Un extrait
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Un extrait
Je profite de quelques jours de vacances pour avancer dans mon travail de réécriture. J'arrive au chapitre 7... bah, ça ne va pas vite, mais plus je vais avancer moins il y aura de travail (enfin, normalement )
J'ai choisi de vous présenter un petit extrait du chapitre 3 pour vous faire connaître mon univers. N'hésitez pas à me dire si des choses ne vont pas, c'est le moment pour moi de mettre les choses à plat, donc je suis toute ouïe !
Merci
J'ai choisi de vous présenter un petit extrait du chapitre 3 pour vous faire connaître mon univers. N'hésitez pas à me dire si des choses ne vont pas, c'est le moment pour moi de mettre les choses à plat, donc je suis toute ouïe !
Merci
- extrait:
- Du haut de sa saillie, le soldat Yorb Kristen vit une troupe gravir la paroi de Camarouse. Ils se trouvaient au détour du deuxième coude, neuf cents pieds plus bas. Six cavaliers et une cavalière entourant un prisonnier que l’on menait à la passerelle.
[size=16]Il plaqua sa longue-vue contre son œil droit et son cœur rata quelques battements. Pour sûr qu’il n’avait pas ses entrées à la cour, mais qui n’aurait pas reconnu, Zhara, la putain du roi ? Il rabattit sa lunette comme si une mouche venait de le piquer. Non seulement cela faisait des lustres que l’on n’avait pas conduit un prisonnier à la passerelle, mais le faire accompagner par la Conseillère, cela ne s’était jamais vu. Kristen sauta au bas de la corniche. Putain, c’t’histoire lui disait rien qui vaille, ça puait plus rude que le trou qui leur servait de latrines. La troupe serait là dans une demi-heure, pas le temps de remettre le camp en ordre, tout juste de quoi reboutonner les redingotes et se décrasser la face.
Il s’enfonça dans le petit sentier qui menait à la crique. Dix soldats vivaient là, tassés dans un baraquement de fortune, durant deux saisons. Yorg avait cessé de se questionner sur le désir du roi de maintenir cette passerelle en place. Si elle était le seul lien avec la grotte sacrée de Ber, elle n’en demeurait pas moins condamnée, alors, ici comme ailleurs, on supposait qu’il s’agissait bien plus de la volonté de Sâar que celle du roi qui s’exprimait à ce sujet. Cette année, trois jeunes recrues les accompagnaient et pas un seul n’avait encore déserté. Le fait était rare. Il fallait voir la frayeur figer les visages des poissards missionnés ici pour comprendre qu’on ne ressortait pas indemne d’une garde des frontières de brumes. Face au mur opaque, n’était pas rare que la bleusaille en mouille ses frocs, et Yorb n’avait rien à y redire. Lorsqu’une langue filandreuse vous caressait le mollet, on saisissait, là, dans l’instant, ce à quoi devait ressembler la damnation. Cinq ans qu’on l’envoyait à la Surveillance et pourtant, il lui fallait encore plusieurs nuits, regard grand ouvert et oreilles attentives, avant de pouvoir dormir du sommeil du juste. Parfois, quand le vent s’insinuait dans la faille et battait par Grand Nord, on pouvait entendre des plaintes lugubres qui vous glaçaient le sang et vous faisait imaginer des bras tout prêts à vous voler votre âme. Alors, quand on voyait un type, meurtrier ou pas, conduit ici, on ne pouvait qu’en frissonner d’effroi.
[/size]† † †
Zhara au-devant, les premiers hussards arrivèrent au sommet du col. Poings liés, Drayne marchait au rythme du cavalier devant lui. Il ressentait l’ascension abrupte jusque dans ses os. La corde avait entamé sa peau. Les fibres de chanvre devenues poisseuses de sang, l’attache buttait contre ses mains, coulissait aux à-coups que le soudard s’amusait à donner. La pente se fit un peu moins raide, puis son pied trouva du plat. Dix soldats s’étaient attroupés et le détaillaient. Leur gradé s’avança au-devant de l’étalon de Zhara.
— Madame, vous ici ?
Rouge de confusion, Vince Willard, jeune lieutenant faisant office de seul galonné de la section, offrait un spectacle gauche et empoté. « Pardonnez notre surprise et notre… Il chercha le mot, le passa d’un haussement d’épaules.
— Personne n’a jugé bon de nous avertir de votre venue… aussi, veuillez pardonner tant de… désordre. »
Zhara darda un regard sans concession sur les hommes négligés. Encore verts ou d’un âge assuré, tous avaient le hâle coutumier d’une vie au grand air, l’uniforme sale et débraillé. Vu de l’extérieur, le bâtiment en rondin semblait entretenu, mais Zhara supposa qu’il en allait autrement de ce qui était de l’intérieur. De-ci de-là, des détritus encombraient la crique et la porcherie, tout comme le poulailler, empestait le purin.
— C’est ce que je vois ! Vous êtes responsable d’une garnison, lieutenant Willard, pas d’un bouge !
— C’est qu’ici, s’excusa le gradé, y a pas grand-chose à faire et personne pour vous regarder… c’n’est pas une excuse en soi, je sais, mais…
— En effet, Willard, ce n’est pas une excuse.
Zhara démonta, tendit la bride de son cheval à un soldat qui s’empressa de s’en saisir. Elle se retourna vers Drayne, point de mire de toute l’assemblée.
— Détache-le ! ordonna-t-elle à son Guetteur qui s’exécuta aussitôt.
Elle s’avança vers la nébuleuse.
Le col de Camarouse se terminait en cul-de-sac. Une faille large de quarante toises séparait ici la terre des hommes de l’Outre-Monde. Un caprice de la nature, ou, selon certains, une volonté des dieux que les hommes avaient voulu dompter. Une passerelle en corde, si vétuste qu’on ne pouvait correctement la dater, suspendait au-dessus de l’abîme.
— Connais-tu le pouvoir des frontières de brume ?
Drayne la rejoignit. En d’autres temps, il aurait contemplé les rives dentelées de l’Outre-Monde et l’étendue de sa sentinelle légendaire. Mais, tranchant sur la clarté du soleil, un voile de brume s’élevait de la faille.
— Ici se cachent tes peurs les plus profondes. Tu devras les affronter, te sens-tu prêt ?
Drayne esquissa un sourire crâne, approcha sa face défigurée de celle, parfaite, de la jeune femme.
“N’aie crainte, nous nous reverrons…”
Une étincelle ironique alluma le regard mauve de la Conseillère, puis disparut à l’instant. Zhara retourna sur ses pas, se saisit d’une gourde attachée à sa selle pour la lui jeter. Alors que Drayne se penchait pour la ramasser, sa dague percuta la pierre grise, rebondit dans un cliquetis avant de s’arrêter à proximité de sa main. Il s’en saisit, se redressa pour observer Zhara dont il ne s’expliquait pas le geste.
— Et bien, si nous devons nous revoir, alors, il ne sera pas dit que je t’aurais abandonné sans eau ni arme !
Drayne enfonça la lame dans sa ceinture.
— J’essayerai de m’en souvenir ! lui lança-t-il en se dirigeant vers le ponceau.
Il esquissa un premier pas, s’arrêta, saisi par le froid. On n’y voyait rien à moins d’un pas. Le battement d’un cœur se manifesta dans son flanc, il y porta sa main et se décida à avancer.† † †
— Puis-je vous offrir un café ? s’hasarda Willard.
Zhara consentit d’un bref mouvement de tête et suivit le lieutenant à l’intérieur. Elle passa sur la poussière, la pile de vaisselle sale et l’odeur de rance. L’homme rinça sommairement un gobelet en fer, se saisit de la cafetière posée en permanence sur la cuisinière pour déverser un liquide épais et noir qui embaumait fort, trop fort pour ne pas redouter d’y tremper les lèvres.
— Si c’n’est pas indiscret, c’est qui le prisonnier qu’ vous avez ramené ?
Zhara haussa son fin sourcil avec étonnement.
— Un prisonnier ? En avez-vous vu un, Vince ? Moi, j’ai vu un homme emprunter la passerelle de son plein gré…
Willard déglutit, rougit. Si le roi était au chaud entre les cuisses de la donzelle, il était dit qu’elle portait la couronne au-dessus de sa jolie tête. Mieux valait faire attention où il embusquait ses bottes.
— Euh… oui, vous avez raison, bafouilla-t-il.
Zhara le gratifia d’un large sourire à vous faire bouillir le sang.
— Tenez-vous régulièrement votre registre, Lieutenant ?
Willard acquiesça, se précipita derrière le bureau pour le tourner vers elle. Elle le parcourut, laissa glisser son ongle rouge le long de la page d’une lenteur désespérante.
— Comme je vous l’ai dit, il n’y a guère à raconter… ici, les jours se ressemblent…
— Et c’est tant mieux, non ? Qu’allez-vous écrire aujourd’hui ?
Vince sentit les prunelles violines le pénétrer jusqu’au tréfonds de l’âme. Qu’attendait-elle ? Yorb avait raison, tout ça sentait la merde et il n’avait aucune envie de barboter là-dedans.
— Je ne sais pas encore, répondit-il. Peut être, qu’un homme est venu et a volontairement voulu traverser la passerelle ? s’essaya-t-il comme un enfant devant son maître. Il respira mieux en comprenant que c’était là ce qu’on attendait de lui. Avec grâce, Zhara retourna vers lui le livre de bord.
— Voulez-vous que je rende compte, maintenant ?
— Si cela ne perturbe pas votre organisation… j’aimerais assez voir comment vous vous y prenez.
Willard se saisit de la plume, en trempa la pointe dans l’encrier et l’essuya méthodiquement sur les rebords. Sa main trembla lorsque la Conseillère vint se placer derrière lui. Il se concentra et commença à tracer les premières lettres, rondes et appliquées.
— Depuis combien de temps servez-vous à la Surveillance, Lieutenant ?
— Quatre ans, M’dame…
— Cela vous plaît ?
Il grimaça en continuant d’écrire.
— On n’est pas là par vocation, si vous voyez ce que je veux dire.
— Il vous serait donc agréable d’exercer ailleurs ?
Willard se démancha le cou pour regarder Zhara sur son côté. Elle souriait encore.
— Ça me plairait bien, oui…
Une main gracile se posa sur son épaule et la serra délicatement. Une poussée de sueur mouilla son front alors qu’il écartait sa plume tremblante pour ne pas gâcher son travail.
— Lorsque vous serez relevé, venez me voir, Vince. Je sais récompenser les hommes qui servent la couronne avec ferveur et abnégation. Je trouverai un poste à votre mesure et qui sait, obtiendrai-je un avancement ?
Elle retira lentement sa main. Willard en respira mieux, mais semblait incapable de détourner son regard des prunelles violines.
— Allons, finissez… je cesse de vous importuner.
— Vous ne m’importunez en rien, M’dame. Bénie soit cette journée.
Dernière édition par kwelly le Mer 18 Mar 2015 - 11:23, édité 2 fois
kwelly- Apprenti égorgeur
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Date d'inscription : 08/03/2015
Age : 57
Re: Un extrait
C'est pas mal, même s'il est très difficile de juger sur un extrait aussi court. J'aime bien la description des frontières de brumes, tu leur donnes une belle image.
Inventrice du "rocueil", le mixte entre le roman et le recueil.
"J'ai lu. Je sais même pas quoi dire tellement je suis atterrée.
Et le pire c'est que j'ai aimé te lire." Raven sur "Yin et yang"
"Merci de m'avoir donné envie de vomir !" Nao76 sur "Yin et yang"
"Ton texte m'avait fait penser à un film allemand atroce que j'avais vu plus jeune : Nekromantik !" Polo sur "Trafic de cadavres"
Re: Un extrait
Merci catherine. En fait, je ne voulais pas abuser, je viens d'arriver sur le forum et puis, ce passage n'existait pas dans l'original, je l'ai fait pour donner une dimension un peu plus angoissante aux frontières de brume que Drayne, mon héros principal doit traverser, j'avais donc envie et besoin de savoir si le but était atteint. En tout cas, merci pour ta lecture et ta réponse.
kwelly- Apprenti égorgeur
- Messages : 22
Date d'inscription : 08/03/2015
Age : 57
Re: Un extrait
Oui, cette image des frontières de brume m'a fait penser au mur de "Games of thrones".
L'écriture est bonne, la seule chose qui m'ait heurté est l'expression "ascensionner", qui est lourde. "Grimper" aurait été plus simple et mieux à propos. Sur le fond, il est en effet difficile de donner un avis sur un passage si court!
L'écriture est bonne, la seule chose qui m'ait heurté est l'expression "ascensionner", qui est lourde. "Grimper" aurait été plus simple et mieux à propos. Sur le fond, il est en effet difficile de donner un avis sur un passage si court!
Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens qui nous empêche d'en inventer un?
Lewis Carroll
Re: Un extrait
Salut Kwelly,
Je viens de lire ton texte ou plus exactement l'extrait que tu viens de poster. N'étant pas un fan d'Heroïc Fantasy ou de Dark Fantasy, j'avoue avoir été agréablement surpris par ce dernier. Comme Catherine et Paladin, j'ai trouvé la description des frontières de brume assez saisissante et l'angoisse décrite fort bien rendue. Ceci ayant été dit, j'ai eu plus de mal avec le début. Soyons clair, tout est très bien écrit. Mais, je ne sais pas pourquoi, certaines tournures de phrases m'ont gêné. L'une d'elles me semble ainsi mal adaptée à la situation décrite : "pas le temps de remettre le camp en ordre, tout juste de quoi reboutonner les redingotes et se laver le bout du nez". Je trouve cette dernière expression assez enfantine et par conséquent en décalage avec l'atmosphère du récit. Par ailleurs tu parles au début de cet extrait de "longue-vue" que le personnage plaque contre son oeil droit. Un peu plus loin tu parles, toujours à propos de cette longue-vue, de "l'embout". Puis après, on apprend que cette longue-vue est binoculaire ; ce qui m'évoque plutôt des jumelles. Or, si ce sont des jumelles, il n'est donc pas question de les placer sur un oeil uniquement ! Il y a là une équivoque que tu pourrais facilement dissiper (ou alors je n'ai pas compris, c'est possible aussi !). J'aime bien en revanche l'expression : Ça puait plus rude que le trou qui leur servait de latrines" mais telle qu'elle est placée, elle ne me semble pas très naturelle. Il faudrait peut-être veiller à l'intégrer davantage dans ton récit afin de ne pas en faire une phrase isolée... Bref... Il est certainement difficile, comme l'expliquent Catherine et Paladin, de juger sur un extrait aussi court. Toutefois, même sur un extrait aussi court on voit que tu te démerdes super bien. Pour le dire autrement, je suis tout à fait prêt à en lire plus !
Je viens de lire ton texte ou plus exactement l'extrait que tu viens de poster. N'étant pas un fan d'Heroïc Fantasy ou de Dark Fantasy, j'avoue avoir été agréablement surpris par ce dernier. Comme Catherine et Paladin, j'ai trouvé la description des frontières de brume assez saisissante et l'angoisse décrite fort bien rendue. Ceci ayant été dit, j'ai eu plus de mal avec le début. Soyons clair, tout est très bien écrit. Mais, je ne sais pas pourquoi, certaines tournures de phrases m'ont gêné. L'une d'elles me semble ainsi mal adaptée à la situation décrite : "pas le temps de remettre le camp en ordre, tout juste de quoi reboutonner les redingotes et se laver le bout du nez". Je trouve cette dernière expression assez enfantine et par conséquent en décalage avec l'atmosphère du récit. Par ailleurs tu parles au début de cet extrait de "longue-vue" que le personnage plaque contre son oeil droit. Un peu plus loin tu parles, toujours à propos de cette longue-vue, de "l'embout". Puis après, on apprend que cette longue-vue est binoculaire ; ce qui m'évoque plutôt des jumelles. Or, si ce sont des jumelles, il n'est donc pas question de les placer sur un oeil uniquement ! Il y a là une équivoque que tu pourrais facilement dissiper (ou alors je n'ai pas compris, c'est possible aussi !). J'aime bien en revanche l'expression : Ça puait plus rude que le trou qui leur servait de latrines" mais telle qu'elle est placée, elle ne me semble pas très naturelle. Il faudrait peut-être veiller à l'intégrer davantage dans ton récit afin de ne pas en faire une phrase isolée... Bref... Il est certainement difficile, comme l'expliquent Catherine et Paladin, de juger sur un extrait aussi court. Toutefois, même sur un extrait aussi court on voit que tu te démerdes super bien. Pour le dire autrement, je suis tout à fait prêt à en lire plus !
SILENCE- — — — Moine copiste — — — Disciple des Lois du Silence
- Messages : 4040
Date d'inscription : 02/01/2012
Age : 49
Re: Un extrait
Merci, Paladin et Silence. EN fait je l'ai rallongé et ce avant d'avoir vu ta bêta Silence. Dommage, je vais retravailler dans ce sens. En fait, comme je l'ai dis je ne voulais pas abuser, mais à priori, j'ai fait trop court !!!
Mille mercis à vous trois, en tout cas.
Mille mercis à vous trois, en tout cas.
kwelly- Apprenti égorgeur
- Messages : 22
Date d'inscription : 08/03/2015
Age : 57
Re: Un extrait
Merci encore Silence, rectification faite. Moi aussi je trouvais que ça sonnait mal pour la phrase, ça puait....
j'ai essayé de mieux l'intégrer. (Putain, c’t’histoire lui disait rien qui vaille, ça puait plus rude que le trou qui leur servait de latrines.)
Laver le bout du nez !! Gloups, tu as terriblement raison ; remplacé par se "décrasser la face"
Pour le va et vient de la longue-vue... et bien j'ai fait sauter la partie où il cherche à voir le prisonnier de plus près. Pourquoi ? Cela n'apportait rien à l'histoire et m'obligeait à jouer avec des synonymes et à trop jouer, ça dérape et devient lourd.
@ Paladin : j'ai remplacé "ascensionner" par gravir, j'ai parfois tendance à faire du compliqué alors que plus simple sonne plus juste.
j'ai essayé de mieux l'intégrer. (Putain, c’t’histoire lui disait rien qui vaille, ça puait plus rude que le trou qui leur servait de latrines.)
Laver le bout du nez !! Gloups, tu as terriblement raison ; remplacé par se "décrasser la face"
Pour le va et vient de la longue-vue... et bien j'ai fait sauter la partie où il cherche à voir le prisonnier de plus près. Pourquoi ? Cela n'apportait rien à l'histoire et m'obligeait à jouer avec des synonymes et à trop jouer, ça dérape et devient lourd.
@ Paladin : j'ai remplacé "ascensionner" par gravir, j'ai parfois tendance à faire du compliqué alors que plus simple sonne plus juste.
kwelly- Apprenti égorgeur
- Messages : 22
Date d'inscription : 08/03/2015
Age : 57
Re: Un extrait
Bonjour Kwelly. Ce texte est intéressant car il présente certaines originalités, dans un contexte médiéval fantastique archi-exploité. Je plussoie mes copains : il est très difficile de se faire une idée avec ce seul petit bout.
J'ai décelé quelques maladresses de langage et certains passages lourds qui pourraient être améliorés. Toutefois, à ce stade, l'important est probablement plus d'avancer dans le texte, que de fignoler.
peux-tu nous en dire plus sur ton objectif ? Ecris-tu pour proposer à des éditeurs , Pour ton plaisir ,
J'ai décelé quelques maladresses de langage et certains passages lourds qui pourraient être améliorés. Toutefois, à ce stade, l'important est probablement plus d'avancer dans le texte, que de fignoler.
peux-tu nous en dire plus sur ton objectif ? Ecris-tu pour proposer à des éditeurs , Pour ton plaisir ,
CONFUCIUS : lorsque l’on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n’est pas forcément le pot qui est vide.
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
- Messages : 2638
Date d'inscription : 11/05/2013
Age : 59
Localisation : Près de Chartres
Re: Un extrait
Merci Mormir pour ta lecture et ton avis. En effet, j'ai constaté au cours de mes lectures sur ce forum, que l'on ne met pas de court extrait, ce qui est très rare et j'avoue que j'apprécie. Alors, j'ai normalement terminé mes corrections, même si, il doit y avoir encore des choses à revoir, j'avoue que je n'arrive plus à avoir le recul nécessaire pour faire du bon boulot. Je pense l'envoyer à des éditeurs, oui. ça fait flipper, mais je dois essayer. J'ai consacré plus de deux ans à l'écriture et à la correction de ce bouquin, donc, je dois aussi apprendre à me battre pour lui donner une chance. Si tu te sens de me signaler les passages à revoir, ben, sache que ton oeil est le bienvenu !!!
Je dois encore écrire un synopsis, ce qui m'est complètement étranger avant de me décider à me lancer dans la grande épreuve des envois.
pour ton passage !
Je dois encore écrire un synopsis, ce qui m'est complètement étranger avant de me décider à me lancer dans la grande épreuve des envois.
pour ton passage !
kwelly- Apprenti égorgeur
- Messages : 22
Date d'inscription : 08/03/2015
Age : 57
Re: Un extrait
Voici ce que j'ai vu. Ce sont des suggestions la plupart du temps et on peut surement faire mieux. Lorsque je relis l'un de mes textes j'applique toujours la phrase de St Exupery : la perfection est atteinte non pas lorsqu'il n'y a rien à ajouter, mais lorsqu'il ne reste rien à enlever. Cela implique que chaque mot doit avoir une utilité.
Par ailleurs, je trouve que tu utilises trop de virgules. Cela hache ton texte par moments de manière peu naturelle. Autre conseil : éviter au maximum les phrases longues dans lesquelles le "lecteur moyen" peut perdre le fil.
"... qui n'aurait pas reconnu, Zhara, la putain du roi ?" > "... qui n'aurait reconnu Zhara, la putain du roi ?"
"...mais le faire accompagner par la Conseillère, cela ne s’était jamais vu" > "...mais le faire accompagner par la Conseillère ne s’était jamais vu"
"Face au mur opaque, n’était pas rare que la bleusaille en mouille ses frocs, et Yorb n’avait rien à y redire" > "Face au mur opaque, il n’était pas rare que la bleusaille mouille ses frocs"
"Lorsqu’une langue filandreuse vous caressait le mollet, on saisissait, là, dans l’instant, ce à quoi devait ressembler la damnation" > "Lorsqu’une langue filandreuse vous caressait le mollet, on réalisait dans l’instant ce à quoi devait ressembler la damnation"
"...qui vous glaçaient le sang et vous faisait imaginer des bras tout prêts à vous voler votre âme" > "...qui vous glaçaient le sang et faisaient imaginer des bras tout prêts à voler votre âme"
"Alors, quand on voyait un type, meurtrier ou pas, conduit ici, on ne pouvait qu’en frissonner d’effroi" > "Alors quand un type, meurtrier ou pas, était conduit ici on ne pouvait qu’en frissonner d’effroi"
"les premiers hussards " > pourquoi sont-ce des hussards ? C'est un type de cavalier très particulier qui ne se trouve pas dans toutes les civilisations.
"Rouge de confusion, Vince Willard, jeune lieutenant faisant office de seul galonné de la section, offrait un spectacle gauche et empoté..." > pourquoi ce type endurci par des gardes horribles est-il rouge de confusion avec cette seule arrivée ? D'ailleurs il est tour à tour direct et empoté, mal à l'aise et adaptable. Cela me semble un drôle de mélange. Ici j'aurais mis : "Le lieutenant Vince Willard était le seul officier de la section. Il commença gauchement..."
"mais Zhara supposa qu’il en allait autrement de ce qui était de l’intérieur" > "mais Zhara supposa qu’il en allait autrement à l’intérieur"
"De-ci de-là, des détritus encombraient la crique et la porcherie, tout comme le poulailler, empestait le purin" > pourquoi "crique" ? Cela s'applique à la mer plutôt. Moi j'aurais mis : "De-ci de-là, des détritus encombraient la placette. La porcherie, tout comme le poulailler, empestait le purin"
"la bride de son cheval à un soldat qui s’empressa de s’en saisir" > "la bride de son cheval à un soldat qui la saisit avec empressement"
"Un caprice de la nature, ou, selon certains, une volonté des dieux " > "Un caprice de la nature ou selon certains une volonté des dieux "
"suspendait au-dessus de l’abîme" > "enjambait l'abîme"
"En d’autres temps, il aurait contemplé les rives dentelées " > "En d’autres temps, il aurait pu contempler les rives dentelées "
"approcha sa face défigurée de celle, parfaite, de la jeune femme" > "approcha sa face défigurée de celle parfaite de la jeune femme"
"Drayne enfonça la lame dans sa ceinture" > "Drayne passa la lame dans sa ceinture"
"en se dirigeant vers le ponceau" > qu'est-ce qu'un ponceau ? Un autre synonyme de passerelle serait le bienvenu.
"Le battement d’un cœur se manifesta dans son flanc, il y porta sa main et se décida à avancer" > "Le battement d’un cœur se manifesta dans son flanc, il y porta la main et se décida à avancer"
"— Puis-je vous offrir un café ? s’hasarda Willard" > "hasarda"
"Elle passa sur la poussière, la pile de vaisselle sale et l’odeur de rance" > "Elle ignora..."
"il était dit qu’elle portait la couronne " > "il se disait qu’elle portait la couronne " ou "il se murmurait"
"Mieux valait faire attention où il embusquait ses bottes" > "embusquer ses bottes" est étrange. Embusquer, c'est cacher.
"laissa glisser son ongle rouge le long de la page d’une lenteur désespérante" > "avec une lenteur"
"s’essaya-t-il comme un enfant devant son maître" > "proposa-t-il comme..."
"Willard se saisit de la plume, en trempa la pointe dans l’encrier " > "Willard saisit la plume, trempa sa pointe dans l’encrier "
"Une main gracile se posa sur son épaule " > "gracile" me semble inadapté pour une nana à la forte poigne qui monte à cheval pour un voyage éprouvant physiquement. "gracieuse" ou "légère" serait plus dans le ton à mes yeux.
"Je trouverai un poste à votre mesure et qui sait, obtiendrai-je un avancement " > "Je trouverai un poste à votre mesure et qui sait, pourrai peut-être vous obtenir un avancement "
"Willard en respira mieux, mais semblait incapable de détourner son regard des prunelles violines." > ben comment il fait vu qu'elle est dans son dos ?
Voili voilou. A toi de voir si tout ou partie de mes remarques te conviennent.
Bon courage
Par ailleurs, je trouve que tu utilises trop de virgules. Cela hache ton texte par moments de manière peu naturelle. Autre conseil : éviter au maximum les phrases longues dans lesquelles le "lecteur moyen" peut perdre le fil.
"... qui n'aurait pas reconnu, Zhara, la putain du roi ?" > "... qui n'aurait reconnu Zhara, la putain du roi ?"
"...mais le faire accompagner par la Conseillère, cela ne s’était jamais vu" > "...mais le faire accompagner par la Conseillère ne s’était jamais vu"
"Face au mur opaque, n’était pas rare que la bleusaille en mouille ses frocs, et Yorb n’avait rien à y redire" > "Face au mur opaque, il n’était pas rare que la bleusaille mouille ses frocs"
"Lorsqu’une langue filandreuse vous caressait le mollet, on saisissait, là, dans l’instant, ce à quoi devait ressembler la damnation" > "Lorsqu’une langue filandreuse vous caressait le mollet, on réalisait dans l’instant ce à quoi devait ressembler la damnation"
"...qui vous glaçaient le sang et vous faisait imaginer des bras tout prêts à vous voler votre âme" > "...qui vous glaçaient le sang et faisaient imaginer des bras tout prêts à voler votre âme"
"Alors, quand on voyait un type, meurtrier ou pas, conduit ici, on ne pouvait qu’en frissonner d’effroi" > "Alors quand un type, meurtrier ou pas, était conduit ici on ne pouvait qu’en frissonner d’effroi"
"les premiers hussards " > pourquoi sont-ce des hussards ? C'est un type de cavalier très particulier qui ne se trouve pas dans toutes les civilisations.
"Rouge de confusion, Vince Willard, jeune lieutenant faisant office de seul galonné de la section, offrait un spectacle gauche et empoté..." > pourquoi ce type endurci par des gardes horribles est-il rouge de confusion avec cette seule arrivée ? D'ailleurs il est tour à tour direct et empoté, mal à l'aise et adaptable. Cela me semble un drôle de mélange. Ici j'aurais mis : "Le lieutenant Vince Willard était le seul officier de la section. Il commença gauchement..."
"mais Zhara supposa qu’il en allait autrement de ce qui était de l’intérieur" > "mais Zhara supposa qu’il en allait autrement à l’intérieur"
"De-ci de-là, des détritus encombraient la crique et la porcherie, tout comme le poulailler, empestait le purin" > pourquoi "crique" ? Cela s'applique à la mer plutôt. Moi j'aurais mis : "De-ci de-là, des détritus encombraient la placette. La porcherie, tout comme le poulailler, empestait le purin"
"la bride de son cheval à un soldat qui s’empressa de s’en saisir" > "la bride de son cheval à un soldat qui la saisit avec empressement"
"Un caprice de la nature, ou, selon certains, une volonté des dieux " > "Un caprice de la nature ou selon certains une volonté des dieux "
"suspendait au-dessus de l’abîme" > "enjambait l'abîme"
"En d’autres temps, il aurait contemplé les rives dentelées " > "En d’autres temps, il aurait pu contempler les rives dentelées "
"approcha sa face défigurée de celle, parfaite, de la jeune femme" > "approcha sa face défigurée de celle parfaite de la jeune femme"
"Drayne enfonça la lame dans sa ceinture" > "Drayne passa la lame dans sa ceinture"
"en se dirigeant vers le ponceau" > qu'est-ce qu'un ponceau ? Un autre synonyme de passerelle serait le bienvenu.
"Le battement d’un cœur se manifesta dans son flanc, il y porta sa main et se décida à avancer" > "Le battement d’un cœur se manifesta dans son flanc, il y porta la main et se décida à avancer"
"— Puis-je vous offrir un café ? s’hasarda Willard" > "hasarda"
"Elle passa sur la poussière, la pile de vaisselle sale et l’odeur de rance" > "Elle ignora..."
"il était dit qu’elle portait la couronne " > "il se disait qu’elle portait la couronne " ou "il se murmurait"
"Mieux valait faire attention où il embusquait ses bottes" > "embusquer ses bottes" est étrange. Embusquer, c'est cacher.
"laissa glisser son ongle rouge le long de la page d’une lenteur désespérante" > "avec une lenteur"
"s’essaya-t-il comme un enfant devant son maître" > "proposa-t-il comme..."
"Willard se saisit de la plume, en trempa la pointe dans l’encrier " > "Willard saisit la plume, trempa sa pointe dans l’encrier "
"Une main gracile se posa sur son épaule " > "gracile" me semble inadapté pour une nana à la forte poigne qui monte à cheval pour un voyage éprouvant physiquement. "gracieuse" ou "légère" serait plus dans le ton à mes yeux.
"Je trouverai un poste à votre mesure et qui sait, obtiendrai-je un avancement " > "Je trouverai un poste à votre mesure et qui sait, pourrai peut-être vous obtenir un avancement "
"Willard en respira mieux, mais semblait incapable de détourner son regard des prunelles violines." > ben comment il fait vu qu'elle est dans son dos ?
Voili voilou. A toi de voir si tout ou partie de mes remarques te conviennent.
Bon courage
CONFUCIUS : lorsque l’on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n’est pas forcément le pot qui est vide.
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
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Date d'inscription : 11/05/2013
Age : 59
Localisation : Près de Chartres
Re: Un extrait
Merci Mormir Je plussoie naturellement l'importance d'épurer un maximum ses écrits, mais comme quoi, il y a un moment où l'oeil de l'auteur n'a plus forcément la finesse nécessaire pour le faire. Il m'arrive de lire un passage à voix haute et j'avoue que le procédé est efficace, mais je ne l'ai pas fait pour l'ensemble du bouquin et de toute façon, j'imagine que rien ne vaut un regard extérieur pour mettre le doigt sur ce qui pêche.
Tes suggestions sont intéressantes et justifiées, je vais donc, (re)corriger ce passage. POur ponceau, cela signifie "petit pont", donc tu as raison sur le fond, il n'est pas forcément légitime en synonyme de ma passerelle, telle que je l'entends. Pour les Hussards, bien vu aussi, je crois savoir qu'il s'agit de soldats russes (pas vérifié, donc peut être que je me trompe), bah... j'espérais secrètement que cela passe... le petit coup sur les doigts est justifiés
D'une façon générale, tes reformulations allègent le style (si tenté qu'il y en ait un !) sans le modifier, donc, je vais directement m'en inspirer pour corriger.
Merci pour tout !!!!! et au Boulot !!!!
Tes suggestions sont intéressantes et justifiées, je vais donc, (re)corriger ce passage. POur ponceau, cela signifie "petit pont", donc tu as raison sur le fond, il n'est pas forcément légitime en synonyme de ma passerelle, telle que je l'entends. Pour les Hussards, bien vu aussi, je crois savoir qu'il s'agit de soldats russes (pas vérifié, donc peut être que je me trompe), bah... j'espérais secrètement que cela passe... le petit coup sur les doigts est justifiés
D'une façon générale, tes reformulations allègent le style (si tenté qu'il y en ait un !) sans le modifier, donc, je vais directement m'en inspirer pour corriger.
Merci pour tout !!!!! et au Boulot !!!!
kwelly- Apprenti égorgeur
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Date d'inscription : 08/03/2015
Age : 57
Re: Un extrait
Eh oui, alléger le style je connais car mon style naturel est un rien ampoulé... Je suis obligé d'appliquer cela à chacun de mes textes. Et plusieurs fois encore
CONFUCIUS : lorsque l’on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n’est pas forcément le pot qui est vide.
mormir- — Arpenteur des mondes — Disciple de l'arbre noir
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