ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
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ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
Bonjour Ecritoriens.
A mon grand regret, je n'ai rien trouvé sur le site à ce sujet. On me rétorquera peut-être qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise technique car tout est subjectif. Cela dit, personnellement, je pense véritablement qu'il y a des bases à maîtriser. Forcément, en fonction du contexte (enfants qui parlent en 2019 et adultes qui parlent en 1450, dialogue ou narration... etc). Mais je vais partir sur un texte standard, époque moderne. J'en ai identifié certaines. Les voici :
- Ne pas abuser des phrases longues, privilégier les courtes (donc limitant les formules liantes par adverbes et par conjonctions de coordination, entre autres)
- Ne pas abuser des participes présents et des subordonnées
- Diversifier le vocabulaire, éviter les mots faibles (aller, voir, mettre, faire, dire, etc) sans pour autant les bannir.
- Adapter le vocabulaire au contexte, au personnage, à l'époque, aux émotions, etc.
- Faire en sorte que le lecteur puisse se représenter mentalement un minimum l'environnement et les personnages
- Faire fonctionner les 5 sens dans le récit
- Varier les tournures de phrases et leur structure (globalement, éviter la redondance sauf en cas d'emphase délibérée)
- Utiliser le présent après un subjonctif dans un texte au passé semble toléré et courant (il fallut que je chante AU LIEU DE il fallut que je chantasse). Peut-être toutefois préférable lorsque l'époque est ancienne. Je ne sais pas comment c'est perçu par contre.
- Ma petite touche perso, ce sont les références cachées ou explicites, que j'adore insérer dans mon texte.
Personnellement, je passe mes textes au détecteur de répétitions sur WriteControl (gratuit et online). On ne se rend pas forcément compte des incroyables répétitions de mots et de tournures que l'on fait. C'est hallucinant.
Et j'ai toujours mon dictionnaire de synonyme quand je sèche. Ca aide également à mémoriser du vocabulaire. Parfois, on connait le mot mais naturellement, il ne nous serait pas venu à l'idée de l'utiliser.
Enfin, lire, lire, lire et lire des textes de toute époque, de tout âge, de tout horizon. Trouver l'inspiration ailleurs, apprendre des mots. Je me suis fait une liste organisée pour la récolte de vocabulaire.
En plus des règles ci-dessus que je m'impose, je pourrais décomposer ma méthodologie comme suit :
1 - Je couche la trame, les personnages, leurs détails, les grandes lignes jusqu'à la fin.
2 - Je commence à écrire d'une traite tout ce qui me vient en appliquant au maximum d'emblée les règles en question
3 - Ensuite, je passe le texte au détecteur, je claque un synonyme à droite à gauche et reformule au besoin
4 - Je relis l'ensemble et affine, apporte des détails supplémentaires ici et là.
5 - Je relis une dernière fois à haute voix cette fois avant publication.
J'aime la comparaison du tailleur de pierre. Je pose mon bloc (1), je dégrossis pour me rapprocher au maximum du produit final (2), je repère les imperfections et corrige (3 - 4) et je peaufine la taille pour créer les détails et les reliefs qui feront l'oeuvre finale (5).
Si vous avez l'occasion de partager votre "façon de faire", je pense que ce sera fort utile à tous ceux qui cherchent à progresser, quel que soit le niveau.
Merci du partage.
A mon grand regret, je n'ai rien trouvé sur le site à ce sujet. On me rétorquera peut-être qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise technique car tout est subjectif. Cela dit, personnellement, je pense véritablement qu'il y a des bases à maîtriser. Forcément, en fonction du contexte (enfants qui parlent en 2019 et adultes qui parlent en 1450, dialogue ou narration... etc). Mais je vais partir sur un texte standard, époque moderne. J'en ai identifié certaines. Les voici :
- Ne pas abuser des phrases longues, privilégier les courtes (donc limitant les formules liantes par adverbes et par conjonctions de coordination, entre autres)
- Ne pas abuser des participes présents et des subordonnées
- Diversifier le vocabulaire, éviter les mots faibles (aller, voir, mettre, faire, dire, etc) sans pour autant les bannir.
- Adapter le vocabulaire au contexte, au personnage, à l'époque, aux émotions, etc.
- Faire en sorte que le lecteur puisse se représenter mentalement un minimum l'environnement et les personnages
- Faire fonctionner les 5 sens dans le récit
- Varier les tournures de phrases et leur structure (globalement, éviter la redondance sauf en cas d'emphase délibérée)
- Utiliser le présent après un subjonctif dans un texte au passé semble toléré et courant (il fallut que je chante AU LIEU DE il fallut que je chantasse). Peut-être toutefois préférable lorsque l'époque est ancienne. Je ne sais pas comment c'est perçu par contre.
- Ma petite touche perso, ce sont les références cachées ou explicites, que j'adore insérer dans mon texte.
Personnellement, je passe mes textes au détecteur de répétitions sur WriteControl (gratuit et online). On ne se rend pas forcément compte des incroyables répétitions de mots et de tournures que l'on fait. C'est hallucinant.
Et j'ai toujours mon dictionnaire de synonyme quand je sèche. Ca aide également à mémoriser du vocabulaire. Parfois, on connait le mot mais naturellement, il ne nous serait pas venu à l'idée de l'utiliser.
Enfin, lire, lire, lire et lire des textes de toute époque, de tout âge, de tout horizon. Trouver l'inspiration ailleurs, apprendre des mots. Je me suis fait une liste organisée pour la récolte de vocabulaire.
En plus des règles ci-dessus que je m'impose, je pourrais décomposer ma méthodologie comme suit :
1 - Je couche la trame, les personnages, leurs détails, les grandes lignes jusqu'à la fin.
2 - Je commence à écrire d'une traite tout ce qui me vient en appliquant au maximum d'emblée les règles en question
3 - Ensuite, je passe le texte au détecteur, je claque un synonyme à droite à gauche et reformule au besoin
4 - Je relis l'ensemble et affine, apporte des détails supplémentaires ici et là.
5 - Je relis une dernière fois à haute voix cette fois avant publication.
J'aime la comparaison du tailleur de pierre. Je pose mon bloc (1), je dégrossis pour me rapprocher au maximum du produit final (2), je repère les imperfections et corrige (3 - 4) et je peaufine la taille pour créer les détails et les reliefs qui feront l'oeuvre finale (5).
Si vous avez l'occasion de partager votre "façon de faire", je pense que ce sera fort utile à tous ceux qui cherchent à progresser, quel que soit le niveau.
Merci du partage.
Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
J'admire les gens qui ont une méthodologie de travail, car je n'en ai pratiquement aucune.
J'écris comme ça vient, en partant dans la majorité des cas d'une vague idée ou d'une première phrase. Ensuite, j'écris à peu près au kilomètre, c'est à dire que je ne m'embarrasse pas d'essayer de faire les plus jolies phrases, d'éviter absolument les verbes faibles ou les répétitions. Même si cette surveillance est là quand même tout le long de l'écriture, je ne la laisse pas m'arrêter (en général) et si je coince vraiment sur la formulation d'un passage, je ne m'appesantis pas dessus, ce sera pour après.
Quand j'ai terminé, j'entame les corrections directement. Tout au moins, la première relecture qui me permet de repérer une grosse partie des fautes. Suivant la taille du texte, les relectures suivantes seront plus ou moins rapides.
Comme j'ai quand même une écriture directement assez propre, les corrections ne me prennent pas énormément de temps. Traquer fautes, coquilles, répétitions et verbes faibles, reformuler quelques phrases. Et puis, c'est bon.
Quand j'ai la patience, je laisse poser quelques jours pour une dernière relecture.
Concernant les phrases longues, comme j'ai une écriture assez directe, je n'en utilise pas énormément, mais elles ont leur utilité pour certains styles.
Les adverbes ne me dérangent pas trop (bien sûr pas à l'excès). Faut juste bien se demander s'ils sont vraiment utiles. S'ils ne le sont pas, autant les virer.
Les cinq sens, un truc que je sais, mais je n'y pense pas assez.
Varier les structures est important, mais ce n'est pas quelque chose que je vérifie beaucoup. Comme je l'ai dit, mon écriture est assez instinctive et pas mal de concepts à surveiller le sont plutôt inconsciemment. En tout cas, je sais que quand je lis un texte (pas de moi donc), c'est quelque chose que je repère.
Le subjonctif passé passe de mode et beaucoup ne savent pas l'utiliser, voire ne le connaissent même pas. On le voit tellement peu dans les écrits modernes que quand il apparaît par hasard au détour d'une phrase, il est presque choquant. Il m'arrive de l'utiliser, mais comme tout, ça vient comme ça. Après, quand je relis, se pose la question : je le laisse ou pas ?
Je n'ai pas vraiment de conseils à donner. La seule chose que je pourrais dire c'est que parfois, il faut se forcer un peu. Le plus difficile dans un texte, c'est parfois de le commencer, on reporte, on n'a pas envie, on n'a pas l'inspiration, l'énergie, le temps... Bref, on trouve parfois toutes les excuses possibles pour ne pas s'y mettre. Et se forcer (un peu), dans ces cas-là, peut être une bonne chose. Et surtout ne pas se prendre la tête sur les premières lignes. Parce que les premières lignes, elles nous paraissent souvent comme mauvaises, du coup, on abandonne. Mais il me semble normal que les premières lignes soient un peu plus maladroites, ce n'est pas grave, ça se corrige après.
Ah si, autre chose qui m'a bien fait progresser : écrire au lieu de se regarder écrire. Ou formulé autrement : lâcher prise.
Quand j'ai enfin compris que je me surveillais à l'écriture, que j'ai accepté de lâcher prise, mon écriture a bien évolué. Être trop sage n'est pas bon. Ce qui ne veut pas dire faire n'importe quoi, juste cesser de se brider.
Et puis dernière chose : un bon français. Ça ne signifie pas un français parfait, mais pour prétendre écrire, il faut de bonnes bases. Si on a trop de lacunes, avant tout autre point de travail, il faudra se concentrer là-dessus. Je tiens à préciser qu'un français moyen n'empêche pas d'écrire, mais il y aura toujours beaucoup plus de travail pour l'écrivaillon car il devra faire l'effort (pendant ou après l'écriture) de toujours réfléchir à son français, avant même de penser à structure et fond, chose qui est pour grande part inconsciente quand on maîtrise de bonnes bases.
J'écris comme ça vient, en partant dans la majorité des cas d'une vague idée ou d'une première phrase. Ensuite, j'écris à peu près au kilomètre, c'est à dire que je ne m'embarrasse pas d'essayer de faire les plus jolies phrases, d'éviter absolument les verbes faibles ou les répétitions. Même si cette surveillance est là quand même tout le long de l'écriture, je ne la laisse pas m'arrêter (en général) et si je coince vraiment sur la formulation d'un passage, je ne m'appesantis pas dessus, ce sera pour après.
Quand j'ai terminé, j'entame les corrections directement. Tout au moins, la première relecture qui me permet de repérer une grosse partie des fautes. Suivant la taille du texte, les relectures suivantes seront plus ou moins rapides.
Comme j'ai quand même une écriture directement assez propre, les corrections ne me prennent pas énormément de temps. Traquer fautes, coquilles, répétitions et verbes faibles, reformuler quelques phrases. Et puis, c'est bon.
Quand j'ai la patience, je laisse poser quelques jours pour une dernière relecture.
Concernant les phrases longues, comme j'ai une écriture assez directe, je n'en utilise pas énormément, mais elles ont leur utilité pour certains styles.
Les adverbes ne me dérangent pas trop (bien sûr pas à l'excès). Faut juste bien se demander s'ils sont vraiment utiles. S'ils ne le sont pas, autant les virer.
Les cinq sens, un truc que je sais, mais je n'y pense pas assez.
Varier les structures est important, mais ce n'est pas quelque chose que je vérifie beaucoup. Comme je l'ai dit, mon écriture est assez instinctive et pas mal de concepts à surveiller le sont plutôt inconsciemment. En tout cas, je sais que quand je lis un texte (pas de moi donc), c'est quelque chose que je repère.
Le subjonctif passé passe de mode et beaucoup ne savent pas l'utiliser, voire ne le connaissent même pas. On le voit tellement peu dans les écrits modernes que quand il apparaît par hasard au détour d'une phrase, il est presque choquant. Il m'arrive de l'utiliser, mais comme tout, ça vient comme ça. Après, quand je relis, se pose la question : je le laisse ou pas ?
Je n'ai pas vraiment de conseils à donner. La seule chose que je pourrais dire c'est que parfois, il faut se forcer un peu. Le plus difficile dans un texte, c'est parfois de le commencer, on reporte, on n'a pas envie, on n'a pas l'inspiration, l'énergie, le temps... Bref, on trouve parfois toutes les excuses possibles pour ne pas s'y mettre. Et se forcer (un peu), dans ces cas-là, peut être une bonne chose. Et surtout ne pas se prendre la tête sur les premières lignes. Parce que les premières lignes, elles nous paraissent souvent comme mauvaises, du coup, on abandonne. Mais il me semble normal que les premières lignes soient un peu plus maladroites, ce n'est pas grave, ça se corrige après.
Ah si, autre chose qui m'a bien fait progresser : écrire au lieu de se regarder écrire. Ou formulé autrement : lâcher prise.
Quand j'ai enfin compris que je me surveillais à l'écriture, que j'ai accepté de lâcher prise, mon écriture a bien évolué. Être trop sage n'est pas bon. Ce qui ne veut pas dire faire n'importe quoi, juste cesser de se brider.
Et puis dernière chose : un bon français. Ça ne signifie pas un français parfait, mais pour prétendre écrire, il faut de bonnes bases. Si on a trop de lacunes, avant tout autre point de travail, il faudra se concentrer là-dessus. Je tiens à préciser qu'un français moyen n'empêche pas d'écrire, mais il y aura toujours beaucoup plus de travail pour l'écrivaillon car il devra faire l'effort (pendant ou après l'écriture) de toujours réfléchir à son français, avant même de penser à structure et fond, chose qui est pour grande part inconsciente quand on maîtrise de bonnes bases.
Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
Hey!
J'ai plus ou moins la même méthodologie que Phantom. J'écris un premier jet puis une fois fini j'affine... j'aime avoir terminé avant de corriger les premières pages. Après souvent l'inspiration vient en écrivant ( musique obligatoire) ...
En fait, Phantom, il y a des sections cachées dans le forum qui te seront ouvertes après 100 posts ^^
J'ai plus ou moins la même méthodologie que Phantom. J'écris un premier jet puis une fois fini j'affine... j'aime avoir terminé avant de corriger les premières pages. Après souvent l'inspiration vient en écrivant ( musique obligatoire) ...
En fait, Phantom, il y a des sections cachées dans le forum qui te seront ouvertes après 100 posts ^^
Mélodie Or- -Fée des chants stellaires- -Disciple du Gardien des rêves-
- Messages : 1242
Date d'inscription : 07/12/2018
Age : 38
Localisation : Dordogne
Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
Il me semblait bien que le sujet, ou des sujets connectés à celui-là, avait été abordé quelque part. Mélodie a résolu le mystère : ça doit être sur l'une de ces fameuses sections (ça fait si longtemps dans mon cas que j'en oublie qu'elles sont "verrouillées").
Sinon, côté méthodo, je suis adepte de la planification à outrance. Des mois à réfléchir aux personnages, à les visualiser, à les laisser vivre dans ma tête.
Et toujours plus ou moins une "recherche" de mise en scène : comment inclure toutes les info nécessaires avec le moins de scènes possibles, comment présenter les choses de façon intéressante, originale et/ou surprenante. Pour moi, une bonne scène doit être instructive sans qu'on s'en rende compte. Et, sans non plus aller dans l'excès, plus une scène apporte son lot d'éléments utiles, plus elle sera forte.
J'aime aussi ajouter des mini "chutes" de scènes, mineures pour l'histoire mais qui relancent quand même l'intérêt du lecteur. La 1ere scène de ce genre dont je me souvienne présentait pendant quelques pages un couple parfait, comment ils s'étaient connus, comment tout était si génial, blablabla. Puis le téléphone sonne, le mec répond, soupire, puis dit "C'était ma femme ; on devra annuler l'hôtel de demain".
Toujours en planification, quand je démarre l'écriture, il m'arrive souvent de faire un plan "détaillé" des 3 chapitres à venir. Ca me permet de viser un objectif clair et m'évite de me disperser durant les chapitres en question.
Par contre, je ne fais pas de plan détaillé de l'histoire entière. Je l'ai déjà fait et ça tue ma motivation, l'histoire perd tout son intérêt car dépourvue d'improvisation. La méthode des 3 chapitres me parait un compromis idéal du coup : je garde tous les avantages d'un plan, sans me priver de possibles revirements en cours d'histoire.
A l'inverse de Catherine, j'écris rarement en "impro totale". Le plus souvent, il me faut une fin déjà prévue, même si elle peut changer en cours de route. D'ailleurs, la fin de mes textes est souvent la 1ere idée que j'ai : j'invente mes histoires à rebours, pour remonter de la fin jusqu'à un début qui pourrait y mener.
Sinon, je la rejoins sur le lâcher prise en termes de style. On ne m'a jamais autant dit que mes histoires avaient une bonne ambiance que depuis que j'ai abandonné l'idée de créer une bonne ambiance justement. Je ne cherche plus à présenter telle maison hantée comme angoissante, je ne tartine plus des pages entières à décrire le froid dans la chambre quand la sorcière débarque la nuit. Je me recentre sur les faits, les actions, la description factuelle. Et je pense que c'est cette simplicité qui permet au lecteur de se projeter, et de projeter ses propres peurs. Inutile de lui dire que le couloir est "oppressant et sinistre", c'est subjectif. Par contre, parler d'un couloir "froid et obscur" induit ces mêmes idées sans forcer le trait. Le froid et le noir, ce sont des informations factuelles. Toute personne censée qui s'imagine ce genre de couloir dans un récit d'horreur comprendra qu'on ne risque pas de faire un pique-nique avec des lutins à paillette et craindra d'avance ce que le personnage pourrait trouver au bout du fameux couloir.
Sinon, côté méthodo, je suis adepte de la planification à outrance. Des mois à réfléchir aux personnages, à les visualiser, à les laisser vivre dans ma tête.
Et toujours plus ou moins une "recherche" de mise en scène : comment inclure toutes les info nécessaires avec le moins de scènes possibles, comment présenter les choses de façon intéressante, originale et/ou surprenante. Pour moi, une bonne scène doit être instructive sans qu'on s'en rende compte. Et, sans non plus aller dans l'excès, plus une scène apporte son lot d'éléments utiles, plus elle sera forte.
J'aime aussi ajouter des mini "chutes" de scènes, mineures pour l'histoire mais qui relancent quand même l'intérêt du lecteur. La 1ere scène de ce genre dont je me souvienne présentait pendant quelques pages un couple parfait, comment ils s'étaient connus, comment tout était si génial, blablabla. Puis le téléphone sonne, le mec répond, soupire, puis dit "C'était ma femme ; on devra annuler l'hôtel de demain".
Toujours en planification, quand je démarre l'écriture, il m'arrive souvent de faire un plan "détaillé" des 3 chapitres à venir. Ca me permet de viser un objectif clair et m'évite de me disperser durant les chapitres en question.
Par contre, je ne fais pas de plan détaillé de l'histoire entière. Je l'ai déjà fait et ça tue ma motivation, l'histoire perd tout son intérêt car dépourvue d'improvisation. La méthode des 3 chapitres me parait un compromis idéal du coup : je garde tous les avantages d'un plan, sans me priver de possibles revirements en cours d'histoire.
A l'inverse de Catherine, j'écris rarement en "impro totale". Le plus souvent, il me faut une fin déjà prévue, même si elle peut changer en cours de route. D'ailleurs, la fin de mes textes est souvent la 1ere idée que j'ai : j'invente mes histoires à rebours, pour remonter de la fin jusqu'à un début qui pourrait y mener.
Sinon, je la rejoins sur le lâcher prise en termes de style. On ne m'a jamais autant dit que mes histoires avaient une bonne ambiance que depuis que j'ai abandonné l'idée de créer une bonne ambiance justement. Je ne cherche plus à présenter telle maison hantée comme angoissante, je ne tartine plus des pages entières à décrire le froid dans la chambre quand la sorcière débarque la nuit. Je me recentre sur les faits, les actions, la description factuelle. Et je pense que c'est cette simplicité qui permet au lecteur de se projeter, et de projeter ses propres peurs. Inutile de lui dire que le couloir est "oppressant et sinistre", c'est subjectif. Par contre, parler d'un couloir "froid et obscur" induit ces mêmes idées sans forcer le trait. Le froid et le noir, ce sont des informations factuelles. Toute personne censée qui s'imagine ce genre de couloir dans un récit d'horreur comprendra qu'on ne risque pas de faire un pique-nique avec des lutins à paillette et craindra d'avance ce que le personnage pourrait trouver au bout du fameux couloir.
Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
Eh bien, c'est déjà très intéressant tout ça. Et ce qui revient le plus, c'est l'inspiration. Voir comment elle émerge de nos cerveaux à tous est fascinant. Pour ma part, j'ai souvent une idée de base qui sort de nulle part ou qui me vient à la lecture d'un autre texte et qui se ramifie dans mon cerveau en quelques instants. Je vois l'arbre dans sa version finale et je vois comment je vais le faire pousser. Je dirais que c'est semi-improvisée. Même si je détermine un point de départ et d'arrivée, je me laisse la liberté de choisir les chemins que je vais emprunter pour y parvenir et généralement, d'une idée en vient une autre et au fil des chapitres, c'est au final comme si le texte lui-même me disait quoi écrire alors que je ne l'avais pas prévu quelques secondes auparavant. La magie de l'esprit. Merci d'avoir autant détaillé vos réponses. Et du détail concernant le cadenas aux cents clés ^^
Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
Catherine Robert a écrit:Ah si, autre chose qui m'a bien fait progresser : écrire au lieu de se regarder écrire. Ou formulé autrement : lâcher prise.
Quand j'ai enfin compris que je me surveillais à l'écriture, que j'ai accepté de lâcher prise, mon écriture a bien évolué. Être trop sage n'est pas bon. Ce qui ne veut pas dire faire n'importe quoi, juste cesser de se brider.
Tous les conseils sur ces pages sont de l’or en barre, mais je trouve celui-là d’autant plus marquant, peut-être car c’est le plus transversal et général de tous.
Mais du coup je me pose une question. Il m’arrive parfois de réécrire pas mal, et souvent, le rythme, le ton se perdent... la réécriture est peut-être plus propre mais elle perd son côté joyeux / fun / agréable... Est-ce qu’il faudrait essayer d’écrire mieux au premier jet pour éviter d’avoir trop à réécrire ? Je sais que des fois j’ai un premier jet où je me dis, « c’est 90% cool », ensuite je le réécris et en relisant ça a perdu 30-40% de sa spontanéité, de son ton (stats sortis du cul, mais c’est pour donner l’idée...) et du coup ça me plait beaucoup moins (et ça me déprime au passage). Comment éviter de trop réécrire ?... Ou comment réécrire sans perdre ce qui faisait la force du premier jet ?...
Dernière édition par Sacripan le Mar 6 Oct 2020 - 2:24, édité 1 fois
Sacripan- Écritoirien émasculé
- Messages : 353
Date d'inscription : 03/10/2020
Age : 43
Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
Houla, bonne question ça. Et pas évidente. Comment éviter de trop réécrire ou ne pas perdre la force du premier jet.
Je dois dire que je n'en sais rien.
Perso, c'était au premier jet que j'étais déjà trop "sage", trop lisse. C'est à ce moment-là que je me surveillais. Mais c'est assez difficile à expliquer. Je crois que ce qui m'a fait progresser (à ce niveau), c'est d'écrire du gore en essayant d'aller le plus loin possible dans le genre, c'est à dire en y allant franchement, en essayant de choquer avec les horreurs que j'écrivais. Mais pour ce faire, j'ai dû accepter d'y aller sans réfléchir en fait. Ne pas me tracasser de ce que j'écrivais, ne pas réfléchir à ce que j'allais écrire, ne pas me demander ce que les lecteurs pourraient en penser. Juste écrire au kilomètres en m'amusant des horreurs que j'écrivais.
Ensuite, venait la réécriture. Mais je réécris peu, je déniche les fautes, je fignole certaines phrases un peu bancales, mais je touche peu au fond ou au ton. Mais je sais aussi que j'ai un premier jet assez valable. Pas parfait bien sûr et lorsque j'ai terminé les relectures, ce n'est toujours pas parfait. Mais je sais également que si je vais trop loin dans la réécriture, je vais perdre en "ton" ou ambiance, je sais pas trop comment l'appeler.
Je me dis qu'il faut peut-être accepter que ça ne soit pas parfait, les lecteurs premiers ou bêta-lecteurs pointeront ce qui coince et permettront d'améliorer le texte encore un peu plus.
Chacun a sa façon d'écrire et de corriger. Au départ, on ne se connaît pas encore bien, mais à force, on finit par trouver ce qui nous convient.
Je veux dire par là que ma façon de faire à moi n'est pas celle d'un autre, parfois, elle est proche parfois elle est à l'opposé. J'écris au kilomètre sans réfléchir, souvent même sans savoir du tout où je vais, juste sur une impulsion, une vague idée, une première phrase ou une image, d'autres auront leur synopsis complet, réfléchiront chaque phrase avant d'écrire. Certains retravaillent très peu leur texte, d'autres y passent des heures.
Chaque façon de faire est bonne tant qu'elle convient à celui qui l'utilise. Le tout étant, je pense, de ne pas aller dans l'excès quelque soit la façon de faire.
Et surtout, c'est à force de pratiquer qu'on apprend à se connaître dans l'écriture.
Ah oui, important aussi : on est le plus mauvais juge de ses textes. Faut avoir des avis neutres et souvent on se rendra compte qu'on s'était bien planté dans l'appréciation de ce qu'on a écrit.
Je dois dire que je n'en sais rien.
Perso, c'était au premier jet que j'étais déjà trop "sage", trop lisse. C'est à ce moment-là que je me surveillais. Mais c'est assez difficile à expliquer. Je crois que ce qui m'a fait progresser (à ce niveau), c'est d'écrire du gore en essayant d'aller le plus loin possible dans le genre, c'est à dire en y allant franchement, en essayant de choquer avec les horreurs que j'écrivais. Mais pour ce faire, j'ai dû accepter d'y aller sans réfléchir en fait. Ne pas me tracasser de ce que j'écrivais, ne pas réfléchir à ce que j'allais écrire, ne pas me demander ce que les lecteurs pourraient en penser. Juste écrire au kilomètres en m'amusant des horreurs que j'écrivais.
Ensuite, venait la réécriture. Mais je réécris peu, je déniche les fautes, je fignole certaines phrases un peu bancales, mais je touche peu au fond ou au ton. Mais je sais aussi que j'ai un premier jet assez valable. Pas parfait bien sûr et lorsque j'ai terminé les relectures, ce n'est toujours pas parfait. Mais je sais également que si je vais trop loin dans la réécriture, je vais perdre en "ton" ou ambiance, je sais pas trop comment l'appeler.
Je me dis qu'il faut peut-être accepter que ça ne soit pas parfait, les lecteurs premiers ou bêta-lecteurs pointeront ce qui coince et permettront d'améliorer le texte encore un peu plus.
Chacun a sa façon d'écrire et de corriger. Au départ, on ne se connaît pas encore bien, mais à force, on finit par trouver ce qui nous convient.
Je veux dire par là que ma façon de faire à moi n'est pas celle d'un autre, parfois, elle est proche parfois elle est à l'opposé. J'écris au kilomètre sans réfléchir, souvent même sans savoir du tout où je vais, juste sur une impulsion, une vague idée, une première phrase ou une image, d'autres auront leur synopsis complet, réfléchiront chaque phrase avant d'écrire. Certains retravaillent très peu leur texte, d'autres y passent des heures.
Chaque façon de faire est bonne tant qu'elle convient à celui qui l'utilise. Le tout étant, je pense, de ne pas aller dans l'excès quelque soit la façon de faire.
Et surtout, c'est à force de pratiquer qu'on apprend à se connaître dans l'écriture.
Ah oui, important aussi : on est le plus mauvais juge de ses textes. Faut avoir des avis neutres et souvent on se rendra compte qu'on s'était bien planté dans l'appréciation de ce qu'on a écrit.
Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
Merci pour ta réponse très détaillée (et utile) Catherine !
C’est marrant car cette question n’est pas souvent traitée dans les bouquins qui parlent d’écriture, alors qu’elle doit quand même se poser pour pas mal de monde. Il me semble que c’est Orson Scott Card qui dit qu’il ne faut pas réécrire trop et passer à la suite, au prochain projet, car à trop s’acharner, le mieux devient l’ennemi du bien. Dans un sens, il faut accepter de délaisser les anciens textes pour en produire de nouveaux, où l’on ne reproduira pas les erreurs qu’on a détectées entre-temps, à force de pratiquer.
C’est marrant car cette question n’est pas souvent traitée dans les bouquins qui parlent d’écriture, alors qu’elle doit quand même se poser pour pas mal de monde. Il me semble que c’est Orson Scott Card qui dit qu’il ne faut pas réécrire trop et passer à la suite, au prochain projet, car à trop s’acharner, le mieux devient l’ennemi du bien. Dans un sens, il faut accepter de délaisser les anciens textes pour en produire de nouveaux, où l’on ne reproduira pas les erreurs qu’on a détectées entre-temps, à force de pratiquer.
Sacripan- Écritoirien émasculé
- Messages : 353
Date d'inscription : 03/10/2020
Age : 43
Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
C'est bien Card oui, dans son livre sur la SF et la fantasy. Et c'est vrai qu'à y réfléchir, je n'avais jamais vu passer cette question avant (ni après).
C'est sûr qu'il ne faut pas se contenter d'un premier jet pur non plus, mais effectivement, le perfectionnisme à ses limites aussi. Le tout est de savoir s'arrêter vers le juste milieu.
C'est sûr qu'il ne faut pas se contenter d'un premier jet pur non plus, mais effectivement, le perfectionnisme à ses limites aussi. Le tout est de savoir s'arrêter vers le juste milieu.
Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
Oui, trop de perfection tue la perfection^^ C'est en tout cas ce que me répétait ma prof de flûte : je jouais (et joue encore) de façon trop pointilleuse, et au final sans âme, je m'attache plus à la technique qu'au ressenti. Je joue comme j'écris : sans plaisir, à part celui de parvenir à la fin sans accroc.
Je suis donc mal placée pour participer à construire une réponse, mais je pense que si tu y prends du plaisir (à écrire et/ou à te lire), tu seras déjà sur la bonne voie. Pour ma part, seul le 1er jet compte. Le reste n'est que peaufinage, corrections de fautes ou incohérences minimes, mais il faut conserver la matière et l'âme du 1er jet. Comme je corrige et relis au fur et à mesure, je suis en fait constamment dans le 1er jet : il est rectifié aussitôt écrit, donc peut-être que le problème ne se pose pas vraiment. Je pense qu'avec l'habitude on finit par avoir des premiers jets suffisamment propres pour ne pas se poser la question : on voit au moment même où les mots tombent s'il y a une répétition, si un verbe faible doit être remplacé, si une tournure est lourde, etc. C'est ce que ça me fait quand j'écris, et je relis systématiquement la phrase précédente pour voir si l'enchaînement colle, puis le paragraphe précédent, pour voir si tout colle, etc. C'est comme une boucle où, à chaque nouvelle phrase, je reprends depuis le début pour voir si la phrase a sa place et son utilité ou pas. Donc je n'ai pas l'impression d'avoir plus d'un jet : quand j'arrive à la fin, tout a été relu et remanié un nombre incalculable de fois, même si ce n'est que d'un point par-ci ou d'un mot par-là, ça s'est fait au fur et à mesure, sans sortir de l'ambiance de départ. Mon meilleur moyen de voir que je suis toujours dans le truc, c'est quand il m'arrive de tiquer sur une phrase en la trouvant parfaite mais pas à sa place, et de me rendre compte qu'il suffit de la déplacer telle quelle 2 paragraphes plus haut ou plus bas pour que tout soit à la place exacte où c'est censé être.
Je suis donc mal placée pour participer à construire une réponse, mais je pense que si tu y prends du plaisir (à écrire et/ou à te lire), tu seras déjà sur la bonne voie. Pour ma part, seul le 1er jet compte. Le reste n'est que peaufinage, corrections de fautes ou incohérences minimes, mais il faut conserver la matière et l'âme du 1er jet. Comme je corrige et relis au fur et à mesure, je suis en fait constamment dans le 1er jet : il est rectifié aussitôt écrit, donc peut-être que le problème ne se pose pas vraiment. Je pense qu'avec l'habitude on finit par avoir des premiers jets suffisamment propres pour ne pas se poser la question : on voit au moment même où les mots tombent s'il y a une répétition, si un verbe faible doit être remplacé, si une tournure est lourde, etc. C'est ce que ça me fait quand j'écris, et je relis systématiquement la phrase précédente pour voir si l'enchaînement colle, puis le paragraphe précédent, pour voir si tout colle, etc. C'est comme une boucle où, à chaque nouvelle phrase, je reprends depuis le début pour voir si la phrase a sa place et son utilité ou pas. Donc je n'ai pas l'impression d'avoir plus d'un jet : quand j'arrive à la fin, tout a été relu et remanié un nombre incalculable de fois, même si ce n'est que d'un point par-ci ou d'un mot par-là, ça s'est fait au fur et à mesure, sans sortir de l'ambiance de départ. Mon meilleur moyen de voir que je suis toujours dans le truc, c'est quand il m'arrive de tiquer sur une phrase en la trouvant parfaite mais pas à sa place, et de me rendre compte qu'il suffit de la déplacer telle quelle 2 paragraphes plus haut ou plus bas pour que tout soit à la place exacte où c'est censé être.
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
Et bien moi j'écris exactement de la même façon que Raven !
Je corrige au fur à mesure, je traque les répétitions et les verbes faibles, je tords et je retords chaque phrase une par une jusqu'à ce qu'elle me semble sonner juste avant de passer à la suivante. Et bien sûr je reviens de temps en temps en arrière et souvent je relis le paragraphe à haute voix pour voir si ça colle à l'oreille (Et donc à l'oreille interne" du lecteur). Il m'arrive aussi de déplacer des phrases.
Ce qui fait que je ne fais en fait qu'un seul jet, mais que j'écris très lentement.
Je corrige au fur à mesure, je traque les répétitions et les verbes faibles, je tords et je retords chaque phrase une par une jusqu'à ce qu'elle me semble sonner juste avant de passer à la suivante. Et bien sûr je reviens de temps en temps en arrière et souvent je relis le paragraphe à haute voix pour voir si ça colle à l'oreille (Et donc à l'oreille interne" du lecteur). Il m'arrive aussi de déplacer des phrases.
Ce qui fait que je ne fais en fait qu'un seul jet, mais que j'écris très lentement.
Dernière édition par Paladin le Sam 31 Oct 2020 - 23:34, édité 1 fois
Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
Bonne question. Je ne sais jamais quand un premier jet est terminé ou pas. Je suis comme Raven et Paladin dans ma manière de procéder. J'ajouterai qu'il y a une chose qui me paraît essentielle quand j'écris, c'est la voix des personnages. Je sais que je tiens un premier jet intéressant lorsque les expressions des personnages me viennent "spontanément", ainsi que le ton de la narration. Avant cela, j'ai tendance à penser que le texte n'est pas satisfaisant. Généralement cela vient après un certain nombre de transformations du récit, un peu comme Raven l'a expliqué. Par conséquent, je n'ai pas vraiment de deuxième, ni de troisième jet. Juste une série de modifications continues sur mon document word ou scrivener.
Dernière édition par SILENCE le Dim 1 Nov 2020 - 14:17, édité 1 fois
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
Paladin a écrit:
Ce qui fait que je ne fais en fait qu'un seul jet, mais que j'écris très lentement.
... Voilà une phrase que je n'aurais pas laissé passer dans un texte !
Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
Oui, la voix des persos, c'est aussi un truc à mentionner !
Comme il est rare que j'en aie beaucoup sur des nouvelles (il s'agit souvent seulement de la voix du narrateur), je ne m'y attarde pas vraiment consciemment. Mais c'est vrai dans la mesure où, systématiquement, je ne passe à l'écriture que lorsque la voix du narrateur sort la première phrase. Je ne sais pas comment m'expliquer mieux : je sais, par exemple, que je dois écrire un texte pour tel AT ou sur telle demande. J'ai souvent une vague idée de début, de milieu ou de fin (jamais tout en même temps, hein, ce serait trop facile ^^). Mais ça tourne en fond dans ma tête durant un certain temps. Puis, un jour, soudain, j'allume l'ordi et j'écris la 1ère phrase du texte. Je ne l'ai pas fait avant, et je ne le ferai pas après : c'est là, à ce moment précis, que je dois le faire, parce que la 1ère phrase vient de s'imposer à moi. Et, souvent, c'est la voix du narrateur ou le point de vue du perso principal, qui s'impose. Avec son ton, et ce qu'il ressent au moment où le texte commence. Cette première phrase est pour moi très importante car, quand j'ai un coup de mou, un blanc, ou du mal à me replonger dans ce que j'ai écrit après un temps d'absence, elle me ramène immédiatement à l'ambiance initiale qui m'a poussée à commencer le texte. Et c'est cette ambiance qui me sert de référent tout au long du texte.
Comme il est rare que j'en aie beaucoup sur des nouvelles (il s'agit souvent seulement de la voix du narrateur), je ne m'y attarde pas vraiment consciemment. Mais c'est vrai dans la mesure où, systématiquement, je ne passe à l'écriture que lorsque la voix du narrateur sort la première phrase. Je ne sais pas comment m'expliquer mieux : je sais, par exemple, que je dois écrire un texte pour tel AT ou sur telle demande. J'ai souvent une vague idée de début, de milieu ou de fin (jamais tout en même temps, hein, ce serait trop facile ^^). Mais ça tourne en fond dans ma tête durant un certain temps. Puis, un jour, soudain, j'allume l'ordi et j'écris la 1ère phrase du texte. Je ne l'ai pas fait avant, et je ne le ferai pas après : c'est là, à ce moment précis, que je dois le faire, parce que la 1ère phrase vient de s'imposer à moi. Et, souvent, c'est la voix du narrateur ou le point de vue du perso principal, qui s'impose. Avec son ton, et ce qu'il ressent au moment où le texte commence. Cette première phrase est pour moi très importante car, quand j'ai un coup de mou, un blanc, ou du mal à me replonger dans ce que j'ai écrit après un temps d'absence, elle me ramène immédiatement à l'ambiance initiale qui m'a poussée à commencer le texte. Et c'est cette ambiance qui me sert de référent tout au long du texte.
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: ECRIRE : méthodologie, conseils, techniques, astuces ?
J'avoue que la voix du personnage est aussi un de mes éléments "déclencheurs". Sur mon chantier actuel (celui sur lequel je galère depuis x mois), c'est précisément ce qui me faisait défaut. Je n'ai pu vraiment avancer qu'après avoir réussi à pondre une 1ere scène avec cette fameuse voix. Dans les versions antérieures, la scène et son ambiance ne correspondaient pas à l'état d'esprit du personnage principal, et c'est précisément ce qui bloquait toute la machine.
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