Dernière Cartouche
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Similien
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: Concours N°19 : Un drôle d'objet
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Re: Dernière Cartouche
Similien, je ne puis que rejoindre certains des commentateurs précédents. C'est bien écrit, comme d'hab. J'apprécie la richesse du lexique et ces belgicismes qui ont un charme fou.
Je déplore, en revanche, cette conclusion à l'emporte-pièce.
Je déplore, en revanche, cette conclusion à l'emporte-pièce.
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Re: Dernière Cartouche
Vraiment une approche très originale, qui semble faire partie d'un ensemble plus vaste et complexe ! C'est très bien trouvé, terriblement moderne, passionnant par ce mélange de genres qui sonne juste... mais petit bémol, je ne suis pas sûr qu'il y ait une histoire, ou au moins une fin réelle à cette histoire, ne manquerait-il pas quelques phrases pour conclure l'aventure, genre le gars parvient à lui voler son sac qu'elle doit vendre, et les deux filles sont mises au pied du mur pour rembourser ??!!
Bref, il y a encore, je pense, beaucoup de choses à raconter, sinon l'idée en elle-même est géniale et parfaitement racontée, bravo
Bref, il y a encore, je pense, beaucoup de choses à raconter, sinon l'idée en elle-même est géniale et parfaitement racontée, bravo
Re: Dernière Cartouche
J'ai beaucoup aimé l'univers, le décorum, et le ton employé. C'est super vivant, et d'un humour subtil.
L'objet bizarre apporte le fantastique à cette histoire ; le principe des gages est une bonne idée, pourquoi pas.
Le dénouement dans le bar me laisse un peu sur ma faim. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que tu utilises l'ambiance d'un bar dans tes histoires... En tout cas, je me suis demandé d'où sortait l'amulette de force, il a fallu que je relise plusieurs fois pour me convaincre. Et à la fin, je me suis dit "tout ça pour ça"
L'environnement et le système de trafic est trop riche et ton intrigue peine à lui rendre honneur.
Cela n'en reste pas moins un récit fort agréable à suivre.
L'objet bizarre apporte le fantastique à cette histoire ; le principe des gages est une bonne idée, pourquoi pas.
Le dénouement dans le bar me laisse un peu sur ma faim. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que tu utilises l'ambiance d'un bar dans tes histoires... En tout cas, je me suis demandé d'où sortait l'amulette de force, il a fallu que je relise plusieurs fois pour me convaincre. Et à la fin, je me suis dit "tout ça pour ça"
L'environnement et le système de trafic est trop riche et ton intrigue peine à lui rendre honneur.
Cela n'en reste pas moins un récit fort agréable à suivre.
Re: Dernière Cartouche
Yo Similien !
Encore un texte étonnant de ta part, que ce soit par sa narration ou l'univers riche et original que tu mets en scène. Comme d'hab', tes personnages sont très vivants et donnent vraiment des belles couleurs au récit. J'ai adoré le concept de trafic occulte et la façon dont les différentes lignes de forces s'y côtoient, on sent que ce monde ne sort pas de nulle part et qu'il y a une réelle réflexion derrière.
En ce qui me concerne, cette chute ne m'a pas spécialement dérangée, je l'ai trouvé assez en accord avec le ton du texte et le caractère de ses personnages principaux, qui participent beaucoup (je me répète) au charme de l'ensemble. Il y a bien quelques zones d'ombres qui auraient méritées à être davantage développées, mais sur un format si court, ça devient vite compliqué...
Bref, un texte de belle tenue qui se distingue par son univers et ses personnages un peu hors-normes, dans un contexte à la fois proche et très éloigné du nôtre : pour ma part, ça fait très bien le job
Encore un texte étonnant de ta part, que ce soit par sa narration ou l'univers riche et original que tu mets en scène. Comme d'hab', tes personnages sont très vivants et donnent vraiment des belles couleurs au récit. J'ai adoré le concept de trafic occulte et la façon dont les différentes lignes de forces s'y côtoient, on sent que ce monde ne sort pas de nulle part et qu'il y a une réelle réflexion derrière.
En ce qui me concerne, cette chute ne m'a pas spécialement dérangée, je l'ai trouvé assez en accord avec le ton du texte et le caractère de ses personnages principaux, qui participent beaucoup (je me répète) au charme de l'ensemble. Il y a bien quelques zones d'ombres qui auraient méritées à être davantage développées, mais sur un format si court, ça devient vite compliqué...
Bref, un texte de belle tenue qui se distingue par son univers et ses personnages un peu hors-normes, dans un contexte à la fois proche et très éloigné du nôtre : pour ma part, ça fait très bien le job
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Dernière Cartouche
Merci à vous quatre pour ces commentaires !
En fait, je crois que je commence à devenir un peu blasé vis-à-vis de ce défaut : j'ai tendance à me dire : « Bon, les péripéties, la tension, c'est pas ton truc, alors concentre-toi ce sur ce que tu fais bien. » Bien sûr, ce n'est aucunement une solution car, dès lors, j'atteins vite un "plafond" que je peine à dépasser ; on ne peut pas "tenir" longtemps un lecteur via sa seule découverte d'un univers, il faut aussi qu'il se passe quelque chose.
De plus en plus, je me dis que je devrais écrire à quatre mains, en partenariat avec quelqu'un qui maitrise les enjeux "macro" et parvient à mettre sur pied un scénario qui tient la route dans la longueur. Je pourrais quant à moi me concentrer sur les personnages, les dialogues et certaines descriptions… Mais bon, facile à dire, difficile à faire. Ce n'est pas comme si les auteurs mercenaires couraient les rues, et je crains aussi qu'il soit bien difficile de s'accorder. Il n'est pas donné à tout le monde d'être Erckmann-Chatrian !
C'est quelque chose que j'ai même vaguement théorisé dans le texte où j'ai rassemblé mes idées sur le fantastique, mes Directives pour un nouveau manifeste fantastique :
Tu résumes bien le projet que je poursuis depuis quelques années. Clairement, les personnages et le décorum passent avant l'intrigue (c'est d'ailleurs pour cela que j'écris notamment du livre-jeu : cela me "force" à penser en termes d'action et à ajouter des péripéties).Tak a écrit:Bref, un texte de belle tenue qui se distingue par son univers et ses personnages un peu hors-normes, dans un contexte à la fois proche et très éloigné du nôtre : pour ma part, ça fait très bien le job
En fait, je crois que je commence à devenir un peu blasé vis-à-vis de ce défaut : j'ai tendance à me dire : « Bon, les péripéties, la tension, c'est pas ton truc, alors concentre-toi ce sur ce que tu fais bien. » Bien sûr, ce n'est aucunement une solution car, dès lors, j'atteins vite un "plafond" que je peine à dépasser ; on ne peut pas "tenir" longtemps un lecteur via sa seule découverte d'un univers, il faut aussi qu'il se passe quelque chose.
De plus en plus, je me dis que je devrais écrire à quatre mains, en partenariat avec quelqu'un qui maitrise les enjeux "macro" et parvient à mettre sur pied un scénario qui tient la route dans la longueur. Je pourrais quant à moi me concentrer sur les personnages, les dialogues et certaines descriptions… Mais bon, facile à dire, difficile à faire. Ce n'est pas comme si les auteurs mercenaires couraient les rues, et je crains aussi qu'il soit bien difficile de s'accorder. Il n'est pas donné à tout le monde d'être Erckmann-Chatrian !
Ta remarque m'a fait sourire car, en fait, il s'agit d'un principe auquel je suis assez attaché : j'évite toujours les enjeux globaux, qui dépassent les intérêts propres de mes personnages ou de leur cercle immédiat. Cela vient, je crois, de ma lassitude vis-à-vis des récits d'apprentissage typiques, où un "élu" parfaitement ordinaire en vient finalement à sauver le monde. Cette idée me parait complètement usée. Alors, par réaction, je m'emploie à écrire des histoires aussi triviales et sordides que possible…Cancereugène a écrit:à la fin, je me suis dit "tout ça pour ça"
C'est quelque chose que j'ai même vaguement théorisé dans le texte où j'ai rassemblé mes idées sur le fantastique, mes Directives pour un nouveau manifeste fantastique :
§11 : Ce qui précède oblige d’abandonner toute référence à une prophétie, du moins telle qu’elles sont généralement traitées dans le fantastique d’initiation. L’idée qu’une personne isolée (et souvent une adolescente) puisse résoudre seule un enjeu global est usée et infantilisante. À la place, il faut décrire des enjeux locaux, dans lesquels la protagoniste pourra se trouver pleinement, directement investie et qui pourront agir comme des modèles à l’égard de la lectrice. C’est pourquoi l’enjeu de mes livres-jeux ne dépasse jamais le cadre de la ville et que, s’il le fait (voir La Nuit du seum), il doit demeurer hors d’atteinte.
Re: Dernière Cartouche
Bonsoir Similien,
J'ai adoré ton texte ! Très bien ficelé et sans bavure, avec une gouaille comme j'aime, comme dans les policiers. J'ai aussi appris des nouveaux mots ^^
J'adore l'ambiance, on se croirait revenu dans le vieux Paris ! Et en prime, il y a de l'humour !
J'en veux veut encore !
Merci et à bientôt.
Vil
J'ai adoré ton texte ! Très bien ficelé et sans bavure, avec une gouaille comme j'aime, comme dans les policiers. J'ai aussi appris des nouveaux mots ^^
J'adore l'ambiance, on se croirait revenu dans le vieux Paris ! Et en prime, il y a de l'humour !
- Spoiler:
- Les sorcières sont attachante, et les sorts dans les petites boîtes...fallait y penser franchement. Le deal, les embrouilles, tout y est.
J'en veux veut encore !
Merci et à bientôt.
Vil
Vil- Apprenti égorgeur
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Age : 33
Re: Dernière Cartouche
Ah tiens, j'avais pas vu ta réponse, Similien !
Juste pour rebondir là-dessus :
Ca ne court pas les rues, certes, mais tu devrais tout de même essayer d'entrer en contact, si tu le souhaites, avec des auteurs dont tu te sens proche. Perso, je l'ai fait à quelques reprises et l'écriture collaborative a complètement changé ma façon d'appréhender le médium. Le partage et l'échange autour d'un projet commun peut réellement nous enrichir et nous ouvrir de nouvelles portes en la matière et c'est justement parce que je parle en connaissance de cause que je te conseille de franchir le pas (ou du moins essayer), si c'est une idée qui te trotte dans la tête.
C'est aussi plus de boulot, certes, mais au final c'est une expérience très enrichissante qui apporte aux deux partis
Juste pour rebondir là-dessus :
Similien a écrit:
De plus en plus, je me dis que je devrais écrire à quatre mains, en partenariat avec quelqu'un qui maitrise les enjeux "macro" et parvient à mettre sur pied un scénario qui tient la route dans la longueur. Je pourrais quant à moi me concentrer sur les personnages, les dialogues et certaines descriptions… Mais bon, facile à dire, difficile à faire. Ce n'est pas comme si les auteurs mercenaires couraient les rues, et je crains aussi qu'il soit bien difficile de s'accorder. Il n'est pas donné à tout le monde d'être Erckmann-Chatrian !
Ca ne court pas les rues, certes, mais tu devrais tout de même essayer d'entrer en contact, si tu le souhaites, avec des auteurs dont tu te sens proche. Perso, je l'ai fait à quelques reprises et l'écriture collaborative a complètement changé ma façon d'appréhender le médium. Le partage et l'échange autour d'un projet commun peut réellement nous enrichir et nous ouvrir de nouvelles portes en la matière et c'est justement parce que je parle en connaissance de cause que je te conseille de franchir le pas (ou du moins essayer), si c'est une idée qui te trotte dans la tête.
C'est aussi plus de boulot, certes, mais au final c'est une expérience très enrichissante qui apporte aux deux partis
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
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Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Re: Dernière Cartouche
Salut, Sim.
Je t'avais gardé pour la fin parce que tes récits témoignent souvent d'une forme de recherche esthétique et stylistique qui mérite le détour. C'est encore le cas ici avec cette transposition drôlatique du monde de la drogue en trafic de magie de bas étage. Rien n'y manque : tripots, barons, concurrence asiatique, guerre des territoires à travers les pérégrinations de deux dealeuses passablement allumées. Un duo vivant et qui fonctionne à merveille : Vic la combinarde et Shanley la fonceuse en roller.
Pas vraiment une histoire, plutôt un épisode de B.D., une tranche de vie dans un décor insolite qui se construit au fil des mots (reliques, bolitos) et des personnages (sacristaine, Balafré, Patte-de-bouc), laissant entrevoir un univers qui reste à explorer.
Un ensemble bien agréable.
P-S : Au niveau vocabulaire, je trouve pittoresques les belgicismes comme "lichette" ou "guindaille" mais mon néologisme préféré restera cette "bedelle" que je suppose être la version féminine de "bedeau" (et non sa femelle !).
Je t'avais gardé pour la fin parce que tes récits témoignent souvent d'une forme de recherche esthétique et stylistique qui mérite le détour. C'est encore le cas ici avec cette transposition drôlatique du monde de la drogue en trafic de magie de bas étage. Rien n'y manque : tripots, barons, concurrence asiatique, guerre des territoires à travers les pérégrinations de deux dealeuses passablement allumées. Un duo vivant et qui fonctionne à merveille : Vic la combinarde et Shanley la fonceuse en roller.
Pas vraiment une histoire, plutôt un épisode de B.D., une tranche de vie dans un décor insolite qui se construit au fil des mots (reliques, bolitos) et des personnages (sacristaine, Balafré, Patte-de-bouc), laissant entrevoir un univers qui reste à explorer.
Un ensemble bien agréable.
P-S : Au niveau vocabulaire, je trouve pittoresques les belgicismes comme "lichette" ou "guindaille" mais mon néologisme préféré restera cette "bedelle" que je suppose être la version féminine de "bedeau" (et non sa femelle !).
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 72
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Re: Dernière Cartouche
Merci Jack et Vil pour votre lecture et pour vos commentaires. Je suis heureux d'avoir "tapé juste" en ce qui vous concerne, et que vous ayez gouté cette petite incursion dans la pègre sorcière.
Pour ma défense, le premier auteur que j'ai pillé, c'est moi-même, car je récupère sans cesse des idées ou des personnages employés dans des textes antérieurs, ou recueillies dans un cahier de brouillon en vue d'autres projets. Je procède toujours ainsi : je m'efforce de réunir des idées qui me paraissent intéressantes, peu importe leurs origines, jusqu'à obtenir quelque chose qui tient à peu près ensemble. (Et certes, quelquefois, ce substrat est trop conséquent et déborde de toute part, comme le fait justement remarquer Cancereugène lorsqu'il écrit que l'"environnement et le système de trafic sont trop riches".)
Puisque tu pointes cette affaire de relique laissée en gage et la mention des "bolitos", voici leurs origines : le principe de l'objet volé non pas pour être cédé à un riche commanditaire mais parce qu'il constitue une valeur d'échange entre criminels m'est venue de la série documentaire This Is a Robbery: The World's Biggest Art Heist, qui décrivait cette hypothèse au sujet de peintures volées à Boston ; l'idée du "bolito" provient quant à elle du film Cartel, de Ridley Scott (piètre film que je n'ai pas aimé, mais on peut quand même en retirer certaines idées).
J'ai commencé par imaginer des sorts imprimés à la chaine sous la forme de cartes de tarot (qui apparaissent brièvement dans mes livres-jeux), puis j'ai pensé que, outre déchirer un bout de papier, on pouvait aussi briser un petit objet. J'aime bien l'idée qu'un sorcier puisse avoir sur soi un genre de grimoire dont tous les sorts sont pré-lancés et que ce répertoire prenne une forme anodine, comme celle d'un paquet de cartes ou d'une boite d'allumettes.
Et puis, en l'occurrence, l'imagerie courante de la boite d'allumettes ornée d'un tigre permettait de faire un petit clin d'œil qui m'amuse, même s'il ne sera relevé par à peu près personne : le mot viagra est probablement issu du mot sanskrit vyaaghra, qui désigne précisément le tigre.
Merci aussi pour tes encouragements, Tak. Ce qui semble me faire obstacle est précisément un critère que tu relèves : tu parles des "auteurs dont [je me] sens proche". Malheureusement, il n'y en a guère. Ou, en tout cas, je n'en connais guère. Je tends à explorer une sorte de niche littéraire : des récits fantastiques, plutôt "low-magic", mâtinés d'ambiance noire, avec un attrait pour le monde des bistrots et la culture populaire, des accents régionalistes également… Pour peu, on pourrait dire que je me range sur une voie de garage.
Bien sûr, il suffirait que je mette de l'eau dans mon vin. Mais cela aussi, ce ne m'est pas naturel. Le fait qu'on ait chacun ses petites obsessions rend difficile de s'accorder sur un projet précis…
C'est en effet ainsi que s'est construit mon récit. Mais, plus que l'innocente juxtaposition de concepts, il s'agit en fait de larcins mis bout à bout. Ce texte a un petit air de monstre de Frankenstein, car j'ai volé plein d'idées pour l'écrire.Jack-the-rimeur a écrit:une tranche de vie dans un décor insolite qui se construit au fil des mots (reliques, bolitos)
Pour ma défense, le premier auteur que j'ai pillé, c'est moi-même, car je récupère sans cesse des idées ou des personnages employés dans des textes antérieurs, ou recueillies dans un cahier de brouillon en vue d'autres projets. Je procède toujours ainsi : je m'efforce de réunir des idées qui me paraissent intéressantes, peu importe leurs origines, jusqu'à obtenir quelque chose qui tient à peu près ensemble. (Et certes, quelquefois, ce substrat est trop conséquent et déborde de toute part, comme le fait justement remarquer Cancereugène lorsqu'il écrit que l'"environnement et le système de trafic sont trop riches".)
Puisque tu pointes cette affaire de relique laissée en gage et la mention des "bolitos", voici leurs origines : le principe de l'objet volé non pas pour être cédé à un riche commanditaire mais parce qu'il constitue une valeur d'échange entre criminels m'est venue de la série documentaire This Is a Robbery: The World's Biggest Art Heist, qui décrivait cette hypothèse au sujet de peintures volées à Boston ; l'idée du "bolito" provient quant à elle du film Cartel, de Ridley Scott (piètre film que je n'ai pas aimé, mais on peut quand même en retirer certaines idées).
Cette idée-là, elle provient de l'époque où je faisais du jeu de rôle grandeur nature : dans certains systèmes de règles, ceux qui jouaient des mages avaient leurs sortilèges sous la forme de cartes imprimées, à déchirer au moment où le sort était lancé, de manière à tenir le compte de l'énergie dépensée et des réserves dont ils disposaient encore. C'est un peu comme cela aussi que fonctionnent les parchemins de sorts, dans Donjons et Dragons ; ils sont à usage unique : on peut lancer une fois le sort en lisant l'incantation écrite, puis l'écriture disparait.Vil a écrit:les sorts dans les petites boîtes...fallait y penser franchement.
J'ai commencé par imaginer des sorts imprimés à la chaine sous la forme de cartes de tarot (qui apparaissent brièvement dans mes livres-jeux), puis j'ai pensé que, outre déchirer un bout de papier, on pouvait aussi briser un petit objet. J'aime bien l'idée qu'un sorcier puisse avoir sur soi un genre de grimoire dont tous les sorts sont pré-lancés et que ce répertoire prenne une forme anodine, comme celle d'un paquet de cartes ou d'une boite d'allumettes.
Et puis, en l'occurrence, l'imagerie courante de la boite d'allumettes ornée d'un tigre permettait de faire un petit clin d'œil qui m'amuse, même s'il ne sera relevé par à peu près personne : le mot viagra est probablement issu du mot sanskrit vyaaghra, qui désigne précisément le tigre.
Celui-là, c'est apparemment un terme rare, mais pas un néologisme. Avant de l'employer, j'avais vérifié dans le Trésor de la langue française, qui atteste l'existence de cette variante féminine en évoquant notamment une occurrence du terme chez Alphonse Daudet.Jack-the-rimeur a écrit:mon néologisme préféré restera cette "bedelle" que je suppose être la version féminine de "bedeau" (et non sa femelle !).
Merci aussi pour tes encouragements, Tak. Ce qui semble me faire obstacle est précisément un critère que tu relèves : tu parles des "auteurs dont [je me] sens proche". Malheureusement, il n'y en a guère. Ou, en tout cas, je n'en connais guère. Je tends à explorer une sorte de niche littéraire : des récits fantastiques, plutôt "low-magic", mâtinés d'ambiance noire, avec un attrait pour le monde des bistrots et la culture populaire, des accents régionalistes également… Pour peu, on pourrait dire que je me range sur une voie de garage.
Bien sûr, il suffirait que je mette de l'eau dans mon vin. Mais cela aussi, ce ne m'est pas naturel. Le fait qu'on ait chacun ses petites obsessions rend difficile de s'accorder sur un projet précis…
Re: Dernière Cartouche
Similien, un explorateur à explorer !
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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