SOUS LA PEAU de Nelly Chadour

Un beau up pour notre première dame TRASH, toujours en lice pour le Prix de Sad, avec ce texte posté tout à l'heure sur la page FB du salon des Voix Mortes :

"SOUS LA PEAU, DE NELLY CHADOUR (TRASH, 2014), SELECTION FINALE DU PRIX DE SAD

Extrait de critique :
Le livre nous conte l'histoire de Mel et Rose, qui évoluent dans le monde du « Bodmod » : celui des modifications corporelles. Tatouages, piercing, scarifications, suspensions et même auto-mutilation font partie de leur univers. Ces amateurs des modifications extrêmes du corps ne reculent devant rien, et Mel est devenu une star dans le milieu. Il faut dire qu'il a de l'expérience : dès son plus jeune âge il a été transformé en bourreau par son père, un révérend fanatique qui prône l'expiation corporelle la plus exagérée. Aujourd'hui Mel a tourné le dos au fanatisme et se contente de percer des gens volontaires. Mais il se pourrait bien que son passé le rattrape..."

Comme dirait Laurent Whale : "Nelly Chadour, j'adourre".
(à prononcer de manière suave et en roulant les "r" de préférence)

Edit : et cinquième page pour le topic : fuck yeah !

Est-ce que ce roman serait emprunt de féminisme en plus ?

Elle n'a décidément que des qualités, cette Nelly-Plumitive !

Et je fais de super bons muffins aussi. Mais sinon, je crois que j'en avais juste un peu marre de voir les femmes se taper les rôles de pauvres victimes dans les bouquins horrifiques et il était temps de montrer leur capacité à la badasserie.
('tain, je me tape des trips égocentriques sur ce topic, à ne plus pouvoir enfiler mes bottes ou à passer la porte.  )

Les muffins, c'est bon. Arrosés d'un milk-shake à la banane, il n'y a rien de tel.

Et Fantasio est bien d'accord avec moi (voir les topics de Necroporno et Pestilence pour l'explication de ce nouveau post, alors que Zaroff avait déjà relayé cette chronique) :

"Melchior achève de dénuder Isaiah à l'aide de son couteau. Il considère avec dédain le pénis flasque qui tressaute sur les testicules et détaille le corps à sa merci, terrain de jeu si merveilleusement innervé. Puis il choisit un crochet. Il va débuter en douceur, avec un petit hameçon à barbillons qu'il enfonce dans le muscle trapézoïdal, juste au-dessus de la clavicule gauche saillante comme un guidon de vélo."

Sexe, piercings et rock'n'roll. Chant des aiguilles, tintement des crochets, vrombissement des moteurs et hurlements de douleur. Si on devait mettre en chanson La Ballade de Mel & Rose, ce ne serait pas Bob Dylan qui s'y collerait. Les plus belles histoires d'amour peuvent aussi se vivre sur du Cannibal Corpse.

Cela faisait un sacré bout de temps que je n'avais pas écrit une petite chronique sur un des bouquins des éditions Trash qui en sont maintenant à leur quinzième roman édité. Je n'en suis pas encore là mais je dois dire que je ne louperais à aucun prix chaque livraison de ces petits bouquins très vénéneux. Trash ne fait pas dans la dentelle mais nous offre souvent des livres vraiment originaux qui vont au-delà du gore assumé.
Sous la peau commence très fort avec une description assez hallucinante de l'univers de freaks déjantés qui pratiquent suspensions, piercings, scarifications, tatouages extrêmes et autres joyeusetés. Nous sommes en plein sadomasochisme assumé. C'est trash (bien sûr), rock'n'roll et bien sanglant. Univers de souffrances volontaires, univers de bikers (euses) finalement bien sympathique à comparer avec l'ennemi, l'affreux, le méchant ultime : Le Révérend et sa secte de cinglés eux ne font pas dans le « volontariat ». Ces religieux particuliers pratiquent des tortures abominables y compris sur les membres qui ont le malheur de déplaire au Révérend. On y croise aussi un chanteur, Lord Vermin, individu particulièrement effrayant, qui amène la dimension fantastique à l'histoire. Les amateurs de gore seront comblés. C'est un récit sadique, sanglant, éprouvant même par moment mais de plus totalement original.
L'écriture de Nelly Chadour est totalement maîtrisée. L'intrigue se tient, les rebondissements sont incessants et on peut même y trouver quelques touches d'humour sans lequel ce genre de littérature n'aurait guère d'intérêt... bref, une lecture plus que réjouissante, bien crade à l'image de la superbe illustration de couverture signée Willy Favre. Ajoutez à cela un prix de vente hyper-doux et vous aurez compris que ce livre comme d'ailleurs la plupart des autres bouquins de cette collection, est indispensable.Un vrai régal sulfureux
IL VOUS LE FAUT !

Acheter SOUS LA PEAU sur la boutique de l'éditeur. (jetez un œil sur les autres bouquins mais n'oubliez pas de le récupérer en sortant, on ne sait jamais !)

Billet posté le 27 avril 2015.

Les deux autres chroniques que Fantasio a consacrées à nos romans (celles de Bloodfist et EmoRagie) figurent déjà intégralement sur les topics dédiés. Sachant que l'homme possède l'ensemble de notre catalogue, nous aurions beaucoup aimé en lire d'autres. Hélas...

Pourquoi ferme-t-il son blog ? Je n'y allais certainement pas souvent, mais les quelques fois où j'y suis passée, j'ai aimé ce que j'y ai lu.

Il ne s'est pas étendu. Il a juste évoqué une certaine lassitude. Au bout de dix ans, je peux le comprendre. Reste que c'est quand même une sacrée foutue mauvaise nouvelle (de merde).

En espérant que ce soit juste la lassitude de bloguer et du net en général et pas des plaisirs de la lecture et du reste. Ça fait bien pas plaisir du tout.

C'est pas évident de tenir un blog à jour, sur le long terme, surtout quand il s'agit de faire des chroniques sérieuses et étoffées comme Fantasio, ça prend du temps et de l'énergie. Je crois que c'est plus ça que le goût de la littérature, dont on ne se lasse pas comme ça !

Ça peut arriver, malheureusement, pendant les grosses dépression. Le goût du Néant dont parlait Baudelaire. Mais oui, bien d'accord avec toi, nourrir un blog aussi longtemps et avec autant de soin, c'est déjà admirable.

Up, avec la très enthousiaste (et méritée) chronique de Stéphane Erbisti sur Horreur.com :

http://horreur.com/?q=nid-5787/sous-la-peau-sous-la-peau

(Relayée sur la page FB de TRASH depuis longtemps, Nelly, pas la peine de sortir la cravache : je viens d'expliquer les raisons de ce partage tardif par ici sur le topic de MurderProd)

J'aime pas me faire couper l'herbe sous les pieds, d'autant plus que je n'allais pas protester puisque je me rappelle très bien que cette critique fut relayée sur le site (je devrais lui envoyer mes boxers roses usagés à Stéphane Erbisti, pour lui montrer ce que porte une autrice Trash). Je vais te cravacher quand même pour m'avoir prêté des attentions récriminatoires.
(tiens, tends tes fesses)

Nelly a ressuscité son blog, ce qui est bien. Et elle en a profité pour poster un article consacré à Sous la peau et à l'éditeur taré qui l'a publié. Ce qui est encore mieux.

Et quand en plus on s'aperçoit que ledit article contient le premier chapitre de Sous la peau, accessible gratuitement en cliquant sur la photo d'un putain de beau gosse important, que la suite du roman y est évoquée en des termes qui donnent envie d'écouter Skinny Puppy en boucle, et que le tout est ponctué d'un lien vers le site de TRASH et du morceau Smothered hope, on se dit que Nelly a trouvé le moyen de rédiger le billet parfait. Ni plus ni moins.

http://nellyc.canalblog.com/archives/2016/06/28/34023429.html

Lu et ce que j'en retiens surtout, c'est que Nelly envisage une suite, certes pas pour tout de suite, mais elle la prévoit. Et là, je n'ai que qui me vienne à l'esprit.

Vite, la suite !!!

Patience ! Continue à répandre la bonne parole Trashienne, mes frères z'et mes sœurs et la suite sera peut-être publiée dans les conditions idéales dont Sous la Peau a bénéficié.