Lectures en cours 2022

Pour Coldheart Canyon, j'ai pensé que Babélio avait peut-être fait une erreur dans le nombre de pages, mais tous les sites que j'ai zieutés parlent effectivement de 733 pages précisément.
Si t'en as le souvenir d'un truc court, ça prouve effectivement que l'histoire devait être prenante, c'est bon signe !


Ah oui, bien vu pour la "pierre" sans majuscule ! Bon bah je tenterai à l'occasion alors !

Fini Les Fenêtres de Bronze, de Pascal Malosse :
Un très chouette roman, qui se lit très vite et sans anicroche. Comme souvent avec cet auteur, on navigue entre étrange, suspense et mystère mais sans forcément tomber dans le fantastique pur ou le surnaturel. J'ai beaucoup apprécié les climats d'étrangeté, d'angoisse diffuse ou d'onirisme distillée par certains passages, tandis que l'on découvre le récit déchirant de ce personnage cloitré dans sa prison de bronze (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler ceux qui voudraient éventuellement le lire). Il y a quelque chose de délicieusement suranné et d'intemporel à la fois qui se dégage de ces pages et qui donne immanquablement envie de s'immerger dedans. "Classique", peut-être, mais dans le bon sens du terme.
Seul petit bémol : bien que l'auteur ménage quelques rebondissements et révélations dans la dernière partie, j'ai tout de même trouvé l'intrigue assez prévisible dans ses grandes lignes, atténuant quelque peu l'effet de surprise. Rien de très grave, cependant, ce détail ne m'ayant pas empêché de passer un très bon moment de lecture, notamment grâce à la plume toujours vive, précise et poétique du sieur Malosse.
En tous cas, un roman que je recommande vivement et qui saura plaire aux amateurs de littérature de genre(s) et de jolie prose !

Et maintenant, j'enchaîne avec un autre roman qui attendait désespérément son tour sur ma PAL, depuis des mois :



Magies et ténèbres des océans

S'étant enfuie de chez le comte de Kydd avec un mystérieux bijou, trois écailles qui s'avèrent être celles d'une antique sirène, la jeune Nalou embarquée à bord d'un navire de pirates se découvre le pouvoir de
discerner, grâce aux écailles, les "chemins d'eau", la manière de naviguer sans danger et d'éviter à l'avance écueils et autres pièges de ce monde maritime.

Nalou va donc devoir promettre à Robuck, le capitaine albinos, de les guider vers les trésors cachés au bord du pôle depuis l'effondrement de la lune... Mais une course-poursuite s'engage, car la comtesse de Kydd, sirène elle aussi, entend bien récupérer sa puissante relique

Moi, en ce moment, je suis peu dans les lectures de fictions, sinon, en BD, le chef d'oeuvre d'Alan Moore From Hell, un gros pavé, plus de 500 pages avec beaucoup d'écriture, pas toujours simple à suivre, mais un must de la BD, même dans la carrière de Moore qui a produit des scénarios incroyables : La Ligue des Gentlemen Extraordinaire, Watchmen, Néonomicon, Providence, et tant d'autres...

Le film qui en a été tiré, avec Johnny Deep, est pas mal, mais il ne retranscrit que le fil directeur : Moore illustre ici une des théories les plus complotistes sur Jack l'éventreur. Mais dans le film, il manque l'arrière plan ésotérique et métaphysique du comic. En tout cas, à lire pour les amateurs de Moore et de BD sombre comme pour les riperologues !



(J'aurais pu mettre cette chro dans les BD, mais en même temps, c'est une lecture en cours !)

Je viens de finir Le serpent de feu de Fabrice Bourland :





Le 7 mai 1937, Singleton et Trelawney sont appelés à Swindon, dans le Wiltshire, pour résoudre une bien étrange énigme : le corps embaumé d?un certain Stephen Flaxman, mort depuis onze ans et conservé dans la crypte d'une entreprise de pompes funèbres aux méthodes plutôt singulières, s'est inexplicablement volatilisé. Or, tout laisse à croire que cette disparition n'est pas étrangère à l'assassinat, commis dix jours plus tôt, d'un membre du parti travailliste à son domicile, qui met tout Scotland Yard en alerte. À quelques jours du couronnement du roi George VI, alors que les Londoniens s'affairent à décorer les rues de la capitale de l'Empire britannique, les morts s'aviseraient-ils de se relever de leur sépulcre pour se mêler des affaires des vivants ? Le mystère auquel se retrouvent confrontés les deux détectives dépasse de loin tout ce que l'on peut imaginer, et Andrew Singleton va devoir se livrer corps et âme pour empêcher l'insaisissable meurtrier de continuer à sévir.

Du même auteur, j'avais lu il n'y a pas longtemps Les portes du sommeil :



Paris, 1934. Andrew Singleton et James Trelawney sont chargés d'enquêter sur une étrange affaire. Un spécialiste du sommeil et un poète surréaliste, dont le seul point commun semble être l'intérêt pour l'étude des rêves, ont été retrouvés littéralement morts de peur dans leur lit. Fait troublant, un énigmatique « personnage en noir » a visité chacune des victimes quelques jours avant leur disparition. Mais qui est cet homme de l'ombre ? Quelle terrible machination prépare-t-il ? Et que signifient les visions de cette belle inconnue qui hantent les nuits d'Andrew ? Cette course-poursuite palpitante conduira nos jeunes détectives des milieux surréalistes parisiens jusqu'à un mystérieux château sur les bords du Danube. Au-delà des portes du sommeil.

Deux aventures des détectives Andrew Singleton et James Trelawney, bien menées et pleines de surprises, qui se situent dans les années 30, mêlant personnages historiques et fiction. Le seul petit truc qui me hérisse, c'est une certaine hypocrisie à classer ces romans dans la catégorie "policier", c'est là aussi où on les trouve en librairie. Pourtant, s'il s'agit d'enquêtes de détectives, et construit sur ce modèle, le contenu relève bien du fantastique. Mais comme le fantastique francophone ne marche pas, on préfère les présenter comme des polars. En tout cas, si vous aimez le fantastique et à priori les thrillers (et les thrillers historiques) je ne saurais que vous les conseiller !

Effectivement pas terrible ce mauvais étiquetage volontaire. Surtout si, comme moi, on n'est vraiment pas fan des polars/policiers mais qu'on raffole de fantastique : de quoi facilement passer à côté de sa cible pour rameuter des gens qui n'aimeront pas forcément, voire qui seront totalement hermétiques au côté surnaturel de l'histoire... Sachant que j'ai déjà eu des lecteurs déçus que mes textes soient du fantastique, alors que c'était clairement indiqué dans leur présentation, là j'imagine même pas...

Sinon, le fantastique apparaît assez tôt dans ces livres, ou seulement à la fin comme une révélation finale ? Dans le cas de la 1ere option, faudra que je me penche dessus ; "Les portes du sommeil" en particulier m'a l'air bien tentant !

Le fantastique apparait progressivement dans Les Portes du sommeil (j'ai pensé au départ qu'il y aurait une explication rationnelle, mais non) et assez vite dans Le serpent de feu. Il existe cinq romans des enquêtes de Singleton et Trelawney.

Je me les note de côté alors, ça semble prometteur !

De mon côté, j'ai terminé Solaris. Autant les films ne m'ont pas vraiment marqué (je me souviens qu'ils étaient plutôt bien réalisés pourtant), autant je suis vite entré dans l'ambiance particulière du livre. Malgré ses digressions parfois longues sur le passif de l'océan, c'est donc une très bonne surprise.

J'ai enchaîné avec Double hélice de Koji Suzuki, la suite de Ring. Très mal traduit, comme le tome précédent (beaucoup de répétitions, et surtout de lettres inversées ou manquantes dans le texte) mais l'histoire est vraiment intéressante. Comme pour Solaris, les adaptations ciné ne m'ont pas plus emballé que ça, mais les livres (le 1er et ce que j'ai déjà lu du 2e du moins) se lisent tout seuls.

J'ai lu cet été Tokyo de la regrettée Mo Ayder, décédée fin juillet 2021.



Et bien, ça faisait longtemps qu'un thriller ne m'avait pas tenu en haleine comme ça, à vouloir absolument en lire au moins quelques pages avant de dormir, même quand je me couchais à 2h du mat, abruti par la canicule !

Le quatrième de couverture m'avait attiré:

Quand Grey débarque à Tokyo sans attaches, argent ni bagages, elle a beaucoup à prouver et encore plus à cacher. Sa rencontre avec Jason, pour lequel elle éprouve une fascination immédiate, est déterminante : il lui trouve un toit, une maison délabrée vouée à la démolition, et un emploi dans un club à hôtesses très privé. Ses clients ? Des yakuzas et un étrange infirme accompagné d'une nurse à la silhouette monstrueuse… Mœurs inavouables, violence, écrasant secret… Ce nouvel univers est pourtant familier à Grey. Le but de son voyage ? Retrouver un mystérieux film à l'existence contestée datant de l'invasion de la Chine par les Japonais. Un seul homme pourrait l'aider. Un survivant du massacre qui refuse de répondre à ses questions…

En plus j'avais déjà lu d'elle Pig Island, très bon aussi mais celui-là, je l'ai trouvé super dans sa construction, où l'on apprend progressivement les secrets des différents protagonistes, qui finissent par se rejoindre et si l'on devine certaines choses, on est loin du compte ! Avec en plus une psychologie fouillée. Je ne saurais que vous le conseiller si vous aimez les thrillers.

Mais si Pig Island était glauque, Tokyo l'est bien plus ! Et le devient de plus en plus à mesure qu'on avance dans l'intrigue qui plonge ses racines dans un fait hélas historique : le massacre de Nankin en 1937, où l'armée japonaise à décimé la population civile de la ville chinoise de Nankin. On y retrouve aussi, abordé discrètement, un thème présent aussi dans Pig Island : la tératophilie, attirance sexuelle envers les monstres ou les personnes déformées.

Et durant l'été, j'ai lu d'affilée trois romans de la collection GORE !
Collection dont on parle largement ICI et ICI, donc je ne vais pas en faire des tonnes. J'en ai choisi trois que David Didelot indique comme étant emblématique des auteurs francophones dans cette vidéo.

J'ai lu d'abord Blood-sex de Nécrorian :



Et je comprends que Zaroff en soit fan : on sent l'influence de Nécrorian sur lui. Double histoire autour d'une part du roman d'un riche écrivain intitulé... Blood Sex où deux frères tarés de l'Amérique profonde massacrent et violent et de l'autre part les activités sadiques et meurtrières auxquelles se livrent l'écrivain en question avec sa partenaire qui n'est autre que sa sœur. Bien glauque et trash, avec une ultime mise en abîme dans les derniers mots.

J'ai continué par L'écho des suppliciés de Joël Houssin :



Une toute autre ambiance, franchement du côté du fantastique, où l'enfer se déchaine (au sens propre du terme) sur une station de ski. L'écho des suppliciés est considéré comme un des plus extrêmes de la collection... En effet, l'auteur fait preuve d'une grande imagination dans la diversité des supplices infligés aux victimes, hommes, femmes ou enfants, tout le monde y passe, on est proche des films de zombies (les damnés de l'histoire y font beaucoup penser).

Et j'ai fini par Guillotine ! de Céline W. Barney, qui se passe pendant la Révolution :



Celui-là m'a moins accroché. Nombreuses références à Sade mais assez superficielles, un humour pas toujours très fin et j'ai trouvé les scènes de sexe et d'horreur assez répétitives. Peut-être aussi y avait-il une certaine lassitude du genre, au bout de trois "Gore".

En tout cas, c'était des découvertes intéressantes, je poursuivrai mon exploration de la collection, mais pas tout de suite quand même... Tiens, si je lisais un Harlequin ou de la bit-lit, en attendant ?

Un jour, il faudrait aussi que je me penche sérieusement sur cette collection, mais il y a aussi les Karnage, plus contemporains, qui me font de l'œil depuis quelques temps... un jour, maybe!

Karnage, j'ai lu les deux premiers, celui de "Talion" (David Didelot) et celui de Zaroff (je sais pas si tu connais cet auteur). J'ai aussi une douzaine de TRASH dont je n'ai lu que quatre ou cinq.
En fait, j'ai trouvé mes deux tentatives d'écriture dans le genre assez plaisantes et j'aimerais recommencer.

Fini ce gore hier :



Bien aimé celui-là !
Moins gore que ceux que j'ai lu avant (mais c'est peut-être par comparaison aux autres qu'il me parait moins gore), pas de sexe, mais une histoire bien trouvée avec des surprises et des rebondissements.

J’ai lu cet essais hyper interessant et surtout tellement d’actualité bien qu’écrit il y a 400 ans.



Et je viens à l’instant de finir de lire celui-là (le 13 octobre à 9h).



Il retrace la vie et le parcours d’Aaron Swartz, génie du codage et de l’informatique qui s’est suicidé en 2013 a l’âge de 26 ans après s’être battu pour que la connaissance et la culture sur internet reste libre et gratuite pour tous et que le web soit un lieu de partage et non de surveillance de masse.
Le combat d’une vie malgré le spectre d’une peine de prison de 35 ans. Mon résumé succinct et non exhaustif ne rend pas justice à ce livre à lire absolument.

Mes prochaines lectures reviendront aux fictions et à la littérature de genre. J’ai 5 PAL à écouler de toute façon

Je viens de terminer ce livre



C’est une aventure humaine qui part de la tentative d’un doctorants de prouver à un détracteur la théorie des 6 degrés de séparation sur laquelle porte sa thèse. C’est à dire que seulement 6 personnes nous sépare de n’importe qui dans le monde.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Six_degrés_de_séparation

On suit donc ce personnage et toute les rencontres qui vont le rapprocher ou non de son but.

C’est un livre qui se lit vite et facilement et une histoire fraîche et positive. Ça fait du bien en ce moment.

Tiens, ça me rappelle que le groupe de prog (metal) Dream Theater avait sorti un album concept sur le sujet il y a une 20aine d'années : Six Degrees of Inner Turbulence. Je n'avais pas spécialement potassé les paroles à l'époque, mais du coup je serais curieux d'en savoir plus sur cette théorie, j'irais jeter un coup d'oeil à ton lien !

De mon côté, ben grâce aux bons soins de l'ami Murphy, je me suis lancé il y a quelques jours dans la lecture de ce roman :



Comme d'hab' avec cet auteur, entrée en matière un peu difficile (de même que cette chronologie toujours un brin éclatée, mais qui perso me plait beaucoup), mais passés les premiers chapitres et fait connaissance avec les personnages, on entre peu à peu dans le récit et une fois dedans c'est que du bonheur.
Maintenant, il faut juste que je continue à lire de façon régulière, sinon je vais commencer à perdre le fil et dieu sait qu'avec Straub, ça peut arriver très facilement ! Mais après toutes ces années, je me rends compte que j'adore autant sa plume et son approche de l'écriture.
Pour l'instant, je kiffe, donc

P.S: Et va falloir que je trouve le temps un de ces jours pour laisser un mot sur l'excellent Lazaret 44 de l'ami Heylbroeck Caldironi, car c'est vraiment du SFFF de haut vol !