LUMPEN de Janus
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Re: LUMPEN de Janus
Faut te méfier quand même de Janus. Il paraît que c'est un psycho entouré de malabars. Le moindre faux geste de ta part te sera fatal.
Forum créé le 21 octobre 2011 par Zaroff et Paladin
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"Toute variété riemannienne peut être plongée de manière isométrique dans un espace euclidien."
Ou pas.
Re: LUMPEN de Janus
Ma chronique (enthousiaste) de "Lumpen" :
là
là
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: LUMPEN de Janus
Catherine Robert a écrit:Ma chronique (enthousiaste) de "Lumpen" :
là
waow ! super cette critique. Janus en est tout retourné ! (n'en profite pas...). Je partage !
davidoff- Plumitif éviscéré
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Age : 49
Re: LUMPEN de Janus
Moi, profiter d'un retournement de Janus ! Allons, jamais ! Tu me connais, de telles pensées ne pourraient effleurer mon esprit pur et innocent.
En tout cas, je le redis, "Lumpen" est ex-cel-lent !
En tout cas, je le redis, "Lumpen" est ex-cel-lent !
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: LUMPEN de Janus
"Janus", c'est avec un "J"...
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: LUMPEN de Janus
Tout dépend l'usage. Parfois on peut enlever le "J", paraît qu'il aime bien ça. Mais rien d'étonnant pour cet être à deux visages.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: LUMPEN de Janus
Je suis l'exemple de Catherine, pas pour les poires et le fouet, mais en postant une chronique (enthousiaste également, ou en tout cas écrite comme telle) de Lumpen :
Lumpen, c'est gore, c'est trash mais c'est plus encore. Il se distingue de ses petits camarades par une originalité très assumée, autant dans ses thématiques (sociétales, politiques, etc.) que dans le style. L'auteur joue sur le rythme des phrases, des répétitions pour un résultat hors du commun. Que l'on n'aime ou que l'on n'aime pas, il est impossible de qualifier ce livre, et ce style tout particulièrement, d'ordinaire. Hypnotisant à certains passages, percutant, brutalement, ce rythme qui confine parfois à la litanie semble rester sur le fil du rasoir : l'accumulation de termes, de répétitions développe, nourrit un sentiment d'oppression. Et au moment où l'on se dit : ça va être le mot de trop, je vais en avoir marre et poser ce livre, il change soudain, mue et nous attrape par une nouvelle cadence. Cette façon de jouer sur les limites, dans le style même, presque autant que dans le fond, permet d'être embarqué dans les horreurs perpétrées sans avoir envie de lâcher le roman.
L'alternance entre l'utilisation de la deuxième et la troisième personne est intéressante. La deuxième personne permet une identification, comme si l'on était intégré dans ce récit, ce qui est le cas puisque le personnage représente l'homme moyen, le tout un chacun, dans lequel il est facile de se reconnaître ou au moins une certaine vision de l'homme actuel. D'ailleurs, sa descente, son glissement vers la violence est présentée de manière tout à fait crédible.
Sur le fond, c'est sans concession, noir, cynique même. J'ai aimé ces deux trajectoires parallèles, comme deux façons inverses de mettre en scène la violence dans la société : pour le premier personnage, la violence est la conséquence alors que pour le second, elle semble être l'engrenage. L'un n'est que le déchet de cette machine qui broie les vies, l'autre au contraire en devient la représentation, l'image. Est-ce la violence qui lui a permis d'arriver là où il en est ? Ou n'a-t-elle juste aucune importance, puisqu'il a une voix, un don, qui plait aux foules ? Et qu'est-ce qui est le pire ?
Et la question qui subsiste, au milieu de cette violence omniprésente : pour quoi faire ? Ces deux personnages qui se débattent, dans l'anonymat (aucun n'a de nom), dans l'indifférence, à quoi cela les mènera ?
Je me suis interrogée sur un point, et même si je n'aime pas exposer des théories fumeuses, je vais tout de même tenter le coup :
Ce livre, c'est comme si la partie interne du corps de la société avait été retournée, exposée : les tripes à l'air, tendons, veines, amas de graisse gélatineux et tumeurs boursouflées ; pour au final découvrir qu'à l'intérieur, il ne s'y trouvait rien.
Lumpen, c'est gore, c'est trash mais c'est plus encore. Il se distingue de ses petits camarades par une originalité très assumée, autant dans ses thématiques (sociétales, politiques, etc.) que dans le style. L'auteur joue sur le rythme des phrases, des répétitions pour un résultat hors du commun. Que l'on n'aime ou que l'on n'aime pas, il est impossible de qualifier ce livre, et ce style tout particulièrement, d'ordinaire. Hypnotisant à certains passages, percutant, brutalement, ce rythme qui confine parfois à la litanie semble rester sur le fil du rasoir : l'accumulation de termes, de répétitions développe, nourrit un sentiment d'oppression. Et au moment où l'on se dit : ça va être le mot de trop, je vais en avoir marre et poser ce livre, il change soudain, mue et nous attrape par une nouvelle cadence. Cette façon de jouer sur les limites, dans le style même, presque autant que dans le fond, permet d'être embarqué dans les horreurs perpétrées sans avoir envie de lâcher le roman.
L'alternance entre l'utilisation de la deuxième et la troisième personne est intéressante. La deuxième personne permet une identification, comme si l'on était intégré dans ce récit, ce qui est le cas puisque le personnage représente l'homme moyen, le tout un chacun, dans lequel il est facile de se reconnaître ou au moins une certaine vision de l'homme actuel. D'ailleurs, sa descente, son glissement vers la violence est présentée de manière tout à fait crédible.
Sur le fond, c'est sans concession, noir, cynique même. J'ai aimé ces deux trajectoires parallèles, comme deux façons inverses de mettre en scène la violence dans la société : pour le premier personnage, la violence est la conséquence alors que pour le second, elle semble être l'engrenage. L'un n'est que le déchet de cette machine qui broie les vies, l'autre au contraire en devient la représentation, l'image. Est-ce la violence qui lui a permis d'arriver là où il en est ? Ou n'a-t-elle juste aucune importance, puisqu'il a une voix, un don, qui plait aux foules ? Et qu'est-ce qui est le pire ?
Et la question qui subsiste, au milieu de cette violence omniprésente : pour quoi faire ? Ces deux personnages qui se débattent, dans l'anonymat (aucun n'a de nom), dans l'indifférence, à quoi cela les mènera ?
Je me suis interrogée sur un point, et même si je n'aime pas exposer des théories fumeuses, je vais tout de même tenter le coup :
- Spoiler:
- lorsqu'on découvre à la fin que le « compagnon » du personnage principal est le nouveau cadre, je me suis demandée si la « rébellion » n'était en fait pas à la solde du gouvernement, puisque même si le Serpent promet un changement de vie, etc. ils ne s'en sont pris qu'aux chômeurs, étrangers, aux personnes dont le gouvernement aurait des avantages à se débarrasser, au lieu des privilégiés qu'on aurait pu s'attendre à les voir attaquer. Et puisque l'armée est dans le coup… ça paraîtrait logique qu'ils manipulent les « déchets » de l'humanité, inutiles à présent, pour se débarrasser d'autres « déchets ».
Ce livre, c'est comme si la partie interne du corps de la société avait été retournée, exposée : les tripes à l'air, tendons, veines, amas de graisse gélatineux et tumeurs boursouflées ; pour au final découvrir qu'à l'intérieur, il ne s'y trouvait rien.
Je questionne souvent ma santé mentale.
Des fois, elle me répond.
Amaranth- Book'trotteuse de l'extrême — Reflet dans un œil gore —
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Age : 32
Re: LUMPEN de Janus
Amaranth, viens là que Janus t'embrasse ! ta critique me fait très plaisir.
D'autant que ta théorie "fumeuse", ton SPOILER correspond au roman que je suis en train d'écrire et qui, s'il n'est pas un diptyque, navigue dans le même univers que Lumpen et pose les questions subséquentes à ce roman.
Ta conclusion est d'ailleurs on ne peut plus juste puisque je suis arrivé à la même que toi après avoir mis le point final à Lumpen. Et arrivé là, je me suis dit : "non, pas possible, le constat social ne peut pas se limiter à ça". Il est incomplet.
Et là je réserve ce scoop international pour l'Ecritoire des Ombres puisque la critique d'Amaranth m'oblige à le faire. Dans Lumpen, j'ai mis en scène deux personnages : l'engrenage et le déchet.
Mais que devient le corps social ? Que devient l'individu lambda, celui qui ne glisse pas, celui qui a pris une place, même bancale dans ce corps social marqué par la violence financière et la violence identitaire et la violence religieuse ?
Sujet de mon nouveau bouquin. En cours d'écriture. Où il sera question de corps en décomposition. Au sens propre. Comme figuré.
D'autant que ta théorie "fumeuse", ton SPOILER correspond au roman que je suis en train d'écrire et qui, s'il n'est pas un diptyque, navigue dans le même univers que Lumpen et pose les questions subséquentes à ce roman.
Ta conclusion est d'ailleurs on ne peut plus juste puisque je suis arrivé à la même que toi après avoir mis le point final à Lumpen. Et arrivé là, je me suis dit : "non, pas possible, le constat social ne peut pas se limiter à ça". Il est incomplet.
Et là je réserve ce scoop international pour l'Ecritoire des Ombres puisque la critique d'Amaranth m'oblige à le faire. Dans Lumpen, j'ai mis en scène deux personnages : l'engrenage et le déchet.
Mais que devient le corps social ? Que devient l'individu lambda, celui qui ne glisse pas, celui qui a pris une place, même bancale dans ce corps social marqué par la violence financière et la violence identitaire et la violence religieuse ?
Sujet de mon nouveau bouquin. En cours d'écriture. Où il sera question de corps en décomposition. Au sens propre. Comme figuré.
davidoff- Plumitif éviscéré
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Re: LUMPEN de Janus
Chouette ! Voilà un aperçu alléchant ! Et je suis bien contente d'avoir pu le provoquer. Et que la chronique ait faite plaisir à Janus, au passage.
Hâte d'avoir ce livre entre les mains !
Hâte d'avoir ce livre entre les mains !
Je questionne souvent ma santé mentale.
Des fois, elle me répond.
Amaranth- Book'trotteuse de l'extrême — Reflet dans un œil gore —
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Re: LUMPEN de Janus
Mon petit doigt me dit que Janus sera à la librairie Humeurs Noire à Lille, samedi 23 avril, de 15 à 18h, et qu'il lira des extraits de Lumpen, et qu'il en signera quelques exemplaires. Et le lendemain, il sera au salon du polar de Noeux Les Mines, dans le 62. Ca va saigner !
davidoff- Plumitif éviscéré
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Re: LUMPEN de Janus
C'est en bas de chez moi, j'y serai donc.
Quiconque lit la présente ligne s’engage à chanter Petit Papa Noël à l'envers chaque soir à minuit jusqu'au 25 décembre.
Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: LUMPEN de Janus
Tu nous raconteras ça. Et j'exige un reportage photo en bonne et due forme. Et pas floues.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: LUMPEN de Janus
Hmm... Ne reste plus qu'à espérer que l'un de ses quatre profils se montre conciliant avec mon objectif.
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Raven- — — Bouteuse de trains — — Disciple de la présente ligne
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Re: LUMPEN de Janus
D-Day.
Moi aussi, je veux des photos. Faut dire qu'un corbeau qui rencontre un chat, c'est pas tous les jours. Surtout un chat à deux têtes.
Mais pas d'inquiétude, Dame Corbeau : Janus est aussi adorable que son roman est effroyable. Ce qui n'est pas peu dire.
Alors je compte sur toi pour lui claquer la bise de ma part. Sur chacune de ses quatre joues, donc. Profitez bien.
Moi aussi, je veux des photos. Faut dire qu'un corbeau qui rencontre un chat, c'est pas tous les jours. Surtout un chat à deux têtes.
Mais pas d'inquiétude, Dame Corbeau : Janus est aussi adorable que son roman est effroyable. Ce qui n'est pas peu dire.
Alors je compte sur toi pour lui claquer la bise de ma part. Sur chacune de ses quatre joues, donc. Profitez bien.
Re: LUMPEN de Janus
Franchement, j'espère qu'il y aura aussi Davidoff pour me mettre à l'aise.
Ok, je vais tâcher de prendre sur moi pour lui parler. Et lui claquer 4 bises (beeeerk). Du coup faut que je me rase deux fois plus.
Raven, corbeau qui pique.
Ok, je vais tâcher de prendre sur moi pour lui parler. Et lui claquer 4 bises (beeeerk). Du coup faut que je me rase deux fois plus.
Raven, corbeau qui pique.
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