Cycle d'Arkady : Les Esclaves de l'Or.

Tout d'abord, joyeux anniversaire, avec un jour de retard, si j'ai bien compris.


Autant le dire de suite, j'ai été troublé par le style. De soutenu, on passe au familier, puis au grossier. Le tout en faisant semblant de ménager la douce sensibilité d'une dame. J'aurais pu y entrevoir une certaine ironie, mais non. C'est peut-être pour cadrer avec le manque de fraîcheur du narrateur au moment où il écrit (!), mais à la lecture, ça m'a un peu gêné.
Il manque des mots à certains endroits, et d'autres sont mal employés (céans, pour ne citer que celui-ci) - ce qui peut être gênant dans le cadre d'un concours.
Les scènes d'actions sont parfois un peu confuses.
J'aime bien l'univers où se déroule ce récit. J'ai beaucoup pensé à Blueberry. Un délire cow-boy / vaudou, pourquoi pas. Les personnages sont bien croqués, même si les lignes de dialogue, parfois curieusement vulgaires, semblent déplacées. Attention, je n'ai rien contre le vulgaire, mais ici, le narrateur raconte l'histoire à sa tendre amie, tout de même !
Je sens l'auteur bien plus à l'aise avec les pets de vierge, les pines et autre "se chia dessus" qu'avec le langage châtié convenant à une dame ! De même, pas évident de trouver une légitimité à l'accumulation de détails gore avec ce style de narration.
L'histoire en elle-même est sympa. Le personnage de la mexicaine est bien campé. Celui du méchant est un peu caricatural, mais pourquoi pas.
Il y avait matière à dégraisser un peu. C'est dommage, car l'auteur indique avoir dépassé le quota de mots pour les concours, alors que ce n'était sans doute pas justifié. Je pense qu'il aurait été possible de raccourcir certains passages d'action trop "bordéliques" pour ciseler au maximum les événements. Il y a aussi parfois trop de descriptions, à mon goût (mais c'est vrai qu'elles contribuent à installer une ambiance.)
Je ressors un peu dubitatif de cette lecture ; il manque une accroche, une attente, une dramaturgie. Le final est sympa, mais il divulgue trop tard ses enjeux pour qu'on soit impliqué dans le récit. C'est bien de ne pas tout dévoiler, mais il en faut un peu, or avant que le méchant ne déballe son projet, il était bien difficile de piger ce qui motivait son délire.
Peu mieux faire, donc, à mon humble avis...

Merci pour ta lecture. De quels autres mots mal employés parles-tu ? Pour ce qui est du gore et du reste, c'est autant un choix qu'une incapacité de ma part à me prendre trop au sérieux... Voilà, voilà...

A vrai dire, je n'ai pas pris de notes, je lis directement sur l'écran.
Attention, je n'ai pas dit qu'il y avait beaucoup de mots tordus... d'ailleurs, j'ai même pas retrouvé céans, c'est dire. C'est pareil pour les oublis, il y en a deux ou trois qui ont retenu mon attention, c'est tout.
A vrai dire, et je pense qu'il faut le souligner, le texte est très riche de vocabulaire. Là où c'est gênant, pour moi, à la lecture, c'est la différence de niveau entre les termes employés. Un cachectique tombe ici, un malignité par-là (alors que c'est Rosa qui parle, je l'aurais plutôt entendu dire "la putasserie de ce monde de merde") - ok, les mots existent, mais ils me paraissent un peu en décalage.
Voilà, rien de grave, cela se sent que le texte est travaillé. Il reste simplement quelques coquilles ici ou là, même si je ne retrouve plus ce qui m'avait heurté à la première lecture.


Par exemple, rayon "je pinaille", je pense avoir débusqué une faute d'orthographe toute proche de cachectique, quand Harrison jaillit.
Ensuite, dans un dialogue, page 8 "ces choses, vous les avez vues" ; le diable les possédait"
Je n'ai pas tout relevé, pour être franc, ce n'est pas ce qui me gêne dans une lecture. C'est plus une cohérence de langage avec les personnages mis en scène ou les situations, le déroulement de l'action. Le fond, en somme.

Au final, même si, à mon avis, il y a matière à mieux faire sans tout bouleverser, c'est un récit bien charpenté et copieux. L'ambiance western est bien rendue. J'ai des réserves, c'est vrai, mais il faut relativiser...

Très belle couverture. Commentaire un peu bref, mais j'ai jamais rien à dire que le graphique, à part si j'aime bien ou pas.