A l'école des créatures de l'ombre
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: Concours N°20 : Enfant, enfance
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Re: A l'école des créatures de l'ombre
J'ai beaucoup aimé ton texte Paulux, je ne reviens pas sur ce qui a pu être signalé au dessus, notamment la remarque de Trantor, j'ai également eu l'impression d'avoir sauté un passage.
J'ai aimé l'ambiance, l'histoire, le dévellopement de tes personnages et si j'avais un seul bémol à faire ce serait que j'aurais beaucoup aimé
Merci pour ta participation !
J'ai aimé l'ambiance, l'histoire, le dévellopement de tes personnages et si j'avais un seul bémol à faire ce serait que j'aurais beaucoup aimé
- Spoiler:
- que finalement Hammy meurt sous les coups de Bast. Va savoir pourquoi, j'aurais trouvé ça plus original, y devinant la naissance d'un sérial killer en puissance, tu vois ? Pour le coup j'ai presqu'été déçue que Hammy et sa lune rousse (fort à propos effectivement, comme le souligne Perro) ne gagne le duel...
Cependant, ce n'est qu'un détail.
Merci pour ta participation !
Nao76- Écritoirien émérite stagiaire
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Re: A l'école des créatures de l'ombre
Merci Nao pour ta lecture et ravi que cela t'ait plu ! Effectivement, y a toujours un dilemme quant à la fin idéale, les différentes possibilités étaient ouvertes... Et si j'ai choisi celle-là c'est parce qu'elle était en raccord au fond avec l'école, et le fait que ce ne soit qu'une première année, qui sert à prendre ses marques ?!
Mais on aurait pu tout à fait imaginer ou rendre cohérent les autres fins possibles
Mais on aurait pu tout à fait imaginer ou rendre cohérent les autres fins possibles
Re: A l'école des créatures de l'ombre
Un peu mitigé au début, j'ai finalement bien aimé la fin choisie.
Mitigé au début parce que l'histoire se veut clairement un versant obscur de la littérature fantasy/fantastique jeunesse (j'ai pensé à un Harry Potter horrifique), avec laquelle je n'ai pas vraiment d'atomes crochus. Comme relevé dans de précédents commentaires, quelques transitions sont aussi un peu brutales : l'amitié entre les 2 personnages qui apparaît grosso modo pendant une ellipse par exemple.
Mais bien aimé la fin car elle se pose comme un revirement cruel et réussi à une histoire qui ne me le laissait pas forcément présager.
Au final, un univers riche et une idée principale bien menée, qui gagnerait je pense à développer certaines transitions et moments clés.
Mitigé au début parce que l'histoire se veut clairement un versant obscur de la littérature fantasy/fantastique jeunesse (j'ai pensé à un Harry Potter horrifique), avec laquelle je n'ai pas vraiment d'atomes crochus. Comme relevé dans de précédents commentaires, quelques transitions sont aussi un peu brutales : l'amitié entre les 2 personnages qui apparaît grosso modo pendant une ellipse par exemple.
Mais bien aimé la fin car elle se pose comme un revirement cruel et réussi à une histoire qui ne me le laissait pas forcément présager.
Au final, un univers riche et une idée principale bien menée, qui gagnerait je pense à développer certaines transitions et moments clés.
Re: A l'école des créatures de l'ombre
Merci Murphy, je note les remarques et j'apprécie qu'il y ait quelques éléments qui t'aient plu
Re: A l'école des créatures de l'ombre
Tout d'abord, quelques remarques purement formelles.
Page 1 :
- "Sa petite taille aidait bien pour cela." Cette tournure est un peu lourde. "Sa petite taille lui était bien utile" me semble mieux fonctionner.
- "Ces dernières" fait référence aux succubes. Or, ce nom est masculin.
Page 2 :
- "La salle de cours béait..." ???
- "et tellement enfantin". L'adjectif devrait être au pluriel. Je trouve, de plus, son utilisation bizarre dans le contexte de cette phrase. "Immatures" n'aurait-il pas été plus approprié ?
Page 3 :
-"deux pauvres créatures (féminin pluriel) (...) roulés, perclus..."
Page 4 :
- "clame" : pourquoi le présent ?
Page 5 :
- "Ignorants..." : ne s'agit-il pas d'un participe présent ?
Page 9 :
-"qu'aucun élève n'aurait pu vouloir intelligemment explorer" : cet adverbe détonne et gagnerait à être remplacé par "décemment" ou "raisonnablement".
- "les adversaires qu'on m'a opposé" : accord du PP.
Concernant le fond, je rejoins la plupart des commentaires précédents. Ce Harry Potter chez les monstres fonctionne bien. Tu as su créer un univers assez riche et parfois sacrément violent.
La fin, cruelle, mais logique, fonctionne bien.
J'ai d'ailleurs été sensible au très intéressant commentaire de Nao sur cette conclusion. En ce qui me concerne, les deux options fonctionnent.
Un bon texte, donc.
Page 1 :
- "Sa petite taille aidait bien pour cela." Cette tournure est un peu lourde. "Sa petite taille lui était bien utile" me semble mieux fonctionner.
- "Ces dernières" fait référence aux succubes. Or, ce nom est masculin.
Page 2 :
- "La salle de cours béait..." ???
- "et tellement enfantin". L'adjectif devrait être au pluriel. Je trouve, de plus, son utilisation bizarre dans le contexte de cette phrase. "Immatures" n'aurait-il pas été plus approprié ?
Page 3 :
-"deux pauvres créatures (féminin pluriel) (...) roulés, perclus..."
Page 4 :
- "clame" : pourquoi le présent ?
Page 5 :
- "Ignorants..." : ne s'agit-il pas d'un participe présent ?
Page 9 :
-"qu'aucun élève n'aurait pu vouloir intelligemment explorer" : cet adverbe détonne et gagnerait à être remplacé par "décemment" ou "raisonnablement".
- "les adversaires qu'on m'a opposé" : accord du PP.
Concernant le fond, je rejoins la plupart des commentaires précédents. Ce Harry Potter chez les monstres fonctionne bien. Tu as su créer un univers assez riche et parfois sacrément violent.
La fin, cruelle, mais logique, fonctionne bien.
J'ai d'ailleurs été sensible au très intéressant commentaire de Nao sur cette conclusion. En ce qui me concerne, les deux options fonctionnent.
Un bon texte, donc.
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Age : 57
Localisation : Sud-Est
Re: A l'école des créatures de l'ombre
Hello, Paulux !
Ravi de te voir en lice pour ce concours, c'est vrai qu'one ne t'avais pas vu participer depuis quelques temps.
Comme souvent avec toi, il y a pas mal d'excellentes idées, souvent très inventives, parfois un brin foutraques, mais qui vont toujours dans le sens d'un imaginaire débordant. Sur ce point-là, rien à dire.
Concernant le récit lui-même, je l'ai trouvé intéressant, même si comme certains l'ont souligné, quelques transitions sont un peu abruptes (oui, j'ai moi aussi tiqué sur ce passages où les deux mômes ont été battus par leurs camarades, j'ai relu plusieurs fois pour voir si j'avais rien raté, avant de tomber sur les précisions qui arrivent à la page suivante... mais la chose ne coulant pas de source, il aurait peut-être fallu que tu glisses ces quelques éléments de compréhension plus tôt). J'ai aussi trouvé que le ton utilisé était peut-être un peu trop léger, pour une histoire où l'on parle de monstres, de tortures, de morts ou violences de toutes sortes, peut-être faudrait-il y ajouter quelques éléments plus macabres ici ou là, histoire de rester dans l'atmosphère correspondant au cadre.
Pour la fin, oui le coup de la lune rousse fait un peu "grosse ficelle", mais en même temps, il aurait été dommage que tu n'utilises pas ce ressort, évoqué dès les premières pages. Peut-être juste amener la chose de façon un peu détournée ? je sais pas...
Bon, ceci dit, malgré mes remarques, j'ai quand même passé un bon moment et le concept est franchement sympa, amenant par endroits quelques jolies saillies sanglantes qui n'ont pas été pour me déplaire. Quant à la conclusion, noire à souhait, elle reste bien dans le ton général (même si la dernière phrase aurait peut-être pu être davantage développée, en tant qu'élément de chute, mais également dans le reste du récit, ce qui appuierait encore sa portée).
Intéressante participation en tous cas et pour le thème : aucun soucis, on y est pile poil et avec une belle note d'originalité en prime !
Ravi de te voir en lice pour ce concours, c'est vrai qu'one ne t'avais pas vu participer depuis quelques temps.
Comme souvent avec toi, il y a pas mal d'excellentes idées, souvent très inventives, parfois un brin foutraques, mais qui vont toujours dans le sens d'un imaginaire débordant. Sur ce point-là, rien à dire.
Concernant le récit lui-même, je l'ai trouvé intéressant, même si comme certains l'ont souligné, quelques transitions sont un peu abruptes (oui, j'ai moi aussi tiqué sur ce passages où les deux mômes ont été battus par leurs camarades, j'ai relu plusieurs fois pour voir si j'avais rien raté, avant de tomber sur les précisions qui arrivent à la page suivante... mais la chose ne coulant pas de source, il aurait peut-être fallu que tu glisses ces quelques éléments de compréhension plus tôt). J'ai aussi trouvé que le ton utilisé était peut-être un peu trop léger, pour une histoire où l'on parle de monstres, de tortures, de morts ou violences de toutes sortes, peut-être faudrait-il y ajouter quelques éléments plus macabres ici ou là, histoire de rester dans l'atmosphère correspondant au cadre.
Pour la fin, oui le coup de la lune rousse fait un peu "grosse ficelle", mais en même temps, il aurait été dommage que tu n'utilises pas ce ressort, évoqué dès les premières pages. Peut-être juste amener la chose de façon un peu détournée ? je sais pas...
Bon, ceci dit, malgré mes remarques, j'ai quand même passé un bon moment et le concept est franchement sympa, amenant par endroits quelques jolies saillies sanglantes qui n'ont pas été pour me déplaire. Quant à la conclusion, noire à souhait, elle reste bien dans le ton général (même si la dernière phrase aurait peut-être pu être davantage développée, en tant qu'élément de chute, mais également dans le reste du récit, ce qui appuierait encore sa portée).
Intéressante participation en tous cas et pour le thème : aucun soucis, on y est pile poil et avec une belle note d'originalité en prime !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
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Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: A l'école des créatures de l'ombre
Comme l’ont noté les commentaires précédents, ce texte comporte pas mal de maladresses, de fautes et d’obscurités Malgré tout on se laisse emporter dans le flot de l’imagination de l’auteur et par la conviction qu’on perçoit derrière ces lignes. Le personnage du gentil sélénite tortionnaire malgré lui accroche l’intérêt et suscite la sympathie. La noirceur du texte ainsi que les architectures étranges m’ont évoqué Lovecraft.
les hommes sont les bienvenus ici, ils font partie des monstres les plus impitoyables !
Venant après la description de tous ces monstres épouvantable c’est une réflexion d’une ironie cruelle, mais pas trop cohérente avec l’esprit du texte : à quoi bon une école des monstres si le commun des mortels est naturellement aussi monstrueux ?
Une remarque sur la ponctuation : je trouve, Paulux, que tu abuses du point d’exclamation. Ce signe fait ressortir la phrase, mais s’il revient trop souvent, il se banalise.
les hommes sont les bienvenus ici, ils font partie des monstres les plus impitoyables !
Venant après la description de tous ces monstres épouvantable c’est une réflexion d’une ironie cruelle, mais pas trop cohérente avec l’esprit du texte : à quoi bon une école des monstres si le commun des mortels est naturellement aussi monstrueux ?
Une remarque sur la ponctuation : je trouve, Paulux, que tu abuses du point d’exclamation. Ce signe fait ressortir la phrase, mais s’il revient trop souvent, il se banalise.
Tobermory- Écritoirien émasculé
- Messages : 397
Date d'inscription : 08/07/2015
Age : 73
Localisation : Montpellier
Re: A l'école des créatures de l'ombre
Voilà un bel univers, une super idée de surcroît, une école de torture pour les monstres ! Bravo pour ce point de départ, qui sert d'écrin à une belle histoire d'amitié. Les personnages sont fort bien dessinés, j'ai cru en leur relation, je me suis laissé porter par l'intrigue, par les retournements de situation. On voit bien l'évolution monstrueuse du petit humain, un passage spectaculaire le démontre clairement ; cela amène tout naturellement vers un final poignant et cruel.
- Allez, mon dénouement !:
- Pour ma part, je les aurais bien vu s'entretuer, afin de souligner leur unité - mais voilà, je chipote
Re: A l'école des créatures de l'ombre
Sur la forme, je rejoins complètement les remarques déjà formulées vis-à-vis de certaines tournures de phrase et de cette drôle d'ellipse temporelle ; ce sont des choses qui m'ont aussi interpellé.
Sur le fond, je trouve que c'est audacieux de proposer une entrée dans ce registre fantasy. Mine de rien, c'est un genre assez peu pratiqué dans le cadre de nos concours… Clairement, cette histoire est originale. Le revers de la médaille, c'est que, en cherchant à développer un univers riche, elle ouvre toute une série de tiroirs dont le format restreint ne permet pas de détailler le contenu.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a une série de blancs qui peuvent frustrer les lecteurs tatillons comme moi. En arrivant vers le dénouement de l'histoire, on comprend que beaucoup de questions resteront sans réponse. Moi, je me suis demandé : comment se fait-il que ce jeune sélénite, qui a grandi dans un "nid douillet" sur la lune, se retrouve dans une école en compagnie de toutes sortes d'autres monstres ? Si les monstres vivent dans des domaines séparés les uns des autres, ainsi que je crois le comprendre, quel besoin ont-ils de scolariser leurs rejetons dans cette espèce d'académie commune ? Est-ce que, une fois diplômés après leurs dix ans d'études, ils sont destinés à travailler ensemble dans une entreprise façon "Monstres et Cie" ? Pourquoi leur enseigne-t-on la torture ? Est-ce qu'ils règnent sur une sorte d'enfer et doivent torturer les humains après leur mort ? Quelle est la raison d'être, au fond, de ces monstres : est-ce qu'ils se conforment simplement à une sorte de "loi cosmique", de chaine alimentaire ? veulent-ils annihiler les humains ?… Il est écrit que Hammy est un prince, mais de qui : des sélénites ? de tous les monstres ?… Quelles coutumes permettent que des professeurs crucifient un prince et soient disposés à ce qu'il meure au cours de son apprentissage ?…
Bref, je trouve l'univers attrayant, mais je ne peux m'empêcher de me poser toutes sortes de questions d'ordre géopolitique, voire d'ordre pratique, sur cette société des monstres. On a comparé ce récit au principe général des livres Harry Potter, et je trouve en effet qu'il y a des points communs dans l'ambiance. Mais la différence est que ces romans se reposent sur un univers complet et cohérent, ce qu'on ne peut évidemment pas mettre en place dans une nouvelle.
Je me rends bien compte que je pointe des problèmes qu'on est censé ignorer. C'est le principe de la suspension consentie de l'incrédulité. Mais je me demande si les bons "signaux" sont envoyés au lecteur pour lui signifier ce qu'on attend de lui. En adoptant des ressorts propres au récit de fantasy ou au récit initiatique, est-ce qu'on ne l'invite pas à se focaliser sur l'univers, à se poser des questions ? C'est en tout cas ainsi que je réagis, moi.
Je pense donc qu'il pourrait être utile, soit de poser une sorte d'avertissement pour encourager le lecteur à déconnecter la partie la plus raisonnable et "investigatrice" de son cerveau (par exemple, en inscrivant à l'entame du récit : "Il était une fois, un jeune sélénite tout juste entré à l'école des monstres", ce qui inciterait le lecteur à décoder ce texte un peu plus au prisme du merveilleux et un peu moins au prisme de la fantasy), soit d'éviter d'ouvrir certains tiroirs qui amèneront des questions dans le chef du lecteur mais sans servir réellement l'intrigue (par exemple, il ne me parait pas indispensable de préciser que Hammy est un prince).
Voilà pour mon grain de sel. Cela revient un peu à pinailler, désolé. Mais je ne savais trop que dire d'autre, à moins de répéter des remarques déjà formulées…
Sur le fond, je trouve que c'est audacieux de proposer une entrée dans ce registre fantasy. Mine de rien, c'est un genre assez peu pratiqué dans le cadre de nos concours… Clairement, cette histoire est originale. Le revers de la médaille, c'est que, en cherchant à développer un univers riche, elle ouvre toute une série de tiroirs dont le format restreint ne permet pas de détailler le contenu.
Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a une série de blancs qui peuvent frustrer les lecteurs tatillons comme moi. En arrivant vers le dénouement de l'histoire, on comprend que beaucoup de questions resteront sans réponse. Moi, je me suis demandé : comment se fait-il que ce jeune sélénite, qui a grandi dans un "nid douillet" sur la lune, se retrouve dans une école en compagnie de toutes sortes d'autres monstres ? Si les monstres vivent dans des domaines séparés les uns des autres, ainsi que je crois le comprendre, quel besoin ont-ils de scolariser leurs rejetons dans cette espèce d'académie commune ? Est-ce que, une fois diplômés après leurs dix ans d'études, ils sont destinés à travailler ensemble dans une entreprise façon "Monstres et Cie" ? Pourquoi leur enseigne-t-on la torture ? Est-ce qu'ils règnent sur une sorte d'enfer et doivent torturer les humains après leur mort ? Quelle est la raison d'être, au fond, de ces monstres : est-ce qu'ils se conforment simplement à une sorte de "loi cosmique", de chaine alimentaire ? veulent-ils annihiler les humains ?… Il est écrit que Hammy est un prince, mais de qui : des sélénites ? de tous les monstres ?… Quelles coutumes permettent que des professeurs crucifient un prince et soient disposés à ce qu'il meure au cours de son apprentissage ?…
Bref, je trouve l'univers attrayant, mais je ne peux m'empêcher de me poser toutes sortes de questions d'ordre géopolitique, voire d'ordre pratique, sur cette société des monstres. On a comparé ce récit au principe général des livres Harry Potter, et je trouve en effet qu'il y a des points communs dans l'ambiance. Mais la différence est que ces romans se reposent sur un univers complet et cohérent, ce qu'on ne peut évidemment pas mettre en place dans une nouvelle.
Je me rends bien compte que je pointe des problèmes qu'on est censé ignorer. C'est le principe de la suspension consentie de l'incrédulité. Mais je me demande si les bons "signaux" sont envoyés au lecteur pour lui signifier ce qu'on attend de lui. En adoptant des ressorts propres au récit de fantasy ou au récit initiatique, est-ce qu'on ne l'invite pas à se focaliser sur l'univers, à se poser des questions ? C'est en tout cas ainsi que je réagis, moi.
Je pense donc qu'il pourrait être utile, soit de poser une sorte d'avertissement pour encourager le lecteur à déconnecter la partie la plus raisonnable et "investigatrice" de son cerveau (par exemple, en inscrivant à l'entame du récit : "Il était une fois, un jeune sélénite tout juste entré à l'école des monstres", ce qui inciterait le lecteur à décoder ce texte un peu plus au prisme du merveilleux et un peu moins au prisme de la fantasy), soit d'éviter d'ouvrir certains tiroirs qui amèneront des questions dans le chef du lecteur mais sans servir réellement l'intrigue (par exemple, il ne me parait pas indispensable de préciser que Hammy est un prince).
Voilà pour mon grain de sel. Cela revient un peu à pinailler, désolé. Mais je ne savais trop que dire d'autre, à moins de répéter des remarques déjà formulées…
Dernière édition par Similien le Sam 28 Mai 2022 - 22:31, édité 1 fois
Re: A l'école des créatures de l'ombre
Merci Blahom, Tak, Tobermory, Cancereugène et Similien pour vos super retours. Je suis ravi que ce texte vous ait interpelé, et que vous vous soyez intéressés à cet univers et à ces personnages ! C'est une vraie récompense pour moi...
Similien pour répondre à tes questions, c'est vrai que la nouvelle ne permet pas de tout traiter, mais je pense avoir malgré tout les réponses à tes interrogations :
+ L'école en elle-même est bien sûr inspirée d'Harry Potter, une lecture et des films qui ont marqués bon nombre de gens ! Et donc il faut légitimer l'utilité et la présence d'une telle école. Pour cela, on va considérer que chaque race de monstre dispose de son univers, de son milieu naturel, mais comme je l'évoque à un moment, ils doivent affronter des chasseurs de monstres, des chevaliers du graal, des archanges, et il faut donc une école pour apprendre à être un monstre "supérieur", sous peine de ne pas faire de vieux os. L'intérêt d'une école est aussi de découvrir les autres, donc de voir ce que chaque race développe comme capacité pour survivre.
En principe, ceci répond à tes deux premières questions !
+ Après leur diplôme, il n'est pas prévu que les monstres s'unissent, allez comprendre pourquoi ils sont plutôt égoïstes et persuadés de leur propre puissance, lol
+ Si on leur enseigne la torture, c'est principalement un sujet d'étude pour découvrir tout ce qui peut être fait à leurs adversaires honnis. La torture est plutôt un point de départ au début de leurs études, il faudra ensuite aller plus loin, et tester tous les moyens d'effrayer et de vaincre la pire des menaces : les hommes évidemment !
+ Alors oui et non à ta question, l'endroit où ils règnent est en effet une sorte d'enfer, un lieu "commun" où les monstres peuvent cohabiter le temps de leurs études. A mon sens, et du fait de ce que j'ai expliqué au-dessus, aucun intérêt de torturer les humains après leur mort.
+ Ta question de "loi cosmique" repousse le sujet très très loin. Dans le folklore que j'aime bien développer, y compris en fantasy, les monstres et les humains cohabitent sur le même monde, et évidemment l'expansion des hommes s'est fait au dépens des monstres. Ces derniers luttent donc à la fois pour satisfaire leur nature profonde de monstre, mais surtout pour faire opposition aux hommes.
Ils pourraient vouloir annihiler les humains, c'est un peu dans leur nature ! Mais qui sait, si une race de monstres prenait le dessus, sûrement se retrouverait-elle persécuter par les autres races ?! Ce n'est pas impossible... Pour l'heure, l'homme leur oppose suffisamment de résistance.
+ Oui effectivement, Hammy est un prince des Sélénites, il en parle à un moment où il évoque le fait qu'il n'aurait pas besoin de se battre, mais juste de mener les sélénites au combat ! Ce rêve est bien sûr irréaliste, car il va à l'encontre de la nature profonde des êtres de cet univers.
+ Pour ta dernière question, le but de cet "enseignement" est de révéler la nature monstrueuse des élèves, de l'exacerber, jusqu'à les rendre capable de survivre face à leurs ennemis héréditaires. Les méthodes des professeurs sont monstrueuses, c'est une évidence, c'est dans leur nature, dans la nature aussi de cet univers ! A ce niveau, il n'y a pas de limite. Si le jeune étudiant avait péri, on aurait dit à sa famille qu'il avait échoué à "grandir" à devenir le monstre qu'il devait devenir. Par ailleurs, conscients des difficultés de leurs élèves, les professeurs attendent un soir de lune rousse pour le mettre à l'épreuve, à un moment où l'effet de la lune, tout comme pour le loup-garou, va révéler le monstre à l'élève un peu innocent qu'il était jusque là !
En espérant que cela réponde à tes questions
Similien pour répondre à tes questions, c'est vrai que la nouvelle ne permet pas de tout traiter, mais je pense avoir malgré tout les réponses à tes interrogations :
+ L'école en elle-même est bien sûr inspirée d'Harry Potter, une lecture et des films qui ont marqués bon nombre de gens ! Et donc il faut légitimer l'utilité et la présence d'une telle école. Pour cela, on va considérer que chaque race de monstre dispose de son univers, de son milieu naturel, mais comme je l'évoque à un moment, ils doivent affronter des chasseurs de monstres, des chevaliers du graal, des archanges, et il faut donc une école pour apprendre à être un monstre "supérieur", sous peine de ne pas faire de vieux os. L'intérêt d'une école est aussi de découvrir les autres, donc de voir ce que chaque race développe comme capacité pour survivre.
En principe, ceci répond à tes deux premières questions !
+ Après leur diplôme, il n'est pas prévu que les monstres s'unissent, allez comprendre pourquoi ils sont plutôt égoïstes et persuadés de leur propre puissance, lol
+ Si on leur enseigne la torture, c'est principalement un sujet d'étude pour découvrir tout ce qui peut être fait à leurs adversaires honnis. La torture est plutôt un point de départ au début de leurs études, il faudra ensuite aller plus loin, et tester tous les moyens d'effrayer et de vaincre la pire des menaces : les hommes évidemment !
+ Alors oui et non à ta question, l'endroit où ils règnent est en effet une sorte d'enfer, un lieu "commun" où les monstres peuvent cohabiter le temps de leurs études. A mon sens, et du fait de ce que j'ai expliqué au-dessus, aucun intérêt de torturer les humains après leur mort.
+ Ta question de "loi cosmique" repousse le sujet très très loin. Dans le folklore que j'aime bien développer, y compris en fantasy, les monstres et les humains cohabitent sur le même monde, et évidemment l'expansion des hommes s'est fait au dépens des monstres. Ces derniers luttent donc à la fois pour satisfaire leur nature profonde de monstre, mais surtout pour faire opposition aux hommes.
Ils pourraient vouloir annihiler les humains, c'est un peu dans leur nature ! Mais qui sait, si une race de monstres prenait le dessus, sûrement se retrouverait-elle persécuter par les autres races ?! Ce n'est pas impossible... Pour l'heure, l'homme leur oppose suffisamment de résistance.
+ Oui effectivement, Hammy est un prince des Sélénites, il en parle à un moment où il évoque le fait qu'il n'aurait pas besoin de se battre, mais juste de mener les sélénites au combat ! Ce rêve est bien sûr irréaliste, car il va à l'encontre de la nature profonde des êtres de cet univers.
+ Pour ta dernière question, le but de cet "enseignement" est de révéler la nature monstrueuse des élèves, de l'exacerber, jusqu'à les rendre capable de survivre face à leurs ennemis héréditaires. Les méthodes des professeurs sont monstrueuses, c'est une évidence, c'est dans leur nature, dans la nature aussi de cet univers ! A ce niveau, il n'y a pas de limite. Si le jeune étudiant avait péri, on aurait dit à sa famille qu'il avait échoué à "grandir" à devenir le monstre qu'il devait devenir. Par ailleurs, conscients des difficultés de leurs élèves, les professeurs attendent un soir de lune rousse pour le mettre à l'épreuve, à un moment où l'effet de la lune, tout comme pour le loup-garou, va révéler le monstre à l'élève un peu innocent qu'il était jusque là !
En espérant que cela réponde à tes questions
Re: A l'école des créatures de l'ombre
Merci pour ces explications.
J'en déduis que j'avais méjugé le degré de complexité de ton univers. Dès lors, je ne crois pas que ma suggestion d'encourager le lecteur à adopter un regard plus léger soit encore opportune. Reste la solution inverse : compléter le texte pour faire apparaitre une partie de cet arrière-plan. Le cadre de ce concours ne le permettait pas, étant donné que tu as frôlé la limite de taille, mais libre à toi de développer tout cela dans une nouvelle version…
J'en déduis que j'avais méjugé le degré de complexité de ton univers. Dès lors, je ne crois pas que ma suggestion d'encourager le lecteur à adopter un regard plus léger soit encore opportune. Reste la solution inverse : compléter le texte pour faire apparaitre une partie de cet arrière-plan. Le cadre de ce concours ne le permettait pas, étant donné que tu as frôlé la limite de taille, mais libre à toi de développer tout cela dans une nouvelle version…
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