MISERICORNE : LIEN AMAZON GRATUIT chez L'IVRE BOOK et EVIDENCE EDITIONS

Mmmh, ton texte me laisse perplexe, Françoise.

D'un côté, j'ai bien aimé l'angoisse qui s'en dégage et qui ne m'a pas lâchée jusqu'à la fin. On sent Hugo vraiment flippé par son cauchemar et par le fait que ce cauchemar piétine la réalité pour l'entourer totalement, l'enfermer dans ses tentacules (histoire d'être dans le thème ).
De même, alors que j'aime assez les escargots (en tant qu'être vivant, hein. Je les mange pas avec une sauce au beurre!), là t'as réussi à me les rendre effrayants. Tout ce baveux, ce visqueux, beuark!
Après, c'est peut-être moi qui déglingue totalement, mais j'ai cru voir des trucs très sensuels dans certaines formulations. C'est presque psychanalytique, mais j'ai cru sentir une angoisse du féminin chez le personnage.

D'un autre côté, je trouve le texte beaucoup trop flou. C'est quelque chose que je retrouve souvent dans tes textes. L'impression que c'était pas très clair dans ta tête et que ça se ressent à la lecture. J'adore les histoires hallucinées où le lecteur est un peu paumé, mais c'est assez casse-gueule quand on gère pas hyper bien la construction. Et là, pour moi, ce n'est pas suffisamment maîtrisé, ce qui fait que j'ai pas réussi à entrer dans l'histoire.

C'est dommage, parce que y a tout plein de bonnes choses!

Je suis passé à côté de ce récit. Il est bien écrit, techniquement bien maîtrisé, mais quelque chose me gêne dans l'histoire.
Sans spoiler exagérément, cette invasion de créatures, certes hideuses, avait peu de chances de me faire peur ou de me faire ressentir une tension dramatique particulière. Juste dans le principe.
Je n'ai pas décelé de second degré. Un humour décalé aurait pu me permettre de trouver le chemin vers une forme de compréhension. Le texte est décalé par nature, mais pas dans le ton.
Je suis vraiment à côté.
Et ce dénouement... j'ai beaucoup de mal. Désolé, je n'adhère (!) pas.

Merci Naëlle et Cancer...
Bon, je vois que c'est partagé comme ressenti. Je ne savais plus trop comment améliorer mon histoire, donc je l'ai livrée en l'état et tu as raison Naëlle, c'est très inconscient tout ce que j'y ai mis car je ne l'ai pas construite au départ... Elle s'est formulée ainsi. Il y a certainement du décryptage à faire ou pas, si on fait corps avec le personnage. Je pense qu'il y a deux lectures possibles. En tous cas si cela t'a dégoûté, j'en suis fort aise car j'ai ressenti en l'écrivant une proximité physique répugnante... et oui, une féminité que je tiens à distance personnellement (les gastéropodes sont hermaphrodites mais le côté charnel peut faire penser à des pulsions inavouées ou détestées, ce n'est pas faux)
Cancer : l'humour, je ne sais pas s'il y avait moyen... J'ai juste écrit un "cauchemar halluciné" et en le commençant, l'état de rêve et de réalité emmêlée s'est imposé, puis les allusions aux créatures lovecraftiennes également. Je me suis laissée guidée. À présent avec le recul, à la fin du concours, je relirai et verrai mieux quoi changer, transformer. C'est rare que je me dise avant d'écrire : je veux écrire une histoire avec des escargots : non ! C'est venu sans que je le veuille et il me fallait l'écrire... Je ne pouvais pas y échapper. Souvent c'est ainsi au départ, puis avec le temps, j'ai une meilleure visibilité du potentiel du récit (ou les lecteurs, qui pointent ce qui ne va pas, vont m'éclairer et je pourrai y revenir...).
Désolé si vous n'avez pas pris plus de "plaisir" à lire ce texte, très perfectible, c'est sûr !

J'aime bien, j'ai de suite penser a Lovecraft.

Un côté erotique marqué avec toutes ces formes visqueuses, bien a lire.

Merci Malborus. Les créatures que j'avais en tête ont été assez difficiles à transcrire en mots... Et je sentais qu'elles pouvaient atteindre un certain degré d'érotisme en effet, ajoutant un plus... C'est bien que tu l'aies senti.

On sent le travail d'écriture et la recherche d'originalité mais je ne suis pas entré dedans ! Autant les limaces de Shaun Hutson me font frémir, autant les escargots, j'y crois pas. Et citer Lovecraft, c'est un peu trop facile je trouve. Bref, je suis mitigé malgré un vocabulaire dense.

Comme certains, je n'ai pas complètement accroché à ton récit. La forme est plaisante, texte assez haché pour garder un côté haletant et étouffant.

Mais j'ai aussi trouvé le début confus et du coup je suis resté en marge du récit tout le long. Certains passages m'ont demandé une relecture pour vraiment comprendre, ne serait-ce que la première sur le son qui résonne dans la ruelle, un son qui frappe sur un volet me paraissait étrange.
La référence à Lovecraft devient évidente et le fait de la formaliser carrément est dommage, j'aurai préféré une référence plus subtile.

Je précise que je ne suis pas un fan de l'univers lovecraftien à la base, c'est pas un truc très évocateur pour moi.

Merci Zaroff et Igguk pour vos remarques. Ce soir, je n'ai pas trop le temps d'approfondir mais c'est sûr que c'est peut-être pas assez subtil ou glauque et prenant...
@Zaroff : Quel est le titre de ce roman Shaun Hutson ? C'est un bouquin ou un film ? Ah ! j'ai trouvé : "La mort visqueuse" ! Je vais devoir le lire...
PS : je ne voulais pas verser dans le gore cette fois

Bonjour Françoise GRDR,
Tu as réalisé un texte très soigné et également assez confus. Je me suis un peu perdu entre le rêve et la réalité. J'ai lu tes explications qui m'ont éclairci sur certains points. On sent l'univers de Lovecraft dont je ne suis pas friand. Ton texte me fait également penser à l'univers fantastique de certains manga du studio ghibli.
L'histoire m'a moyennement accroché même si la qualité du texte est excellente.

Merci pour ta lecture et tes impressions Scad... Pas au point, donc. Tant pis, j'aurai essayé...
J'adore les dessins animés japonais surtout ceux de Miyazaki où tout peut arriver (Mon voisin Totoro ou Le voyage de Chihiro par exemple). C'est un univers qui me parle en effet. Il ne me reste plus qu'à rendre le mien plus cohérent.

Je ne suis pas une grande fan des monstres visqueux (voire des monstres tout court), mais l'angoisse ressort clairement de ton récit. Donc même si ce n'est pas au départ un thème qui me touche, tu as bien réussi à rendre le côté effrayant et répugnant de la chose. J'ai aussi apprécié ce mélange entre rêve et réalité, mais je n'avais pas compris ce que tu voulais vraiment faire avec ce texte. Après avoir lu les explications, je trouve que c'est une idée excellente. Mais ça ne transparait pas clairement à la lecture. Il y avait quelques petites maladresses aussi, mais déjà relevées par les autres. Il n'en reste que c'est un texte efficace !

C'est drôle, mais moi, ce n'est pas parce qu'il y a des être gluants et visqueux que j'y vois du Lovecraft: ce sont là des escargots géants, alors que les êtres de Lovecraft échappent en général aux descriptions (ils sont "innommables").
Par contre, j'y ai senti quelques allusions érotiques, dans ces images de choses baveuses à l'odeur de marée (excusez-moi mesdames, ce n'est pas comme ça que je vous vois) ce qui est d'autant plus éloigné de l'univers lovecraftien où il n'y a aucun érotisme!

Merci Amaranth pour ton sentiment plutôt positif
J'avoue qu'il me reste à soigner plus l'intrigue car il n'y a pas grand chose à en dire. J'ai plus chercher à installer une atmosphère qui devait coller avec ce que je ressentais à ce moment.
Le rapprochement avec Lovecraft, Pala, n'est pas approprié, c'est sûr... Mais bon, j'avais envie qu'à la fin, il y ait une allusion, je ne sais pas vraiment pourquoi (il n'y a pas de raison valable) à part que ça m'est venu comme ça...

J'étais totalement passé à côté à la première lecture, je devais pas avoir la tête à ça parce que je viens de relire, et c'est pas mal du tout. Tout n'est pas parfait (les sploch sploch et les lasers sortant des yeux du chef m'ont pas trop plu par exemple), mais l'alternance rêve/réalité et le piège final avec erreur sur la personne sont bien trouvés.

Ça me fait plaisir A'Tuin que tu aies pris le temps de relire et de changer ton point de vue
Parfois, c'est vrai que le sens échappe à une première lecture d'un texte et qu'il est bon d'y revenir... Merci pour ta grande honnêteté.