Ainsi tombent les feuilles (texte retiré)

Merci pour vos commentaires, messieurs-dames.

En fait, vous vous rejoignez tous plus ou moins: vers le milieu, ça coince (sans mauvais jeu de mots!), du coup l'histoire n'a pas l'ampleur qu'elle pourrait avoir.

Ulysse: C'est tout à fait ça. Au début, Amélia est éteinte, et Jean allume une petite flamme quand elle le rencontre. Et en lui disant que c'est fini, il fait grave vaciller la petite flamme. En tout cas, je vois ce que tu veux dire. En fait, j'ai toujours peur de virer au mélo, c'est pour ça que j'ose pas trop m'étendre sur les émotions des personnages. À travailler, donc.

Zaroff: Un conte "érotique", comme t'y vas!

Zaroff a écrit:Est-ce un dépucelage ? Et si c'est le cas, est-il lié à l'automne ? Déflorée, défloraison... j'ai bon ou pas ?

Oui, c'en est un, mais pour moi ça n'a pas tellement d'importance ni de rapport avec les saisons (même si tout bien réfléchi, oui, on peut faire le lien). L'important pour moi est moins ce qui se passe physiquement entre les deux personnages que ce qui se passe dans la tête et le cœur d'Amélia.

A'Tuin: Même si tu as une impression de "manque", je suis déjà bien contente que le texte se lise tout seul! Merci!

Paladin: Développer le côté érotique? Ouaiiis, je sais pas trop. Il me semble que tu as lu toutes mes nouvelles, alors tu as sûrement remarqué que je fais presque toujours l'impasse sur les scènes de fesses (quand il y en a). Je suis pas très à l'aise avec ça. Je trouve que j'ai grave progressé dans cette nouvelle, même si ça reste très soft
Développer l'expression des sentiments d'Amélia, ça oui, c'est faisable.
J'avais pas pensé à la vision animiste de TwwT, mais j'avais bien conscience du rapport entre la nature et les personnages. Si Amélia a les cheveux roux et porte une robe rouge, c'est évidemment pour rappeler l'automne, mais aussi le sang. À un moment, je dis qu'Amélia a le cœur brisé. Ben, c'est presque à prendre au sens propre, en fait (son petit cœur qui saigne); ces éléments augurent de ce qui va se passer (à noter que je tenais pas spécialement à ce que le lecteur comprenne ça - c'est un poil capillotracté -, mais plutôt à ce que ça participe de l'atmosphère. Je sais pas trop si je suis claire...). Et si Jean la "quitte" pile lorsque la dernière feuille tombe au sol, c'est pour montrer que c'est la fin à la fois de leur liaison et de l'automne, que le feu est éteint et que maintenant, Amélia va se les peler sévère!

En conclusion, faut que je développe certains trucs.

Merci everybody!

Bon j'arrive un peu tard, mais je rattraper mon retard de lectures très lentement.

Pas besoin d'explication de Jean pour moi non plus. D'autant plus que ce texte est pour moi un conte, et qu'un conte se passe d'explications en général, l'important est juste la "morale" qu'on peut en retenir. Et la "morale" que j'y ai discerné est assez réaliste en un sens : le prince charmant et parfait est un mythe, tout comme l'amour qui triomphe toujours et les "et ils vécurent heureux à jamais". Je ne peux qu'adhérer aux pendants noirs de ces thèmes. J'adhère aussi totalement à la version animiste de Wak, même si j'y aurais pas pensé par moi-même.

On sent bien le côté léthargique d'Amélia au début, tout en étant intéressé par le personnage, un paradoxe pas toujours évident à créer chez le lecteur. D'un bout à l'autre, on est bercé par l'ambiance mélancolique ; les décors d'automne sont très bien faits d'ailleurs, j'imaginais toutes les nuances sans mal, comme une peinture écrite. Et la fin fait bien ressentir le désespoir d'Amélia.

Le seul reproche que j'aurais sur cette histoire rejoint les avis d'autres commentaires, j'ai l'impression qu'il manque quelque chose, comme un rebondissement. Je sais pas comment dire, mais quand elle voit Jean pour la première fois, je sentais d'avance ce qui allait advenir, et quand elle réalise qu'elle l'aime, je savais d'avance que ça serait pas réciproque. Peut-être parce que je sais que t'évites toi aussi les fins trop heureuses ou alors l'aspect conte désenchanté dès les premières lignes, va savoir. Mais il a manqué pour moi un petit élément inattendu, sans non plus être une chute abyssale.
Ça passerait peut-être mieux en tournant les choses de sorte qu'on pense à un moment que tout va finir bien, et puis là, bah non. On serait alors totalement à la place d'Amélia, aussi surpris qu'elle (qui doit sans doute espérer jusqu'au dernier moment malgré tout).  
Pas sûr que ça t'aides plus que ça, mais j'aurais au moins tenté d'expliciter mon avis flou.

J'ai cherché à relever les potentialités que je voyais, de mon point de vue, dans ton texte, et qui pourraient être développées.

Naëlle a écrit:Il me semble que tu as lu toutes mes nouvelles, alors tu as sûrement remarqué que je fais presque toujours l'impasse sur les scènes de fesses (quand il y en a). Je suis pas très à l'aise avec ça.

Il n'est pas obligé de détailler les scènes de fesses si elles n'ont pas d’intérêt pour l'histoire. Toi aussi tu as lu mes textes, tu sais que je n'ai pas trop de problème avec ça, quand c'est une histoire érotique. Par contre, dans le cas d'autres histoires, j'élude les scènes de sexe (Je passe direct à la scène "après l'amour"), sinon ça fait scène gratuite à la Masterton (qui est réputé pour ça), un peu énervant je trouve. Mais dans le cas présent, les scènes de sexe ont un intérêt pour l'histoire, puisqu'Amélia découvre l'amour et le plaisir. C'est en ça que je pense que tu devrais les développer, en tout cas développer le coté "découverte", "révélation".

Je trouve que j'ai grave progressé dans cette nouvelle, même si ça reste très soft

C'est vrai, j'ai remarqué aussi. Et ce n'est pas évident d'écrire une scène de sexe, on y révèle aussi un peu de son intimité, dans le fond. Bravo en tout cas de l'avoir fait.


Pour le rapport avec la nature et l'aspect "cosmique", il y a des pistes potentielles à exploiter. Mais, surtout si c'est une histoire écrite récemment, pour le moment, laisse là de coté, oublie-là, et reprend-là dans plusieurs mois au moins. Si tu veux, je serais assez intéressé pour t'aider à la reprendre (et pas que pour les scène de cul! )

J'avais oublié de te répondre, Max: Oui, j'avoue avoir triché sur l'image de couv' Je l'ai trouvée sur Flickr, je voulais l'enregistrer sous (si je me suis pas plantée, l'image était libre de droit), sauf que la propriétaire de l'image avait rendu le téléchargement impossible (ce que je trouve un peu contradictoire, m'enfin)... Comme j'en avais marre de chercher l'image de mes rêves et que j'aimais vraiment beaucoup cette texture, j'ai donc fait une capture d'écran... Ceci explique cela
Et oui, l'absence d'alinéa est voulue. J'ai essayé, j'ai trouvé que ça rendait pas bien, donc je me suis contentée des espaces entre paragraphes.

Murphy: "Peut-être parce que je sais que t'évites toi aussi les fins trop heureuses"
C'est pas que je les évite, mais plutôt que les fins malheureuses me viennent naturellement
En tout cas, bien contente de tout ce que tu me dis, et merci pour les suggestions!

Paladin: Oui, c'est prévu que je la laisse reposer pour le moment, j'y vois plus assez clair pour faire quoi que ce soit dessus.

Paladin a écrit:Si tu veux, je serais assez intéressé pour t'aider à la reprendre (et pas que pour les scène de cul! )

Haha! Il va falloir que tu me dises laquelle tu voudras retravailler en premier, parce que je te rappelle que tu m'as aussi proposé ça pour "Au beau milieu d'un rêve"! Mais ça serait avec plaisir.

En fait, c'est à toi de voir ce qui t’intéresse de retravailler en premier !


Non, je ne développerai pas la scène de sexe dans "Au beau milieu d'un rêve"!

Il y a une ou deux fois des tournures qui ne m'ont pas plu car bien trop convenues mais hormis celà j'aime beaucoup ton style. La chute est très bien. Cependant celà manque de fond. Ton texte est plus un exercice de style à mon sens.

Bon alors j'ai parcouru les différents avis et tout a à peu près été dit. Donc déjà, j'ai aussi trouvé que dans le style narratif et l'ambiance, ça faisait très conte, et peut-être même conte érotique. Le parallèle avec les saisons est vraiment le point positif de ton texte mais comme Paladin l'a dit (il est de très bons conseils), ce parallèle pourrait être plus développé encore. J'ai aussi eu l'impression qu'il manquait un truc, mais pas forcément une explication... et j'ai compris en lisant le commentaire de Murphy. Je pense que ton texte aurait gagné en force en nous laissant espérer avec elle que Jean développe des sentiments, pour être plus surpris par la fin (même si je ne pense pas qu'elle avait vocation à surprendre, je pense quand même qu'on ressentirait plus le choc d'Amélia si nous aussi étions... choqués). Au niveau de la forme, je n'ai pas vraiment de remarques à faire. Au début, tu la décris à plusieurs reprises comme indifférente, voire froide (avec les hommes en tout cas) mais tu parles de "sourire franc", ce que je trouve un peu contradictoire. Ca ne va pas avec l'image "éteinte" que tu véhicules d'elle à mon avis.

Mais sinon très jolie ambiance et un conte triste et agréable à lire !

Pala: Ah bah "Au beau milieu d'un rêve", sans hésiter. J'attends que tu sois dispo!

Merci pour votre lecture et votre commentaire, Hellaz et Amaranth!

Amaranth a écrit:Je pense que ton texte aurait gagné en force en nous laissant espérer avec elle que Jean développe des sentiments, pour être plus surpris par la fin (même si je ne pense pas qu'elle avait vocation à surprendre, je pense quand même qu'on ressentirait plus le choc d'Amélia si nous aussi étions... choqués).

Oui, sûrement... Comme c'était couru d'avance que ça se finirait mal (Murphy l'a senti dès le début, semble-t-il), j'ai pas voulu m'étendre sur son espoir, je trouvais ça un peu inutile. Je modifierai ça.
Pour l'histoire du sourire franc vs l'attitude froide, je trouve pas que ce soit contradictoire, mais je sais pas trop comment m'expliquer...

N'empêche, pour me remettre en tête le début de l'histoire, je l'ai relu, et voilà que je trouve une faute à la ligne 5! "un bouquet de chrysanthème" sans s, vraiment? Et j'ai remarqué de nouvelles répétitions... Scrogneugneu!