Fin de partie
+11
Perroccina
Trantor
Blahom
Sacripan
Paladin
Nao76
SILENCE
kalcidian
FRançoise GRDR
Endymion
Similien
15 participants
L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours hors-série :: Concours HS N°9 : Miroir (s)
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Fin de partie
C'est un sacré compliment, cela ! J'aime beaucoup Erckmann-Chatrian, et notamment les scènes de taverne qu'on retrouve dans des contes comme Le Combat de coqs ou Le Combat d'ours.Blahom a écrit:On peut aussi penser aux histoires des oubliés Erckmann-Chatrian.
Merci beaucoup pour l'ensemble de ton commentaire, Blahom. Il m'a vraiment fait plaisir.
Cela fait quand même une différence pour la pauvre grande-tante Eulalie, dont l'âme s'en trouve libérée.Trantor a écrit:Comme mes petits camarades, je n'ai pas saisi la fin.
Le miroir se casse, un gars se sent mal et Patte de bouc sourit. Oui, et?
Blague à part, je sais bien qu'en termes d'enjeu, cela ne vole pas très haut. C'est une constante de mes textes, en fait : je m'interdis les enjeux globaux. Aucun de mes sorciers ne sauvera jamais le monde (ni ne le détruira, même par accident) ; je leur réserve plutôt des enjeux locaux, des questions purement pécuniaires, honorifiques ou de réussite professionnelle… Là, j'admets que j'ai versé dans l'excès inverse, avec un enjeu spécialement trivial.
Cela vient en partie du fait que j'ai mis en scène Patte-de-Bouc, l'un de mes personnages fétiches (c'est le PNJ central de ma série de livres-jeux). Je crois qu'en plus de produire une scène pittoresque, j'ai aussi voulu lui offrir une scène où il apparait un peu sympa. La morale de la saynète tient un peu à cela : même un genre de sorcier mercenaire, de trafiquant sans scrupule, tolère mal l'injustice. Le montrer qui sourit, pour moi, cela revient à dire qu'il peut voir au-delà de son intérêt propre (la marge qu'il aurait faite en revendant le miroir) et se réjouir qu'une victime obtienne réparation et qu'un opportuniste n'arrive pas à ses fins…
Après, je me doute que tout cela ne revêt que très peu d'importance pour un lecteur qui rencontre à peine ce personnage. Là, c'est ma faute, d'avoir choisi la voie de facilité et de ne pas avoir mis en scène des protagonistes inédits, auxquels j'aurais pu donner un rôle plus marquant dans le cadre de ce seul texte. C'est comme je l'écrivais plus haut : à partir du moment où, malgré soi, l'on considère un texte comme une annexe d'un autre, on ne se donne pas la peine de lui donner une fonction aussi essentielle que s'il avait existé isolément.
Là, c'est vraiment une question complexe. En tant que "waloneu" (militant pour la langue wallonne), j'aurais tendance à répondre que la sauvegarde de cette langue au XXIe siècle doit forcément passer par l'écrit, et que cette nécessité prend le pas sur les considérations esthétiques ou pratiques qu'on pourrait avancer. Là, évidemment, on entre dans un tout autre débat : un texte devrait-il être conçu au seul bénéfice (ou au bénéfice principal) de son lecteur, ou peut-il aussi répondre à des motivations égoïstes de l'auteur ou encore s'inscrire dans un objectif qui dépasse et le lecteur et l'auteur ?Trantor a écrit:Sur l'usage du wallon, que je baragouine tout de même un peu, je suis plus réservé. C'est une langue parlée, dont seul l'accent local donne la saveur. Même pour moi, écrite, elle ne "sonne" pas.
Personnellement, j'assume d'être un auteur assez égoïste. Ainsi, j'inclus souvent des détails qui ne parleront pas à la majorité des lecteurs, que ce soit du vocabulaire, des références à un folklore local, etc. Je pense même que c'est quelque chose d'important, parce que c'est notamment ainsi que l'on peut résister face à l'influence d'une littérature fantastique plus commerciale, qui s'impose via une dynamique de standardisation/globalisation.
Cela dit, je me rends bien compte qu'un concours n'était pas le meilleur lieu pour déployer tout cela, et je m'en excuse. C'est un travers dans lequel je suis tombé assez spontanément, par habitude.
Merci pour ta lecture et ton commentaire, en tout cas.
Re: Fin de partie
J'ai trouvé cette histoire vraiment sympathique mais assez border-line par rapport au thème et une fin plutôt incompréhensible. En revanche, j'ai adoré l'ambiance, la truculence des personnages et ce jeu de tarots (auquel je l'avoue je n'ai rien compris mais je ne pratique pas la cartomancie). Donc quasiment jusqu'à la fin j'ai eu énormément de plaisir à lire ta nouvelle, dommage vraiment que tu n'aies pas trouvé une vraie chute. Peut-être l'un des 3 joueurs qui tire une combinaison qui signifie qu'il va retrouver une de ses anciennes conquêtes (la fameuse tante) et qu'elle va le trucider. C'est une idée qui ne vaut sans doute pas grand chose mais cela aurait pu bien terminer l'histoire.
En tout cas, merci pour ce bon moment de lecture.
En tout cas, merci pour ce bon moment de lecture.
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
- Messages : 4109
Date d'inscription : 26/12/2012
Age : 59
Localisation : Béarn
Re: Fin de partie
Voilà un récit qui me ramène, allez, je vais dire trente ans en arrière, à mon époque JDR de plateau, où l'on passait jour et nuit à parcourir des dongeons improbables, infestés de créatures gluantes, et où l'on s'épanchait dans des tavernes douteuses, en compagnie d'individus non moins douteux, prompt à faire prendre une tournure inattendue à la soirée.
Le côté beuverie est très bien rendu, l'aspect fantaisiste également. Vraiment, j'étais en terrain connu.
L'affaire du miroir apparaît vite comme un prétexte. Il ne sert à rien ce miroir, le sorcier aurait pu mettre en vente une amulette, un balais à chiottes, c'était pareil. Et l'esprit de tata aurait très bien pu être emprisonné dans chacun de ses objets, même si ce n'est pas très valorisant d'être enfermé dans un balais à chiottes. Cela ne m'a pas gâché le plaisir de la lecture, qu'on soit clair, mais l'ensemble est tellement fantaisiste et anodin qu'au final, bah, j'ai une approche très indulgente car pour être honnête, je n'ai rien à reprocher, au juste, à ce récit, mais au bout du compte, je ne pense pas qu'il fera partie des textes des mieux notés de mon classement. C'est très personnel, mais je l'ai dit dans un autre commentaire, même si le récit est honorable dans la forme, s'il ressemble à un gag ou à un saynette, j'aurais du mal à le placer au dessus de récits plus "charnus" (je n'ose dire plus profond ou sérieux, ce n'est pas ça, je ne suis pas non pas adepte de "l'auteurisation à outrance", mais avec une volonté de donner du corps à l'intrigue plus évidente (et c'est très subjectif).
Le côté beuverie est très bien rendu, l'aspect fantaisiste également. Vraiment, j'étais en terrain connu.
L'affaire du miroir apparaît vite comme un prétexte. Il ne sert à rien ce miroir, le sorcier aurait pu mettre en vente une amulette, un balais à chiottes, c'était pareil. Et l'esprit de tata aurait très bien pu être emprisonné dans chacun de ses objets, même si ce n'est pas très valorisant d'être enfermé dans un balais à chiottes. Cela ne m'a pas gâché le plaisir de la lecture, qu'on soit clair, mais l'ensemble est tellement fantaisiste et anodin qu'au final, bah, j'ai une approche très indulgente car pour être honnête, je n'ai rien à reprocher, au juste, à ce récit, mais au bout du compte, je ne pense pas qu'il fera partie des textes des mieux notés de mon classement. C'est très personnel, mais je l'ai dit dans un autre commentaire, même si le récit est honorable dans la forme, s'il ressemble à un gag ou à un saynette, j'aurais du mal à le placer au dessus de récits plus "charnus" (je n'ose dire plus profond ou sérieux, ce n'est pas ça, je ne suis pas non pas adepte de "l'auteurisation à outrance", mais avec une volonté de donner du corps à l'intrigue plus évidente (et c'est très subjectif).
Re: Fin de partie
Je suis resté assez extérieur à ce texte, j’en suis vraiment désolé.
Le style est excellent et tout personnel : je crois n’avoir jamais lu de texte de toi mais j’ai d’emblée reconnu ta patte malgré tout – du moins, ce que je m’imaginais être ta patte via tes messages sur le forum et quelques poèmes que tu y avais postés. De ce côté, je suis vraiment admiratif.
Malgré ça, je n’ai pas réussi à accrocher aux personnages (l’ambiance « bar » est très bien retranscrite, mais m’a toujours laissé froid, voire rebuté) et à l’univers (la fantasy n’est pas ma tasse de thé non plus même si, ici, elle est finalement assez en retrait – la même scène aurait pu être identique dans le monde réel). Ces deux éléments ne m’auraient pas tant dérangé s’ils sous-tendaient une histoire originale ou bien menée ; mais, comme tu le disais plus tôt sur ce fil, on a là plus une tranche de vie qu’une histoire à proprement parler ; et là encore, les tranches de vie ne sont pas vraiment ce que j'affectionne en littérature, en toute subjectivité.
Enfin, point plus objectif que les précédents, le miroir est effectivement très anecdotique et je me suis embrouillé sur la fin sur qui était qui (entre ceux qui jouent et ceux qui négocient) et sur l’action finale (j’avais bien compris que le miroir était brisé, mais je pensais que ç’avait eu pour effet de tuer le Petit Roger et je ne comprenais pas le comment du pourquoi), mais ce point vient plus de moi que du texte, je pense, rapport à mon blocage général.
J’en suis vraiment désolé parce que le style en lui-même est bon, mais l’histoire et ses composants trop éloignés de mes préférences.
Le style est excellent et tout personnel : je crois n’avoir jamais lu de texte de toi mais j’ai d’emblée reconnu ta patte malgré tout – du moins, ce que je m’imaginais être ta patte via tes messages sur le forum et quelques poèmes que tu y avais postés. De ce côté, je suis vraiment admiratif.
Malgré ça, je n’ai pas réussi à accrocher aux personnages (l’ambiance « bar » est très bien retranscrite, mais m’a toujours laissé froid, voire rebuté) et à l’univers (la fantasy n’est pas ma tasse de thé non plus même si, ici, elle est finalement assez en retrait – la même scène aurait pu être identique dans le monde réel). Ces deux éléments ne m’auraient pas tant dérangé s’ils sous-tendaient une histoire originale ou bien menée ; mais, comme tu le disais plus tôt sur ce fil, on a là plus une tranche de vie qu’une histoire à proprement parler ; et là encore, les tranches de vie ne sont pas vraiment ce que j'affectionne en littérature, en toute subjectivité.
Enfin, point plus objectif que les précédents, le miroir est effectivement très anecdotique et je me suis embrouillé sur la fin sur qui était qui (entre ceux qui jouent et ceux qui négocient) et sur l’action finale (j’avais bien compris que le miroir était brisé, mais je pensais que ç’avait eu pour effet de tuer le Petit Roger et je ne comprenais pas le comment du pourquoi), mais ce point vient plus de moi que du texte, je pense, rapport à mon blocage général.
J’en suis vraiment désolé parce que le style en lui-même est bon, mais l’histoire et ses composants trop éloignés de mes préférences.
Re: Fin de partie
C'est un texte très agréable à lire. Tu réussis une très belle ambiance et moi qui aime les cartes divinatoires, j'avais presque envie d'avoir les règles précises de ce tire-lames (mais ce n'était pas l'endroit, n'empêche que je veux bien un topo).
Les personnages sans être très définis sont vivants, ce qui rend vivante la scène.
De ce côté là, donc, que du bon.
Le wallon ne me dérange pas, ce n'est qu'une phrase, ça donne un petit côté local, presque village paumé au milieu de nulle part.
Pareil, pour le style "saynète/tranche de vie, perso, j'aime bien.
Ce qui m'a gênée par contre, c'est la fin. Je n'ai pas compris le sourire de Pattes-de-bouc. En lisant tes réponses, je vois ce que tu voulais dire, mais ça ne transparaît pas. Ce qui fait qu'on s'interroge, il manque un petit truc, un mot ou l'autre sur ce sourire pour l'expliquer. Pas grand chose à rectifier au final, mais qui fait que la fin ne marche pas.
Niveau thème, c'est vrai que c'est limite. On a bien un miroir, mais il est anecdotique.
Cela reste un très bon texte, avec juste une fin à peaufiner.
Les personnages sans être très définis sont vivants, ce qui rend vivante la scène.
De ce côté là, donc, que du bon.
Le wallon ne me dérange pas, ce n'est qu'une phrase, ça donne un petit côté local, presque village paumé au milieu de nulle part.
Pareil, pour le style "saynète/tranche de vie, perso, j'aime bien.
Ce qui m'a gênée par contre, c'est la fin. Je n'ai pas compris le sourire de Pattes-de-bouc. En lisant tes réponses, je vois ce que tu voulais dire, mais ça ne transparaît pas. Ce qui fait qu'on s'interroge, il manque un petit truc, un mot ou l'autre sur ce sourire pour l'expliquer. Pas grand chose à rectifier au final, mais qui fait que la fin ne marche pas.
Niveau thème, c'est vrai que c'est limite. On a bien un miroir, mais il est anecdotique.
Cela reste un très bon texte, avec juste une fin à peaufiner.
Re: Fin de partie
Salut, Similien.
Voici un texte des plus intéressants, aussi bien stylistiquement que par l'univers et les thématiques déployées.
Mais étrangement, je n'y ai pas été plus sensible que ça...
Pourtant l'ensemble est agréable à lire, c'est bien rythmé, les dialogues claquent bien comme il faut avec cette petite touche de patois qui met direct dans l'ambiance, mais je sais pas, d'une façon ou d'une autre j'y suis resté plutôt extérieur, alors que tous les éléments sont là pour en faire un très bon texte.
Côté thème, j'aurais tendance à penser que le miroir n'est pas central ici, même s'il est présent dans l'intrigue. Ce qui me reste en tête après lecture est plus ta galerie de personnages et la sympathique ironie de la fin (que je n'avais pas bien saisi à la première lecture).
Et je dirais que malgré mon ressenti mitigé, tu as quand même conclu ce texte d'une belle façon, même si le reste m'a moins convaincu.
Merci néanmoins pour ta participation et au plaisir de te relire !
Voici un texte des plus intéressants, aussi bien stylistiquement que par l'univers et les thématiques déployées.
Mais étrangement, je n'y ai pas été plus sensible que ça...
Pourtant l'ensemble est agréable à lire, c'est bien rythmé, les dialogues claquent bien comme il faut avec cette petite touche de patois qui met direct dans l'ambiance, mais je sais pas, d'une façon ou d'une autre j'y suis resté plutôt extérieur, alors que tous les éléments sont là pour en faire un très bon texte.
Côté thème, j'aurais tendance à penser que le miroir n'est pas central ici, même s'il est présent dans l'intrigue. Ce qui me reste en tête après lecture est plus ta galerie de personnages et la sympathique ironie de la fin (que je n'avais pas bien saisi à la première lecture).
Et je dirais que malgré mon ressenti mitigé, tu as quand même conclu ce texte d'une belle façon, même si le reste m'a moins convaincu.
Merci néanmoins pour ta participation et au plaisir de te relire !
Tak- Mélomane des Ondes Noires
Disciple des Livres de Sang - Messages : 6299
Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 42
Localisation : Briançon, Hautes-Alpes
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Juge et partie
» La Citadelle des Ombres, Première Partie
» Chronique d'un Enfant des Ages Obscurs, Première Partie :
» La Citadelle des Ombres, Première Partie
» Chronique d'un Enfant des Ages Obscurs, Première Partie :
L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours hors-série :: Concours HS N°9 : Miroir (s)
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum