Coucher de soleil

Salut Paulux,

C'est un très bon texte que tu as là !

Tu as un style phrastique particulier, mais pas désagréable au demeurant.

J'ai bien aimé cette petite fille moitié sauvage et moité zombie... La scène de fin est émouvante, on s'illustre et on représente bien la solitude qu'elle doit éprouver...

Je n'aimerais pas me retrouver dans une telle situation. Car être la dernière de son espèce pousserait sûrement au suicide, comme avec le texte "C'est mon choix".

Bien que là, elle s'accroche à son instinct de survie... Et c'est plutôt réaliste je trouve, car les enfants ne pensent pas à ce genre d'acte (se donner la mort) et je trouve ça profond d'un point de vue psychologique.

Merci

C'est un texte assez troublant. J'ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début : animal/enfant, j'ai dû relire plusieurs fois pour comprendre à quoi on avait affaire (le terme "objet" m'a gênée, mais surtout le coup des rails que je n'avais pas compris) à cause de cette façon de se déplacer que j'ai trouvée très dérangeante, comme s'il y avait quelque chose de malsain ou dégénéré dans ce personnage. C'est très fort, car tu as réussi à me la rendre à la fois répugnante (bon, j'aime pas les gosses, donc faut pas trop en faire pour me les rendre répugnants ^^) et attachante. On la pense devenue un animal sauvage qui n'a d'autre but que survivre, on la croit forte, blindée par l'habitude et la nécessité, puis on découvre une dernière parcelle d'humanité en elle, malgré elle. Et là, ce qui m'a vraiment touchée, c'est de me trouver face à ce qui est le dernier acte de la race humaine : une larme. Même si elle survit, elle finira par oublier comment parler, comment et pourquoi pleurer. Elle oubliera qu'elle a un jour fait partie de quelque chose de plus grand : l'humanité. Fin de la pièce, baisser de rideau.

Alors, techniquement, quelques phrases m'ont éjectée de ma lecture, m'obligeant à revenir en arrière. Et le respect du thème est discutable : certes, la poussière, la soif indiquent un monde qui a subi une catastrophe climatique, mais la chaleur est un peu secondaire. Ceci mis à part, c'est tout de même un petit bijou niveau ambiance. C'est très visuel (j'adore l'image des gouttes d'eau formant des cratères dans la poussière), et ça véhicule des idées fortes. Donc bravo !