Hors du noir (texte retiré)

Eh ! En voilà une chouette histoire. Je suis vraiment bien rentrée dedans. C'est un joli coup que tu nous signes là Amaranth.

Une bonne claque.
Phrases courtes et syncopées, narration à la première personne et récit au présent, tout est bien dosé pour nous faire épouser le point de vue de la protagoniste principale, écartelée entre épouvante et fatalisme. Avec en plus une belle maîtrise des effets, une tension permanente, un rythme qui ne faiblit jamais, et une progression aussi efficace qu'implacable.

L'ensemble donne un récit percutant et sans gras, qui nous confronte au thème de façon très directe. Alors c'est vrai que le twist final a un petit côté "déjà vu", mais ça ne m'a pas dérangé plus que ça, eu égard à la qualité générale du texte. J'ai d'ailleurs pu constater que les commentaires étaient unanimes. Sans doute as-tu trouvé là une formule qui nous touche tous. Ce qui n'est pas une mince performance.

Merci Catherine !   

Et merci Léonox, ton commentaire me fait tellement plaisir que j'aurais envie de l'encadrer et le placarder sur mon mur !

Le seul défaut que je vois à ton texte, c'est ce qu'a fait remarquer Silence: le flashback n'était pas vraiment nécessaire. Je trouve que la chute serait encore plus forte sans.

La fin est peut-être vue, revue et rerevue, j'en sais rien, mais je l'adore. Ça fait toujours son petit effet, je trouve. En plus, on va sûrement me prendre pour une fille bizarre d'avoir des références pareilles plutôt que des films/livres fantastiques/horrifiques/ce que vous voulez, mais cette fin m'a rappelé un passage dans Lancelot ou le Chevalier de la charrette, de Chrétien de Troyes, où Lancelot arrive devant une tombe qui porte son nom. Et j'avais trouvé ça tellement excellent dans le contexte que, c'est bête, mais ça se répercute sur ton texte.

Bref, j'ai bien kiffé!

Naëlle a écrit:En plus, on va sûrement me prendre pour une fille bizarre d'avoir des références pareilles plutôt que des films/livres fantastiques/horrifiques/ce que vous voulez, mais cette fin m'a rappelé un passage dans Lancelot ou le Chevalier de la charrette, de Chrétien de Troyes, où Lancelot arrive devant une tombe qui porte son nom. Et j'avais trouvé ça tellement excellent dans le contexte que, c'est bête, mais ça se répercute sur ton texte.

Même que c'est après le château de la Douloureuse Garde, et que c'est en voyant cette stèle que Lancelot apprend qu'il est le fils du roi Ban de Benoïc.  Référence (bizarre ou non) partagée.

Bien bien bien. Très bien même. J'ai relu deux fois pour tout bien comprendre, et si j'ai pas tout compris sur l'état de la jeune femme et de Marc (vivants ? Morts ? Fantômes ? Zombies ?) tant pis, l'ambiance porte le reste. Comme je l'ai dit à d'autres participants, il est regrettable de devoir se limiter à 3000 signes, parce que cette histoire mériterait plus, ne serait-ce que pour étaler un peu les évènements clés qui s'enchainent trop vite à mon goût et laissent un effet brouillon.
Bon boulot cependant, bravo.

Bonjour,
J'avais en effet cru comprendre que la fille était morte, poignardée par son mari, mais il me semblait que quelques indices s'opposaient à cette théorie. Et le principal est que le mari nous apparaît à chaque fois sous la forme d'un mort. Or, il ne devrait pas l'être selon cette théorie. On devrait, après la chute, en reprenant les indices, comprendre qu'il est encore vivant. Je sais, c'est très difficile à faire, parce que ça demande de jouer sur les tournures de phrase, de tromper le lecteur avec les doubles sens, mais ça apporterait de la cohérence, et ça ferait que la chute soit intellectuellement acceptable pour le lecteur. Or là, avec ces indices qui vont à contrecourant, on pense à la chute, mais on arrive pas à bien l'admettre, parce qu'il reste des incohérences.
je pense que c'est ça, le vrai problème de ton texte (s'il y en a un). Mais si tu y remèdies, il sera tout bonnement excellent (il est déjà très bon !)
Bises
Eimelle

Merci tous les deux pour vos commentaires !

Je ne pense pas avoir dit explicitement que le mari était mort mais j'ai probablement trop orienté le texte dans ce sens là, de peur que la fin soit trop prévisible.
Il faudra que je relise à tête reposée pour démêler tout ça !

Si je me souviens bien, il n'y a que l'expression "yeux morts" du mari qui peut induire en erreur. Le terme "mort" serait probablement à changer. Je ne vois pas d'incohérence, sinon, ça fonctionne (encore une fois, crasse + sang sur la tronche ne signifie pas forcément zombie).

Le style est agréable et fluide, avec une syntaxe parfaitement respectée. Quelques petites fautes de ponctuation. Le parti-pris de phrases très courtes contribue à susciter une atmosphère d’angoisse. Les propositions juxtaposées donnent cependant une légère impression de superficialité. Mais cette remarque relève purement de ma subjectivité.

La chute, que je n’avais pas devinée, arrive très naturellement. Et c’est exactement ce qu’on attend d’une nouvelle !
Merci pour cette très plaisante lecture, Amaranth.  

T.

Tu as raison, Max. Si je change ce terme-là, la compréhension sera sûrement plus facile !

Merci, Tipram !   
Si tu as le temps, un de ces jours, tu pourrais me dire quelles sont les fautes de ponctuation que j'ai faites ? Sinon, ce n'est pas grave, ne te sens pas obligée. Mais ça m'intéresse !
Pareil, pour les propositions juxtaposées, tu aurais un exemple ? Pour que je visualise un peu mieux ce que tu veux dire.

Encore merci de ta lecture et de ton commentaire !

Volontiers, Amaranth.

Exemples de fautes de ponctuation :
Ses yeux sont braqués dans le vide, et son visage impassible me semble plus effrayant encore
Mon cœur s'arrête de battre, mais Marc est déjà dehors

La règle de base est que, lorsqu'une proposition est introduite par une conjonction de  coordination, il est nécessaire de mettre une virgule avant cette conjonction. Dans les deux exemples ci-dessus, il faut une virgule avant "et" et avant "mais".

Comme toujours dans la langue française, il y a de nombreuses exceptions, notamment quand le sujet est le même pour les verbes des deux propositions. Dans ce cas, il ne faut pas de virgule.
Ex :
Amaranth a visité le pays des kangourous et a pris des photos pour les amis.

Pas de virgule non plus lorsque les propositions sont les compléments d'un même verbe :
Il raconte qu'elle a visité [...] et qu'elle a pris [...]

Il peut y avoir une tolérance pour les phrases courtes (Jean pleure et Paul rit). Pour les propositions introduites par "et", l'omission de la virgule est communément pratiquée dans la presse écrite, quand elle ne nuit pas à la compréhension.

Exemples de propositions juxtaposées :

Je ne peux pas fuir, il me retrouverait.
Je ne peux pas non plus le tuer, c'est déjà fait.

Si mes explications ne sont pas assez claires, n'hésite pas à me le dire.

T.

Merci beaucoup Tipram !   

Beaucoup de suspens, d'appréhension et de questionnements pour un texte aussi court, c'est vraiment excellent. On est dans un brouillard, un cauchemar, sans être sûr de rien.

J'ai beaucoup apprécié !

Je viens de lire ton texte. Pas mal ! Pas mal du tout, même ! On est immédiatement dedans, grâce à ton style sec et direct. L'histoire et la chute sont bien amenées. Chapeau ! Que le classement est compliqué....