Vivre de sa plume ?

Je pense que l'écriture est une activité purement égoïste : on écrit d'abord pour soi, et non pour les autres. Si on écrivait pour les autres, ce serait se dépersonnaliser, oublier qui l'on est. On écrit pour soi, on écrit ce qu'il nous fait plaisir d'écrire, d'inventer, de retranscrire. Pour voir ce que l'on est capable de faire naître.
Mais, malgré tout, on cherche quand même à plaire aux autres ; et c'est là toute la problématique. On cherche la reconnaissance. L'écrivain est quand même un peu mégalo.

J'écris pour le plaisir avec - ne nous mentons pas - le secret désir de me faire publier un jour. Il est très difficile d'en vivre aujourd'hui, malheureusement. Cependant, n'est-ce pas cette petite étincelle d'espoir qui brille, même inconsciemment, au plus profond de nous tous ?

Chertograd a écrit:Il est très difficile d'en vivre aujourd'hui, malheureusement.

Ça l'a toujours été, il me semble. Flaubert avait suffisamment d'argent pour pouvoir vivre tranquille et se prendre la tête trois semaines sur une malheureuse phrase. Zola était journaliste en même temps qu'il écrivait. Les romans, nouvelles et poèmes de Gautier ne représentent qu'une vingtaine de pourcents de son œuvre, le reste étant constitué essentiellement de critiques. Avant le XVIIIe-XIXe siècle, les écrivains ne pouvaient écrire que s'ils avaient des mécènes (et pour certains j'aurais même plutôt tendance à parler d'artisans plutôt que d'artistes, tant leur production était régulière).
Alors, vivre de sa plume, sauf exception, ç'a toujours été compliqué.

Conclusion: gagnez au loto!

Il faudrait déjà que je joue.