La mort à mes pieds
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L'Écritoire des Ombres :: CONCOURS DE L'ÉCRITOIRE DES OMBRES :: Archives des concours :: N°9 : Cimetière
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La mort à mes pieds
Voilà ma participation pour le concours ! Bonnes fêtes de fin d'année à tout le monde !
18 377 caractères
La mort à mes pieds
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La mort à mes pieds
Je questionne souvent ma santé mentale.
Des fois, elle me répond.
Amaranth- Book'trotteuse de l'extrême — Reflet dans un œil gore —
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Date d'inscription : 07/03/2012
Age : 32
Re: La mort à mes pieds
Un texte excellent ! Au début je me disais qu'il ne faisait pas partie des genres demandés, mais à mi-parcours, plus de doute. J'admire l'enchaînement de cette sorte de rituel qui finit en apothéose en revisitant le thème
Bravo !
- Spoiler:
- des zombies avec bonheur.
Bravo !
Françoise Grenier Droesch
Skype Woman...
Re: La mort à mes pieds
Un bon texte, qui explore d'abord les émotions liées à une mort prochaine, tristesse, colère, impuissance (très bien décrites) avant de bifurquer vers le fantastique. Là, je me suis doutée un peu de la suite, mais ça ne m'a pas empêchée d'apprécier.
En fait, ton texte visite les mêmes contrées que Murphy, mais d'une manière totalement différentes. Et j'aime beaucoup cette base.
En fait, ton texte visite les mêmes contrées que Murphy, mais d'une manière totalement différentes. Et j'aime beaucoup cette base.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: La mort à mes pieds
Tu aurais dû intituler ce récit Pourquoi j'ai mangé ma mère...
La première partie décrivant le drame vécu par cet homme est poignante et d'une grande richesse psychologique. Cependant, tout comme Françoise, je craignais que l'on ne soit pas dans les genres demandés.
La fin nous plonge dans le fantastique et dans l'horreur.
Un texte très intéressant.
La première partie décrivant le drame vécu par cet homme est poignante et d'une grande richesse psychologique. Cependant, tout comme Françoise, je craignais que l'on ne soit pas dans les genres demandés.
La fin nous plonge dans le fantastique et dans l'horreur.
Un texte très intéressant.
Suis une ombre, toujours elle te fuira;
Essaie de la fuir, et elle te poursuivra.
Ben Jonson
Blahom- —Adorateur du (mauvais) genre— Chuchoteur dans les ténèbres
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Re: La mort à mes pieds
Oui, c'est un titre qui aurait convenu… j'étais sûre que vous vous poseriez la question du genre, pendant la première partie.
Ravie en tout cas que ça vous ait plu, j'avoue que je n'étais pas sûre : j'avais peur qu'un texte avec un seul personnage, ça paraisse un peu ennuyeux… mais apparemment, ça n'a pas été le cas, donc je suis contente.
Merci de votre lecture et de vos commentaires à tous les trois ! Et bon réveillon !
Ravie en tout cas que ça vous ait plu, j'avoue que je n'étais pas sûre : j'avais peur qu'un texte avec un seul personnage, ça paraisse un peu ennuyeux… mais apparemment, ça n'a pas été le cas, donc je suis contente.
Merci de votre lecture et de vos commentaires à tous les trois ! Et bon réveillon !
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Amaranth- Book'trotteuse de l'extrême — Reflet dans un œil gore —
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Re: La mort à mes pieds
Et moi qui trouvait qu’Extension de cimetière n’était pas très joyeux, alors là c’est du dark de chez dark !
Le thème est exploité de façon pleine et entière : la maladie, la mort, l’absence, et le cimetière omniprésent du début jusqu’à la fin.
Ton personnage est touchant : je l’ai accompagné dans sa lente dégradation, la gorge nouée, jusqu’au moment du revirement fantastique. Peut-être que par moment ces passages poignants donnent un peu dans le pathos, mais je ne m’en suis pas formalisé.
Le climax fantastique est pleinement réussi, renouvelant une scène classique des films de zombies, de même que la chute :
Le thème est exploité de façon pleine et entière : la maladie, la mort, l’absence, et le cimetière omniprésent du début jusqu’à la fin.
Ton personnage est touchant : je l’ai accompagné dans sa lente dégradation, la gorge nouée, jusqu’au moment du revirement fantastique. Peut-être que par moment ces passages poignants donnent un peu dans le pathos, mais je ne m’en suis pas formalisé.
Le climax fantastique est pleinement réussi, renouvelant une scène classique des films de zombies, de même que la chute :
- Spoiler:
- échapper à la mort en changeant de nature, ce n’est pas une première, mais tu t’y es prise de telle manière que cette fin est à la hauteur.
Dernière édition par François Fischer le Jeu 5 Jan 2017 - 11:20, édité 1 fois
François Fischer- Plumitif éviscéré
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Age : 46
Re: La mort à mes pieds
C'est un texte tres poignant et très prennant que tu nous livres là. Bien dans le thème et même si le fantastique met du temps à pointer le bout de son nez, il n'y a plus doute. Quant au fait de n'avoir qu'un seul personnage, non seulement ce n'était pas ennuyeux, mais c'est même un sacré travail. Merci pour ce texte.
"Ils nous pissent dessus et ils ne nous font même pas croire qu'il pleut." Dr Augustine, Avatar
Perroccina- — — — — E.T à moto — — — — Disciple asimovienne
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Localisation : Béarn
Re: La mort à mes pieds
Tout simplement génial.
Je suis d'autant plus admiratif que mon texte utilise une base similaire, mais tu as réussi ce que j'ai été incapable de faire : vraiment retranscrire les émotions du personnage et son état.
On s'y croirait vraiment et utiliser un personnage unique, au contraire d'être un problème, est pour moi une excellente façon d'écrire une nouvelle. Surtout quand c'est bien fait comme ici.
Je suis le premier surpris, mais je dois avouer que j'aurais même préféré que le texte ne relève pas de la SFFF et associés. Moi qui n'aime pas du tout la blanche, pourtant, j'ai trouvé la première partie de ton texte si forte qu'elle m'aurait amplement suffi. La fin me parait même presque forcée, comme s'il fallait absolument rentrer dans le genre demandé. Ou alors c'était volontaire pour mieux choquer par ce revirement final (auquel cas, c'est réussi).
Bref, le style, le personnage, sa situation, la mise en scène, tout est parfait à mes yeux.
Ce qui m'amène à ma malédiction habituelle des concours, qui arrive définitivement à chaque fois. Il y a déjà 2 textes qui bataillent dans ma tête pour la première place depuis des semaines. Et j'ai à peine finit de me décider pour les départager que le tien vient s'ajouter dans le lot et relancer les hostilités de mon podium personnel. Alors maudite sois-tu pour avoir fait un récit aussi puissant !
Je suis d'autant plus admiratif que mon texte utilise une base similaire, mais tu as réussi ce que j'ai été incapable de faire : vraiment retranscrire les émotions du personnage et son état.
On s'y croirait vraiment et utiliser un personnage unique, au contraire d'être un problème, est pour moi une excellente façon d'écrire une nouvelle. Surtout quand c'est bien fait comme ici.
Je suis le premier surpris, mais je dois avouer que j'aurais même préféré que le texte ne relève pas de la SFFF et associés. Moi qui n'aime pas du tout la blanche, pourtant, j'ai trouvé la première partie de ton texte si forte qu'elle m'aurait amplement suffi. La fin me parait même presque forcée, comme s'il fallait absolument rentrer dans le genre demandé. Ou alors c'était volontaire pour mieux choquer par ce revirement final (auquel cas, c'est réussi).
Bref, le style, le personnage, sa situation, la mise en scène, tout est parfait à mes yeux.
Ce qui m'amène à ma malédiction habituelle des concours, qui arrive définitivement à chaque fois. Il y a déjà 2 textes qui bataillent dans ma tête pour la première place depuis des semaines. Et j'ai à peine finit de me décider pour les départager que le tien vient s'ajouter dans le lot et relancer les hostilités de mon podium personnel. Alors maudite sois-tu pour avoir fait un récit aussi puissant !
20 minutes avant la tombe - Confession d'un mort - Les rêveurs de Somnore - La nuit derrière la porte - La dame aux yeux vides
"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
Re: La mort à mes pieds
Un texte d’une grande noirceur, particulièrement bien rendue. J'ai eu du mal à le lire : il faut dire que j'ai appris la semaine dernière le décès d'une psychologue avec qui j'ai travaillé : cancer, ce n'était pas une surprise, nous avions vu les progressions de la maladie chez elle. L'été dernier, on m'a informé du décès d'un ancien collègue infirmier, pas du cancer, sans doute d'une infection, il n'avait que 46 ans. Et, entre les deux, le compagnon de la demi-sœur de ma femme est mort lui aussi d'un cancer, ceci donc en quatre mois. Tu comprendras que ton texte m'ait un peu remué...
Au delà du coté fantastique, assez secondaire (Mais ce n'est pas un reproche, le fantastique est bien là) il y a une réflexion sur notre mortalité, et notre refus de l’inéluctabilité de la mort. On voit aussi bien comment Jean, bientôt, ne se sent plus faire partie des vivants, sans être encore mort, tandis qu'autour de lui, on banalise le discours... J'ai juste une hésitation pour savoir si j'ai bien compris la fin:
Un texte très fort et dérangeant, comme on dit...
Au delà du coté fantastique, assez secondaire (Mais ce n'est pas un reproche, le fantastique est bien là) il y a une réflexion sur notre mortalité, et notre refus de l’inéluctabilité de la mort. On voit aussi bien comment Jean, bientôt, ne se sent plus faire partie des vivants, sans être encore mort, tandis qu'autour de lui, on banalise le discours... J'ai juste une hésitation pour savoir si j'ai bien compris la fin:
- Spoiler:
- Son refus de la mort l'amène à devenir un mort-vivant qui va hanter le cimetière ?
Un texte très fort et dérangeant, comme on dit...
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: La mort à mes pieds
Merci pour vos commentaires, François, Murphy, Perro et Paladin, qui m'ont beaucoup touchée.
François, tu sembles avoir parfaitement saisi ce que je voulais faire avec ce texte et les thèmes que je souhaitais y aborder, et avoir été touché par mon personnage : cela me fait vraiment plaisir.
Ton retour me fait également très plaisir, Perroccina, merci à toi !
Murphy, tu me ferais carrément rougir ! Je suis en tout cas extrêmement ravie que tu aies été embarqué par mon texte. Et contente d'avoir pu te compliquer la tâche pour ton classement.
J'ai hâte de découvrir ton texte (et je suis certaine que tu as bien mieux réussi que ce que tu laisses entendre !).
Pour l'aspect fantastique, je comprends ce que tu veux dire, mais je crois que j'aurais du mal à écrire de la blanche. C'est vrai que le personnage était là avant l'histoire, ce qui donne peut-être un aspect "brutal" entre sa partie bien à lui et l'irruption du fantastique. Mais pour moi cette fin est nécessaire
Merci Paladin de ta lecture, et surtout de ton commentaire. Je suis vraiment désolée pour toutes ces pertes que tu as subies récemment, et d'avoir ravivé les émotions qui y sont associées avec ce texte. J'apprécie que tu sois allé au bout, d'autant plus que tu as parfaitement cerné ce que je voulais transmettre, et ça, ça me fait vraiment plaisir. Tu as parfaitement compris la fin également.
Pour tout dire, ce texte est probablement le plus personnel que j'ai écris (mon personnage et son histoire sont grandement basés sur ce qu'a vécu une amie, et j'y ai mélangé mes peurs, mes craintes de la mort, de la maladie, de la solitude etc. donc c'est relativement intime). Du coup, j'appréhendais un peu le résultat et vos retours (c'est toujours délicat, en tout cas pour moi, de "m'exposer" ainsi, mais je crois que j'avais quand même vraiment envie/besoin d'écrire cette nouvelle et de la partager, comme une sorte un peu d'exorcisme).
François, tu sembles avoir parfaitement saisi ce que je voulais faire avec ce texte et les thèmes que je souhaitais y aborder, et avoir été touché par mon personnage : cela me fait vraiment plaisir.
Ton retour me fait également très plaisir, Perroccina, merci à toi !
Murphy, tu me ferais carrément rougir ! Je suis en tout cas extrêmement ravie que tu aies été embarqué par mon texte. Et contente d'avoir pu te compliquer la tâche pour ton classement.
J'ai hâte de découvrir ton texte (et je suis certaine que tu as bien mieux réussi que ce que tu laisses entendre !).
Pour l'aspect fantastique, je comprends ce que tu veux dire, mais je crois que j'aurais du mal à écrire de la blanche. C'est vrai que le personnage était là avant l'histoire, ce qui donne peut-être un aspect "brutal" entre sa partie bien à lui et l'irruption du fantastique. Mais pour moi cette fin est nécessaire
- Spoiler:
- puisqu'elle amène à son paroxysme le refus de la mort.
Merci Paladin de ta lecture, et surtout de ton commentaire. Je suis vraiment désolée pour toutes ces pertes que tu as subies récemment, et d'avoir ravivé les émotions qui y sont associées avec ce texte. J'apprécie que tu sois allé au bout, d'autant plus que tu as parfaitement cerné ce que je voulais transmettre, et ça, ça me fait vraiment plaisir. Tu as parfaitement compris la fin également.
- Spoiler:
- Dans mon esprit, je pensais à l'image d'une goule, mangeant la chair humaine et vivait dans le cimetière. Certains ont parlé de zombies. Tu évoques un mort-vivant. Au final, peu m'importe le terme, c'est bien cela : devenir un mort vivant en refusant la mort.
Pour tout dire, ce texte est probablement le plus personnel que j'ai écris (mon personnage et son histoire sont grandement basés sur ce qu'a vécu une amie, et j'y ai mélangé mes peurs, mes craintes de la mort, de la maladie, de la solitude etc. donc c'est relativement intime). Du coup, j'appréhendais un peu le résultat et vos retours (c'est toujours délicat, en tout cas pour moi, de "m'exposer" ainsi, mais je crois que j'avais quand même vraiment envie/besoin d'écrire cette nouvelle et de la partager, comme une sorte un peu d'exorcisme).
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Amaranth- Book'trotteuse de l'extrême — Reflet dans un œil gore —
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Re: La mort à mes pieds
Parfois, le fantastique n'est qu'une façon de transposer ou de mettre en relief ce que la réalité peut avoir d'injuste ou de révoltant. Et, littérature de genre ou pas, je ne crois pas qu'on puisse faire "vrai" si on ne s'implique pas émotionnellement, entrer dans l'état d'esprit de quelqu'un qui se sent mourir sans faire siennes la douleur et la désespérance qui vont avec. Il faut accepter de "se faire mal" pour traduire la souffrance.
Ce n'est ni facile, ni agréable, mais c'est ce que tu as fait, il me semble. Un immersion par osmose empathique qui t'a permis de réussir ce texte grave et pathétique.
La partie fantastique a aussi une dimension symbolique forte. La moitié des gènes viennent du père mais c'est de la mère seule que le foetus tire sa chair. En donnant à son fils condamné son cadavre à manger, le mère renouvelle son don originel et lui offre une re-naissance à un niveau que la mort ne peut atteindre. Qu'en penses-tu ?
Une participation de haute volée, en tout cas, c'est incontestable.
Ce n'est ni facile, ni agréable, mais c'est ce que tu as fait, il me semble. Un immersion par osmose empathique qui t'a permis de réussir ce texte grave et pathétique.
La partie fantastique a aussi une dimension symbolique forte. La moitié des gènes viennent du père mais c'est de la mère seule que le foetus tire sa chair. En donnant à son fils condamné son cadavre à manger, le mère renouvelle son don originel et lui offre une re-naissance à un niveau que la mort ne peut atteindre. Qu'en penses-tu ?
Une participation de haute volée, en tout cas, c'est incontestable.
"Car il faut avant tout sortir, ne fût-ce qu'un instant, de la prison sans portes ni fenêtres."
Maurice MAETERLINCK
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
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Re: La mort à mes pieds
Vraiment un très beau texte ! Son début m'a touché particulièrement, moi qui connais de l'intérieur le quotidien des malades du cancer. Je me suis même demandé un moment si j'allais pouvoir en terminer la lecture. Mais l'approche du personnage principal est assez différente de la mienne pour que j'aie pu me dissocier et revenir au récit lui-même. Toutefois, si j'ai eu ce doute, c'est que la "descente" est très bien décrite.
Le coeur de l'histoire m'a surpris en bien car l'idée au premier abord vue et revue, ne l'est pas tant que ça !
Franchement ce texte est à mes yeux d'une grande beauté, poétique. A la différence des lecteurs précédents toutefois
Bravo Amaranth, c'est une superbe participation !
Le coeur de l'histoire m'a surpris en bien car l'idée au premier abord vue et revue, ne l'est pas tant que ça !
Franchement ce texte est à mes yeux d'une grande beauté, poétique. A la différence des lecteurs précédents toutefois
- Spoiler:
- je n'ai pas vu là un zombie, mais une goule
Bravo Amaranth, c'est une superbe participation !
CONFUCIUS : lorsque l’on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n’est pas forcément le pot qui est vide.
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
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Re: La mort à mes pieds
La progression du récit est l'un de ses points forts. Les visites ont un côté répétitif, habilement contrebalancé par le crescendo des révélations. A la fin, c'est une sorte d'apothéose, avec détails gore à profusion.
Le défaut de cette construction, c'est que les deux/trois premières pages semblent redondantes ou un peu « molles » (désolé, c'est mon ressenti)
De surcroît, j'avoue être resté un peu en retrait, d'un point de vue émotionnel. Pas de peur, pas de dégoût. Même le clou du spectacle ne m'a pas permis de trouver la substance nécessaire à une adhésion complète.
C'est d'autant plus dommage que j'approuve l'histoire en elle-même.
J'en viens à la grande qualité du texte : le côté organique. Car au final, il s'agit de viande. Ni plus ni moins. La spiritualité est un peu en arrière-plan. Ce qui compte, c'est la chair, l'ingestion. La métabolisation des éléments organiques.
Pour cet aspect très « Cronenberg », je t'adresse mes félicitations, Amaranth !
J'ai un peu de mal à appréhender le futur de ce personnage. Et le cadavre de la mère, que deviendra-t-il ? Ces questions ne trouvent aucune réponse dans le texte, et cela me frustre un peu.
Le défaut de cette construction, c'est que les deux/trois premières pages semblent redondantes ou un peu « molles » (désolé, c'est mon ressenti)
De surcroît, j'avoue être resté un peu en retrait, d'un point de vue émotionnel. Pas de peur, pas de dégoût. Même le clou du spectacle ne m'a pas permis de trouver la substance nécessaire à une adhésion complète.
C'est d'autant plus dommage que j'approuve l'histoire en elle-même.
J'en viens à la grande qualité du texte : le côté organique. Car au final, il s'agit de viande. Ni plus ni moins. La spiritualité est un peu en arrière-plan. Ce qui compte, c'est la chair, l'ingestion. La métabolisation des éléments organiques.
Pour cet aspect très « Cronenberg », je t'adresse mes félicitations, Amaranth !
J'ai un peu de mal à appréhender le futur de ce personnage. Et le cadavre de la mère, que deviendra-t-il ? Ces questions ne trouvent aucune réponse dans le texte, et cela me frustre un peu.
Re: La mort à mes pieds
Merci Jack, je suis très touchée par la façon dont tu as perçu ce texte et le processus d'écriture qui va derrière. C'est effectivement ce que j'ai essayé de faire, me mettre en osmose empathique avec ce personnage et retranscrire ses émotions. Et effectivement, ça n'a pas été un texte facile à écrire.
J'aime beaucoup ton interprétation de cette dernière partie. Ca retranscrit assez bien mon intention, sans que j'aie poussé la réflexion autour de la symbolique aussi loin. Pour moi, il y avait quelque chose de très important autour de de la mère qui donne sa chair à son enfant et tu as mis des (très jolis) mots sur ce que ça représente.
Merci beaucoup de ton commentaire, Jack.
Mormir : j'attendais ton avis avec un peu d'appréhension, je dois te l'avouer, car avoir le ressenti de quelqu'un touché de plus près par la situation est un peu angoissant. Je craignais à la fois d'être trop éloignée de la réalité (et que tu me dises : c'est bien joli, tout ça, mais pas très crédible) ou trop proche (et que ce soit trop difficile à lire pour toi, car mon but n'était certainement pas de te mettre mal à l'aise ou pire). Du coup, je suis heureuse que tu aies pu à la fois être touché par le texte et te dissocier du personnage, ça me rassure et me fait très plaisir.
Et je suis extrêmement contente que tu aies trouvé mon texte beau, poétique. Vraiment, je suis très contente.
Cancereugène : il y a des points positifs et négatifs à la construction que j'ai choisie, j'en étais bien consciente (et c'est donc un choix assumé). C'est vrai que je craignais que pour certaines personnes, ça fasse cet effet sur les premières pages, et ça a été le cas pour toi. J'en suis désolée, mais je ne suis pas vraiment surprise (je m'attendais, comme dit, à ce que pour certaines personnes ça fasse cet effet). C'était un risque pris.
Là où je suis plus déçue, c'est que tu sois resté en retrait d'un point de vue émotionnel (attention, je ne dis pas ça comme une critique à ton encontre, ce n'est nullement de ta faute, c'est juste que c'est le point que j'ai essayé de retranscrire dans ce texte, l'émotion, alors que tu sois resté en dehors, ça reste un petit échec pour moi).
En tout cas, je prends avec grand plaisir tes félicitations et suis ravie que tu aies été sensible à l'aspect organique du texte !
Quant au devenir du personnage :
J'aime beaucoup ton interprétation de cette dernière partie. Ca retranscrit assez bien mon intention, sans que j'aie poussé la réflexion autour de la symbolique aussi loin. Pour moi, il y avait quelque chose de très important autour de de la mère qui donne sa chair à son enfant et tu as mis des (très jolis) mots sur ce que ça représente.
Merci beaucoup de ton commentaire, Jack.
Mormir : j'attendais ton avis avec un peu d'appréhension, je dois te l'avouer, car avoir le ressenti de quelqu'un touché de plus près par la situation est un peu angoissant. Je craignais à la fois d'être trop éloignée de la réalité (et que tu me dises : c'est bien joli, tout ça, mais pas très crédible) ou trop proche (et que ce soit trop difficile à lire pour toi, car mon but n'était certainement pas de te mettre mal à l'aise ou pire). Du coup, je suis heureuse que tu aies pu à la fois être touché par le texte et te dissocier du personnage, ça me rassure et me fait très plaisir.
Et je suis extrêmement contente que tu aies trouvé mon texte beau, poétique. Vraiment, je suis très contente.
- Spoiler:
- Et tu as tout à fait raison : en écrivant ce texte, je pensais effectivement à une goule.
Cancereugène : il y a des points positifs et négatifs à la construction que j'ai choisie, j'en étais bien consciente (et c'est donc un choix assumé). C'est vrai que je craignais que pour certaines personnes, ça fasse cet effet sur les premières pages, et ça a été le cas pour toi. J'en suis désolée, mais je ne suis pas vraiment surprise (je m'attendais, comme dit, à ce que pour certaines personnes ça fasse cet effet). C'était un risque pris.
Là où je suis plus déçue, c'est que tu sois resté en retrait d'un point de vue émotionnel (attention, je ne dis pas ça comme une critique à ton encontre, ce n'est nullement de ta faute, c'est juste que c'est le point que j'ai essayé de retranscrire dans ce texte, l'émotion, alors que tu sois resté en dehors, ça reste un petit échec pour moi).
En tout cas, je prends avec grand plaisir tes félicitations et suis ravie que tu aies été sensible à l'aspect organique du texte !
Quant au devenir du personnage :
- Spoiler:
- comme avant demandé confirmation Paladin : le personnage principal s'est transformé en goule et va désormais "hanter" le cimetière et y manger ses morts. Pour la mère, il ne reste que des os. Elle sera remise en terre comme les autres cadavres sortis de leur tombe. Ca paraitra étrange, mais les gens penseront plutôt à des pilleurs de tombe, des blagues macabres, qu'à une goule. Je comprends que cette absence de réponse t'ait frustré, mais pour moi, elles n'étaient pas nécessaires au texte (très terre-à-terre et auraient coupé de l'émotion du moment).
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Amaranth- Book'trotteuse de l'extrême — Reflet dans un œil gore —
- Messages : 2051
Date d'inscription : 07/03/2012
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Re: La mort à mes pieds
Or donc Amaranth, j'ai lu ton texte cette semaine. Et t'es chiante quand même ! Non parce qu'encore une fois, je trouve ton style excellent et l'histoire absolument géniale. Et ça déjà c'est pénible de voire une telle constance ! À moins que je ne sois pas objectif et devenu totalement fan ; ce qui est fort probable mais ne changerait rien à l'affaire : si je suis fan, c'est peut-être en raison de ton style et de ta capacité à écrire, non ? La boucle est bouclée en somme. Sur l'idée, rien à dire non plus : simple, efficace tout en restant originale. Choisir l'angle du réalisme dans un récit rattaché au fantastique est une stratégie souvent payante mais excessivement casse-gueule, mais tu t'en tires facilement. J'ai aimé la fin : je me suis dis qu'il y aurait eu un plus indéniable si le type en question avait été psy. La seule critique que je ferais à ce texte, se trouve dans son caractère cyclique (je ne sais pas comment le dire autrement, le terme 'répétitif' ne rendrait pas justice à ta nouvelle à cause de son caractère péjoratif) : le choix de ne traiter ton thème que sous l'angle unique d'un personnage et d'un lieu. D'un coup, c'est sûr que tu es dans le sujet. Mais, le procédé fait perdre un peu, pas beaucoup, je te rassure, de sa force à ta nouvelle. En même temps, ce que je dis est très contestable car on pourrait aussi dire, avec raison, que d'une part, c'est un procédé pleinement assumé (donc une prise de risque à valoriser !) et d'autre part que c'est également ce procédé, en même temps que le réalisme du traitement de ton histoire, qui permet de donner à ton texte cette noirceur soulignée par beaucoup et saluée par certain, dont moi.
Bref, j'ai beaucoup aimé. Puisses-tu ne jamais lâcher l'écriture.
Bref, j'ai beaucoup aimé. Puisses-tu ne jamais lâcher l'écriture.
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
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