous dans la même panade et le classement est forcément subjectif. Mais j'ai réussi à faire le mien quand même ! Bon courage

J'ai aussi été touchée par la mélancolie dans ton texte (la première partie surtout) mais j'ai moins accroché avec les passages extérieurs à la hantise, ceux où le groupe de prière remarque et tente d'aider l'âme en peine. Ils forment un parallèle intéressant, mais la transition entre les deux est trop brutale (pour un texte aussi court) et ça m'a un peu coupée de l'ambiance. La fin est assez conventionnelle et j'avoue préféré celles qui dégagent un peu moins d'onde positive (mais c'est totalement subjectif).

Mormir a écrit:Le même texte avec une page de plus aurait plus joué sur le rythme lent et répétitif, la tristesse de l'ensemble, plutôt que sur des qualificatifs forts.

Je pense que ça pourrait être intéressant, et qu'avec une page de plus, les passages du groupe de prière s'inséreraient de façon plus naturelle.

En tout cas, un vraiment bon texte, très beau. Le poème à la fin est très adéquat, aussi, et très fort.

Merci de ta lecture Amaranth.

C'est vraiment difficile de faire dans le très court, donc ce concours est un défi pertinent. Mais je ne sais pas si j'aurai envie de reprendre ce texte pour l'allonger par la suite. Qui vivra verra !

J'ai eu la même lecture que Max et Amaranth : une ambiance cassée par ce brusque passage au réel. Au demeurant, il n'en reste pas moins qu'il y a là un excellent texte, une excellente idée aussi.

Le diable/l'enfer est dans les détails, comme dit l'expression. C'est ce qui m'est venu à l'esprit, bien que sa signification n'ait aucun rapport avec ton texte, j'ai adoré le début, justement, avec tous ces détails qu'il connaît par cœur, les moindres fissures de chaque marche, les aspérités de chaque pierre, tout évoque cette lassitude infinie. Et cette image du vieux phare, tableau très romantique. Du coup, je suis un peu retombée durement sur terre avec le retour au réel, même si c'est bien trouvé dans l'histoire-même, ça m'a fait un peu déchanter (surtout le groupe de prière qui m'évoque ces réunions new age^^)

Pour la forme, quelques coquilles oubliées. Je ne commenterai pas le poème final qui est trop personnel pour toi, mais tu as bien fait de l'insérer.

Un texte magnifique, le genre d'ambiance qui m'est chère. Merci.

Merci de ta lecture Raven.

L'ambiance mélancolique que j'ai voulu y mettre semble avoir porté sur presque tous les lecteurs. La dualité d'ambiance est une méthode que j'apprécie particulièrement et que j'ai utilisé dans bon nombre de mes nouvelles. Cela fonctionne ou pas en fonction du lecteur.

Oui, une très belle écriture, très littéraire et soignée. Ainsi qu'une approche originale du thème ! J'aime beaucoup... bravo.

Merci de ta lecture Paulux Content que cela t'ait plu

Faut répéter ce que les autres ont déjà dit ? Un texte superbe. Y'a pas.
Je me permets un bémol, tout à fait subjectif : c'est léger pour un châtiment infernal. Dans une thématique "fantômes", c'est parfait, je me poserai pas de questions, mais dans la thématique "enfer", j'y suis pas vraiment.
Mais on s'en fout ! Quand c'est beau, on regarde et on se tait !