Sommeil noir
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours hors-série :: Hors-série N°2 : Angoisse(s)
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Sommeil noir
Cauchemar ou réalité ? Ta respiration s’accélère. Ton corps se crispe. Tu te vois sous tes couvertures et tu sens, oui, tu sens quelque chose. C’est informe et invisible. On cherche à te piétiner. Un contact froid transperce tes chairs. Impossible de bouger, presque impossible de respirer. Tes poumons demandent de l’air, tu aimerais parler mais c’est au-dessus de tes forces. Quelque chose t’en empêche, tu es bloqué, tout ton corps est bloqué, tu ne le contrôles plus, et ils continuent de t’écraser. Oui, ils s’y mettent à plusieurs pour t’immobiliser, tu en as la conviction. D’abord, on pèse sur ta cheville droite, puis sur le haut de ta jambe gauche. La panique monte en toi à mesure que ton corps est malmené, et bientôt c’est ton ventre qu’on bloque, puis ton épaule droite. Dans un effort douloureux, tu réussis à placer ton bras en travers de ta poitrine comme pour te garder du mal. Vaine protection. Car désormais ils entament l’étape ultime. Quelque chose de froid se pose sur ton front. Tu voudrais crier mais cela t’est impossible, tu voudrais appeler mais toute aide t’est refusée. Mais ne t’inquiète pas, tout va bien. Cette fraîcheur sur ton front n’est que l’expression de ma bienveillance. Comment vas-tu ? N’es-tu pas trop inquiet, ces temps-ci ? Tu ouvres les yeux mais ce que tu croyais être un cauchemar ne s’en va pas, tu sens toujours que ton corps est paralysé et glacé. Et soudain le mur en face de toi s’éclaire comme si on y projetait la lumière d’une lampe torche. Tu pries pour que quelqu’un vienne à ton secours, mais ce n’est que moi. Cette clarté ne te guide-t-elle pas vers le réconfort ? L’espace d’un instant, une ombre apparaît. Ses contours sont flous, mais tu distingues ses yeux plissés et sa bouche qui grimace un sourire. Cela t’effraie, tu n’aperçois qu’une silhouette. Pourtant, tu pensais qu’il y en avait plusieurs. Mais je peux te l’avouer à toi, je suis un et multiple, je me trouve à la fois dans ce halo et sur ton corps et tu ne m’échapperas pas, je t’entoure tout entier et je te garderai près de moi jusqu’à ce que ma présence familière te soit un cocon dans lequel te réfugier toujours. Puis la lumière s’éteint et à nouveau tu n’y vois plus rien. Tu essaies de crier « Stop ! », mais tu ne réussis qu’à le murmurer. Cela suffit cependant à te sortir de la transe dans laquelle je t’ai plongé. La sensation de froid disparaît. Tu ne peux toujours pas bouger, ton corps reste tétanisé, mais tu reprends tes esprits, et tu t’interroges : suis-je un cauchemar ou une réalité ?
Suis-je un cauchemar…
… ou une réalité ?
… ou une réalité ?
2570 signes.
Naëlle- — — Madone des Ombres — — Disciple de la Discipline
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Re: Sommeil noir
Whaou !
Très bon développement de la sensation d'angoisse, le décors est minimaliste, cela ne gêne pas vraiment la compréhension du texte mais moi qui aime les cadeaux emballés avec du joli papier doré j'ai eu du coup un peu de mal à m'immerger. Je conserve néanmoins la sensation d'un exercice parfaitement maîtrisé.
- Spoiler:
- La faucheuse elle-même s'invite dans le concours, on convoque décidément bien des esprits de fâcheuse réputation
Très bon développement de la sensation d'angoisse, le décors est minimaliste, cela ne gêne pas vraiment la compréhension du texte mais moi qui aime les cadeaux emballés avec du joli papier doré j'ai eu du coup un peu de mal à m'immerger. Je conserve néanmoins la sensation d'un exercice parfaitement maîtrisé.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Re: Sommeil noir
J'ai eu moi aussi un peu de mal à m'immerger, peut-être parce que je trouve un peu long les descriptions des sensations physiques qui occupent une grande partie du début et qui créent quelques longueurs dans un texte pourtant si court:
Par contre le reste vaut le coup, la sensation d'une présence, la silhouette aperçue sur le mur, et l'angoisse, bien sûr!
Au final c'est un bon texte, mais qui aurait gagné, plutôt que la description du coté "physique" de l'envahissement ( Le pied, la cheville, le haut de la jambe, l'épaule, et la tête (Alouette! ), que tu aurais pu traiter de façon plus rapide, a plus se centrer sur la montée de l'angoisse et de la révélation progressive de cette présence terrifiante, avec ce questionnement qui revient : "Cauchemar ou réalité ?"
On cherche à te piétiner. Un contact froid transperce tes chairs. Impossible de bouger, presque impossible de respirer. Tes poumons demandent de l’air, tu aimerais parler mais c’est au-dessus de tes forces. Quelque chose t’en empêche, tu es bloqué, tout ton corps est bloqué, tu ne le contrôles plus, et ils continuent de t’écraser. Oui, ils s’y mettent à plusieurs pour t’immobiliser, tu en as la conviction. D’abord, on pèse sur ta cheville droite, puis sur le haut de ta jambe gauche. La panique monte en toi à mesure que ton corps est malmené, et bientôt c’est ton ventre qu’on bloque, puis ton épaule droite. Dans un effort douloureux, tu réussis à placer ton bras en travers de ta poitrine comme pour te garder du mal. Vaine protection. Car désormais ils entament l’étape ultime. Quelque chose de froid se pose sur ton front.
Par contre le reste vaut le coup, la sensation d'une présence, la silhouette aperçue sur le mur, et l'angoisse, bien sûr!
Au final c'est un bon texte, mais qui aurait gagné, plutôt que la description du coté "physique" de l'envahissement ( Le pied, la cheville, le haut de la jambe, l'épaule, et la tête (Alouette! ), que tu aurais pu traiter de façon plus rapide, a plus se centrer sur la montée de l'angoisse et de la révélation progressive de cette présence terrifiante, avec ce questionnement qui revient : "Cauchemar ou réalité ?"
Re: Sommeil noir
Moi je trouve la sensation du cauchemar bien rendue ! La "victime" se sent dominée petit à petit, sans pouvoir en sortir et sans vraiment comprendre ce qui lui arrive. Cela me rappelle une expérience étrange que j'ai vécue, bien que pas dans le rêve.
La narration de la part du "possesseur" m'a un peu perturbé. On s'interroge sur qui ou ce qu'il est. Et le texte n'apporte pas la réponse, ce qui est biend ans la mesure où c'est l'angoisse qui est le sujet.
Je n'ai pas compris la phrase : "Tu te vois sous tes couvertures". Est-ce à dire que la victime est elle-même multiple ? Ou décorporée ?
J'ai constaté avec amusement que le sujet de l'histoire que j'ai écrite hier, n'est pas très éloigné de celui de ta nouvelle.
La narration de la part du "possesseur" m'a un peu perturbé. On s'interroge sur qui ou ce qu'il est. Et le texte n'apporte pas la réponse, ce qui est biend ans la mesure où c'est l'angoisse qui est le sujet.
Je n'ai pas compris la phrase : "Tu te vois sous tes couvertures". Est-ce à dire que la victime est elle-même multiple ? Ou décorporée ?
J'ai constaté avec amusement que le sujet de l'histoire que j'ai écrite hier, n'est pas très éloigné de celui de ta nouvelle.
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
- Messages : 2638
Date d'inscription : 11/05/2013
Age : 60
Localisation : Près de Chartres
Re: Sommeil noir
Les paralysies du sommeil n'ont pas inspiré que moi à ce que je vois. Ça se rapproche de la fameuse idée numéro 2 que j'ai eu et pas pu poster parce que j'avais déjà mis la première. De toute façon, je doute que j'aurais aussi bien retranscrit la chose.
Comme d'autres l'ont dit, très bien écrit, en plein dans le sujet. J'ai eu un peu de mal à m'immerger aussi, je ne sais pas vraiment pourquoi. Peut-être le début un peu "long" comme on l'a dit.
J'ai trouvé aussi dommage que la menace se dise "bienveillante" et tout ce qui suit ce moment. Ça a un peu perturbé ma vision de l'histoire. J'ai trouvé que ça atténuait l'angoisse. La question "réalité ou cauchemar" perd de sa force du coup, parce que, dans tous les cas, la "menace" n'est pas si menaçante.
Mais l'idée est superbe dans tous les cas et cette fameuse question finale reste une conclusion bien glauque, pleine de doute, parfaite.
Comme d'autres l'ont dit, très bien écrit, en plein dans le sujet. J'ai eu un peu de mal à m'immerger aussi, je ne sais pas vraiment pourquoi. Peut-être le début un peu "long" comme on l'a dit.
J'ai trouvé aussi dommage que la menace se dise "bienveillante" et tout ce qui suit ce moment. Ça a un peu perturbé ma vision de l'histoire. J'ai trouvé que ça atténuait l'angoisse. La question "réalité ou cauchemar" perd de sa force du coup, parce que, dans tous les cas, la "menace" n'est pas si menaçante.
Mais l'idée est superbe dans tous les cas et cette fameuse question finale reste une conclusion bien glauque, pleine de doute, parfaite.
Re: Sommeil noir
Désolé Naëlle mais je n'ai pas réussi à entrer dans ton texte. Il est pourtant de bonne facture. L'emploi de la deuxième personne du singulier m'a fait penser à une nouvelle de McInerney, l'un de mes auteurs préférés. J'ai aimé également la phrase : "Mais ne t'inquiète pas, tout va bien" qui est à mon sens la plus flippante de ton texte. Mais je n'ai pas réussi à me mettre dedans. Peut-être trop descriptif à mon goût ! Et tu m'en vois désolé.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
- Messages : 4040
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Age : 50
Re: Sommeil noir
Un texte prenant et bien mené, assez proche de celui de Mormir que j'ai découvert juste avant celui-ci. Le thème de l'angoisse est bien traité, la montée en puissance efficace et la fin réussie.
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
- Messages : 2383
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Age : 57
Localisation : Sud-Est
Re: Sommeil noir
Je n'ai pas réussi non plus à entrer dans ton histoire. Le "tu" me gênais au début car je croyais que c'était le personnage qui se dédoublait... Et si ce n'était pas cela, je ne comprenais pas jusqu'au milieu et là, ben, sans plus...Sûrement aussi à cause des descriptions corporelles trop précises et répétitives. Ce titre prête à confusion (peut-être voulu) mais on doute de ce que l'on lit (enfin, moi) et je n'ai pas cru une seconde à l'angoisse générée par la situation...
Re: Sommeil noir
Un très bon texte. A l'inverse de mes petits camarade, les énumérations de sensations corporelles ne m'ont absolument pas géné. Au contraire, elle participe à l'ambiance de ton texte (dont le début fait presque croire que tu tentes de nous hypnotiser !!)
L'emploi de la seconde personne du singulier participe aussi à cette sensation d'angoisse que tu gères avec maestria. D'autant que cette forme de narration est particulièrement difficile à utiliser (je le sais pour m'y être piteusement essayé !!).
En bref, un de mes textes favoris pour le moment en forme de bonne claque dans la tronche pour mes médiocres talents d'écrivains !
Je ne sais pas si je dois te maudire ou te féliciter
Jalousie quand tu nous tiens...
L'emploi de la seconde personne du singulier participe aussi à cette sensation d'angoisse que tu gères avec maestria. D'autant que cette forme de narration est particulièrement difficile à utiliser (je le sais pour m'y être piteusement essayé !!).
En bref, un de mes textes favoris pour le moment en forme de bonne claque dans la tronche pour mes médiocres talents d'écrivains !
Je ne sais pas si je dois te maudire ou te féliciter
Jalousie quand tu nous tiens...
Invité- Invité
Re: Sommeil noir
Oui, c'est prenant mais, bizarrement la force que tu mets dans ton texte, Naëlle, perd de son impact parce que tu reste toujours sur le même rythme. S'il avait faibli puis remonté, le crescendo eut été plus angoissant.
un détail important qui a de l'importance, à mon avis : la mise en page. Lorsqu'on lit un gros bloc, on aborde pas le texte de la même façon. En tout cas, c'est ainsi que je le ressens.
un détail important qui a de l'importance, à mon avis : la mise en page. Lorsqu'on lit un gros bloc, on aborde pas le texte de la même façon. En tout cas, c'est ainsi que je le ressens.
Doumé- — Mystagogue des Ombres — Disciple du Très Haut
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Age : 64
Localisation : Fréjus
Re: Sommeil noir
C'est un texte que j'ai bien aimé. Autant pour le sujet que ta façon de l'avoir développée.
Par contre, comme Doumé l'a relevé, la mise en page peut effrayer. Bon après, c'est un texte court donc pourquoi pas.
Il y a juste une petite chose qui m'a un peu "dérangée" (et dérangée est un bien grand mot), c'est cette phrase : "Mais je peux te l’avouer à toi, je suis un et multiple, je me trouve à la fois dans ce halo et sur ton corps et tu ne m’échapperas pas, je t’entoure tout entier et je te garderai près de moi jusqu’à ce que ma présence familière te soit un cocon dans lequel te réfugier toujours."
Je l'ai trouvée un peu longue par rapport au rythme instauré par les autres phrases. Après c'est purement subjectif
Par contre, comme Doumé l'a relevé, la mise en page peut effrayer. Bon après, c'est un texte court donc pourquoi pas.
Il y a juste une petite chose qui m'a un peu "dérangée" (et dérangée est un bien grand mot), c'est cette phrase : "Mais je peux te l’avouer à toi, je suis un et multiple, je me trouve à la fois dans ce halo et sur ton corps et tu ne m’échapperas pas, je t’entoure tout entier et je te garderai près de moi jusqu’à ce que ma présence familière te soit un cocon dans lequel te réfugier toujours."
Je l'ai trouvée un peu longue par rapport au rythme instauré par les autres phrases. Après c'est purement subjectif
Invité- Invité
Re: Sommeil noir
Désolée pour le temps que j'ai mis à revenir sur ce sujet. Je vais répondre aux questions posées et aux critiques récurrentes:
Perro:
Mormir:
Murphy Y:
L'emploi de la deuxième personne
C'est un truc que je voulais essayer depuis longtemps, mais j'avais pas d'histoire appropriée pour le faire, et j'avais peur de pas réussir à gérer sur le long terme, que ça devienne lourdingue. Du coup, quand j'ai eu l'idée de raconter ce cauchemar, je me suis dit que ça serait bien de l'aborder sous un angle différent de ce qu'on voit d'habitude. M'est donc revenue cette envie d'employer la P2. J'imagine que, après, on adhère - ou pas - à ce procédé. J'en sais rien.
Les descriptions corporelles trop longues
Ces descriptions pas à pas me semblaient nécessaires parce qu'elles montrent la panique grandissante du dormeur à mesure que l'Angoisse monte. Une manifestation physique graduelle d'un sentiment qui s'accentue. L'Angoisse part des pieds et remonte jusqu'à la tête, le paroxysme de l'angoisse.
Décrire ces phénomènes physiques me paraissait aussi important parce que je voulais qu'on se demande ce qui torture le dormeur (un esprit? un simple cauchemar? un cauchemar qui se matérialise?), pas qu'on se dise juste "c'est un cauchemar, rien de méchant". Parce que les sensations physiques sont bien réelles (je vais pas être originale: ce cauchemar, c'est du vécu. Et j'étais loin d'être bien sûre que c'en était un. Je sais toujours pas, d'ailleurs).
Le rythme
J'ai essayé d'insuffler un certain rythme au récit, mais je crois que je suis pas encore assez expérimentée pour ça. En tout cas, la mise en pages est voulue. Je m'attendais à ce qu'on me dise "Bouaaah, c'est un gros pavé, c'est pas agréable à lire!". Mais j'ai pris le risque, parce que je me disais que ce gros bloc amplifierait la sensation d'angoisse et la volonté de lire le texte le plus vite possible. En fait, Gernier n'a pas tout à fait tort (je dirais même qu'il a bien saisi ce que je voulais faire!) quand il dit que j'ai essayé d'hypnotiser le lecteur. Bon, après, je dis pas que j'ai réussi!
Merci à tous pour votre lecture!
Perro:
- Spoiler:
- What? Quelle faucheuse?
Mormir:
Non, je voulais dire par là que, allongée dans son lit, elle voit tout le reste de son corps (de la poitrine jusqu'aux pieds, quoi). C'est tout bête, en fait, mais la formulation était peut-être pas des plus limpides.Mormir a écrit:Je n'ai pas compris la phrase : "Tu te vois sous tes couvertures". Est-ce à dire que la victime est elle-même multiple ? Ou décorporée ?
Murphy Y:
Au contraire! Ces phrases où l'Angoisse dit au dormeur que tout va bien sont censées foutre les chocottes au lecteur (Silence l'a bien compris, apparemment), être encore plus flippantes que le reste. Parce que, évidemment, l'Angoisse est tout sauf rassurante.Murphy Y a écrit:J'ai trouvé aussi dommage que la menace se dise "bienveillante" et tout ce qui suit ce moment. Ça a un peu perturbé ma vision de l'histoire. J'ai trouvé que ça atténuait l'angoisse. La question "réalité ou cauchemar" perd de sa force du coup, parce que, dans tous les cas, la "menace" n'est pas si menaçante.
L'emploi de la deuxième personne
C'est un truc que je voulais essayer depuis longtemps, mais j'avais pas d'histoire appropriée pour le faire, et j'avais peur de pas réussir à gérer sur le long terme, que ça devienne lourdingue. Du coup, quand j'ai eu l'idée de raconter ce cauchemar, je me suis dit que ça serait bien de l'aborder sous un angle différent de ce qu'on voit d'habitude. M'est donc revenue cette envie d'employer la P2. J'imagine que, après, on adhère - ou pas - à ce procédé. J'en sais rien.
Les descriptions corporelles trop longues
Ces descriptions pas à pas me semblaient nécessaires parce qu'elles montrent la panique grandissante du dormeur à mesure que l'Angoisse monte. Une manifestation physique graduelle d'un sentiment qui s'accentue. L'Angoisse part des pieds et remonte jusqu'à la tête, le paroxysme de l'angoisse.
Décrire ces phénomènes physiques me paraissait aussi important parce que je voulais qu'on se demande ce qui torture le dormeur (un esprit? un simple cauchemar? un cauchemar qui se matérialise?), pas qu'on se dise juste "c'est un cauchemar, rien de méchant". Parce que les sensations physiques sont bien réelles (je vais pas être originale: ce cauchemar, c'est du vécu. Et j'étais loin d'être bien sûre que c'en était un. Je sais toujours pas, d'ailleurs).
Le rythme
J'ai essayé d'insuffler un certain rythme au récit, mais je crois que je suis pas encore assez expérimentée pour ça. En tout cas, la mise en pages est voulue. Je m'attendais à ce qu'on me dise "Bouaaah, c'est un gros pavé, c'est pas agréable à lire!". Mais j'ai pris le risque, parce que je me disais que ce gros bloc amplifierait la sensation d'angoisse et la volonté de lire le texte le plus vite possible. En fait, Gernier n'a pas tout à fait tort (je dirais même qu'il a bien saisi ce que je voulais faire!) quand il dit que j'ai essayé d'hypnotiser le lecteur. Bon, après, je dis pas que j'ai réussi!
Ben merde, c'est vachement gentil, ça! Je préfère que tu me félicites, si c'est pas trop te demanderGernier a écrit:Je ne sais pas si je dois te maudire ou te féliciter
Jalousie quand tu nous tiens...
Merci à tous pour votre lecture!
Naëlle- — — Madone des Ombres — — Disciple de la Discipline
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Age : 33
Localisation : Sur la Lune
Re: Sommeil noir
On a tous vécu des trucs plus ou moins similaires. C'est juste une paralysie du sommeil, un rêve éveillé. L'esprit se réveille mais le corps dort encore, d'où la sensation de paralysie et d’asphyxie. Certains entendent aussi des cris derrière eux, j'ai toujours trouvé ça bien flippant. Pour ça que c'est si inspirant, je trouve. Tout ce qui touche au rêve est toujours inspirant d'après moi.
J'avais rien dit sur la forme (texte en pavé) parce que justement je trouvais, après coup, que c'était une bonne idée. Ça rajoute à "l'asphyxie" du moment, comme si le texte lui-même étouffait et nous étouffait. C'était bien pensé.
J'avais rien dit sur la forme (texte en pavé) parce que justement je trouvais, après coup, que c'était une bonne idée. Ça rajoute à "l'asphyxie" du moment, comme si le texte lui-même étouffait et nous étouffait. C'était bien pensé.
Re: Sommeil noir
Pas évident ce texte. Voilà ce que j'ai imaginé, toujours avant de lire les commentaires : c'est une personne qui est paralysée sur un lit d’hôpital, dans le coma, entre la vie et la mort. Elle flotte plus ou moins au dessus de son corps, comme si un fil ténu le reliait encore ? Elle sent des piqûres froides régulières (on lui injecte des trucs). Enfin, c'est en quelque sorte Dieu qui lui parle et l'enveloppe, bienveillant, et qui attend que cette personne soit prête à le rejoindre. Ce qui n'empêche pas la personne d'être complètement angoissée, et c'est compréhensible. Cela posé, je ne comprend pas ce qu'est la chose froide sur son front (une infirmière qui pose un gant mouillé ?). La personne bouge le bras, ce qui va à l'encontre de mon interprétation de paralysie (ou alors elle est pas complètement paralysée ?). Quelle est cette lumière sur le mur (le halo divin ?) ? Et la dimension cauchemar/réalité m'échappe ; elle me semble trop accessoire dans le texte. La fin me laisse songeur également. Désolé, Naëlle, mais c'est trop flou pour moi et je ne peux pas adhérer J'ai besoin de comprendre un minimum le texte. Maintenant je manque peut-être de perspicacité !
Le titre n'offre aucune clé.
C'est perso mais quand le sens et l'intention m'échappe, le reste aussi, généralement, parce que je me focalise sur ma confusion. Certains me diront probablement que l'ambiance seule suffit, que je n'ai pas besoin de comprendre le texte, ce à quoi je répondrais que j'ai ressenti plus d'angoisse dans les textes de Didier ou d'Amaranth qui au surplus sont moins flous (j'essaye d'expliquer mon ressenti/jugement subjectif). Par ailleurs, l'angoisse est bien présente, mais je suis d'accord avec Murphy dans le sens où elle est diminuée par cette présence bienveillante.
------------------------
Après avoir lu les commentaires et ton retour, je suis encore plus perdu. Il semble que je n'ai rien compris au texte. C'est un cauchemar, en fait. Une histoire d'angoisse du dormeur ? Peut-on éclairer ma lanterne sur ce sujet, je ne vois pas ce que c'est.
C'est ça le sens de ton texte, Naëlle ?
Edit : tu dis que c'est l'Angoisse qui s'adresse au sujet ? Décidément je ne comprend rien.
Une remarque :
"jusqu’à ce que ma présence familière te soit un cocon dans lequel te réfugier toujours." => Formulation étrange, non ?
La forme du texte est un très bon point, pour moi, qui renforce l'oppression.
En conclusion, désolé encore une fois, mais je suis passé à côté (ma faute, peut-être).
Le titre n'offre aucune clé.
C'est perso mais quand le sens et l'intention m'échappe, le reste aussi, généralement, parce que je me focalise sur ma confusion. Certains me diront probablement que l'ambiance seule suffit, que je n'ai pas besoin de comprendre le texte, ce à quoi je répondrais que j'ai ressenti plus d'angoisse dans les textes de Didier ou d'Amaranth qui au surplus sont moins flous (j'essaye d'expliquer mon ressenti/jugement subjectif). Par ailleurs, l'angoisse est bien présente, mais je suis d'accord avec Murphy dans le sens où elle est diminuée par cette présence bienveillante.
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Après avoir lu les commentaires et ton retour, je suis encore plus perdu. Il semble que je n'ai rien compris au texte. C'est un cauchemar, en fait. Une histoire d'angoisse du dormeur ? Peut-on éclairer ma lanterne sur ce sujet, je ne vois pas ce que c'est.
Murphy Y a écrit:On a tous vécu des trucs plus ou moins similaires. C'est juste une paralysie du sommeil, un rêve éveillé. L'esprit se réveille mais le corps dort encore, d'où la sensation de paralysie et d’asphyxie. Certains entendent aussi des cris derrière eux, j'ai toujours trouvé ça bien flippant. Pour ça que c'est si inspirant, je trouve. Tout ce qui touche au rêve est toujours inspirant d'après moi.
C'est ça le sens de ton texte, Naëlle ?
Edit : tu dis que c'est l'Angoisse qui s'adresse au sujet ? Décidément je ne comprend rien.
Une remarque :
"jusqu’à ce que ma présence familière te soit un cocon dans lequel te réfugier toujours." => Formulation étrange, non ?
La forme du texte est un très bon point, pour moi, qui renforce l'oppression.
En conclusion, désolé encore une fois, mais je suis passé à côté (ma faute, peut-être).
Max- Écritoirien émérite
- Messages : 779
Date d'inscription : 19/11/2012
Age : 36
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