Le dieu sans nom, de Serge Rollet (Lester L. Gore inside)

Yeah, je viens de le recevoir !
Joli packaging et belle accroche, dès que je termine Sibilla je e jette dessus

Bonne lecture, Tak !

On vient de m'apprendre que le "Dieu sans Nom" est dans la liste pour le prix Rosny Aîné 2016. Ici :
http://www.noosfere.org/rosny/nouvelles.asp

Et on peut voter là :http://www.noosfere.org/rosny/default.asp

Va falloir que j'aille voir ça de plus près.
Mais déjà félicitations !

Ils prennent vraiment n'importe qui !

J'avoue que je n'ai pas le courage de détailler la liste, elle est bien trop longue. Avec autant de noms, difficile de sortir du lot, mais je croise les doigts pour toi.
Et puis aussi pour : HEYLBROECK Julien : L'Architecte et la nef des étoiles (in Dimension Merveilleux Scientifique, BLACK COAT PRESS)

Sérieusement, j'ai l'impression que pour cette liste, tout le monde est nommé. Seule la deuxième phase semble importante, ou me trompe-je ?

En fait, pour les prix Rosny aîné, ou le prix Merlin pour le Fantastique/fantasy, tous les romans et nouvelles parues au format papier à compte d'éditeur sont en lisse.

Le problème, c'est que personne n'a tout lu et en général, c'est quelqu'un de déjà connu qui gagne.

Le plus curieux, c'est de retrouver Le Dieu sans nom dans la liste du prix Rosny aîné, alors que seules deux nouvelles du recueil peuvent vraiment être qualifiées de "SF" ("Le grand tirage" et "Les successeurs"). Bon, trois avec "Les quatre saisons de l'apocalypse" - à supposer que le Post-Apo soit considéré comme un sous-genre de la SF - mais ça reste quand même peu par rapport à un roman et six nouvelles qui relèvent quant à eux du Fantastique. Remboursez !

La morale de cette histoire : les recueils "hybrides" permettent de se jouer des étiquettes. Et c'est une bonne nouvelle. En attendant de retrouver Lester dans la liste du prix Merlin, donc.

Ouais, les gars, c'est bien ce qu'il me semblait : ce n'est pas une sélection, mais une compilation de tout ce qui est paru.

Et ensuite, c'est le concours de celui qui est le plus connu ou qui a le plus d'ami pour se retrouver dans la sélection finale. J'aime pas trop ce système. Mais y a-t-il un bon système ?

Alors moi, je suis pas connu et j'ai pas d'ami, ça complique...

Je viens de finir les trois premiers récits et c'est du lourd !
On retrouve bien l'univers lovecraftien, mais réactualisé et avec une plume sans fioritures : c'est efficace et sacrément accrocheur (mention spéciale quand même pour la novella inaugurale : mélanger l'univers des Grands Anciens aux mythes précolombiens, fallait le faire et pourtant une fois dedans ça coule de source).
Allez, maintenant je m'attaque à la suite !

Merci, Tak, j'attends ton retour complet avec impatience !

Bon, je ne reviendrais pas sur les trois premiers récits, dont j'ai déjà parlé, et qui réinventent intelligemment les figures lovecraftiennes. Quoique, j'ai bien envie de dire un mot tout de même sur L'Ennemi Ancien et son excellente relecture façon Predator ou alors la délicieuse L'Ombre des Docks, tout en horreur "atmosphérique". Les influences et les références y sont légion, mais l'auteur n'oublie pas d'y mettre son grain de sel perso et se les réapproprie en les intégrant dans un univers et un style propre.
Les nouvelles suivantes, une fois sorties de ce tryptique, passant du fantastique à la SF, en passant par d'étranges vignettes qu'il serait bien difficile de ranger dans une case ou l'autre (je pense notamment à L'Etranger, tout à fait passionnante malgré sa petite taille). J'ai adoré Baphomet également, distillant une terreur sourde, tout en offrant là encore quelques clins d’œil savoureux (Le Comte d'Erlette, Abdul Alazred). Conte de Poivrot m'a beaucoup amusé et un sourire d'ironie glacé s'est dessiné sur mon visage à la lecture du Grand Tirage : du grand art que de suggérer tant de choses en si peu de mots, tout en jouant la carte d'un humour délicieusement noir.
Et la très "belle" (ou "désespérée", selon l'angle d'approche du lecteur) Les Quatre Saisons de l'Apocalypse clôture l'ensemble avec classe, apportant des motifs nouveaux à un genre post-apo dont on croyait avoir tout vu ou tout lu. Très bon choix que celui d'avoir abordé le sujet sans s'engouffrer dans le nihilisme sans bornes d'autres récits du même genre. Au contraire, il y a quelque chose de très beau et de fragile dans la chronique de cet homme désespérément seul. D'humain, tout simplement.

Un très bon recueil, donc, qui démontre aussi bien le talent de l'auteur que la diversité de sa plume. Bonne préface également, de l'ami Artikel, qui donne vite l'envie de dévorer les pages suivantes.
Ça faisait longtemps que j'avais pas lu un recueil de nouvelles, mais j'en ai eu pour mon argent : du très beau boulot. Avec à la clé, l'envie d'en lire encore un peu plus de cet auteur. Mission réussie, donc, en ce qui me concerne !

Merci beaucoup, Tak, pour cette belle critique, que je vais m'empresser de partager !