Survivant (image 1)
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Catherine Robert
Tak
Stephane
7 participants
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Survivant (image 1)
Hello, voici ma participation pour l'image 1.
Merci
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Marc était proche du camp et il était totalement exténué. L’excursion fut longue et improductive. Il avait beau se savoir seul dans cette contrée désertique, à chaque sortie, il espérait croiser une personne vivante sur sa route. Mais c’était peine perdue, il le savait. Une tempête venant du Nord-Ouest s’annonçait et depuis le crash de son avion, il avait pu en mesurer la puissance. Heureusement que j’ai renforcé le toit, se dit-il. Marc avait presque perdu la notion du temps et s’efforçait, tous les matins, de tailler dans un bloc de bois une barre qui correspondait à un jour pour ne pas perdre pied. La nausée le reprit. À chaque retour, il était obligé de passer devant le terrain des morts comme il l’avait appelé. Marc était le seul survivant de ce crash. Tout le monde avait péri dans cet horrible accident. Les corps de toutes les personnes avaient été mutilés, démembrés pour la plupart. Dans un premier temps, il n’avait pas eu le courage de s’approcher des cadavres, mais l’odeur devenant insupportable, il s’était résolu à le faire, non sans peine. Mais le plus dur a été d’enterrer sa femme Charlotte et sa fille Karine de 6 ans. Il les avait inhumés pas loin de son camp, à l’écart du terrain des morts pour les garder près de lui. Il ne pouvait pas les mettre avec les autres, c’était plus fort que lui.
Il n’avait pas vraiment compris au début pourquoi il n’était pas mort dans l’accident. D’ailleurs, il n’avait toujours pas toutes les réponses à ses questions. Mais une partie de ce mystère fut résolu 30 jours auparavant. Alors que Marc coupait du bois avec sa hachette de fortune pour préparer le feu, cette dernière ripa et lui trancha le doigt. La douleur fut aussi fulgurante qu’insoutenable. Du sang jaillit de son doigt restant et il s’évanouit. À son réveil, son premier réflexe fut de regarder sa main et il resta sans voix. Au début, il se dit qu’il s’était assoupi à cause de la fatigue et qu’il avait fait un cauchemar, mais non. Une partie de son doigt avait repoussé, comme la queue d’un lézard pouvait le faire. Son doigt reprit totalement sa forme au bout d’une journée. Marc se dit que le jour du crash, c’est ce qui a dû lui arriver.
Il s’arrêta devant les tombes de sa femme et sa fille. Il resta ainsi 10 minutes à les regarder. Pourquoi je ne suis pas comme vous ? Pourquoi je ne suis pas mort ? se dit-il. Marc reprit sa route et monta sur le toit du camp. L’orage n’était pas loin et la nuit n’allait pas non plus tarder. Il devait se préparer.
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Merci
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Marc était proche du camp et il était totalement exténué. L’excursion fut longue et improductive. Il avait beau se savoir seul dans cette contrée désertique, à chaque sortie, il espérait croiser une personne vivante sur sa route. Mais c’était peine perdue, il le savait. Une tempête venant du Nord-Ouest s’annonçait et depuis le crash de son avion, il avait pu en mesurer la puissance. Heureusement que j’ai renforcé le toit, se dit-il. Marc avait presque perdu la notion du temps et s’efforçait, tous les matins, de tailler dans un bloc de bois une barre qui correspondait à un jour pour ne pas perdre pied. La nausée le reprit. À chaque retour, il était obligé de passer devant le terrain des morts comme il l’avait appelé. Marc était le seul survivant de ce crash. Tout le monde avait péri dans cet horrible accident. Les corps de toutes les personnes avaient été mutilés, démembrés pour la plupart. Dans un premier temps, il n’avait pas eu le courage de s’approcher des cadavres, mais l’odeur devenant insupportable, il s’était résolu à le faire, non sans peine. Mais le plus dur a été d’enterrer sa femme Charlotte et sa fille Karine de 6 ans. Il les avait inhumés pas loin de son camp, à l’écart du terrain des morts pour les garder près de lui. Il ne pouvait pas les mettre avec les autres, c’était plus fort que lui.
Il n’avait pas vraiment compris au début pourquoi il n’était pas mort dans l’accident. D’ailleurs, il n’avait toujours pas toutes les réponses à ses questions. Mais une partie de ce mystère fut résolu 30 jours auparavant. Alors que Marc coupait du bois avec sa hachette de fortune pour préparer le feu, cette dernière ripa et lui trancha le doigt. La douleur fut aussi fulgurante qu’insoutenable. Du sang jaillit de son doigt restant et il s’évanouit. À son réveil, son premier réflexe fut de regarder sa main et il resta sans voix. Au début, il se dit qu’il s’était assoupi à cause de la fatigue et qu’il avait fait un cauchemar, mais non. Une partie de son doigt avait repoussé, comme la queue d’un lézard pouvait le faire. Son doigt reprit totalement sa forme au bout d’une journée. Marc se dit que le jour du crash, c’est ce qui a dû lui arriver.
Il s’arrêta devant les tombes de sa femme et sa fille. Il resta ainsi 10 minutes à les regarder. Pourquoi je ne suis pas comme vous ? Pourquoi je ne suis pas mort ? se dit-il. Marc reprit sa route et monta sur le toit du camp. L’orage n’était pas loin et la nuit n’allait pas non plus tarder. Il devait se préparer.
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Un écrivain qui se livre, c'est un peu comme un canard qui se confie... -- De qui ? Bah j'en sais rien...
On s'appelle et on s'fait des quenelles ? -- Stéphane
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Stephane- Plumitif éviscéré
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Re: Survivant (image 1)
"Il les avait inhumés pas loin de son camp," > "non loin de son camp" sonnerait mieux, peut-être.
"Il n’avait pas vraiment compris au début pourquoi il n’était pas mort dans l’accident." > attention aux répétitions. Outre la surabondance de "avait ou "était" dans ton texte, le terme "mort" revient pas mal aussi. "Pourquoi il n'avait pas péri", par exemple.
Bon, j'ai pas tout relevé non plus, pas qu'il y en ai des tonnes, mais parce qu'on revient souvent aux même petits défauts. Des répétitions, un manque de précision peut-être pour certains termes employés.
Pas de soucis : comme je disais ailleurs, c'est le temps de lancer la machine et que tu prennes tes automatismes, le reste suivra rapidement.
Sur le fond, une belle note d'intention, mais à laquelle il manque je trouve un p'tit quelque chose pour booster le truc.
La caution fantastique apportée par la singularité du personnage pourrait être amenée avec plus de subtilité, je pense. (d'ailleurs, encore un détail, mais : "Du sang jaillit de son doigt restant et il s’évanouit." > ce n'est pas le doigt qui est restant, puisque celui-ci est coupé. Ce qui reste, c'est au mieux un morceau de phalange ou un moignon).
Bref, difficile d'aller très loin avec un texte aussi court, mais je trouve qu'il lui manque quand même un petit je ne sais quoi... Ceci dit, le thème de l'atelier est respecté et rien ne t'empêche de faire un deuxième atelier sur la même image.
Je pense d'ailleurs que je ferais de même (ne serait-ce que pour remplacer Fantasma, qui n'a rien à foutre dans cette section).
"Il n’avait pas vraiment compris au début pourquoi il n’était pas mort dans l’accident." > attention aux répétitions. Outre la surabondance de "avait ou "était" dans ton texte, le terme "mort" revient pas mal aussi. "Pourquoi il n'avait pas péri", par exemple.
Bon, j'ai pas tout relevé non plus, pas qu'il y en ai des tonnes, mais parce qu'on revient souvent aux même petits défauts. Des répétitions, un manque de précision peut-être pour certains termes employés.
Pas de soucis : comme je disais ailleurs, c'est le temps de lancer la machine et que tu prennes tes automatismes, le reste suivra rapidement.
Sur le fond, une belle note d'intention, mais à laquelle il manque je trouve un p'tit quelque chose pour booster le truc.
La caution fantastique apportée par la singularité du personnage pourrait être amenée avec plus de subtilité, je pense. (d'ailleurs, encore un détail, mais : "Du sang jaillit de son doigt restant et il s’évanouit." > ce n'est pas le doigt qui est restant, puisque celui-ci est coupé. Ce qui reste, c'est au mieux un morceau de phalange ou un moignon).
Bref, difficile d'aller très loin avec un texte aussi court, mais je trouve qu'il lui manque quand même un petit je ne sais quoi... Ceci dit, le thème de l'atelier est respecté et rien ne t'empêche de faire un deuxième atelier sur la même image.
Je pense d'ailleurs que je ferais de même (ne serait-ce que pour remplacer Fantasma, qui n'a rien à foutre dans cette section).
"En vivant comme en mourant, nous alimentons le feu."
Clive Barker, Sacrements.
Tak- Mélomane des Ondes Noires
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Date d'inscription : 01/12/2012
Age : 41
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Re: Survivant (image 1)
Merci pour ton retour Tak
tu as raison pour tout ce que tu as dit donc je n'ai rien à redire cher ami Y'a du boulot encore !
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Stephane- Plumitif éviscéré
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Date d'inscription : 20/02/2016
Age : 46
Localisation : Ain (Rhône-Alpes)
Re: Survivant (image 1)
Niveau de l'idée, c'est bien, j'ai apprécié et tu y mets une ambiance qui me plait.
Par contre, il y a beaucoup de petites maladresses et surtout une accumulation de verbes faibles (être et avoir) qui amoindrissent la force de ton récit.
Exemple :
"Marc était proche du camp et il était totalement exténué. L’excursion fut longue et improductive. Il avait beau se savoir seul dans cette contrée désertique, à chaque sortie, il espérait croiser une personne vivante sur sa route. Mais c’était peine perdue, il le savait."
Vite fait :
A l'approche de son campement, après une excursion longue et improductive, Marc se sentait exténué. Il se savait seul dans cette contrée désertique, malgré tout, à chaque sortie, il espérait rencontrer une autre personne vivante. Jusqu'à présent, en vain.
Bon c'est vite fait et il y a sûrement moyen de faire bien mieux, mais c'est pour te montrer qu'en tournant tes phrases parfois autrement, tu supprimeras des lourdeurs, des répétitions et des verbes faibles.
Par contre, il y a beaucoup de petites maladresses et surtout une accumulation de verbes faibles (être et avoir) qui amoindrissent la force de ton récit.
Exemple :
"Marc était proche du camp et il était totalement exténué. L’excursion fut longue et improductive. Il avait beau se savoir seul dans cette contrée désertique, à chaque sortie, il espérait croiser une personne vivante sur sa route. Mais c’était peine perdue, il le savait."
Vite fait :
A l'approche de son campement, après une excursion longue et improductive, Marc se sentait exténué. Il se savait seul dans cette contrée désertique, malgré tout, à chaque sortie, il espérait rencontrer une autre personne vivante. Jusqu'à présent, en vain.
Bon c'est vite fait et il y a sûrement moyen de faire bien mieux, mais c'est pour te montrer qu'en tournant tes phrases parfois autrement, tu supprimeras des lourdeurs, des répétitions et des verbes faibles.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: Survivant (image 1)
Ha mais carrement Catherine ! Je n'avais pas fait attention mais tu as raison. Je ferais plus attention la prochaine fois à ce point. Merci pour ces conseils précieux
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Stephane- Plumitif éviscéré
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Date d'inscription : 20/02/2016
Age : 46
Localisation : Ain (Rhône-Alpes)
Re: Survivant (image 1)
Les faiblesses ont déjà été signalées, aussi je passe mon tour.
En revanche, l'idée de base est vraiment sympa.
Merci à toi
En revanche, l'idée de base est vraiment sympa.
Merci à toi
CONFUCIUS : lorsque l’on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n’est pas forcément le pot qui est vide.
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
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Age : 59
Localisation : Près de Chartres
Re: Survivant (image 1)
J'aime beaucoup l'idée et l'ambiance ici aussi.
Les maladresses ont déjà été relevées il y a plusieurs mois maintenant, donc inutile que je les cite à nouveau.
En tout cas, comme sur ton autre texte de cet atelier, je pense qu'il faut pas grand-chose, juste quelques modif', pour parer ces quelques défauts.
Les maladresses ont déjà été relevées il y a plusieurs mois maintenant, donc inutile que je les cite à nouveau.
En tout cas, comme sur ton autre texte de cet atelier, je pense qu'il faut pas grand-chose, juste quelques modif', pour parer ces quelques défauts.
20 minutes avant la tombe - Confession d'un mort - Les rêveurs de Somnore - La nuit derrière la porte - La dame aux yeux vides
"Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres; mais qu'évidemment ils allaient quelque part, puisqu'ils étaient poussés par un invincible besoin de marcher." Baudelaire, Chacun sa chimère
Re: Survivant (image 1)
Je trouve ce texte très sympa. Il y a beaucoup d'idée pour un format si court. C'est peut-être pour cela qu'il laisse une sensation d'inachevé, ou de maladresses.
En effet, ton début est relativement tranquille. Le gars s'est éloigné, il revient à la carcasse de son avion. Ensuite seulement, on comprend son drame. Puis on retourne en arrière, à l'époque où il a découvert sa particularité. Pour enfin finir avec cet orage, dont il n'a rien à craindre (enfin, je crois !)
Bref, beaucoup d'éléments mériteraient d'être mieux amenés, voire développés, mais franchement, c'est faire la fine bouche, ton récit est bien rythmé, c'est l'essentiel...
En effet, ton début est relativement tranquille. Le gars s'est éloigné, il revient à la carcasse de son avion. Ensuite seulement, on comprend son drame. Puis on retourne en arrière, à l'époque où il a découvert sa particularité. Pour enfin finir avec cet orage, dont il n'a rien à craindre (enfin, je crois !)
Bref, beaucoup d'éléments mériteraient d'être mieux amenés, voire développés, mais franchement, c'est faire la fine bouche, ton récit est bien rythmé, c'est l'essentiel...
Re: Survivant (image 1)
Merci les amis !
Un écrivain qui se livre, c'est un peu comme un canard qui se confie... -- De qui ? Bah j'en sais rien...
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Re: Survivant (image 1)
Tout a été dit. C'est la forme qui pêche
"Et la souffrance enfanta l'inspiration..."
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