La Reine du Bal

Peinant à trouver le temps pour lire, vous m'excuserez si je ne vous remercie pas individuellement, mais merci pour vos lectures et vos retours. Difficile de satisfaire tout le monde, il y a tellement de goûts différents. C'est comme en politique ah ah ah

Pour répondre à Catherine, je ne trouve pas la scène de la couche gênante, mais juste inutile et elle fait retomber un peu la tension !

En plus de la coquille déjà relevée par Murphy, j'ai noté une tournure incorrecte, page 2 : "Je veux que tu vois..." Dans ce cas, le verbe "voir" aurait dû être conjugué au subjonctif (je veux que tu fasses, je veux que tu dises, je veux que tu VOIES).
Enfin, et cela relève de la subjectivité, j'ai trouvé la tournure "aspect masque" (page 3) quelque peu artificielle, comme si tu avais voulu à tout prix utiliser le mot "masque" pour bien montrer que tu respectais le thème.
Je m'arrête là pour les questions de forme et le pinaillage en général. S'il est vrai que cette nouvelle s'avère très classique thématiquement parlant, elle n'en est pas moins particulièrement réussie et prenante. Ta façon de proposer une énième déclinaison d'un thème bien connu m'a plus que convaincu, la qualité du style, précis, voire chirurgical , n'y étant pas pour rien.
Ta "Reine du Bal" m'a remis en mémoire une scène particulièrement glauque du Silence des Agneaux du regretté J. Demme, celle de l'évasion du docteur Lecter. Après, on peut penser à des œuvres  plus récentes comme Saw. Mais j'ai aussi pensé, tout comme Françoise, au classique Les Yeux sans visage de Jean Redon, magnifiquement mis en images par Franju.
Je pourrais développer davantage et insister sur cette fin prenante, remarquablement amenée et sur la dernière phrase, absolument savoureuse   et si lourde de non-dits.
Bref, ta participation à ce concours, Phantom, constitue une indéniable réussite.

Un très bon texte, sans doute mon préféré de toi.
L'univers en huis clos est bien décrit, oppressant, dérangeant.
J'ai aimé cette dernière phrase qui clôture avec brio une belle construction portée par un style toujours incisif et précis.
Du bon boulot.

Salut Phanthom : )

J'ai bien aimé cette histoire, glauque c'est le mot je crois.
Le gore n'est pas mon genre préféré mais pour le coup c'est bien passé, sans doute parce que tu ne rentres pas trop dans le détail du charcutage.... xD

Le fait que l'endroit où se passe l'intrigue soit si luxueux rajoute une aura de mystère, parce que ça soulève la question "c'est qui cette camionneuse qui vit dans un château ?". Perso je trouve que ça teinte l'ambiance générale d'une dimension plus effrayante encore.

La fin m'a fait pensé à celle de Jeepers Creepers sur le principe et ce film m'avait marqué à l'époque.

Une chose tout de même, quand je commençais une phrase je me prenais presque aussitôt son point sur la tronche en plein élan. C'est véritablement la seule chose avec laquelle j'ai du mal dans ton texte, pour la simple raison que j'aime les phrases plus longues (alambiquées ou pas, là n'est pas la question). Rien de bien grave en définitive donc mais qui me laisse une impression frustrante de "séquentiel", comme des accoues dans ma lecture.

Un texte bien sympa en tout cas et tout à fait dans le thème ! : )

Voilà qui satisfait mon goût du sang  
Bon, je suis acquise au genre donc évidemment, j'ai aimé.
C'est enlevé, bien écrit et je n'ai pas vu venir la fin - j'entends par là la dernière phrase - car pour le reste, je me suis doutée dès le début qu'elle ne garderai pas son visage.
Ce genre d'obsession n'est jamais satisfaite et le moindre prétexte réveille le monstre comme le démontre très bien ton texte.
En cela je trouve qu'il est une parfaite illustration de ce genre de littérature.

Concernant la scène de la couche, je suis partagée. Tu aurais pu gagner un peu de place pour plus d'information concernant la Reine en ne la mettant pas mais en même temps, tous nos héros sont toujours si détachés des contingences matérielles qu'on se demande, comme dans les films, si ils ont une vie organique.
De fait, si je devais choisir j'aurais enlevé cette scène pour autre chose mais je ne la trouve quand même pas totalement inutile.

Je suis contente que tu ais fini, peut être à ton corps défendant, par poster un texte de ton style habituel.
Cela me permet de mieux te connaitre et j'aime ce que tu écris ;-)

Merci à tous encore une fois. Merci pour le relevé de coquilles et ces retours encourageants, d'autant plus que ce texte-là semble faire plus d'effets que les précédents des autres concours. Il faut dire que je continue d'évoluer encore et encore. Ici, je n'ai clairement pas joué l'originalité (je n'avais pas d'idée lumineuse), plutôt la plume et la chute. J'adore les chutes en une ou deux phrases finales.

Je reconnais que je suis littéralement obsédé par un thème en particulier : l'influence du vécu sur la transformation de la personnalité et les séquelles engendrées. Ca touche une quantité astronomique d'êtres sur cette misérable planète de souffrance. Ici, on comprend qu'une simple phrase de son père a brisé le perso (on suppose donc que le contexte familial n'était pas des plus réjouissants. Quel père peut dire ça à son enfant ?).

Concernant cette fameuse scène de la couche, j'ai possiblement été trop insistant, mais c'est aussi l'effet recherché car ce n'est pas anodin. Ce qui m'intéressait, c'était ce que le lecteur allait déduire de cette attitude. Il faudra donc que je l'incise sans en perdre la "fonction".

Yo, Phantom !

Un texte rondement mené, certes un poil prévisible dans son développement comme son dénouement, mais qui reste néanmoins plutôt efficace.
Niveau technique, pas grand-chose à dire non plus, j'ai tiqué un peu aussi sur le "ignorance totale" relevé par Trantor, ainsi qu'une ou deux expressions dans ce genre un chouïa maladroites, mais sinon ça reste très propre et prenant. En ce qui me concerne, aucun problème non plus pour la scène de la couche, ça participe à l'ambiance lourde et malsaine de la chose et puis je pense que dans cette situation, chacun serait horrifié aussi de devoir dévoiler son intimité à une parfaite inconnue (psychotique de surcroit). Moi-même étant de nature extrêmement pudique, je crois que ça me mettrait limite plus mal à l'aise que d'être séquestré

Bref, l'horreur psychologique avec ces relents de formol te va très bien et question thème tu es en plein dedans, avec en prime une atmosphère bien glauque.
Très bonne participation, donc, pour ma part !

Un très bon texte, qui se lit facilement, qui nous emporte et nous fait transpirer pour son héroïne soumise à une bien délicate situation. Le final est horrifiant, bien trouvé et découle d'un moment raté du personnage principal, ce qui est très ironique et bien trouvé. Bravo encore ^_^

Merci à vous Tak et Paulux.