Jack-the-rimeur

Suite à une question de Françoise, voici le texte au titre duquel j'ai emprunté mon pseudo. J'ai écrit ça en pensant à Bob Howard, au Dr Jekyll, et, en général, à tous ceux qui cachent des choses un peu troubles ou bizarres sous une apparence de normalité. Ce qui, bien sûr, n'est pas mon cas. Ni le tien, pas vrai, "hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère..." ?

Pour le pseudo, je ne peux dire, mais pour le poème, je peux applaudir. Il ne peut que parler aux poètillons (y a bien des écrivaillons, pourquoi pas des poètillons^^) qui s'y retrouveront. Et donc moi bien sûr.

J'adore ce poème!!! surtout la strophe :

Frémir, hache à la main, toutes haines noyées,
Trancher d'un seul éclair l'ample ventre des cieux,
Me plonger dans le sang des étoiles broyées,
Ricaner aux enfers et mépriser les dieux !

En ce moment j'ai des envies de meurtre... parfois ça fait du bien de ne pas être parfaite mais simplement humaine avec ses accès de colère et sa rage de vivre... ok ok... non... je ne suis pas normale... et tant mieux...

Putain il est beau ce poème. Vraiment.

Merci à vous trois.

Catherine : Poètillons ? Mirlitons, c'est joli aussi. Mais restons humbles, la muse est capricieuse. Un jour, tu réussis un truc inespéré et le lendemain, tu te ramasses un bide complet comme celui que j'ai pris avec "saigneur des mers". Cela fait partie du jeu, on ne peut que l'accepter.

Laetitia : Je crois que tu vas à l'école demain. Ce serait peut-être mieux que tu laisses la kalachnikov à la maison, non ?

Zaroff : Je suis soulagé. Ta réaction, je veux dire. J'avais peur que tu m'envoies l'ambulance avec les infirmiers. Ouf !

Merci de t'inquièter de la santé de mes chers monstres en herbe mais demain... je grève! oui Môsieur! donner les raisons ici serait du Hors Sujet et Zaroff m'a à l'oeil... du coup je peux veiller jusque pas d'heures!!! et astiquer ma kalchnikov!Et qu'ça brille!!!

Mmh !... tes fées clochettes sont trompeuses. A la réflexion, ce n'est peut-être pas plus mal que tu habites un peu loin. Ce n'est qu'une impression, note, mais il me semble que je dormirai plus tranquille cette nuit.
Ne veille pas trop tard quand même.

Non, regarde toutes mes fées clochettes... certaines sont plus trash que d'autres... et encore c'est gentillet... donc... elles ne sont pas trompeuses! hi hi... Cependant... je n'ai pas veillé si tard que ça... j'étais hs de mes deux nuits blanches précédentes...

Un bref passage pour saluer cet excellent poème qui mériterait plus amples développements.
Bravo pour l'image du cyprès (dont j'ai récemment appris la symbolique) qui semble bien en place.
Bravo pour l'hommage au genre épique, pour la démonstration d'humilité du poète, etc.
Enfin, on ne peut que compatir : n'est pas Homère ou Virgile qui veut.

Je note rapidement 2 passages sur lesquels on peut s'interroger, ou pas :
- "Hurlent d'ivre fureur" (relative redondance ivre/fureur + baisse de fluidité)
- "Exploser dans ma chair, mes tripes, mon cerveau" + ricaner au dessus (registre moins soutenu)

Mais ce ne sont que des broutilles

Merci, Max.
En fait, ce qui m'a demandé le plus de boulot, ce sont les strophes d'intro et de sortie ("cyprès", bien sûr, arbre de cimetière par excellence).
Pour les quatrains, j'ai essayé de me mettre dans l'esprit tumultueux d'Howard quand il lançait son barbare dans la mêlée, et j'ai lâché mes propres démons. Cela a donné ce bizarroïde "de fureur et sang". Quand je l'ai relu à froid, je n'ai pas osé le retoucher de peur d'affaiblir la force d'impact et de suggestion qui en émanait. Je pourrais de dire que "ivre" se rapporte aux râles d'amour et "fureur" aux vertèbres brisées, mais ce n'est même pas vrai, ce n'est qu'une possibilité qui me vient à la relecture.
Je voulais de la puissance, aussi au diable l'harmonie (pour une fois) ! Et je l'ai gardé tel qu'il était. Il y a des moments (rares) en matière de création où il vaut peut-être mieux ne pas essayer de tout contrôler, saisir l'inspiration au vol et se contenter de dire merci. Après tout, nous sommes des créatures aléatoires, sans quoi l'intuition ne nous différencierait pas des ordinateurs.
Merci d'être passé.

Oui, superbe, vraiment : de l'Hugo Baudelairien !

Je n'ai encore jamais osé ce genre de construction. Chapeau !

je passe blanc,
voix en mezzo.

Extra !

Oh, alors tu t'es inspiré du Conan d'Howard ? C'est un peu différent d'Homère et de Virgile.
Quoique, on peut considérer Conan comme une forme moderne (amoindrie) des épopées antiques.

Tiens, je l'avais loupé celui-là et il est magnifique de noirceur et douleurs dévoilées.   Surprenant. Merci pour ce partage.

C'est vrai il est génial ce poème !