LECTURE EN COURS 2019 - 2020

Les fils des ténèbres n'a pas trop marqué ma mémoire (lu dans de mauvaises conditions je pense) mais j'en retiens quand même une lecture sympathique et une "surprise" bienvenue dans le sens où je suis surtout habitué à la SF pure avec Dan Simmons (L'échiquier du mal, Ilium, Hypérion), là où on sent bien l'influence du fantastique dans Les fils (même si on reste techniquement parlant dans de la SF).

Pas (encore) lu La nausée mais sûr que ça sera une bonne pioche ; les quelques Sartre que j'ai déjà lus ne m'ont jamais déçu en tout cas.

C'est la première fois que je lis un Dan Simmons. Cependant, je ne vois pas en quoi ce roman serait, "techniquement", de la science-fiction. Le contexte est celui de l'histoire contemporaine et il s'agit avant tout d'un mélange de thriller et de fantastique auquel l'auteur a ajouté des aspects d'ordre médical (tout ce qui se rapporte à l'hématologie).  

Quant à La Nausée, relire à mon âge ce roman qui faisait partie, comme de nombreux "classiques", de mes lectures imposées de jeunesse, s'avère intéressant. Certains passages me paraissent toujours ennuyeux mais certaines considérations du narrateur sur l'existence prennent une autre dimension. Tout cela est sans doute lié à l'expérience du lecteur.

Je suis nettement plus "Camus" que "Sartre" ! J'ai lu il y a un an ou deux "L'Etranger", que je n'avais pas lu, alors que j'avais lu ses essais. Sans doute parce que c'était le livre qu'on était censé lire au lycée !

Le côté SF, c'était dans le sens où les personnages s'efforcent d'expliquer par la science l'existence des vampires. Mais je confonds peut-être avec un autre livre.

"Je suis nettement plus "Camus" que "Sartre" ! "
Moi aussi. J'apprécie La Peste et La Chute, des œuvres d'une richesse incroyable. Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier aussi certains textes de Sartre.

"Le côté SF, c'était dans le sens où les personnages s'efforcent d'expliquer par la science l'existence des vampires. "
C'est marrant mais la démarche consistant à expliquer le besoin de sang des vampires par une forme rare de maladie du sang m'a semblé relever davantage du réalisme que de la S.-F.
Comme quoi la perception des choses varie d'un lecteur à l'autre.

C'est vrais que le mythe du vampire et certaine légende de créature surnaturelle ont été surtout créer à partir de pathologie et de maladie bien réelle. Le vampirisme en est un exemple. Je sait aussi qu'au moyen âge on considérais les femme souffrant de crise d'épilepsie comme des sorcière car leur pathologie faisait penser qu'elle étaient habités par le malin.

J'en avais retenu que l'explication scientifique était avérée au final, et que l'histoire lui donnait explicitement raison en cours de route. Mais j'ai probablement confondu avec un autre texte, ça se confirme.


Bientôt fini La tour de Babylone (encore 2 textes sur 8 à lire).

La nouvelle "L'histoire de ta vie" qui a donné Premier contact, est superbe, comme prévu. Un peu plus détaillée mais l'adaptation ciné est 100% fidèle, chose assez rare. Je trouve même que le film s'en sort un peu mieux car la nouvelle laisse une zone de flou sur la fin : la raison de la venue des extra-terrestres n'est jamais révélée, tout juste est-elle suggérée (mais à quel point le film n'a pas influencé ma compréhension du texte ? si ça se trouve, je suis passé à côté d'un indice).

Autre nouvelle du recueil qui vaut vraiment le détour : Comprends. Elle part pourtant sur des bases ultra classiques en SF : un personnage qui acquière une intelligence supérieure grâce à une pilule expérimentale, et le phénomène prend très vite des dimensions impensables. Je n'en dis pas plus mais cette nouvelle est une vraie leçon de littérature SF à mes yeux, un sans faute à tous les niveaux.


Et pour revenir aux classiques, après cette lecture, je tenterai le grand écart en lisant en parallèle un Koontz et Madame Bovary. Je suis presque sûr que je n'aimerais pas, vu ce qu'on m'en a dit, mais la curiosité l'emporte malgré tout. Et puis, on est jamais à l'abri d'une bonne surprise.

"J'en avais retenu que l'explication scientifique était avérée au final"

Spoiler:

Lire en parallèle Koontz et Flaubert ?
Je rêve d'un livre mêlant les intrigues du premier et le style du second.

Je viens de commencer la trilogie " les guerriers du silence", les premiers romans de Bordage. Je n'en suis qu'au tout début, un peu trop tôt pour donner un avis. (Mais j'avoue que je suis peu objectif avec Bordage, tant j'aime son style. Tout comme Simmons d'ailleurs).

De cet auteur, je ne connais que Ceux qui sauront.

Oula, Les Guerriers du Silence ça remonte à la fac, cette lecture (je suivais un cours sur la SF, prodigué par Roger Bozzetto). Donc à 20-21 ans environ. J'avoue ne plus m'en souvenir.

Fini Bovary ; au final, j'ai un avis plutôt neutre. Sans être indigeste, j'avoue que je n'ai pas non plus trouvé la lecture très palpitante ; ça se lit bien mais sans "passion" et avec beaucoup de passages inutiles qui donnent un côté "amateur" au tout, comme si l'auteur avait improvisé au jour le jour son chantier (alors que les annotations indiquent au contraire qu'il avait passé des mois à faire un plan).
Côté style, pareil, c'est bien écrit, mais rien de transcendant. Là où on reconnait facilement le style d'un Zola, par exemple (et pourtant, je déteste Zola, mais je ne peux pas lui retirer son style tout personnel), je trouve que Flaubert en a un plutôt quelconque, typique de son époque en fait.
Bref, rien de gênant et la lecture reste fluide quand même, mais j'avoue qu'avec la réputation de ce classique, je m'attendais à plus.
Restent des personnages risibles bien comme il faut (on sent que c'était volontaire de la part de l'auteur) et une remise en question de pas mal de choses dans la société de l'époque, ce qui remonte un peu le tout à mes yeux.

Côté Koontz, Tic tac démarrait bien mais est finalement une mauvaise pioche. L'auteur a voulu mélanger récit d'horreur et comédie burlesque et, dans les faits, il a parfaitement réussi son coup. Sauf que la comédie burlesque est un genre de comédie qui ne m'a jamais parlé, donc même si c'est réussi, j'ai trouvé le tout trop long pour ce que c'était et plusieurs personnages plus lourds que drôles (les reproches habituels que je fais aux vieux films de ce genre, en fait).

Ensuite, j'ai enchaîné sur La planète des singes qui a les défauts de son époque (trop de tell) mais qui envoie du lourd. Avec certains classiques, je me demande sincèrement ce qui en a fait des classiques tant je n'y trouve rien de positif, mais là, La planète des singes n'a pas volé sa réputation.
La chute est différente de celle du film, cela dit, et j'avoue trouver celle du film meilleure. Mais c'est qu'un détail.

À présent, j'enchaîne sur Le cadran solaire de Shirley Jackson. J'ai bien galéré à me le procurer mais je doute pas que ça valait le coup ; cette autrice a vraiment un style unique en son genre et si jamais l'histoire ne me plaisait pas, il resterait quand même son talent pour brosser des ambiances glauques à souhait et tout aussi géniales.

Je viens d'attaquer un grand classique :



(Son adaptation cinématographique, avec Christopher Lee, est un de mes Hammer préférés, mais bien sûr il doit y en avoir bien plus dans le roman !)

Après un Masterton distrayant mais loin d'être inoubliable, je reviens vers un auteur cher à mon cœur que j'avais un peu laissé de côté ces derniers temps :



Pour le moment, je dirais que c'est stylistiquement un peu plus ardu et exigeant que ces dernières sorties (du moins les dernières que j'ai lu de lui), mais son univers toujours aussi riche et passionnant méritent qu'on se donne la peine. Et après avoir découvert l'auteur avec son fabuleux Perdido Street Station, je dois dire que c'est un réel plaisir de retrouver Nouvelle-Crobuzon et ses rues mal-famées.
Je vous donnerais mon verdict d'ici quelques semaines, mais vu mon rythme de lecture, c'est pas gagné

Besoin d'un peu de légereté ces temps-ci, alors je mets un peu de côté les pavés de 800 pages pour des choses un peu plus "faciles" d'accès :



De quoi ça parle ?
"En 1992, pour étoffer la liste des comics que sa jeune maison d'édition, Valiant Comics, propose, Jim Shooter invite Barry Windsor-Smith à créer une nouvelle série. Archer & Armstrong racontent les aventures d'un improbable duo d'amis. Archer est un jeune homme qui après une expérience de mort imminente se retrouve doté de capacités extraordinaires et Armstrong est un immortel avec des superpouvoirs. Archer a passé des années dans un monastère bouddhiste et mène une vie ascétique alors qu'Armstrong est bon vivant et porté sur l'alcool. Ils sont amenés à combattre une secte qui s'est infiltrée dans les rouages des états et qui veut faire périr Armstrong"

(merci wiki ! )