Normal

C'est une bonne histoire, Sacripan, même si je ne suis pas trop rentré dedans, mais c'est subjectif, débord parce que je ne suis pas très sensible aux histoires de sérial killers, et que c'est assez classique, mais "classique" n'est pas péjoratif, simplement pour résumer je dirais que je ne suis pas trop sensible aux histoires classiques de sérial killers !

Mais ce ressenti personnel à part, c'est bien mené : moi le ton de départ ne m'a pas du tout gêné, au contraire, il est vivant, le lecteur est tout de suite embarqué, on est dans le vécu du personnage, et le coté désagréable qui se manifeste est le sien, sa vérité derrière son image policée de caissier anonyme et celle, pleine d'humanité, de bénévole à SOS Amitiés, ce qui correspond généralement bien à la vie des sérial killers connus. C'est là que tu es bien conforme au thème du masque.

Donc, en dehors du fait que ce n'est pas trop mon truc, je trouve cette histoire réussie !

Merci pour ton retour, Paladin ! Ça fait plaisir de savoir que tu trouves l’histoire réussie, d’autant plus si le sujet de base ne t’intéresse guère.

C’est vrai que niveau intrigue, ce n’est pas follement original... J’ai tenté d’apporter quelques touches d’originalité plus au niveau de la narration (avec les passages à la deuxième personne, et en condensant le récit sur quelques moments-clefs représentatifs de sa psyché et de son « masque de normalité »…).

Au niveau du thème, je m'étais posé la question : c’est une interprétation symbolique, mais il me semble que ça le respecte. Ça fait plaisir que tu valides aussi. Merci beaucoup pour ta lecture !

Hello Sacripan. Pour ma part, j'annonce le manque totale d'objectivité car je suis fan de ce monde-là. You, Dexter, Seven, Saw, et toute la clique. D'ailleurs, c'est le premier sujet auquel j'avais pensé pour ce thème mais je me suis dit qu'il serait dur de proposer quelque chose d'original. Et de fait, ton texte, à mes yeux, n'en propose pas spécialement. Cela dit, je l'ai trouvé bien construit avec cette alternance temporelle. Pas de fausses notes non plus quant à la cohérence de sa personnalité. La vulgarité, si elle est logique, pas trop abondante et colle au personnage, ne me dérange pas. J'ai carrément aimé le texte mais dans le cadre du concours, l'originalité est pour moi hyper importante (mon propre texte en souffre également mais je n'ai pas été très inspiré et je manque toujours de temps, grrrr). Sinon, j'ai relevé quelques coquilles ou quelques points qui m'ont interpellé :

tu ne les as pas posé(s)
un peu trop de verbe "dire" tout au long du texte
je dégainerai(s) mon téléphone
Je (la) lacère => ici j'aurais enlevé ce "la".
Comment s'appelai(t)

Phanthom a écrit:D'ailleurs, c'est le premier sujet auquel j'avais pensé pour ce thème mais je me suis dit qu'il serait dur de proposer quelque chose d'original.

Tout à fait, c’est ce que j’avais vu dans les commentaires sous ton texte ! Bon, au moins, je suis le seul à être parti sur ce thème, c’est déjà ça. Comme je disais en réponse à Paladin, j’ai plus essayé de jouer avec la forme de la narration qu’avec l’histoire en tant que telle. Après, on a chacun nos critères, mais je suis parti du principe que ça pouvait compenser (au moins en principe) l’aspect classique de l’intrigue.

Je corrige pour les coquilles (et le “la la”, un peu dissonant vu le contexte de la phrase !). Merci pour ta lecture, Phantom !

Salut Sacripan,
C'est un bon texte que j'ai lu sans accros. Même si le registre ne me correspond pas, j'ai adhéré au traitement que tu fais de ce type de personnalité. En fait, c'est même ça qui m'a fait accrocher. Les termes vulgaires ne me dérangent que lorsqu'ils sont employés à mauvais escient, là, je trouve que -dans la mesure ou l'on est dans la tête de ton personnage- ça colle bien.
L'intrigue n'est pas une surprise car on se doute de la finalité de sa "chasse", mais cela ne pénalise pas une narration bien menée.
Un texte prenant.

Merci pour ta lecture, Endymion ! Le début est un peu à double tranchant (cf. les remarques de Mélodie et Trantor), mais la vulgarité – et l’agressivité – est bien sûr celle du personnage. Je suis content si le texte a réussi à t’embarquer !

Pour moi c'est une histoire toute en psychologie et en finesse. Cela aurait pu tourner au gore mais là aussi tu es dans la retenue.
Le personnage principal est parfaitement bien campé et j'ai vraiment apprécié la façon dont t'es en quelque sorte glissé dans la peau du personnage pour écrire. J'avoue que ce ne sont pas les personnages les plus faciles à faire fonctionner mais ce sont souvent les plus intéressants.
Le style apporte une réelle force à l'histoire . La nouvelle colle bien au thème et si elle en constitue une approche classique, elle est néanmoins bien maitrisée.

Merci pour ta lecture, Perrocina ! En effet, j'ai préféré éclipser l'aspect gore de l'histoire pour me concentrer sur la psychologie du personnage. Je suis content si le résultat t'a plu !

Je rejoins l'avis des premiers commentateurs sur les premières lignes. L'espace d'un instant, j'ai craint de me plonger dans la lecture d'un récit vulgaire et passablement puéril.
Avant d'être littéralement happé par ce texte qui s'avère l'un des plus captivants de ce concours. Du coup, et le hasard fait bien les choses, je suis ravi de le lire en dernier.
Tu as réussi à nous faire pénétrer dans l'esprit tordu de ce salopard de Brian et cela relève du grand art. Certains ont cité Maniac (dont je ne suis pas très fan, ayant moi aussi toujours trouvé l'affiche plus réussie que le film lui-même) et Schizophrenia (moins connu mais sans doute plus intéressant, psychologiquement parlant). Moi, j'ai pensé au génial Un tueur sur la route du génial Ellroy, mon roman de serial killer préféré de tous les temps.
J'ai donc adoré ton histoire, Sacripan. Normal...

Merci beaucoup, Blahom ! Le bouquin d’Ellroy est excellent, je l’ai lu deux fois à vrai dire. Tellement crédible qu’il a même valu à Ellroy d’être soupçonné par le FBI d’être un tueur en série !

Le sujet n'est pas très original pour les habitués du genre (dont je fais partie), mais tu le mènes vraiment bien, c'est ce qui tire le texte vers le haut et fait que malgré tout, on lit avec un vrai plaisir jusque la fin. Perso, le début ne m'a absolument pas gênée et il met directement dans le sujet.
Une coquille en début de deuxième page "vue la proximité". C'est "vu". Après, j'ai plus trop retenu, il n'y en de toute façon pas beaucoup.
Niveau thème, pas de souci, on y est au sens métaphorique.

Merci pour ton retour, Catherine ! Je note pour la coquille.

J'ai beaucoup aimé l'interprétation du thème : "tomber le masque".
Cela me rappelle un atelier d'écriture où nous avions travaillé sur le sens littéral et le sens allégorique d'une expression.
Avec ton héro - oui c'est un héro, même s'il n'est pas gentil du tout ! - cela fonctionne dans les deux sens et c'est ce qui fait une des richesses du texte à mon avis.
Il est tout aussi intéressant par le fait qu'il nous rappelle que chacun de nous porte un masque mais que ce qui est derrière ce masque peut être très dangereux.

Je l'aime bien moi ce tueur en série. :-)

J'ai un peu été désarçonnée, à la lecture, par l'écriture presque télégraphique du texte. Beaucoup de phrases très courtes, parfois même pas de verbe ou juste un mot.
Le texte sonne comme des coups de marteaux, ou de scalpel.
Je me suis demandée si c'était ton style habituel et j'ai un peu ghosté les commentaires pour me faire une idée :-)
Et non apparemment. Je souhaite donc te dire que j'apprécie à sa juste valeur le process d'écriture qui t'a amené à t'identifié à lui, ou à te dissocier de toi, pour coller le plus possible au mental du personnage.

J'admet que l'histoire est "classique" et que le dénouement était prévisible mais, d'un point de vue écriture, il est très bien construit et il fonctionne parfaitement.
J'ai beaucoup aimé, vraiment. :-)

Merci, Lorelei, je suis content si le récit t’a plu ! En effet, au niveau du style, j’ai essayé de créer une certaine immédiateté, un peu comme si le narrateur nous mettait en prise directe avec son cerveau reptilien (ce qui est un peu le cas à la réflexion : il a les instincts, la logique... manque juste les émotions du système limbique entre les deux !…). Du coup j’ai vérifié, et effectivement la longueur moyenne des phrases est de seulement 7,4 mots. Alors qu’en général, pour des textes écrits avec une/ma voix « normale »,  j’oscille plutôt autour de 15 mots par phrase.

Hello, Sacripan !

Pour ma part, j'ai passé un très bon moment avec ton texte.
C'est noir, bien glauque par instants, tout en étant sacrément rythmé, pour moi techniquement y'a pas grand-chose à redire. En ce qui concerne le genre, aucun soucis de mon côté, parce que c'est tout à fait le genre de textes courts que j'aime lire et parfois même écrire.
Concernant le thème, là aussi tu touches dans le mille, à la réserve près que j'ai trouvé le terme "masque" répété un peu trop souvent (et donc un poil trop appuyé), alors qu'on aurait très bien comprendre juste par le cheminement intérieur du personnage, ses pensées ou ses sourires factices.
Hormis cette petite réserve, pour moi c'est du tout bon !
Bien aimé aussi le coup du bénévolat dans le centre d'appel social, ça donne un poids supplémentaire à la dualité du personnage et à son côté irrémédiablement monstrueux.

Bref, une participation de haute volée en ce qui me concerne, probablement l'un des textes les plus efficaces que j'ai lu du concours jusqu'ici. Bien joué, Sacripan !