La Muette de Goudule Druilhe

Après une recherche sur le verbe Poisser.. C'est effectivement un verbe transitif, mais qui s'emploie aussi comme un verbe (synonyme de "coller",) donc ouf je n'étais pas à côté de mes basques...

"(Absolument) Être gluant.
Et, ayant fini de peler ses coings, elle demanda de l’eau parce que ses doigts poissaient. "

Avec toutes mes confuses ! :-)

y'a pas de soucis, j'ai partagé pour une meilleure connaissance

Salut Mélodie,
J'ai lu ton texte hier, mais comme je suis sadique je n'écris mon commentaire qu'aujourd'hui ! On retrouve là ta plume élégante (je ne vois pas comment la qualifier autrement) et tu as réussi à me bluffer sur un certain nombre de descriptions. J'ai aussi aimé les homme-crabes, même si j'ai trouvé leur appellation assez bizarre avec son côté enfantin. Pour tout dire, le mot m'a d'abord fait penser aux horribles chaussures en plastique de toutes les couleurs. "C'est moche mais confortable", un peu comme des Mephisto.
Sur le fond, je rejoins l'avis déjà exprimé par un certain nombre de mes camarades concernant la phobie. Ce n'est pas le fait qu'elle ait été inventée pour l'occasion, personnellement ce point ne me pose pas de problème particulier. Mais, telle que tu as amené la chose on passe un peu à côté. Quand j'analyse ton récit plus en profondeur, je me dis que le problème vient peut-être du traumatisme que la protagoniste a vécu dans son enfance. Je crois que ce qui me fait tiquer vient du fait que l'on a un peu l'impression à la lecture que ce n'est pas une phobie ; que l'on a presque affaire à une vieille dame pas sympa qui préfère fermer sa bouche plutôt que de dire aux habitants qu'ils risquent de se faire boulotter ! Je pense qu'il aurait été judicieux que tu accentues le traumatisme de cette femme ; traumatisme qui est en réalité, à mon avis hein !, le point de pivot de ton récit. Finalement, c'est tout le problème avec ce thème : comment faire comprendre aux lecteurs que l'on parle bien d'une phobie et non d'une peur ? On a l'impression d'un truc bien balisé parce que des phobies on en trouve à foison, certaines d'ailleurs assez surprenantes, mais pour un auteur de nouvelles, ça se passe comment ? Il faut faire comment ? Et tout ça en 5000 s.e.c avec une tolérance de 10% !
Bref, je vais faire simple : j'adore ta façon d'écrire. J'adore l'idée de ta nouvelle (un peu de Lovecraft là-dedans), mais je reste indécis sur le traitement du sujet.

Hi caramba !

Eh bien, j'avais un peu peur de ton retour ahah

Pour le traumatisme, je suis d'accord. Et pour tout te dire j'en parlais dans la première version sauf que.... ben je n'avais plus assez de signes pour la fin, ou alors je devais faire sauter le début.. Donc pour mon choix de le suggérer plus que de l'expliquer je me suis plantée... Arf pas simple !! Du coup je la modifierai dans une prochaine version un peu plus longue.

Pour les Croaks...euh désolée oups j'avoue que c'est le premier mot auquel j'ai pensé hum, me suis pas cassée la tête.

Merci pour ton retour Silence. Encore un peu (beaucoup) de pratique pour finir pas arriver à des récits qui décoiffent ^^
Je m'attèle d'ailleurs à une nouvelle courte sombre en laissant de côté ma plume "élégante" Je le posterai plus tard..

Ne te méprends pas Mélodie, j'ai aimé ton texte ! Et pour ce qui est de ta plume, oui, elle est élégante dans le sens où elle ne me paraît pas forcée, tes phrases sont justes, tes effets maîtrisés sans être trop prononcés. Et je pense que c'est une façon d'écrire qui se marie très bien avec des ambiances plus sombres.
Les croaks ? C'est pas un problème, mais cela m'a fait sourire !

J'aime bien justement le coté imprécis de l'endroit où se passe l'histoire... Sommes nous dans notre monde, et dans du fantastqiue,  ou dans un autre, et donc dans de la fantasy ? On en le sait pas, et ça me convient... Je vois un village dans une sorte de côte bretonne alternative, avec des "croaks" (J'adore !). Les dernier mots :

Bien loin de l’océan et de ses peuples cauchemardesques

ont des accents lovecraftiens/hodgsonniens ...

J'ai aussi aimé le coté ambigu de la muette, qui aurait aimé sauver les habitants, mais qui quelque part se réjouit : elle est en quelque sorte vengée de ces gens qui la moquaient. Le seul truc, c'est l’absence de précision sur la cause de la phobie de Goudule, qui est pourtant centrale. Mais je comprends que tu n'as pas forcement eu la place, vu le calibrage très limité demandé...

Hey merci Paladin !

Pour le côté passé, effectivement chaud de respecter le signage. En revanche, j'avais signalé, quand La Muette redescend avertir le village, que ce dernier l'avait recueilli quand son propre village avait été décimé ... (par les Croaks, suggéré...) mais je conçois que c'était maigre...

J'ai bien aimé l'aspect Lovecraftien qui se dégage sur la fin et ton personnage central (j'ai une idée du même genre qui traîne dans ma tête depuis un moment, donc je me suis senti d'autant plus proche du sort de cette Muette).

Je rejoins juste un bémol déjà évoqué : la peur du personnage étant logique, on ne peut pas vraiment parler de phobie.

Spoiler:

Sinon, bravo pour avoir réussi à distiller pas mal de descriptions, réussies et presque poétiques, dans un format si court. On y retrouve bien ta plume et ça n'est pas aussi évident qu'on le penserait d'avoir sa propre "empreinte" d'auteur.

Merci Murphy, tu as une bonne piste ici... ^^

Content si ça peut inspirer quelque chose
Après, si tu penses reprendre ce texte hors concours, le thème de la phobie ne sera plus vraiment une obligation ; ça peut aussi permettre de partir dans d'autres directions.

Pour être honnête, j'ai eu cette idée de muette avant le concours et je me suis dis que j'essaierai de coller au thème avec... de base, ds mon histoire d'origine, elle n'était pas muette par peur ,elle avait simplement un gros problème de bégaiement qui,à force qu'on se moque, s'est transformé en silence.... et en fait elle voulait prévenir les villageois et tout le monde se moquait parce quelle arrivait pas a prononcer les mots... sauf à la toute fin ou j'avais prévu quelle arrive a prononcer sa mise en garde pendant quils se faisaient massacrer...

Un bon texte, avec ta plume élégante, un peu moins poétique que sur d'autres textes (et ça me convient, c'est plus équilibré). Un personnage bien campé et ce n'est pas toujours évident en 5000 sec. Une histoire sympathique, pas d'une originalité folle mais qui fait le job.

Spoiler:

Concernant le thème, je pense que tu y es. Si sa peur était au départ rationnelle, avec les années passées (cinquante ans), on peut peut-être dire qu'elle est devenue irrationnelle. Plus rien ne s'est passé pendant ce laps de temps. Cela-dit, ajouter un côté doute (ai-je vraiment vécu ça ? Personne n'a pu me le confirmer) aurait renforcé le lien au thème.
Concernant la fin, pas la mieux pour moi. Un peu trop dans la suite. Même si les fins non surprenantes ne me gênent en général pas, ici, ça m'a (un peu) fait tiquer.

Merci Catherine je ne connais pas le film dont tu parles mais je constate à quel point inventer une histoire originale est difficile tant on trouve des comparaisons.... je ne suis pas du tout habituée aux formats courts car j'aime bien développer mes personnages notamment mais c'est un bon exercice ^^ Pour la fin! Moi qui aime être surprise, j'ai justement voulu cette fois faire simple pour voir ce que ça donne... mais je préfère toujours surprendre. Merci pour ton avis

Belle accroche ! Le gé-né-ral est plus vrai que nature.
J'ai bien aimé l'histoire. Pour moi, le récit reste perfectible. Je crois que le plus gros point d'amélioration réside plus dans la construction du récit que dans le scénario. De plus le fait que la menace soit réelle éloigne le récit du sujet phobie. J'ai constaté pas mal de descriptions un peu lourdes et des différences de ton, entre familiarités et langage soutenu. Dans les dialogues, ce n'est pas gênant, car chaque personnage s'exprime en fonction de sa personnalité, mais dans la narration, je suis toujours gêné de lire des passages poétiques, soutenus, puis des tournures familières. Et puis le récit se termine de façon très molle... pas de chute, ok ce n'est pas gênant, mais le final aurait pu se faire sur l'apparition des créatures, là, cette fin s'allonge inutilement (je trouve)...