Toutes les feuilles tombent à l'automne
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: Concours N°15 : Automne
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Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Un très bon texte, bien écrit, qui se lit d'une traite sans nous lâcher une seconde, alternant entre angoisse et questionnement. Beaucoup de défaitisme sur la maladie, mais c'est logique et terrifiant tout à la fois. Donc bien trouvé et bien conté ;-)
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Merci de ta lecture Paulux, contente que tu aies apprécié.
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Un récit sur lequel je suis partagé. Pas qu’il soit décevant sur le fond ou sur la forme, bien au contraire. C’est un bon, voire un très bon texte. Juste que je le trouve trop déprimant, ce qui, je le reconnais, est loin d’être un élément de critique objectif. Evidemment, impossible de ne pas songer à Mormir à sa lecture, ce qui en renforce encore le pathos.
François Fischer- Plumitif éviscéré
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Age : 47
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Merci de ta lecture et de ton commentaire François. Effectivement, on peut penser à Mormir, mais je n'y avais pas pensé. En fait, j'ai pensé à un ami de mon deuxième fils décédé peu avant (non du cancer, mais peu importe) et mon protagoniste a hérité de son prénom.
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Un très beau texte dont le ton mélancolique colle bien au thème. Le thème est d’ailleurs bien présent, du début à la fin, et reste l’élément central. Une vision par le petit bout de la lorgnette qui se veut le reflet du sort de l’humanité, c’est bien trouvé, bien mené. Quand on découvre la chute, on se dit qu’il était inévitable que ça relève de la SFFF vu les consignes du concours et on s’étonne de n’avoir pas tilté que jusque là ça n’en était pas, comme quoi c’est vraiment prenant. Dans les points négatifs, à noter un belgicisme et 2-3 coquilles non gênantes. Bref, du beau boulot pour un sujet qui me parle, good job !
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Zut! Un belgicisme. J'y fais gaffe, mais certains sont tellement en moi depuis toujours que je ne les vois plus, sans compter ceux que je sais pas qu'ils en sont.
Coquilles, si tu retrouves facilement, je prends, même si je l'ai déjà envoyé à Malpertuis (j'ai peut-être corrigé avant envoi, mais je n'en sais plus rien).
Et merci de cette lecture et de ce commentaire de dernière dernière minute qui me fait très plaisir, car mes textes ne te parlent pas tous.
Ravie de voir que tu as trouvé le temps de lire et voter.
Coquilles, si tu retrouves facilement, je prends, même si je l'ai déjà envoyé à Malpertuis (j'ai peut-être corrigé avant envoi, mais je n'en sais plus rien).
Et merci de cette lecture et de ce commentaire de dernière dernière minute qui me fait très plaisir, car mes textes ne te parlent pas tous.
Ravie de voir que tu as trouvé le temps de lire et voter.
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Salut Catherine, j'ai lu avec intérêt ta nouvelle !
Ça se lit bien, et à part quelques détails, pas grand chose à dire sur la forme.
Sur le fond, je serai plus critique, et tu m'en excuseras !
Mais comme je disais dans le temps, y a que les critiques négatives qui sont utiles à l'auteur.
Je trouve que tu ne te préoccupes pas assez de ton lecteur.
Tu manques à ton devoir : nous intéresser et nous émouvoir.
Étant donné le sujet que tu as choisi, l'émotion devrait être au cœur de ton texte, mais pour ma part, je n'en ai pas ressenti.
Deux axes :
1 : un personnage malade et mourant, au bout de la vie.
2 : une pandémie qui semble tuer tout le monde
1er axe : le mec n'a plus d'espoir, il ne croit plus en rien, il se laisse mourir, du coup je ne peux m'identifier et comprendre sa souffrance. Ce qu'il vit ne parvient pas à m'intéresser, et pourtant tu as monopolisé la plus grande partie de ton texte pour décrire ce qu'il vit. Mais tu ne touches pas au nerf, à ce qui pourrait rendre ce personnage attachant (l'espoir et le chagrin). Il ne veut pas contacter son ex ? il ne veut pas appeler à l'aide ? Du coup on se fiche de son état et de son destin, vu que de toute manière il se laisse partir... aucun enjeu ! J'aurai préféré le voir tétanisé par la solitude, multiplier les appels à l'aide, se voir fermer les portes. Bref, ressentir cette terrible sensation de solitude totale, qu'on espère tous ne jamais connaître.
2ème axe : cet axe pourrait être passionnant, mais il est à peine survolé. Ça aurait pu être passionnant, même en quelques pages. J'aurai attaqué sur ce point dès le début. Il regarde par la fenêtre et voit des gens mourir. Tu captes le lecteur directement ! tu nous rentrer dans la tête de ce mec qui est en train de mourir, comme les autres (à la limite on s'en fout de son cancer, on l'évacue et on le met atteint du même mal que tout le monde). Il serait observateur, notre regard sur ce monde en train de mourir.
Bref, ce n'est que ma vision des choses, avec mon ressenti et mon goût personnel. Je trouve que tu avais deux bons ingrédients : la pandémie globale vu à travers les yeux d'un mourant solitaire. Mais ce genre de texte ne peut fonctionner correctement que s'il l'on souffre et que l'on a peur avec le héros, et là ce n'est pas le cas. J'ai comme l'impression que tu n'as pas aimé écrire ce texte, et que tu l'as subi plus que dirigé.
Voilà, sinon, je retrouve ton style, parfois un peu "télégramme", qui pourrait être fluidifié encore plus, pour faciliter la lecture. Là, à plusieurs reprises, j'ai tiqué sur la forme.
Exemple :
je trouve que ça coince ! J'aurai mis "Dormir ! S'il avait pu s'endormir pour ne plus jamais se réveiller... mais le sommeil le fuyait, depuis des semaines, rendant impossible tout répit, tout repos... Il était le spectateur permanent et halluciné de sa déchéance."
ou :
Je lis mal ce genre de passage, ça coince pour moi : "Les métastases s'étaient déployéEs dans tout son corps, comme un nuage de sauterelle sur un champ de blé. D'abord ses poumons, puis son foie et sa colonne vertébrale. Il avait l'impression qu'il en avait partout, mais il n'osait pas retourner à l'hôpital pour en avoir le cœur net. Il s'en foutait."
Bref, beaucoup de choses à dire, je fais le relou de service !
Bien à toi.
Thomas
Ça se lit bien, et à part quelques détails, pas grand chose à dire sur la forme.
Sur le fond, je serai plus critique, et tu m'en excuseras !
Mais comme je disais dans le temps, y a que les critiques négatives qui sont utiles à l'auteur.
Je trouve que tu ne te préoccupes pas assez de ton lecteur.
Tu manques à ton devoir : nous intéresser et nous émouvoir.
Étant donné le sujet que tu as choisi, l'émotion devrait être au cœur de ton texte, mais pour ma part, je n'en ai pas ressenti.
Deux axes :
1 : un personnage malade et mourant, au bout de la vie.
2 : une pandémie qui semble tuer tout le monde
1er axe : le mec n'a plus d'espoir, il ne croit plus en rien, il se laisse mourir, du coup je ne peux m'identifier et comprendre sa souffrance. Ce qu'il vit ne parvient pas à m'intéresser, et pourtant tu as monopolisé la plus grande partie de ton texte pour décrire ce qu'il vit. Mais tu ne touches pas au nerf, à ce qui pourrait rendre ce personnage attachant (l'espoir et le chagrin). Il ne veut pas contacter son ex ? il ne veut pas appeler à l'aide ? Du coup on se fiche de son état et de son destin, vu que de toute manière il se laisse partir... aucun enjeu ! J'aurai préféré le voir tétanisé par la solitude, multiplier les appels à l'aide, se voir fermer les portes. Bref, ressentir cette terrible sensation de solitude totale, qu'on espère tous ne jamais connaître.
2ème axe : cet axe pourrait être passionnant, mais il est à peine survolé. Ça aurait pu être passionnant, même en quelques pages. J'aurai attaqué sur ce point dès le début. Il regarde par la fenêtre et voit des gens mourir. Tu captes le lecteur directement ! tu nous rentrer dans la tête de ce mec qui est en train de mourir, comme les autres (à la limite on s'en fout de son cancer, on l'évacue et on le met atteint du même mal que tout le monde). Il serait observateur, notre regard sur ce monde en train de mourir.
Bref, ce n'est que ma vision des choses, avec mon ressenti et mon goût personnel. Je trouve que tu avais deux bons ingrédients : la pandémie globale vu à travers les yeux d'un mourant solitaire. Mais ce genre de texte ne peut fonctionner correctement que s'il l'on souffre et que l'on a peur avec le héros, et là ce n'est pas le cas. J'ai comme l'impression que tu n'as pas aimé écrire ce texte, et que tu l'as subi plus que dirigé.
Voilà, sinon, je retrouve ton style, parfois un peu "télégramme", qui pourrait être fluidifié encore plus, pour faciliter la lecture. Là, à plusieurs reprises, j'ai tiqué sur la forme.
Exemple :
Dormir ! S’il pouvait dormir jusque la fin, il n’en demandait pas plus, mais le sommeil le fuyait la plupart du temps comme s’il devait absolument vivre
chaque moment de sa déchéance.
je trouve que ça coince ! J'aurai mis "Dormir ! S'il avait pu s'endormir pour ne plus jamais se réveiller... mais le sommeil le fuyait, depuis des semaines, rendant impossible tout répit, tout repos... Il était le spectateur permanent et halluciné de sa déchéance."
ou :
Les métastases s’étaient déployés, ses poumons, les premiers atteints, son foie et sa colonne vertébrale étaient touchés, peut-être d’autres organes ; sans consulter il ne pouvait le savoir. Il s’en foutait.
Je lis mal ce genre de passage, ça coince pour moi : "Les métastases s'étaient déployéEs dans tout son corps, comme un nuage de sauterelle sur un champ de blé. D'abord ses poumons, puis son foie et sa colonne vertébrale. Il avait l'impression qu'il en avait partout, mais il n'osait pas retourner à l'hôpital pour en avoir le cœur net. Il s'en foutait."
Bref, beaucoup de choses à dire, je fais le relou de service !
Bien à toi.
Thomas
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Merci de cette autre lecture Thomas. Alors, que dire ?
Déjà, tu confirmes que mille lecteurs, mille avis. Ce texte a plutôt bien plu aux précédents lecteurs qui ont été touchés par le personnage.
Maintenant, je suis d'accord avec toi que j'aurais pu faire plus long, développer plus. Mais comme je l'expliquais sur l'autre texte, c'est ma façon d'écrire, c'est le genre de textes que je propose. La plupart du temps court et direct.
Et pour le fait que je prends la majeure partie du texte pour décrire le ressenti de mon personnage, et bien, c'est un peu la même explication que de l'autre côté : la trouille d'éventer la fin. Mais là, il y a au moins un indice assez marqué avec la mort de la mère (qui normalement doit se faire dire au bout, ah mais oui, la mère est morte à cause de ça aussi).
Pour la forme maintenant. Je ne suis pas la plus douée au niveau de la forme (je ne parle pas du côté orthographe, conjugaison ou autres du style où ça va correctement, même si je peux laisser passer un accord^^). Il reste souvent des passages qui mériteraient d'être repris pour les fluidifier, les ciseler, les peaufiner. Le problème, c'est que je suis une autrice instinctive, j'écris tout au kilomètre, comme ça vient (et souvent sans savoir ce qui va venir). Ensuite, je retravaille ce premier jet, mais je remodèle trop peu mes phrases (même si ça s'est beaucoup amélioré depuis mes débuts sur le manoir). Au bout, il reste des petits passages qui tiquent un peu. Le pire, c'est que souvent, je les vois (enfin souvent, je sais pas, mais pour le premier que tu soulignes, je le savais), mais je ne trouve pas la tournure autre.
Bref, je ne me considère pas comme une grande autrice. Loin de là. Je ne suis jamais satisfaite de mes textes (et donc toujours étonnée d'en voir un retenu pour une antho). J'ai des défauts d'écriture, des manques, mais bon, je me console en me disant que j'ai quand même bien progressé depuis le manoir. Mais je ne serai jamais une autrice digne des classiques que tu aimes. Parce que, entre autres, je n'ai pas cette culture (très peu lu de classiques et plus aucun depuis des années), je suis beaucoup plus proche de ce que pouvait proposer le Fleuve noir. C'est à dire des récits populaires, pas trop mal écrits, mais pas d'une irréprochabilité totale.
Et puis, pour finir, bin mon style, c'est le direct sans fioritures. C'est dans ce style que j'ai réussi à obtenir un brin de succès (tout relatif).
Ce qui ne veut pas dire que j'estime que je n'ai plus de progrès à faire. Bien au contraire, je serai une éternelle insatisfaite, toujours en quête de progression, d'amélioration. Mais ça se fait petit à petit, avec des critiques constructives (donc comme les tiennes), avec des essais et encore des essais
Déjà, tu confirmes que mille lecteurs, mille avis. Ce texte a plutôt bien plu aux précédents lecteurs qui ont été touchés par le personnage.
Maintenant, je suis d'accord avec toi que j'aurais pu faire plus long, développer plus. Mais comme je l'expliquais sur l'autre texte, c'est ma façon d'écrire, c'est le genre de textes que je propose. La plupart du temps court et direct.
Et pour le fait que je prends la majeure partie du texte pour décrire le ressenti de mon personnage, et bien, c'est un peu la même explication que de l'autre côté : la trouille d'éventer la fin. Mais là, il y a au moins un indice assez marqué avec la mort de la mère (qui normalement doit se faire dire au bout, ah mais oui, la mère est morte à cause de ça aussi).
Ça, je n'en voulais pas. Pas que je n'aime pas l'idée, j'aime beaucoup, au contraire. Mais j'ai utilisé ce concept dans un autre texte, ça aurait trop ressemblé.la pandémie globale vu à travers les yeux d'un mourant solitaire
Pour la forme maintenant. Je ne suis pas la plus douée au niveau de la forme (je ne parle pas du côté orthographe, conjugaison ou autres du style où ça va correctement, même si je peux laisser passer un accord^^). Il reste souvent des passages qui mériteraient d'être repris pour les fluidifier, les ciseler, les peaufiner. Le problème, c'est que je suis une autrice instinctive, j'écris tout au kilomètre, comme ça vient (et souvent sans savoir ce qui va venir). Ensuite, je retravaille ce premier jet, mais je remodèle trop peu mes phrases (même si ça s'est beaucoup amélioré depuis mes débuts sur le manoir). Au bout, il reste des petits passages qui tiquent un peu. Le pire, c'est que souvent, je les vois (enfin souvent, je sais pas, mais pour le premier que tu soulignes, je le savais), mais je ne trouve pas la tournure autre.
Bref, je ne me considère pas comme une grande autrice. Loin de là. Je ne suis jamais satisfaite de mes textes (et donc toujours étonnée d'en voir un retenu pour une antho). J'ai des défauts d'écriture, des manques, mais bon, je me console en me disant que j'ai quand même bien progressé depuis le manoir. Mais je ne serai jamais une autrice digne des classiques que tu aimes. Parce que, entre autres, je n'ai pas cette culture (très peu lu de classiques et plus aucun depuis des années), je suis beaucoup plus proche de ce que pouvait proposer le Fleuve noir. C'est à dire des récits populaires, pas trop mal écrits, mais pas d'une irréprochabilité totale.
Et puis, pour finir, bin mon style, c'est le direct sans fioritures. C'est dans ce style que j'ai réussi à obtenir un brin de succès (tout relatif).
Ce qui ne veut pas dire que j'estime que je n'ai plus de progrès à faire. Bien au contraire, je serai une éternelle insatisfaite, toujours en quête de progression, d'amélioration. Mais ça se fait petit à petit, avec des critiques constructives (donc comme les tiennes), avec des essais et encore des essais
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Catherine Robert a écrit:Merci de cette autre lecture Thomas. Alors, que dire ?
Déjà, tu confirmes que mille lecteurs, mille avis. Ce texte a plutôt bien plu aux précédents lecteurs qui ont été touchés par le personnage.
Maintenant, je suis d'accord avec toi que j'aurais pu faire plus long, développer plus. Mais comme je l'expliquais sur l'autre texte, c'est ma façon d'écrire, c'est le genre de textes que je propose. La plupart du temps court et direct.
Et pour le fait que je prends la majeure partie du texte pour décrire le ressenti de mon personnage, et bien, c'est un peu la même explication que de l'autre côté : la trouille d'éventer la fin. Mais là, il y a au moins un indice assez marqué avec la mort de la mère (qui normalement doit se faire dire au bout, ah mais oui, la mère est morte à cause de ça aussi).Ça, je n'en voulais pas. Pas que je n'aime pas l'idée, j'aime beaucoup, au contraire. Mais j'ai utilisé ce concept dans un autre texte, ça aurait trop ressemblé.la pandémie globale vu à travers les yeux d'un mourant solitaire
Pour la forme maintenant. Je ne suis pas la plus douée au niveau de la forme (je ne parle pas du côté orthographe, conjugaison ou autres du style où ça va correctement, même si je peux laisser passer un accord^^). Il reste souvent des passages qui mériteraient d'être repris pour les fluidifier, les ciseler, les peaufiner. Le problème, c'est que je suis une autrice instinctive, j'écris tout au kilomètre, comme ça vient (et souvent sans savoir ce qui va venir). Ensuite, je retravaille ce premier jet, mais je remodèle trop peu mes phrases (même si ça s'est beaucoup amélioré depuis mes débuts sur le manoir). Au bout, il reste des petits passages qui tiquent un peu. Le pire, c'est que souvent, je les vois (enfin souvent, je sais pas, mais pour le premier que tu soulignes, je le savais), mais je ne trouve pas la tournure autre.
Bref, je ne me considère pas comme une grande autrice. Loin de là. Je ne suis jamais satisfaite de mes textes (et donc toujours étonnée d'en voir un retenu pour une antho). J'ai des défauts d'écriture, des manques, mais bon, je me console en me disant que j'ai quand même bien progressé depuis le manoir. Mais je ne serai jamais une autrice digne des classiques que tu aimes. Parce que, entre autres, je n'ai pas cette culture (très peu lu de classiques et plus aucun depuis des années), je suis beaucoup plus proche de ce que pouvait proposer le Fleuve noir. C'est à dire des récits populaires, pas trop mal écrits, mais pas d'une irréprochabilité totale.
Et puis, pour finir, bin mon style, c'est le direct sans fioritures. C'est dans ce style que j'ai réussi à obtenir un brin de succès (tout relatif).
Ce qui ne veut pas dire que j'estime que je n'ai plus de progrès à faire. Bien au contraire, je serai une éternelle insatisfaite, toujours en quête de progression, d'amélioration. Mais ça se fait petit à petit, avec des critiques constructives (donc comme les tiennes), avec des essais et encore des essais
Merde, je me rends compte que j'ai pris ta réponse à une autre critique pour une réponse au sujet de cette histoire là ! quelle nouille je suis !
Concernant ta façon d'écrire, c'est étonnant ce que tu dis !
Tu dis écrire au kilomètres, c'est très bien ! certains n'arrivent pas à remplir une page en trois semaines !
Si tu n'arrives pas à faire plusieurs repassages et à rendre tout "propre" alors il faut te faire aider !
Les correcteurs sont là pour ça, c'est leur métier !
Rien que des amis "avisés" peuvent te faire des suggestions.
C'est toujours chiant quand on voit notre texte et des phrases remis en question, mais ça plante une graine, et on comprend qu'on fait souvent les mêmes erreurs, et qu'il faut arrêter de les faire ! Il faut un œil extérieur ! et le sien aussi ! laisser reposer son texte quelques temps avant de le reprendre afin de le revoir d'un œil neuf.
Ton écriture n'est pas loin d'être nickelle, c'est juste plein de petites choses à régler, pas grand chose !
Le souci plus compliqué, c'est rendre le récit plus attractif, mais ça oui c'est une question de goût.
Mais avec ta base tu pourrais pousser les curseurs et aller plus loin, et nous passionner !
Tu peux pas te cacher derrière ton petit doigt et dire "je suis comme ça et je changerai pas !" car ce qui manque c'est juste un travail de relecture et de finition.
Mais bon, pour quelqu'un qui écrit au kilomètre sans réfléchir, ça rend déjà pas mal ! ;D
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Je reposte ici mon commentaire publié par erreur suite à ta nouvelle du peintre !
félicitations !
Oui ça m'a étonné qu'au début il dise en regardant par sa fenêtre "comment font-ils pour être si inscouciants" mais à la fin au lieu de jouer dans le parc ils sont en train de crever ! Moi j'aurai adoré que tu commences par :
Par la fenêtre, il voyait le parc aux allées jonchées de feuilles aux couleurs de feu. Elles tombaient sans discontinuer. Le long des grilles, sur les blancs, les badauds tombaient aussi, les uns après les autres, comme des mouches. Près du bac à sable, une mère venait de tomber par terre. Elle ne bougeait plus, malgré les plaintes silencieuses de ses deux petits enfants qui s'agitaient autour d'elle. Il voyait tout depuis son appartement. Il les voyait mourir, les uns après les autres, et bientôt, il y eut plus de morts que de vivants dans la rue. Lui aussi mourrait. Il sentait le cancer se répandre à toute vitesse dans son corps, comme une fièvre qui emporte tout. Il avait l'impression de découvrir chacun de ses organes : tous lui faisaient mal, tous ils étaient dévorés par le crabe, et il ne parvenait plus à se rappeler ce que pouvait être une vie sans douleur. Elle le maltraitait à chaque instant, l'empêchant de dormir, de se reposer. C'était un supplice sans fin. Il en pleurait. Il avait essayé d'appeler son ex-femme, mais elle ne répondait plus. Ils ne s'étaient pas parlé depuis plus de deux ans, pourquoi lui répondrait-elle maintenant ? Etait-elle en train de crever dans son coin, comme lui, comme tout le monde ? Avait-elle réussi à s'isoler, à éviter cette épidémie, ce virus ? Avait-elle pu mettre en sécurité leur petite fille de quatre ans, qu'il n'avait pas vu depuis des mois, depuis les prémices de son cancer, quand il avait été interné de force à l'hôpital, et mis en quarantaine. Il était sorti quelques jours avant, seul. Plus personne ne pouvait le retenir. Le personnel soignant avait quitté l'hôpital. Certains étaient morts, des infirmières, des docteurs, des patients. Certains appelaient à l'aide depuis leur chambre, mais il n'avait pu les aider. Il s'était trainé jusqu'à chez lui, pendant plusieurs heures d'efforts douloureux, évitant de regarder ces corps qui jonchaient la route. etc.
Plus que trop s'étaler sur son cancer, s'étaler sur ce monde qui meurt comme lui... comme l'été qui part le printemps, la vie qui se dissout et qui ne laisse rien que le froid...
félicitations !
Oui ça m'a étonné qu'au début il dise en regardant par sa fenêtre "comment font-ils pour être si inscouciants" mais à la fin au lieu de jouer dans le parc ils sont en train de crever ! Moi j'aurai adoré que tu commences par :
Par la fenêtre, il voyait le parc aux allées jonchées de feuilles aux couleurs de feu. Elles tombaient sans discontinuer. Le long des grilles, sur les blancs, les badauds tombaient aussi, les uns après les autres, comme des mouches. Près du bac à sable, une mère venait de tomber par terre. Elle ne bougeait plus, malgré les plaintes silencieuses de ses deux petits enfants qui s'agitaient autour d'elle. Il voyait tout depuis son appartement. Il les voyait mourir, les uns après les autres, et bientôt, il y eut plus de morts que de vivants dans la rue. Lui aussi mourrait. Il sentait le cancer se répandre à toute vitesse dans son corps, comme une fièvre qui emporte tout. Il avait l'impression de découvrir chacun de ses organes : tous lui faisaient mal, tous ils étaient dévorés par le crabe, et il ne parvenait plus à se rappeler ce que pouvait être une vie sans douleur. Elle le maltraitait à chaque instant, l'empêchant de dormir, de se reposer. C'était un supplice sans fin. Il en pleurait. Il avait essayé d'appeler son ex-femme, mais elle ne répondait plus. Ils ne s'étaient pas parlé depuis plus de deux ans, pourquoi lui répondrait-elle maintenant ? Etait-elle en train de crever dans son coin, comme lui, comme tout le monde ? Avait-elle réussi à s'isoler, à éviter cette épidémie, ce virus ? Avait-elle pu mettre en sécurité leur petite fille de quatre ans, qu'il n'avait pas vu depuis des mois, depuis les prémices de son cancer, quand il avait été interné de force à l'hôpital, et mis en quarantaine. Il était sorti quelques jours avant, seul. Plus personne ne pouvait le retenir. Le personnel soignant avait quitté l'hôpital. Certains étaient morts, des infirmières, des docteurs, des patients. Certains appelaient à l'aide depuis leur chambre, mais il n'avait pu les aider. Il s'était trainé jusqu'à chez lui, pendant plusieurs heures d'efforts douloureux, évitant de regarder ces corps qui jonchaient la route. etc.
Plus que trop s'étaler sur son cancer, s'étaler sur ce monde qui meurt comme lui... comme l'été qui part le printemps, la vie qui se dissout et qui ne laisse rien que le froid...
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Et je reposte itou, ma propre réponse à ta réponse (on s'amuse^^).
Lol ! Tu parles de l'autre texte : Toutes les feuilles tombent à l'automne. J'avais pas capté d'abord. Mais pas bien grave
J'aime bien ce reboot que tu fais. Mais en fait, mon idée était de partir du contraire : commencer par l'isolé pour finir sur le général (parce que, entre autres, faire l'inverse, je l'avais déjà fait pour Décor en corps, qui n'est plus dans la bibliothèque) et donc m'attarder sur cet isolé pour terminer par une chute qui révélait le pot aux roses seulement à la toute fin. Je voulais (plus ou moins inconsciemment comme toujours chez moi) que le lecteur n'ait aucune idée qu'il pouvait y avoir autre chose que ce cancer jusqu'à la fin. Et ça a pas trop mal marché, ce qui est une satisfaction (me contente de peu^^).
Donc, exactement le contraire de ce que tu aurais aimé. Deux approches différentes.
Je ne dis pas que c'est mieux, je n'en sais rien, mais du fait, entre autres, de cet autre texte apo, je tiens à rester dans ce schéma-là : isolé vers général. Cela dit, je retravaillerai certainement un peu ce récit lorsque je le représenterai à soumission.
Lol ! Tu parles de l'autre texte : Toutes les feuilles tombent à l'automne. J'avais pas capté d'abord. Mais pas bien grave
J'aime bien ce reboot que tu fais. Mais en fait, mon idée était de partir du contraire : commencer par l'isolé pour finir sur le général (parce que, entre autres, faire l'inverse, je l'avais déjà fait pour Décor en corps, qui n'est plus dans la bibliothèque) et donc m'attarder sur cet isolé pour terminer par une chute qui révélait le pot aux roses seulement à la toute fin. Je voulais (plus ou moins inconsciemment comme toujours chez moi) que le lecteur n'ait aucune idée qu'il pouvait y avoir autre chose que ce cancer jusqu'à la fin. Et ça a pas trop mal marché, ce qui est une satisfaction (me contente de peu^^).
Donc, exactement le contraire de ce que tu aurais aimé. Deux approches différentes.
Je ne dis pas que c'est mieux, je n'en sais rien, mais du fait, entre autres, de cet autre texte apo, je tiens à rester dans ce schéma-là : isolé vers général. Cela dit, je retravaillerai certainement un peu ce récit lorsque je le représenterai à soumission.
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Oui ce schéma là peut tout aussi bien marcher !
Mais la construction m'a paru bizarre et améliorable...
Mais la construction m'a paru bizarre et améliorable...
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Et là, c'est tout à fait possible. C'est un des écueils de l'écriture au kilomètre, et encore plus quand on a du mal à retravailler la matière première après premier jet.
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Catherine Robert a écrit:Et là, c'est tout à fait possible. C'est un des écueils de l'écriture au kilomètre, et encore plus quand on a du mal à retravailler la matière première après premier jet.
Fais-toi aider !
Quand j'ai ré-écrit des nouvelles en 2016 j'avais deux ou trois correcteurs, ils m'ont tous donné des suggestions différentes, toutes précieuses, et j'ai compris plein de choses en acceptant leurs remarques...
Là je repasse chaque passage de mon roman avec ma correctrice, elle me balance son ressenti, et je trouve plein de choses à améliorer, à chaque fois.
Mais il faut avoir envie de peaufiner son texte ! Ça n'a pas toujours été mon cas !
Si tu aimes écrire au kilomètres, ça implique que tu n'aimes pas trop passer trop de temps sur une seule page !
Jack London disait qu'il fallait se contenter de 1000 mots par jour (Sking 1500 je crois) mais 1000 mots PARFAITS !
À ta dispo sur une prochaine nouvelle pour t'épauler si tu le veux.
Re: Toutes les feuilles tombent à l'automne
Si je réfléchis trop à ce que j'écris, je coince. Je m'ennuie, je perds la motivation. Et il y a un gros risque d'abandon. Sans oublier que si je réfléchis à ce que j'écris, je ne vais pas aimer ce que j'ai écrit, d'où également, gros risque d'abandon.
Les corrections ne me gênent pas, je peux relire vingt fois mon texte avant de le proposer. Mais il faut avouer que j'aime aller vite et que je ne prends que bien trop peu de recul.
Comme beaucoup de membres, je suppose, je considère l’Écritoire comme un espace de travail. Quand je poste un texte ici, il n'a été relu par personne et les membres qui le liront deviennent automatiquement les premiers bêta-lecteurs. Je prends en considération toute critique d'amélioration et m'en sers pour retravailler (il est d'ailleurs plus que probable que les versions ici ne soient plus les dernières). Ce qui ne veut pas dire que j'utilise toutes les suggestions. Il y a le ressenti du lecteur, mais il y a aussi le ressenti de l'auteur. J'ai appris au fil des années que celui-ci était important aussi, qu'on a sa touche personnelle et que si on prend absolument tout, on se dénature. Mais étant donné ma façon d'écrire, et mes doutes permanents (à l'auteur qui doute, ici, on dira, fais pas ta Catherine^^), je suis toujours preneuse de critiques qu'elles soient positives (parce que malgré tout, ça fait du bien quand on a un texte qui passe plutôt bien, ça redonne un chouia de confiance) ou négatives.
Les corrections ne me gênent pas, je peux relire vingt fois mon texte avant de le proposer. Mais il faut avouer que j'aime aller vite et que je ne prends que bien trop peu de recul.
Comme beaucoup de membres, je suppose, je considère l’Écritoire comme un espace de travail. Quand je poste un texte ici, il n'a été relu par personne et les membres qui le liront deviennent automatiquement les premiers bêta-lecteurs. Je prends en considération toute critique d'amélioration et m'en sers pour retravailler (il est d'ailleurs plus que probable que les versions ici ne soient plus les dernières). Ce qui ne veut pas dire que j'utilise toutes les suggestions. Il y a le ressenti du lecteur, mais il y a aussi le ressenti de l'auteur. J'ai appris au fil des années que celui-ci était important aussi, qu'on a sa touche personnelle et que si on prend absolument tout, on se dénature. Mais étant donné ma façon d'écrire, et mes doutes permanents (à l'auteur qui doute, ici, on dira, fais pas ta Catherine^^), je suis toujours preneuse de critiques qu'elles soient positives (parce que malgré tout, ça fait du bien quand on a un texte qui passe plutôt bien, ça redonne un chouia de confiance) ou négatives.
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