Le miracle du souffle
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours hors-série :: Concours HS N°10 : Poupée(s)
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Le miracle du souffle
Mon texte, vite fait car ma connexion est mauvaise 5494 sec
- Spoiler:
- La poupée Josy c’était d’abord celle de ma sœur Lucie avant qu’elle se tue dans un accident d’auto avec nos parents. C’était une poupée de chiffons que Grand-mère avait fabriquée. Elle était très jolie, avec ses tresses blondes, ses yeux bleus, sa bouche bien dessinée et sa robe rouge. Mes parents disaient « on croirait qu’elle est vivante. » Lucie et moi on savait bien qu’elle l’était. Grand-mère ça n’était pas n’importe qui, la rumeur ne se trompait pas en racontant que c’était une sorcière.Après le Centre, je suis devenu quasi clodo et alcoolo. Pas SDF quand même car j’avais déniché un squat. Un jour en cherchant dans une décharge de quoi me meubler, horreur et joie mêlées m’ont assailli. Cette tête au milieu des ordures, ces yeux, cette bouche, à travers les brumes de l’alcool j’ai reconnu ma Josy. J’ai déblayé autour et le corps est apparu, un pauvre corps maigre et flasque. Une fois chez moi j’ai étalé sur le lit la pitoyable dépouille à la peau trouée par endroits. Au fond du squat une carcasse de vélo achevait de rouiller, avec dans sa sacoche un paquet de rustines. Elles m’ont servi de pansements sur les plaies. Mais ma bien-aimée restait aussi inerte qu’une mue de reptile. Alors me revint un souvenir du catéchisme : Dieu avait donné vie au premier homme en lui soufflant dans les narines. Hélas ce fut en vain que je me suis époumoné sur celles de Josy. J’allais abandonner quand j’ai remarqué un minuscule bout de tuyau, comme un nombril tout juste sectionné. Je me suis activé dessus à en perdre le souffle et le miracle s’est accompli. Le corps s’est arrondi, des formes féminines se sont épanouies sous la peau satinée. Comme elle avait changé ma Josy, normal, des années avaient passé, elle avait grandi, nous avions grandi tous deux. C’était une jeune fille maintenant, une femme. Nous nous étions retrouvés. Je la serrai contre moi.
Après l’accident j’aurais voulu rester avec elle, mais le juge a déclaré qu’elle était trop vieille pour s’occuper d’un enfant. Finalement oncle Arsène et tante Gertrude m’ont recueilli pour m’élever avec Andrée, leur fille qui avait quatre ans de plus que moi. Par charité comme ils disaient. Je n’avais pas à me plaindre, ils ne me maltraitaient pas. Mais je voyais bien qu’ils ne m’aimaient pas. A les entendre, j’étais leur croix, un ingrat et un bon à rien. Quant à Andrée, c’était une vraie peste avec moi. Avec les autres, elle prenait soin de préciser que je n’étais pas son frère, que j’étais trop bête pour ça. Dans les jeux c’était toujours elle qui commandait. Quand on jouait à faire l’école, bien sûr c’était elle la maîtresse. Devant elle mettait les bons élèves. Ses chouchous c’était la Barbie et Ken. Elle disait qu’ils étaient intelligents, propres et distingués. Moi j’étais au fond à côté de Josy. D’après Andrée on était les plus bêtes et les plus sales. C’est vrai que Josy, sa robe était tachée et des traces noires marbraient sa peau blanche. C’était à cause d’Andrée qui la jetait à terre chaque fois qu’elle piquait une colère. Même comme ça, Josy je la trouvais bien plus belle que Barbie. Quand Andrée la grondait je lui lançais un clin d’œil et elle me répondait d’un sourire.
La nuit je dormais avec Josy. Quand j’allais à l’école, je la cachais dans mon sac. On était toujours heureux d’être ensemble. Une fois ado j’ai traîné avec des bandes, j’ai fait des bêtises, on m’a mis dans un centre fermé. J’avais gardé Josy avec moi, je la ressortais la nuit et dans les moments de solitude. Elle m’aidait à garder le moral. Mais des garçons l’ont découverte, ils se sont moqué de moi, ils ont lancé Josy en l’air comme un ballon et ils ont eu des gestes déplacés. Le moniteur l’a confisquée. Quand je l’ai supplié de me la rendre quelques jours plus tard, il a déclaré qu’il l’avait jetée aux ordures. Ma vie se brisait à nouveau
Trois types ont fait irruption dans le squat, des salopards qui étaient déjà venus me tabasser et voler le peu que je possédais. Ils ont ricané
- Ah ah, les gars vous avez vu ce qu’il s’est trouvé comme nana !
- Ouais, une sacrée pépée, on peut toucher ?
Ils l’ont tripotée et puis l’un d’eux l’a frappée avec un couteau. Ses belles rondeurs se sont affaissées, elle est redevenue toute flasque. J’étais désespéré, je ne souhaitais qu’une chose, que ces types m’achèvent moi aussi et que j’expire à côté de la pauvre Josy. C’est alors que le visage ridé et bienveillant de ma grand-mère est apparu, diaphane, flottant dans la pièce. Chère Grand-mère, sorcière mais si bonne pour moi. Grand-mère, morte depuis plusieurs années, mais qui là où elle se trouvait ne m’avait pas oublié pour autant.
Des cris d’épouvante ont déchiré l’air. Les trois vauriens, les yeux écarquillés de surprise et d’horreur, se tordaient de douleur, leurs visages se sont fripés, ils se sont effondrés, haletants et gémissants jusqu’à n’être plus que des tas informes et inertes au sol, comme des paquets de linge sale.
La dépouille de Josy a commencé à bouger, elle s’est tortillée comme un ver avant de se redresser et de retrouver une pleine et douce anatomie féminine, gonflée non plus d’air mais de vie.
J’ai compris que pour donner la vie aux poupées, Grand-mère prenait celle d’êtres humains. Et pour obtenir une créature aussi parfaite que celle que j’avais sous les yeux à l’aide d’existences aussi minables que celles de ces misérables, trois n’étaient certes pas de trop.
Plus tard j’ai découvert que Grand-mère avait aussi insufflé à Josy ses pouvoirs de sorcière.
Dernière édition par Tobermory le Dim 31 Juil 2022 - 16:18, édité 1 fois
Tobermory- Écritoirien émasculé
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Re: Le miracle du souffle
Je vois que j'ai fait une fausse manœuvre : je voulais mettre tout le texte en spoiler, en fait seuls l'est la première partie.
Tobermory- Écritoirien émasculé
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Re: Le miracle du souffle
Si ton texte posté est incomplet, tu peux le modifier !
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: Le miracle du souffle
Merci paladin, voilà c'est fait : en cliquant sur Spolier, tout le texte apparait.
Tobermory- Écritoirien émasculé
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Re: Le miracle du souffle
Bonjour Tobermory,
Je poursuis mes lecture avec ta nouvelle. J'ai d'abord été intrigué par le titre ; titre qui se justifie à la lecture de ton texte. Sur ce texte justement, je suis assez partagé.
Je poursuis mes lecture avec ta nouvelle. J'ai d'abord été intrigué par le titre ; titre qui se justifie à la lecture de ton texte. Sur ce texte justement, je suis assez partagé.
- Spoiler:
- Je l'ai trouvé très bien écrit. Il me semble que j'ai lu d'autres textes de toi lors de précédents concours et je m'étais fait la même réflexion. Ça va tout seul, pas de fautes, les phrases sont travaillées, claires ; bref, c'est du beau boulot.
Sur le fond, j'ai trouvé le texte un peu répétitif, c'est sans doute dû au fait que tu racontes les pérégrinations de ton narrateur par le menu. Cela aide à l'empathie, c'est vrai. Mais est-ce nécessaire ? Très franchement, je pensais que le personnage d'Andrée allait jouer un rôle central dans ton histoire, alors que ce n'est pas le cas. Pourtant tu passes pas mal de temps à en parler. J'ai cru que c'est contre elle que se dirigerai le texte. Tu choisis une autre voie, pas de problème. Mais pour moi, l'histoire ne commence réellement qu'avec l'épisode du squat et des retrouvailles avec Josy. Je pense que c'est de là, peut-être que tu aurais dû partir. Ta nouvelle aurait été sans doute plus dynamique. Par ailleurs, je suis embêté par la fin. L'intervention de la Grand-mère qui me paraît (presque) inopinée. Quitte à utiliser ce personnage à ce moment, il aurait peut-être été préférable de l'évoquer plus longuement, à la place d'Andrée, par exemple.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: Le miracle du souffle
Tobermory, toi qui préfère les textes courts, ici tu nous livres une histoire qui aurait plutôt été faite pour un format plus long. En effet il se passe pas mal de choses, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte. On se demande à quoi sert le personnage d'Andrée au début, qui m'a rappelé un peu l'insupportable cousin d'Harry Potter, pour disparaitre ensuite, alors que la Grand-mère surgit à la fin comme "Dea ex-machina", et qu'on explique alors comment elle donnait la vie à Josy. Il serait préférable que cette révélation soit l'aboutissement d'un processus narratif, alors que tu ne cites la grand-mère qu'en passant au début pour la voir resurgie à la fin. Peut-être aurait-il fallu quelques éléments de souvenirs de cette grand-mère à plusieurs moments, qui amènent son apparition en conclusion. Mais sinon, j'aime bien la façon de traiter le thème, en particulier cette idée biblique du souffle qui donne la vie. Et la dernière phrase est bien trouvée !
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: Le miracle du souffle
Bonsoir Tobermory,
J'avais lu ton spoiler avant que tu ne mettes le début, à partir de "Un jour en cherchant de quoi me meubler... " et vraiment cela ne m'a pas gênée ; au contraire, on était dans le vif du sujet. Je pense que les paragraphes précédents n'apportent pas grand chose. Ils donnent une impression de répétitions et de résumé de la vie du narrateur, ce qui est dommage. Je préfère sans ces détails.
Une belle idée en tous cas
J'avais lu ton spoiler avant que tu ne mettes le début, à partir de "Un jour en cherchant de quoi me meubler... " et vraiment cela ne m'a pas gênée ; au contraire, on était dans le vif du sujet. Je pense que les paragraphes précédents n'apportent pas grand chose. Ils donnent une impression de répétitions et de résumé de la vie du narrateur, ce qui est dommage. Je préfère sans ces détails.
Une belle idée en tous cas
- Spoiler:
- que cette Josy qui renaît.
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: Le miracle du souffle
Bonjour Tobermory,
Je retrouve ici ta capacité à composer de sombres et envoûtantes histoires s'nscrivant dans la veine classique du fantastique.
Ma première lecture m'a laissé étonné. En fait, c'était avant que tu ne modifies ton texte.
Il s'agit d'une histoire intéressante et prenante. Comme d'habitude, devrais-je ajouter.
En revanche, la fin (en particulier, la dernière phrase) ne m'a pas pleinement convaincu. Je l'ai trouvée quelque peu facile et maladroitement amenée. Trop de "tell" et pas assez de "show", comme dirait l'un de nos éminents collègues.
Cette histoire a un indéniable potentiel, mais je pense que la fin gagnerait à être mieux amenée.
Je retrouve ici ta capacité à composer de sombres et envoûtantes histoires s'nscrivant dans la veine classique du fantastique.
Ma première lecture m'a laissé étonné. En fait, c'était avant que tu ne modifies ton texte.
Il s'agit d'une histoire intéressante et prenante. Comme d'habitude, devrais-je ajouter.
En revanche, la fin (en particulier, la dernière phrase) ne m'a pas pleinement convaincu. Je l'ai trouvée quelque peu facile et maladroitement amenée. Trop de "tell" et pas assez de "show", comme dirait l'un de nos éminents collègues.
Cette histoire a un indéniable potentiel, mais je pense que la fin gagnerait à être mieux amenée.
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Re: Le miracle du souffle
Bonjour Tobermory,
Je peux comprendre l’importance donnée à Josy pour ancrer ton personnage. Tu ne trahis pas le lecteur car tu annonces sa mort au début. Le dure vie de ce pauvre hère est décrite avec cœur. Malheureusement la narration souffre de quelques défauts techniques. « Deus ex machina » m’est venu directement à l’esprit. Le fait de retrouver sa poupée dans une décharge n’est pas crédible car amené au tractopelle. Ce n’est rien à côté de l’apparition soudaine de la grand-mère qui vient tenter de sauver les meubles de la chute. Je retiens avant tout le portrait touchant du héros.
Je peux comprendre l’importance donnée à Josy pour ancrer ton personnage. Tu ne trahis pas le lecteur car tu annonces sa mort au début. Le dure vie de ce pauvre hère est décrite avec cœur. Malheureusement la narration souffre de quelques défauts techniques. « Deus ex machina » m’est venu directement à l’esprit. Le fait de retrouver sa poupée dans une décharge n’est pas crédible car amené au tractopelle. Ce n’est rien à côté de l’apparition soudaine de la grand-mère qui vient tenter de sauver les meubles de la chute. Je retiens avant tout le portrait touchant du héros.
Collapsus- Plumitif éviscéré
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Re: Le miracle du souffle
Le style est superbe et nous fait directement entré dans la tête du personnage qui semble resté dans une mentalité enfantine.
Là où je suis plus mitigé, c’est dans l’exécution de l‘histoire avec beaucoup d’éléments finalement peu utiles au scénario et des éléments utiles qui, eux, semblent arriver gratuitement sur la fin (je pense à la Grand-mère notamment, dont on ne parle plus du tout en cours de texte).
J’ai aussi eu du mal à comprendre si la poupée était bien la même que celle de son enfance ou une poupée gonflable qu’il mélange dans son esprit (elle est montrée comme plus grande et en plastique à gonfler, là où je visualisais une « vraie » poupée dans la partie « enfance » du texte). Mais c’est peut-être moi qui ai mal saisi les infos.
En bref, un superbe style et une histoire sympathique (sur le même type de scénario, j’ai été bien moins efficace et bien moins inventif avec mon propre texte) mais pour un final un peu trop obscur pour moi, qui occulte beaucoup d’éléments mis en place antérieurement et qui me donne du coup une impression d’histoire un peu décousue.
Là où je suis plus mitigé, c’est dans l’exécution de l‘histoire avec beaucoup d’éléments finalement peu utiles au scénario et des éléments utiles qui, eux, semblent arriver gratuitement sur la fin (je pense à la Grand-mère notamment, dont on ne parle plus du tout en cours de texte).
J’ai aussi eu du mal à comprendre si la poupée était bien la même que celle de son enfance ou une poupée gonflable qu’il mélange dans son esprit (elle est montrée comme plus grande et en plastique à gonfler, là où je visualisais une « vraie » poupée dans la partie « enfance » du texte). Mais c’est peut-être moi qui ai mal saisi les infos.
En bref, un superbe style et une histoire sympathique (sur le même type de scénario, j’ai été bien moins efficace et bien moins inventif avec mon propre texte) mais pour un final un peu trop obscur pour moi, qui occulte beaucoup d’éléments mis en place antérieurement et qui me donne du coup une impression d’histoire un peu décousue.
20 minutes avant la tombe - Confession d'un mort - Les rêveurs de Somnore - La nuit derrière la porte - La dame aux yeux vides
"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
Re: Le miracle du souffle
SILENCE a écrit:Bonjour Tobermory,
Je poursuis mes lecture avec ta nouvelle. J'ai d'abord été intrigué par le titre ; titre qui se justifie à la lecture de ton texte. Sur ce texte justement, je suis assez partagé.Le thème bien sûr est parfaitement respecté et pour moi l'histoire, classique, aurait mérité d'être abordée de manière plus directe.
- Spoiler:
Je l'ai trouvé très bien écrit. Il me semble que j'ai lu d'autres textes de toi lors de précédents concours et je m'étais fait la même réflexion. Ça va tout seul, pas de fautes, les phrases sont travaillées, claires ; bref, c'est du beau boulot.
Sur le fond, j'ai trouvé le texte un peu répétitif, c'est sans doute dû au fait que tu racontes les pérégrinations de ton narrateur par le menu. Cela aide à l'empathie, c'est vrai. Mais est-ce nécessaire ? Très franchement, je pensais que le personnage d'Andrée allait jouer un rôle central dans ton histoire, alors que ce n'est pas le cas. Pourtant tu passes pas mal de temps à en parler. J'ai cru que c'est contre elle que se dirigerai le texte. Tu choisis une autre voie, pas de problème. Mais pour moi, l'histoire ne commence réellement qu'avec l'épisode du squat et des retrouvailles avec Josy. Je pense que c'est de là, peut-être que tu aurais dû partir. Ta nouvelle aurait été sans doute plus dynamique. Par ailleurs, je suis embêté par la fin. L'intervention de la Grand-mère qui me paraît (presque) inopinée. Quitte à utiliser ce personnage à ce moment, il aurait peut-être été préférable de l'évoquer plus longuement, à la place d'Andrée, par exemple.
Merci Silence pour ce commentaire. Pour moi l’évocation d’Andrée visait à montrer les problèmes qu’avait rencontrés Le garçon dans sa famille d’adoption et sa connivence avec Josy, persécutée elle aussi Mais sans doute ai-je consacré trop de place à cet épisode. Quant à la grand-mère, dans une première version il en était davantage question mais le texte était trop long. Dans un texte court, il y a souvent des choix difficiles à faire.
Tobermory- Écritoirien émasculé
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Re: Le miracle du souffle
Paladin a écrit:Tobermory, toi qui préfère les textes courts, ici tu nous livres une histoire qui aurait plutôt été faite pour un format plus long. En effet il se passe pas mal de choses, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte. On se demande à quoi sert le personnage d'Andrée au début, qui m'a rappelé un peu l'insupportable cousin d'Harry Potter, pour disparaitre ensuite, alors que la Grand-mère surgit à la fin comme "Dea ex-machina", et qu'on explique alors comment elle donnait la vie à Josy. Il serait préférable que cette révélation soit l'aboutissement d'un processus narratif, alors que tu ne cites la grand-mère qu'en passant au début pour la voir resurgie à la fin. Peut-être aurait-il fallu quelques éléments de souvenirs de cette grand-mère à plusieurs moments, qui amènent son apparition en conclusion. Mais sinon, j'aime bien la façon de traiter le thème, en particulier cette idée biblique du souffle qui donne la vie. Et la dernière phrase est bien trouvée !
Merci Paladin. Comme je l’ai indiqué plus haut, l’épisode d’Andrée avait pour rôle de montrer que le narrateur n’avait pas eu une enfance heureuse, raison pour laquelle Josy a pris tant d’importance pour lui. Pour moi la grand-mère, vivante ou morte a toujours usé de ses pouvoirs de sorcière pour protéger son petit- fils, mais effectivement j’aurais dû développer cet aspect et raccourcir le passage sur Andrée.
Je voyais une certaine ironie dans l’utilisation de la technique divine du souffle pour animer une poupée gonflable, artefact certainement condamné par l’Eglise, même si le personnage n’a aucune intention ni conscience d’un sacrilège, il est simplement naïf et aussi sous l’emprise de substances.
Ravi que tu aies apprécié la dernière phrase.
Tobermory- Écritoirien émasculé
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Re: Le miracle du souffle
FRançoise GRDR a écrit:Bonsoir Tobermory,
J'avais lu ton spoiler avant que tu ne mettes le début, à partir de "Un jour en cherchant de quoi me meubler... " et vraiment cela ne m'a pas gênée ; au contraire, on était dans le vif du sujet. Je pense que les paragraphes précédents n'apportent pas grand chose. Ils donnent une impression de répétitions et de résumé de la vie du narrateur, ce qui est dommage. Je préfère sans ces détails.
Une belle idée en tous cas
- Spoiler:
que cette Josy qui renaît.
Bonsoir Françoise et merci pour ce commentaire. Je veux bien croire que la première partie est trop longue, mais avec ta première lecture dans laquelle elle ne figurait pas, ça devait quand même rester un peu obscur !
Tobermory- Écritoirien émasculé
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Re: Le miracle du souffle
Murphy Myers a écrit:Le style est superbe et nous fait directement entré dans la tête du personnage qui semble resté dans une mentalité enfantine.
Là où je suis plus mitigé, c’est dans l’exécution de l‘histoire avec beaucoup d’éléments finalement peu utiles au scénario et des éléments utiles qui, eux, semblent arriver gratuitement sur la fin (je pense à la Grand-mère notamment, dont on ne parle plus du tout en cours de texte).
J’ai aussi eu du mal à comprendre si la poupée était bien la même que celle de son enfance ou une poupée gonflable qu’il mélange dans son esprit (elle est montrée comme plus grande et en plastique à gonfler, là où je visualisais une « vraie » poupée dans la partie « enfance » du texte). Mais c’est peut-être moi qui ai mal saisi les infos.
En bref, un superbe style et une histoire sympathique (sur le même type de scénario, j’ai été bien moins efficace et bien moins inventif avec mon propre texte) mais pour un final un peu trop obscur pour moi, qui occulte beaucoup d’éléments mis en place antérieurement et qui me donne du coup une impression d’histoire un peu décousue.
Merci Murphy pour ce commentaire.
La Josy de son enfance est une vraie poupée de chiffons, mais à laquelle la grand-mère sorcière a donné, au moins partiellement la vie. Celle qu’il trouve plus tard est une poupée gonflable dans laquelle il croit reconnaitre Josy qui a grandi puisqu’elle était vivante.
Je suis d’accord que le personnage de la grand-mère aurait dû être davantage développé.
Je n’ai pas encore lu ton texte, mais j’ai hâte de le faire
Tobermory- Écritoirien émasculé
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Re: Le miracle du souffle
Salut Tobermory,
Je suis navrée, je suis restée un peu à côté de ton texte. L'histoire est originale et assez bien menée mais je crois que les phrases très courtes et l'enchainement qui va très vite temporellement parlant... j'ai eu l'impression de lire un résumé, pourtant c'était bien pensé !
Un détail aussi sur la dernière phrase : pour moi elle est inutile. On dirait la dernière scène d'un film dont on sait qu'il y aura une suite...
Je suis navrée, je suis restée un peu à côté de ton texte. L'histoire est originale et assez bien menée mais je crois que les phrases très courtes et l'enchainement qui va très vite temporellement parlant... j'ai eu l'impression de lire un résumé, pourtant c'était bien pensé !
Un détail aussi sur la dernière phrase : pour moi elle est inutile. On dirait la dernière scène d'un film dont on sait qu'il y aura une suite...
Comment a-t-il fait pour paraître si normal ? C'est ça le plus atroce . Qu'il soit si ... sympathique .
- Les psychopathes arrivent à tromper tout le monde .
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Le dompteur de lions, Camilla Läckberg
Nao76- Écritoirien émérite stagiaire
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