Écriture et manque de temps
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Doumé
Zaroff
RaphaëlLIII
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Écriture et manque de temps
Écrire… Art passionnant qui demande ce dont nous ne disposons pas forcément. Non, c’est pire : nous n’en disposons pas ! Il s’agit du temps. À moins de vivre de sa plume, chacun a d’incontournables obligations quelque soit son âge. L’adulte a un métier, le jeune a l’école. Entre les deux, il y a les études supérieures, et on sait bien que la «belle vie d’étudiant» est une caricature : l’université est certes moins contraignante que la prépa, mais entre les cours et les TD, il faut bien fournir un peu de travail. Il est donc normal de faire passer l’écriture en arrière-plan.
Nos loisirs ont eux aussi leur importance. Travailler régulièrement son piano, s’entraîner chaque semaine au judo, répéter sa pièce de théâtre… sont autant de choses qui nous épanouissent. Normalement, nous devrions pouvoir zapper sans aucun regret la télévision et les jeux vidéos, mais ne nous voilons pas la face : ils nous attirent plus que nous le voudrions.
Pris dans nos vies, nous laissons traîner nos manuscrits, passons nos journées à nous promettre que nous nous y remettrons lors des congés à venir. Arrivent les congés : nous ne sommes plus plongés dans nos histoires. Alors nous perdons le temps dont nous disposons à nous remettre dans ce bain où nous avons honte de ne pas avoir trempé davantage. Honte qui ne nous empêche pas de skier, fêter Noël, nous baigner (pas à la même saison, bien entendu !)… La rentrée arrive plus vite que prévu, et entre camarades de plume, nous échangeons ce que nous avons fait de nos vacances :
«– T’as bien avancé ?
– Pff… J’ai glandé sur la plage/à la montagne/au camping (variable en fonction de la saison). Trois pauvres petites lignes !
– Ouais, ben pareil.»
Les projets ne peuvent guère avancer dans de telles conditions, qui sont notre lot à tous. Et c’est ainsi que le spectre de la démotivation peut pointer le bout de son nez…
Mais les solutions existent ! Nous allons commencer par la pire de toutes : démissionner de nos métiers, arrêter tous nos loisirs et nous enfermer dans nos bureaux pour écrire 16 heures par jour. Très mauvais pour les revenus. Même sans être vénal et en se contentant de peu, il est impossible de vivre décemment sans salaire ! Et si nous cessons de jouer de la guitare le jeudi soir dans notre groupe de rock ou de répéter la pièce de théâtre le mardi avec nos amis comédiens, bonjour la vie sociale !
Rassurons-nous. Il est possible de concilier nos incontournables métiers et loisirs avec l’écriture. Et sans demander ni RTT, ni congés maladie. Et tout en continuant à préparer sa compétition de karaté ou son examen de solfège au Conservatoire.
«J’ai pas le temps, alors, euh… Ben y a qu’un chapitre, quoi !» avouons-nous, le visage rouge et le nez baissé.
Où est le mal ? Nous devons bien payer notre logement et notre nourriture, non ? Il faut donc bien travailler. Et ces matches de tennis nous défoulent ! Où est donc le mal ?
Nous ne vivons pas de nos plumes. Quel mal y a-t-il à cela ? Vivre de sa plume, même modestement, est le privilège d’une poignée d’auteurs. Et sont-ils si heureux que cela ? Qui parmi nous serait heureux de passer ses journées à signer des dédicaces, à répondre à des questions dans des studios de radio, à encaisser des moqueries à la télévision… Personnellement, je préfère venir au boulot sur mon vélo, aider des gens à cliquer au bon endroit…
Déculpabiliser de notre manque de temps est la première chose à faire, car ce malaise ne contribue pas vraiment à nous motiver. «J’ai pas écrit beaucoup, faut que je m’y mette !» Où est donc passé le plaisir que nous prenions à écrire au début ? Voilà que nous nous forçons ! L’inspiration ne peut que fuir dans ces conditions !
«J’ai pas écrit beaucoup, mais qu’est-ce que j’en ai envie !» Ça, c’est de la motivation !
Question bien moins évidente qu’il n’y paraît. L’idéal serait au moins un chapitre par jour. Mais si vous aviez le temps de tenir une telle cadence, vous ne seriez pas en train de lire cet article.
N’enragez pas de ne pouvoir le faire ! Le temps que nous avons n’est pas extensible. L’important est de pondre quelque chose, peu importe la quantité. Accumuler le maximum de lignes en un temps réduit ne produit que de la fatigue, voire de l’énervement. Concentrez-vous plutôt sur la qualité.
Imaginons : vous arrivez à vous dénicher dix petites minutes pour écrire. Pressés d’avancer, vous vous faites violence (mauvais !) pour écrire quelques pages d’une seule traite. Le résultat vous frustre en raison de sa qualité décevante. Mais vous n’avez plus ni temps ni énergie et décidez de revoir ça demain. Et demain arrive, vous revoyez ça… et reprenez tout à zéro. Avez-vous avancé ?
Imaginons encore : vous arrivez à vous dénicher dix petites minutes pour écrire. Vous consacrez ces dix minutes à soigner votre prose. À la clef, vous obtenez une quantité moindre de lignes… mais au moins ces lignes sont-elles correctes ! Enfin, pour un premier jet. Et si petite que soit cette quantité de lignes, au moins ne seront-elles pas à revoir demain et vous laisseront vos dix minutes de demain pour travailler un autre passage.
Mieux vaut avancer peu chaque jour que de se contraindre à reculer chaque lendemain.
À moins de recourir à l’écriture automatique chère aux surréalistes, ce que nous écrivons ne surgit pas de nos têtes en une étincelle ! C’est a priori réfléchi, plus ou moins longuement. Même le fameux «Un mot après l’autre» de Stephen King ne signifie pas que le mot et l’autre viennent du néant.
Si l’écriture en elle-même monopolise toute l’attention (nous devons surveiller nos doigts afin que nos claviers ne fourchent pas, chasser la moindre faute d’accord, travailler le style…), sa phase préparatoire peut très bien se faire en étant occupé à autre chose. Oui, on peut —pardon ! On doit– préparer l’écriture. Tout simplement en pensant à la scène en cours, ou à la prochaine. On peut très bien penser aux actions, aux répliques… et pas forcément au style, travail qui demande plus de concentration. Le routier peut très bien penser à une scène de fusillade dans son thriller tout en conduisant son camion entre Lille et Marseille sans risquer de percuter la voiture qui se trouve devant. Le passager d’un TGV peut sans problème réfléchir à l’apparition d’une vilaine bestiole sanguinolente en quittant la gare Montparnasse.
Bien entendu, ni l’un ni l’autre n’écrivent pendant ce temps. Mais arrivé à Marseille, notre routier —s’il n’est pas trop fatigué par son trajet– a les idées toutes prêtes dans sa tête et peut donc écrire sa fusillade. Quant à notre voyageur, une fois rendu à Brest, il verra sa scène d’épouvante couler quasiment de source. Il leur reste à se concentrer sur leur style, mais au moins leurs idées sont-elles présentes.
Un point essentiel. En effet, bien souvent, on ne prend même plus le temps d’ouvrir le fichier de son projet. Où est l’intérêt de l’ouvrir puisque, de toutes façons, on n’a pas le temps d’écrire aujourd’hui ?
L’intérêt est pourtant bien réel : relire son projet ! En effet, quand nous restons sans même relire nos projets, nous perdons le fil de ce que nous écrivons. Et, ainsi que je l’ai dit en début de post, lorsque nous avons enfin un peu de temps, nous le perdons à retrouver ce fil !
Relire son projet permet d’en garder le fil. Ainsi, lorsqu’enfin arrive ce congé bien mérité dont nous allons pouvoir profiter pour écrire, nous passons vraiment notre temps à écrire, et non pas à nous remettre dans le bain. Parce que ce bain, nous y sommes restés.
Nos romans vont-ils avancer avec tout ça ? Mais oui, je le pense ! Comment ça, pas assez vite ? Il y en a encore qui ne parviennent pas à déculpabiliser ?
Nos loisirs ont eux aussi leur importance. Travailler régulièrement son piano, s’entraîner chaque semaine au judo, répéter sa pièce de théâtre… sont autant de choses qui nous épanouissent. Normalement, nous devrions pouvoir zapper sans aucun regret la télévision et les jeux vidéos, mais ne nous voilons pas la face : ils nous attirent plus que nous le voudrions.
Pris dans nos vies, nous laissons traîner nos manuscrits, passons nos journées à nous promettre que nous nous y remettrons lors des congés à venir. Arrivent les congés : nous ne sommes plus plongés dans nos histoires. Alors nous perdons le temps dont nous disposons à nous remettre dans ce bain où nous avons honte de ne pas avoir trempé davantage. Honte qui ne nous empêche pas de skier, fêter Noël, nous baigner (pas à la même saison, bien entendu !)… La rentrée arrive plus vite que prévu, et entre camarades de plume, nous échangeons ce que nous avons fait de nos vacances :
«– T’as bien avancé ?
– Pff… J’ai glandé sur la plage/à la montagne/au camping (variable en fonction de la saison). Trois pauvres petites lignes !
– Ouais, ben pareil.»
Les projets ne peuvent guère avancer dans de telles conditions, qui sont notre lot à tous. Et c’est ainsi que le spectre de la démotivation peut pointer le bout de son nez…
Mais les solutions existent ! Nous allons commencer par la pire de toutes : démissionner de nos métiers, arrêter tous nos loisirs et nous enfermer dans nos bureaux pour écrire 16 heures par jour. Très mauvais pour les revenus. Même sans être vénal et en se contentant de peu, il est impossible de vivre décemment sans salaire ! Et si nous cessons de jouer de la guitare le jeudi soir dans notre groupe de rock ou de répéter la pièce de théâtre le mardi avec nos amis comédiens, bonjour la vie sociale !
Rassurons-nous. Il est possible de concilier nos incontournables métiers et loisirs avec l’écriture. Et sans demander ni RTT, ni congés maladie. Et tout en continuant à préparer sa compétition de karaté ou son examen de solfège au Conservatoire.
Déculpabiliser !
«J’ai pas le temps, alors, euh… Ben y a qu’un chapitre, quoi !» avouons-nous, le visage rouge et le nez baissé.
Où est le mal ? Nous devons bien payer notre logement et notre nourriture, non ? Il faut donc bien travailler. Et ces matches de tennis nous défoulent ! Où est donc le mal ?
Nous ne vivons pas de nos plumes. Quel mal y a-t-il à cela ? Vivre de sa plume, même modestement, est le privilège d’une poignée d’auteurs. Et sont-ils si heureux que cela ? Qui parmi nous serait heureux de passer ses journées à signer des dédicaces, à répondre à des questions dans des studios de radio, à encaisser des moqueries à la télévision… Personnellement, je préfère venir au boulot sur mon vélo, aider des gens à cliquer au bon endroit…
Déculpabiliser de notre manque de temps est la première chose à faire, car ce malaise ne contribue pas vraiment à nous motiver. «J’ai pas écrit beaucoup, faut que je m’y mette !» Où est donc passé le plaisir que nous prenions à écrire au début ? Voilà que nous nous forçons ! L’inspiration ne peut que fuir dans ces conditions !
«J’ai pas écrit beaucoup, mais qu’est-ce que j’en ai envie !» Ça, c’est de la motivation !
Avancer, c’est quoi ?
Question bien moins évidente qu’il n’y paraît. L’idéal serait au moins un chapitre par jour. Mais si vous aviez le temps de tenir une telle cadence, vous ne seriez pas en train de lire cet article.
N’enragez pas de ne pouvoir le faire ! Le temps que nous avons n’est pas extensible. L’important est de pondre quelque chose, peu importe la quantité. Accumuler le maximum de lignes en un temps réduit ne produit que de la fatigue, voire de l’énervement. Concentrez-vous plutôt sur la qualité.
Imaginons : vous arrivez à vous dénicher dix petites minutes pour écrire. Pressés d’avancer, vous vous faites violence (mauvais !) pour écrire quelques pages d’une seule traite. Le résultat vous frustre en raison de sa qualité décevante. Mais vous n’avez plus ni temps ni énergie et décidez de revoir ça demain. Et demain arrive, vous revoyez ça… et reprenez tout à zéro. Avez-vous avancé ?
Imaginons encore : vous arrivez à vous dénicher dix petites minutes pour écrire. Vous consacrez ces dix minutes à soigner votre prose. À la clef, vous obtenez une quantité moindre de lignes… mais au moins ces lignes sont-elles correctes ! Enfin, pour un premier jet. Et si petite que soit cette quantité de lignes, au moins ne seront-elles pas à revoir demain et vous laisseront vos dix minutes de demain pour travailler un autre passage.
Mieux vaut avancer peu chaque jour que de se contraindre à reculer chaque lendemain.
Préparer l’écriture
À moins de recourir à l’écriture automatique chère aux surréalistes, ce que nous écrivons ne surgit pas de nos têtes en une étincelle ! C’est a priori réfléchi, plus ou moins longuement. Même le fameux «Un mot après l’autre» de Stephen King ne signifie pas que le mot et l’autre viennent du néant.
Si l’écriture en elle-même monopolise toute l’attention (nous devons surveiller nos doigts afin que nos claviers ne fourchent pas, chasser la moindre faute d’accord, travailler le style…), sa phase préparatoire peut très bien se faire en étant occupé à autre chose. Oui, on peut —pardon ! On doit– préparer l’écriture. Tout simplement en pensant à la scène en cours, ou à la prochaine. On peut très bien penser aux actions, aux répliques… et pas forcément au style, travail qui demande plus de concentration. Le routier peut très bien penser à une scène de fusillade dans son thriller tout en conduisant son camion entre Lille et Marseille sans risquer de percuter la voiture qui se trouve devant. Le passager d’un TGV peut sans problème réfléchir à l’apparition d’une vilaine bestiole sanguinolente en quittant la gare Montparnasse.
Bien entendu, ni l’un ni l’autre n’écrivent pendant ce temps. Mais arrivé à Marseille, notre routier —s’il n’est pas trop fatigué par son trajet– a les idées toutes prêtes dans sa tête et peut donc écrire sa fusillade. Quant à notre voyageur, une fois rendu à Brest, il verra sa scène d’épouvante couler quasiment de source. Il leur reste à se concentrer sur leur style, mais au moins leurs idées sont-elles présentes.
Garder le contact avec son projet
Un point essentiel. En effet, bien souvent, on ne prend même plus le temps d’ouvrir le fichier de son projet. Où est l’intérêt de l’ouvrir puisque, de toutes façons, on n’a pas le temps d’écrire aujourd’hui ?
L’intérêt est pourtant bien réel : relire son projet ! En effet, quand nous restons sans même relire nos projets, nous perdons le fil de ce que nous écrivons. Et, ainsi que je l’ai dit en début de post, lorsque nous avons enfin un peu de temps, nous le perdons à retrouver ce fil !
Relire son projet permet d’en garder le fil. Ainsi, lorsqu’enfin arrive ce congé bien mérité dont nous allons pouvoir profiter pour écrire, nous passons vraiment notre temps à écrire, et non pas à nous remettre dans le bain. Parce que ce bain, nous y sommes restés.
Nos romans vont-ils avancer avec tout ça ? Mais oui, je le pense ! Comment ça, pas assez vite ? Il y en a encore qui ne parviennent pas à déculpabiliser ?
RaphaëlLIII- Apprenti égorgeur
- Messages : 88
Date d'inscription : 25/09/2013
Age : 47
Re: Écriture et manque de temps
Très intéressant. Concernant l'écriture, et toutes autres occupations, je pars d'un principe simple : QUAND ON VEUT, ON PEUT ! Si une passion vous dévore, on trouve toujours du temps.
Re: Écriture et manque de temps
En ce moment c'est le pognon qui me dévore
Doumé- — Mystagogue des Ombres — Disciple du Très Haut
- Messages : 1867
Date d'inscription : 28/01/2013
Age : 63
Localisation : Fréjus
Re: Écriture et manque de temps
Merci de nous déculpabiliser et de nous apporter un peu de ton expérience Raphaël
Re: Écriture et manque de temps
Merci pour cet exposé, Raphaël. Tu devrais lire ce qu'à écrit Zaroff sur sa méthode d'écriture, je ne sais pas s'il s'y tient encore mais la technique avait l'air intéressante. Pour ma part je me laisse porter par mes envies et mon inspiration, je trouve que ça ne sert à rien de se forcer. L'écriture est avant tout un loisir et doit rester un plaisir. Alors hors de question d'éprouver de la culpabilité parce qu'à un moment ou à un autre j'ai envie de faire autre chose.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
- Messages : 4109
Date d'inscription : 26/12/2012
Age : 59
Localisation : Béarn
Re: Écriture et manque de temps
J'ai une tendance à culpabiliser parce que je fais toujours autre chose que de me mettre à l'écriture. Et pourtant, j'en ai réellement envie !
Mais le plus bizarre, c'est que je m'enferme dans une sorte de cercle vicieux à trainasser sur internet, sans jamais ouvrir Scrivener et continuer ce que j'ai écrit. Car une fois la page ouverte, je reste devant, avec des yeux de merlan frit, en pensant que jamais je n'y arriverai.
Peut-être que je me mets trop la pression et que j'essaie de mettre la charrue avant les bœufs. Peut-être que je cherche à trop bien faire et que cette méthode me bloque.
Peut-être qu'inconsciemment je n'essaie pas du tout car je ne m'en sens pas capable.
J'ai longtemps écrit sur les forums RPG, donc avec le concours d'une autre personne, mais l'écriture solitaire est une autre chose. On est seul face à soi-même et il faut faire ses preuves.
Donc la culpabilité est un sentiment quotidien, impossible à vaincre pour le moment.
Mais le plus bizarre, c'est que je m'enferme dans une sorte de cercle vicieux à trainasser sur internet, sans jamais ouvrir Scrivener et continuer ce que j'ai écrit. Car une fois la page ouverte, je reste devant, avec des yeux de merlan frit, en pensant que jamais je n'y arriverai.
Peut-être que je me mets trop la pression et que j'essaie de mettre la charrue avant les bœufs. Peut-être que je cherche à trop bien faire et que cette méthode me bloque.
Peut-être qu'inconsciemment je n'essaie pas du tout car je ne m'en sens pas capable.
J'ai longtemps écrit sur les forums RPG, donc avec le concours d'une autre personne, mais l'écriture solitaire est une autre chose. On est seul face à soi-même et il faut faire ses preuves.
Donc la culpabilité est un sentiment quotidien, impossible à vaincre pour le moment.
Invité- Invité
Re: Écriture et manque de temps
Après une quinzaine de nouvelles en un an, cela fait plus d'un mois que je n'ai pas écrit une ligne. En ce moment c'est plutôt lecture ou couture ou moto ou cuisine ou les devoirs de mon fils. J'ai même pris un peu de distance avec le forum. L'écriture n'est pas une passion ni ma profession, c'est un intérêt fort, j'accepte qu'il soit un peu fluctuant et estompé par d'autres choses pour un temps. Je sais que malgré tout je m'y remettrai même si je ne sais pas quand. Et puis, toutes ces nouvelles il va bien falloir les corriger, et là...
Qu'as-tu envie d'écrire en ce moment, quel est ton projet ? Les idées sont-elles là ou te creuses-tu la cervelle pour trouver quelque chose ?
Qu'as-tu envie d'écrire en ce moment, quel est ton projet ? Les idées sont-elles là ou te creuses-tu la cervelle pour trouver quelque chose ?
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
- Messages : 4109
Date d'inscription : 26/12/2012
Age : 59
Localisation : Béarn
Re: Écriture et manque de temps
Disons que j'ai une trame et une ligne directrice. Je sais de quelle façon tout commence et de quelle façon ça va se terminer. J'ai le squelette intellectuel et physique des personnages, leurs prénoms, leur âge et personnalité globale.
Mais tout le souci est là.
Le travail effectué jusque là reste juste une structure sur laquelle je pense n'avoir pas assez planté les évènements majeurs. Et je crois très sérieusement que, sans base, je ne vais pas pouvoir aligner trois mois.
Mais tout le souci est là.
Le travail effectué jusque là reste juste une structure sur laquelle je pense n'avoir pas assez planté les évènements majeurs. Et je crois très sérieusement que, sans base, je ne vais pas pouvoir aligner trois mois.
Invité- Invité
Re: Écriture et manque de temps
Il ne faut pas oublier que des auteurs réputés mondialement ont culpabilisé de ne pas écrire malgré des productions gigantesques. Ce fut le cas de Fredric Brown. C'était un calvaire pour lui de se mettre au travail. Mais, d'après sa femme, "il adorait avoir écrit." Fallait juste s'y mettre. Lorsqu'il avait une idée, il mettait une casquette ou prenait le bus. Sa femme savait qu'il ne fallait pas lui parler lorsqu'elle apercevait le couvre-chef sur sa tête !
Culpabilisez, c'est pas grave. Seul le résultat compte.
Culpabilisez, c'est pas grave. Seul le résultat compte.
Re: Écriture et manque de temps
C'est ce qu'il me faut, moi, pour commencer à écrire. Tout le problème est d'en arriver là.Chertograd a écrit:Disons que j'ai une trame et une ligne directrice. Je sais de quelle façon tout commence et de quelle façon ça va se terminer. J'ai le squelette intellectuel et physique des personnages, leurs prénoms, leur âge et personnalité globale.
Après, il y a le côté chiant de bien tourner mes phrases, de faire passer de l'émotion et d'éviter les répétitions, c'est tout un travail, mais comme Frédéric Brown, j'adore avoir écrit!
Re: Écriture et manque de temps
Bien souvent, quand le squelette de l'histoire est là et qu'on ne sait pas trop comment l'habiller, c'est la toute première phrase, l'accroche, qu'il faut trouver à tout prix. C'est cette petite phrase qui va généralement donner le ton, et une fois écrite, c'est comme un bouchon qui saute et toute la canalisation qui se vide d'un coup.
Pour mon texte pour le concours, j'avais ce probleme, et la première phrase est venue. Première personne, on parle du froid de novembre, il ne m'en fallait pas plus, la machine s'était mise en branle.
Ne paniquez jamais. Vous arriverez toujours à écrire.
Pour mon texte pour le concours, j'avais ce probleme, et la première phrase est venue. Première personne, on parle du froid de novembre, il ne m'en fallait pas plus, la machine s'était mise en branle.
Ne paniquez jamais. Vous arriverez toujours à écrire.
Re: Écriture et manque de temps
Froid en novembre, cache ton membre disait Teilhard de Chardin, qui philosophait rarement sans sa soutane en thermolactyl (PIERRE DEPROGES)
Re: Écriture et manque de temps
Merci pour toutes vos réponses
Une bonne partie du travail est effectivement dans l'armature du roman.
C'est là qu'il va falloir mettre le paquet, pour commencer.
Le tout est effectivement de s'y mettre, et sérieusement.
Il va falloir éteindre le wi-fi durant cette phase.
Une bonne partie du travail est effectivement dans l'armature du roman.
C'est là qu'il va falloir mettre le paquet, pour commencer.
Le tout est effectivement de s'y mettre, et sérieusement.
Il va falloir éteindre le wi-fi durant cette phase.
Invité- Invité
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