Le Puritain Vs Arkady

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Tout d'abord, c'est un plaisir de te lire Gernier, car je n'avais jamais rien de toi jusqu'ici. Et apparemment c'est ta 1e contribution ici dans les ateliers, alors je t'en félicites.

Pour en revenir à nos moutons, eh bien je suis soufflé par la qualité de la prose et le joli rythme que tu imprimes à cette scène de combat. Tout y est : le détail, le visuel, les rapports de force entre les deux combattants, c'est franchement bien fait. On ressent même la frustration du Puritain lorsqu'il sent la victoire lui échapper peu à peu. Nickel, de ce coté-là.
Le seul truc que je trouverais à redire sur ce passage, c'est qu'effectivement tu nous lâches dans un univers qu'on ne connait pas, si on a pas lu l'oeuvre en question. Et puisque celui-ci a l'air plutôt étoffé, on perd pas mal en compréhension (on comprend bien à un certain moment qu'Arkady est aveugle, mais qu'est-elle au juste ? Tu parles de pattes et de fourrure, mais je n'ai pas tout saisi). Bon, ça n'enlève rien à la qualité de ta plume, c'est juste un problème de contexte.

Sinon, quelques coquilles quand même (si ce n'est pas moi qui m'en charge, Raven ou K² l'auraient fait de toutes façons, héhé) :

"D’un bond elle jailli sur son ennemi" : jaillit

"son bras se épaule s'orientant déjà dans la direction de l'aveugle" : un ou deux mots en trop, peut-être ?

Il y a à la fin de ce paragraphe un passage en "je" qui m'a complètement sorti du truc. On sent bien que ce morceau fait partie d'un tout plus vaste, mais du coup encore cette désagréable sensation de rater un épisode...

"les évolutions de guêpe enragé" : enragée

"Ce n’était plus l’escrime efficace et racé" : racée

"une bonne part des assauts qui fusait autour d'elle comme autant de flèches bleutés " : fusaient au pluriel et bleutées au féminin

"tandis que le sang giclait des veines ouverte." : ouvertes

"les réduisant en bouilli sous son poids." : en bouillie

"laissant s’échapper, de nouveau volutes de fumées blanches." : alors je ne suis pas certain, mais moi je mettrais "volutes" au féminin (du coup "nouvelles" plutôt que "nouveaux") et dans tous les cas, tu as oublié d'accorder le pluriel

Bref, des broutilles car on sent bien que ce sont de bêtes fautes d'inattention.
Ce texte respire le travail propre et bien fait, très pro. Joli travail Gernier et ravi de t'avoir lu et découvert un peu de ton univers !

Une belle scène, qui fonctionne bien.

Hiératisme et Fendre en quatre m'ont paru un poil soutenu ou trop technique, mais ça passe avec le reste. L'ébullition et La fumée, impliquent pour moi qu'on connaisse l'origine de ces phénomènes (narrateur et lecteur) et là, c'est pas vraiment le cas. Mais comme cette scène est tirée d'un ensemble, on peut supposer que la découverte est antérieure.

La sueur m'a interpelée, les félins ne transpirant pas. Pour arriver à en détremper une fourrure, même courte, il en faudrait beaucoup. J'aurais plutôt imaginé qu'elle aurait moussée comme sur un cheval (ça forme une sorte d'écume sous l'effet de frottement des poils entre eux).

L'épée de bois aussi. A moins que ça soit un bois très spécial, particulièrement dur, ce n'est pas possible d'obtenir un tranchant suffisant pour couper des chairs, et encore moins des os (qui ont une dureté voisine). Mais tu as sans doute une explication ailleurs.

L'important, c'est que ta scène fonctionne.

C'est vrai que la scène fonctionne bien, mais pour ma part, j'ai eu du mal à reconstituer certaines pièces du puzzle, sans doute parce que cet extrait vient d'un récit plus large.
Déjà, j'ai du mal avec les dialogues dans le combat, cela me paraît toujours trop "hollywoodien", genre Schwarzie qui commente l'action qu'il va mener avant de pulvériser son ennemi. Ça me gêne, car dans un combat acharné, on a rarement l'occasion de discuter. Bref, c'est un détail, et puisque c'est ton choix, je te vois mal remettre en question cet aspect de ton écrit !
"en direction de l'aveugle" m'a un peu perturbé. Arkady serait aveugle ? J'ai pas compris.
"la fourrure ruisselait de sueur", là j'ai du mal à visualiser. une fourrure est collée, agglomérée, que sais-je mais ruisselante ? C'est un détail, mais ça peut gêner.
La lame de bois est un truc de ton roman, mais dans cet extrait, il est important, et pour ma part, j'ai eu du mal. Comment une arme de bois peut-elle occasionner les dégâts décrits à la fin de l'extrait ?
Bref, je manque de clés pour apprécier pleinement ce récit. J'en retiens surtout la science du rythme et des sensations issues de chaque attaque. C'est déjà bien, tu me diras !
Et en effet, c'est très bien...

L'ensemble est plaisant mais je rejoins les commentateurs précédents sur certains points :
- Depuis quand Arkady est-elle un félin ?
- D'où sort cette épée en bois (?) ?
- Les dialogues en plein combat n'apportent rien. Ceux-ci pourraient fonctionner dans un combat de superhéros, à condition de fuser tout du long. Ici, ils ralentissent le rythme général.
- Peut-être certaines phrases gagneraient-elles à être raccourcies, ce qui rendrait le tout plus dynamique...

Quoi qu'il en soit, il est toujours agréable de lire du Gernier.

Ah ben voilà, tout a été dit. Mais contrairement aux autres, j'ai bien aimé – justement – reconstituer le puzzle. Un peu de mal au début avec la Féline, je n'ai pas compris tout de suite que ça faisait allusion à la personne d'Arkady (je sais pas pourquoi je pensais que c'était un nom masculin, du coup j'ai percuté qu'après les 4-5 premières lignes, rien de bien grave). Tu parlais tout de suite de son handicap, ce qui trouve une explication par la suite. Pareil, l'épée en bois m'a fait reconsidérer tout le texte, ça évoque plus un art martial (que tu précises après, donc tu vois chacune de mes interrogations trouve sa réponse au fil de la lecture), et j'avoue que ce détail m'a bien plu, couplé avec l'aspect félin + le bandeau, je l'imagine très moine guerrier. Bon, d'emblée j'aime pas le Puritain, ça aussi c'est bien fait.
Le passage au "je" m'a aussi un peu déstabilisée, mais on comprend vite (et comme c'est extrait d'un truc plus vaste, ça ne me pose pas de problème). J'ai apprécié aussi l'utilisation du décor, qu'on découvre pour le coup (cercle de fées, etc.)

Je ne vais pas relever les fautes, beaucoup sont dues à l'inattention (jusqu'à une coquille sur "Arakdy"). Par contre c'est le doublon "connard" qui me crispe. Je trouve que ça ne colle pas à l'univers. Quelques mots aussi, comme "hiératique" ou "croc-en-jambe" (qui n'est plus guère usité excepté au figuré, croche-pied m'aurait paru plus naturel), mais bon je pinaille.

Quoiqu'il en soit, pour un bon duel, c'est un bon duel ! Très visuel et impliquant, même quand on ne connaît pas les protagonistes.

Je me rappelle avoir lu un texte avec ce personnage d'Arkady. J'aime toujours autant ton style. Vite, la suite !
J'ai eu un peu de mal à différencier les 2 duellistes dans les dialogues au milieu du texte.
Scène d'action bien écrite et atelier validé.