Poèmes

J'adore le "New-Orleans" mais je n'ai jamais pu me faire au "Free Jazz". Pareil en poésie : j'ai besoin de rythme et de mélodie clairs. Il ne s'agit pas d'une critique (d'autres apprécient) mais de mes limites.
Le quatrain joue sur les sonorités douces (flamme, fond, flanc, souffle, feuillée, fin) et j'aime bien le vers "Vient le souffle d'une âme feuillée", que je trouve évocateur, mais j'avoue que ce "dénudé" qui "ventile" me laisse perplexe. Le contexte et l'intention m'échappent, j'en suis désolé.
Et je ne perçois pas davantage le sens du second poème en dépit de deux jolis tournures : "la suture d'une âme infirme" et "une complicité d'ombres égarées".
Peut-être voulais-tu dire quelque chose comme :
"Suffirait-il d'une caresse
Pour bercer l'esprit tourmenté ?
Ainsi la suture d'une âme infirme
Iriserait l'acide regret
De celui qui, en son for, mine
Une complicité d'ombres égarées." ?...

Pardon, je suis vraiment nul en poésie libre.

Tu es plus doué que moi en tout cas !
Je te remercie pour tes critiques constructives,
Je préfère ta version, elle est plus claire,
Je vais les travailler
Je te remercie pour ce partage, ça me fait avancer, merci

Désolée Passage, même avec le commentaire de Jack c'est toujours aussi obscur en ce qui me concerne. Reste le jeu des sonorités qui est plutôt plaisant.

"Car il faut avant tout sortir, ne fût-ce qu'un instant, de la prison sans portes ni fenêtres." Il est clair que je n'y parviens pas.

Et Catherine qui se plaint de critiques non constructives...

La poésie, pas plus que la musique ou la sculpture, n'a vocation à être explicite (ça, c'est le boulot des exégètes). Par contre, en tant qu'art, elle se doit d'être suggestive (générer une émotion : solitude, nostalgie, fragilité, ironie, amour, révolte, rire, spiritualité, etc.) On n'est plus dans une logique de signification mais de perception. On s'adresse toujours à une intelligence mais à sa capacité d'empathie plus qu'à sa raison. Pour socle, un fond culturel commun et deux vecteurs de base : la musique et le langage. La poésie emprunte les rythmes de la première et les charges affectives liées aux mots pour en tirer des effets d'images, de sons et de couleurs, de contraste ou de nuance, propres à se glisser sous la conscience du lecteur pour lui chatouiller l'âme. Le top, c'est de parvenir à lui ouvrir l'imaginaire, à lui faire découvrir des facettes inconnues de lui-même, mais cela reste l'apanage de quelques génies. Ceci dit, au niveau de l'amateur, si on a l'amour des mots
et de la communication, la poésie, même en tant que simple jeu intellectuel exploratoire, reste l'outil le plus ludique pour se familiariser avec les subtilités de l'écriture. On ne compte plus les carrières d'écrivains qui ont commencé par des recueils de vers.
Un détail amusant pour finir : beaucoup sur l'écritoire prétendent ne rien comprendre à la poésie mais, quand vous ils parlent de l'origine de telle ou telle de leurs nouvelles, on trouve très souvent : "C'est venu comme ça. Je suis parti d'une sensation, d'une ambiance, d'une émotion et j'ai continué."
Si ce n'est pas là une démarche de poète...