SOUS LA PEAU de Nelly Chadour

Merci beaucoup pour cette belle chronique.  
En ce qui concerne une éventuelle suite, il faudra patienter un peu.
D'après ce que je sais de son calendrier, Nelly doit d'abord terminer son recueil de novellas Sibilla pour Rivière Blanche, avant d'enchaîner avec la suite de Diane d'Aventin pour le Carno.

Le premier de ces beaux projets "TRASH approved" chez deux éditeurs amis devrait se concrétiser à l'automne prochain. En même temps que notre prochaine vague, tiens. 

Dans l’art de raconter une histoire, Nelly Chadour avait placé la barre très haut avec la Mariée était en fuite, son formidable roman d’aventures paru chez le Carnoplaste. Plaisir suprême, on retrouve dans Sous la peau toutes les qualités de la Mariée : une construction romanesque au cordeau, un style accompli et un talent pour animer des personnages crédibles et attachants.

Sous la peau ressemble à mon livre Trash idéal : excessif, barbare et drôle à la fois. Il y a un masochiste en chaque lecteur de gore, qui aime être confronté à ses peurs. En tant que phobique des aiguilles, j’ai été comblé. Le récit s’ouvre sur une modification corporelle à blêmir. Ce n’est pourtant qu’un amuse-gueule, comparé à l’effroyable séance de torture aux crochets du chapitre 2 – nouveau mètre-étalon sur mon échelle du gore. La suite du roman enfonce le clou jusqu’à la garde. Le massacre dans le cabanon (j’ai cru tourner de l’œil) et l’étripage final confirment qu’on découvre l’un des fleurons de la collection.

Le bonheur soit sur vous ; en savourant Sous la peau, je viens de recevoir ma part.

Le bonheur, tu as l'art et la manière de le retourner à l'envoyeur, mon cher Schootswater.
Voilà bientôt un an que tes comptes-rendus de lectures me mettent en joie.
Alors je te le redis: ton soutien enthousiaste et inconditionnel nous est très précieux.
Merci pour tout, une fois encore.

Jean-Pierre Favard, après avoir chroniqué EmoRagie, remet le couvert avec Sous la peau:
http://www.flu.fr/zal-gosse/critiques-prends-290/blog/trash-embaumeur-scatologique-1832699.html

Merci à lui pour ce billet bien sympathique.  

J'ai commencé à le lire ce matin et je suis déjà au cinquième chapitre. Je n'ai qu'un mot à dire pour l'instant : OUCH !

Très heureux que le roman de Nelly t'ait autant enthousiasmé.
Nul doute qu'elle sera ravie d'apprendre que tu as été "gelé d'effroi".  
J'apprécie aussi ta suggestion de lecture complémentaire à sa juste valeur.
Parce que se voir comparé à la grande Kathe Koja n'est pas donné à n'importe qui.

Et moi aussi j'attends des nouvelles de Fetish.
Même si j'avoue un faible pour Tatoo, surtout depuis que je sais qui a inspiré le personnage...
Merci beaucoup pour notre première dame TRASH en tout cas.
Pour ta peine tu auras droit à six coups de cravache sur ton postérieur dodu.

Léonox a écrit:
Pour ta peine tu auras droit à six coups de cravache sur ton postérieur dodu.

Yessssssss ! Je vais m'épiler du coup. Je vais prendre du gros sel et du whisky pour inonder mes plaies. Dieu que je vais avoir mal. Mais tant que tu souffres, tu es encore en vie.

Première femme à la tête d'un roman TRASH, mais surtout premier TRASH féministe ! Les ZZ Top d'autoroutes, notamment, en sont pour leurs frais. J'ai lu avec plaisir ce nouvel opus de TRASH que je qualifierais de belle série B des familles avec secte, concert de métal, insectes grouillants, suspens, purification religieuse et donc, message politique ! Je ne connaissais pas Nelly Chadour, mais je vais m'intéresser plus sérieusement à son cas !

Je sens que je vais me mettre bientôt au TRASH !
Et après Bloodfist et Night Stalker, je crois que Sous la Peau sera le suivant!

(Après, peut-être que je renonce à tout et que je rentre chez les Trappistes... Mais c'est pas sûr!)

Ça semble pas mal.

Merci David !  
Ravi de constater que tu continues à apprécier tes lectures. Et ton avis me fait d'autant plus plaisir qu'en effet Sous la peau, sous ses dehors de "Girls with guns" survolté et sanglant, possède en effet un sous-texte politique. Comme quoi un enrobage de série B n'empêche nullement le message d'être perçu, dès lors qu'on a affaire à des lecteurs perspicaces. 

Et afin de donner encore plus envie à Paladin, je renchéris d'une nouvelle chronique:

"Décidément, Nelly Chadour est une plume à suivre. Ça fait le deuxième bouquin de la plumitive punitive (entre autres surnoms de son cru) sur lequel je mets la main et c'est encore une fois du bon. Il est temps d'allumer les warnings et lancer les disclaimers : "Sous la peau" n'a rien à voir (et hop, blague cryptique) avec "La Marié était en fuite" dont j'avais déjà causé ici. Il suffit de savoir qu'il est paru dans la collection Trash, de Trash Éditions, ou de jeter un rapide coup d’œil sur la couv' pour s'en rendre compte. Ceux qui ont connu, de près ou de loin, la collection Gore auront droit à leur petit moment nostalgique.

Je n'ai pas envie de vous sortir un "pour les amateurs du genre" bien ghettoïsant, tendant à exclure d'emblée les lecteurs curieux, mais tout de même, soyez prévenus : C'est du brutal. Et pas à cause de la pomme ou de la betterave. Vaut mieux avoir un estomac solide, capable d'encaisser du Clive Barker à l'heure du p'tit dèj'.
Bon, maintenant que tout le monde a compris qu'y aura d'la tripe et de la cochonceté au menu, causons littérature : Quand je disais que "Sous la peau" n'a rien à voir avec "La Marié"... C'est pas tout à fait vrai. Si on ne retrouve pas une facture aussi bien léchée - on y lèche bien d'autres choses que les factures, faut dire - on reconnait pas mal d'éléments qui faisaient aussi le sel des aventures de Diane : Un aspect feuilletonnesque bien maitrisé, une construction narrative solide (car oui, bande de caqueteux, il y a une vraie histoire... et une bonne en plus), une dynamique de groupe affectueusement brossée (attention, les membres des Hole's Angels vont vite devenir vos copines) et un respect sincère du genre abordé. Mais ici, Nelly fait également preuve d'un pouvoir d'évocation ultra efficace qui fonctionne à plein dans ces descriptions crapecs : Si vous aimez pas les cafards, vous allez avoir des problèmes... Elle en profite aussi pour faire un portrait plein d'amûr à tout un pan de la culture populaire peu appréciée par Christine Boutin en plaçant le gros de l'action dans un simili-Hellfest qui respire le vécu. Ah, puis elle se permet même des vrais moments d'humour dégeu-mais-drôle. D'la balle.

Après, comme je disais, c'est beaucoup plus brut de décoffrage - mais est-ce vraiment un défaut pour un roman trash ? - et on pourra reprocher à Nelly un "excès de générosité" : Tant de personnages et de péripéties pour un format aussi court (env. 150 pages) donnent un dernier acte qui peut paraitre un poil trop abrupt alors que l'histoire en avait clairement sous le pied. Mais bon, la surprise de dernière minute, très "women in prison" dans l'esprit, laisse imaginer sans peine (et avec plaisir) que l'aventure pourrait continuer.
Alors non, j'ai pas dit grand chose sur l'histoire. Mais pour ça, vous avez pas besoin de moi. Z'avez qu'à lire le livre. (^_^)"

Le monsieur qui a écrit ce texte, et que nous remercions vivement, se fait appeler Ze Noon.

Est-ce que si je commande Sous la Peau, je pourrais avoir un exemplaire dédicacé par Nelly Chadour, comme je l'ai eu par Zaroff ?

Tiens, ça m'intéresse aussi. Je pensais me lancer dans les trash et je voulais commencer par celui de Zaroff et Sous la peau. C'est possible de les avoir dédicacés ?

Hé, hé, c'est la fête, ce soir.  
Alors concernant Zaroff, ça risque d'être compliqué dans l'immédiat, parce que le loustic n'a plus de stock chez lui, et de toute façon il part en vacances demain pour trois semaines.
Mais je pense que nous devrions pouvoir trouver une solution à son retour.

Quant à Nelly, je viens de lui envoyer un message à l'instant, car normalement elle a encore quelques exemplaires chez elle. Je vous tiens au courant dès que j'ai reçu sa réponse.