Graham Masterton
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Re: Graham Masterton
On peut être passionné par les mythes égyptiens sans croire à Osiris ni vouloir être pesé sur la balance à sa mort, en effet.
Pour revenir à Masterton, j'ai pas mal de ses livres mais j'avoue m'être encore plongé dans aucun d'entre eux (les vertus de l'achat de masse en brocante...). Je ne peux donc pas encore parler de son style ou de ses idées, mais j'avoue que je ne comprends d'avance pas pourquoi on lui reproche d'être "trop cru, trop violent, trop gore". Avec des titres comme "La maison de chair", "Le miroir de Satan", "Les visages du cauchemar", etc. on sait quand même qu'on ne va pas lire une comédie...
Après, qu'on réalise que ça va trop dans l'horreur par rapport à ce qu'on attendait ou ce qu'on peut supporter, comme pour Ulysse, c'est autre chose. Là, c'est la question des limites de chacun. Mais je trouve que les gens comme Ulysse sont malheureusement trop rares. Au lieu de chercher à comprendre pourquoi ça bloque, la plupart se contente de taxer l'auteur de psychopathe et passe à autre chose.
C'est comme ça que je le prends, en tout cas, quand j'entends quelqu'un dire "c'était trop horrible, trop sanglant, trop flippant, c'est nul" (avec Masterton ou un autre, j'entends souvent ce genre de phrases). Ça me donne l'impression que c'est l'auteur et son histoire qu'on remet en cause, voire qu'on devrait les condamner (ce qui suppose, comme l'a si bien dit Léonox, que l'auteur ne peut qu'être taré et que personne ne différencie réalité et fiction en ce monde).
Ce qui, j'avoue, m'agace un peu, parce que c'est avec ce genre de discours qu'on se retrouve avec des films et séries d’horreur aseptisés, convenus et sans âme (les livres sont un peu moins touchés par ça, même s'ils le sont quand même). Parce qu'il faut être horrible, mais pas trop, sinon on perd du public. Du coup, quand on cherche vraiment de l'horreur et pas juste du grand guignolesque, on se sent comme Arthur dans sa quête du Graal.
En tout cas, ce débat me donne bien envie de tenter une petite lecture. J'hésite entre Le portrait du mal, parce que j'ai adoré Dorian Gray et une sorte de réécriture m'intrigue beaucoup, et Les visages du cauchemar qui me ferait découvrir plus rapidement le style et l'univers propre de l'auteur.
Pour revenir à Masterton, j'ai pas mal de ses livres mais j'avoue m'être encore plongé dans aucun d'entre eux (les vertus de l'achat de masse en brocante...). Je ne peux donc pas encore parler de son style ou de ses idées, mais j'avoue que je ne comprends d'avance pas pourquoi on lui reproche d'être "trop cru, trop violent, trop gore". Avec des titres comme "La maison de chair", "Le miroir de Satan", "Les visages du cauchemar", etc. on sait quand même qu'on ne va pas lire une comédie...
Après, qu'on réalise que ça va trop dans l'horreur par rapport à ce qu'on attendait ou ce qu'on peut supporter, comme pour Ulysse, c'est autre chose. Là, c'est la question des limites de chacun. Mais je trouve que les gens comme Ulysse sont malheureusement trop rares. Au lieu de chercher à comprendre pourquoi ça bloque, la plupart se contente de taxer l'auteur de psychopathe et passe à autre chose.
C'est comme ça que je le prends, en tout cas, quand j'entends quelqu'un dire "c'était trop horrible, trop sanglant, trop flippant, c'est nul" (avec Masterton ou un autre, j'entends souvent ce genre de phrases). Ça me donne l'impression que c'est l'auteur et son histoire qu'on remet en cause, voire qu'on devrait les condamner (ce qui suppose, comme l'a si bien dit Léonox, que l'auteur ne peut qu'être taré et que personne ne différencie réalité et fiction en ce monde).
Ce qui, j'avoue, m'agace un peu, parce que c'est avec ce genre de discours qu'on se retrouve avec des films et séries d’horreur aseptisés, convenus et sans âme (les livres sont un peu moins touchés par ça, même s'ils le sont quand même). Parce qu'il faut être horrible, mais pas trop, sinon on perd du public. Du coup, quand on cherche vraiment de l'horreur et pas juste du grand guignolesque, on se sent comme Arthur dans sa quête du Graal.
En tout cas, ce débat me donne bien envie de tenter une petite lecture. J'hésite entre Le portrait du mal, parce que j'ai adoré Dorian Gray et une sorte de réécriture m'intrigue beaucoup, et Les visages du cauchemar qui me ferait découvrir plus rapidement le style et l'univers propre de l'auteur.
Re: Graham Masterton
Murphy Y a écrit:Je ne peux donc pas encore parler de son style ou de ses idées, mais j'avoue que je ne comprends d'avance pas pourquoi on lui reproche d'être "trop cru, trop violent, trop gore". Avec des titres comme "La maison de chair", "Le miroir de Satan", "Les visages du cauchemar", etc. on sait quand même qu'on ne va pas lire une comédie...
Après, qu'on réalise que ça va trop dans l'horreur par rapport à ce qu'on attendait ou ce qu'on peut supporter, comme pour Ulysse, c'est autre chose
Je vais parler d'une époque révolue... c'est à dire Pré-Internet
Quand j'ai commencé à m'intéresser aux "autres genres" de littérature ( mettez dedans donc le fantastique, la terreur, la SF etc.) je ne connaissais presque personne qui lisait ce genre d'ouvrages, je piochait allègrement dans les rayons des biblitohèques au petit bonheur la chance. J'aime les récits d'épouvante et les ambiances flippantes, mais pas les descriptions crues.
Pour les films, c'est plus facile, il y a une recommandation d'âge.
Maintenant, quand un auteur me tente, je fouine sur Internet, je lis les commentaires et je vois si c'est pour moi ou pas.
Avant, je n'avais pas cette possibilité, j'ai donc expérimenté mes limites de cette manière, en tâtonnant dans le noir si j'ose dire. Et j'ai fait des belles découvertes.
Cette discussion est décidément très intéressante.
Lester et Léonox, ravie que ma phrase vous interpelle ( pardon pour la faute qui me pique les yeux).
Léonox a écrit:
Femme qui souffre de façon paroxystique, bébé submergé de substances diverses, tous les deux rivalisant de hurlements, qui de douleur, qui de terreur, j'avoue que j'ai bien du mal à comprendre qu'on puisse trouver la situation "belle" (je l'ai aussi entendu dire, mais par d'autres personnes, et beaucoup plus rarement). Sans doute y a-t-il du vrai dans la fameuse phrase "L'amour est aveugle". Mais à chacun ses arrangements avec le réel, je ne suis pas là pour en juger. Je me réserve juste le droit d'être en total désaccord. Pour ce qu'elle vaut, et pour en conclure, mon opinion personnelle sur ce sujet se trouve assez bien résumée dans un sample utilisé par un de mes groupes favoris: "The beginning of life is a moment of terror".
Et moi le mot que j'ai entendu le plus souvent c'est boucherie...
Je ne sais pas si je dirais que cette situation est "belle", je dirais qu'elle est fascinante et qu'elle dégage une sorte de force terrible. Comme un formidable orage ou un volcan.
Et puis très certainement mon propre vécu (qui n'est pas celui de mes copines, de ma grand-mère ou de ma voisine de chambre ...) influence ma vision des choses.
Pour en revenir aux mythes, je pense qu'on peut être fasciné sans y croire. On peut chercher à les comprendre, à les apprivoiser, en écrivant sur eux.
Ulysse- Écritoirien émérite
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Re: Graham Masterton
Ulysse, je suis allé faire un tour sur le sujet "pourquoi j'écris du gore", et j'ai trouvé ton message évoquant le passage qui a oblitéré tout le reste dans ta mémoire, concernant ta lecture de Masterton. Il s'agit donc du tome 3 de la série "Manitou" "l'ombre du Manitou", "Burial" en anglais.
C'est dommage que la goritude de cette scène t'ait empêchée d'apprécier le reste du bouquin, car je trouve cette série assez réussie, avec un héros narrateur attachant (le choix de Tony Curtis pour l'adaptation cinéma était pertinent), et une réflexion intéressante sur la conquête de l'Ouest en particulier, et la confrontation entre les cultures en général.
Là, je vais donner raison à Cancereugène, j'avoue que les deux derniers volumes de la série ("du sang pour Manitou" et "peur aveugle") font un peu dans le n'importe quoi. J'ai parfois l'impression que Masterton écrit certains de ses bouquins pour satisfaire une commande, ou pour payer un arriéré d'impôts.
C'est dommage que la goritude de cette scène t'ait empêchée d'apprécier le reste du bouquin, car je trouve cette série assez réussie, avec un héros narrateur attachant (le choix de Tony Curtis pour l'adaptation cinéma était pertinent), et une réflexion intéressante sur la conquête de l'Ouest en particulier, et la confrontation entre les cultures en général.
Là, je vais donner raison à Cancereugène, j'avoue que les deux derniers volumes de la série ("du sang pour Manitou" et "peur aveugle") font un peu dans le n'importe quoi. J'ai parfois l'impression que Masterton écrit certains de ses bouquins pour satisfaire une commande, ou pour payer un arriéré d'impôts.
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
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Re: Graham Masterton
Ce qui, j'avoue, m'agace un peu, parce que c'est avec ce genre de discours qu'on se retrouve avec des films et séries d’horreur aseptisés, convenus et sans âme (les livres sont un peu moins touchés par ça, même s'ils le sont quand même).
Pareil, Murphy. J'ai quant à moi l'impression que la production est formatée, catégorisée, et qu'on ne nous propose plus que des produits sans aspérité, insipides. C'est pourquoi je trouve que -encore une fois, malgré des défauts évidents- Masterton sort encore de l'ordinaire.
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
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Re: Graham Masterton
Je me suis acheté "Le jour du jugement". Faudra que je le lise pour voir. Et j'ai toujours "La maison de chair" dans un coin.
Re: Graham Masterton
Bizarre que j'ai commencé par le tome 3, c'était sûrement le seul dispo à la bibliothèque.
Parfois, je me surprends à penser que le formatage est le mal du siècle, tous genres confondus.
Parfois, je me surprends à penser que le formatage est le mal du siècle, tous genres confondus.
Ulysse- Écritoirien émérite
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Re: Graham Masterton
Le premier que j'ai lu de Masterton. Immédiatement conquis. La fin est un peu tordue, mais n'empêche.Zaroff a écrit:Je me suis acheté "Le jour du jugement".
Re: Graham Masterton
Bizarre que j'ai commencé par le tome 3, c'était sûrement le seul dispo à la bibliothèque.
Les volumes de la série sont conçus pour être lus séparément, mais c'est mieux de les lire dans l'ordre chronologique. D'expérience, je sais que la grande majorité des bibliothécaires ne sont pas formés aux "mauvais genres", et qu'ils achètent certains titres en fonction des demandes de lecteurs, ou bien d'après les hit-parades publiés dans certaines revues qui n'y connaissent pas plus.
Parfois, je me surprends à penser que le formatage est le mal du siècle, tous genres confondus.
En ce moment, j'ai l'impression que le formatage est partout, et pas que dans les arts...
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Re: Graham Masterton
C'est bien la preuve que ce type ne recule devant rien pour nous glacer d'épouvante !
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Re: Graham Masterton
Au moins, il ne semble pas trop se prendre au sérieux, contrairement à certains auteurs qui se croient obligés d'arborer une mine sinistre et tourmentée au prétexte qu'ils "font du genre".
lester l gore- — — Dragon de Huelgoat — — Disciple des Douze Heures
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Re: Graham Masterton
Dans la version que j'ai lue, il y a deux fins alternatives. Or ces fins changent tout.
Mais je vais commencer par le commencement : le début m'a emballée, avec une ambiance sombre, poisseuse et une histoire très intrigante. Une fois l'intrigue dévoilée, ce que le roman perd en mystère, il le gagne en informations intéressantes sur la magie indienne. Après, j'avoue ne pas être particulièrement attirée par ce sujet mais Masterton parvient tout de même à rendre cela suffisamment intrigant pour que ça reste prenant.
Mais il y a eu un moment où j'ai décroché. J'ai trouvé que ça prenait un tour trop conventionnel et la fin :le manitou des blancs qui triomphe du "satan indien"[/spoiler] m'a parue un peu trop "hollywoodienne".
Puis, j'ai lu la fin alternative (qui est la fin d'origine en fait) et là... j'ai beaucoup plus aimé : [spoiler]Harry n'est plus un grand héros, Misquamacus meurt en fait d'une maladie vénérienne transmise par la copain de l'hôte, une fin assez ironique et drôle, certes moins impressionnante mais qui colle mieux à l'ambiance du roman je trouve.
J'aurais donc préféré commencer (et même finir) par cette fin, pour ne pas avoir mon avis entaché par l'autre. Au moins, ce que je peux dire, c'est que j'ai passé un bon moment.
Il y a quelqu'un qui a lu les deux fins ? Si oui, vous avez préféré laquelle ?
Autre question pour les connaisseurs, c'est lequel votre préféré ?
Mais je vais commencer par le commencement : le début m'a emballée, avec une ambiance sombre, poisseuse et une histoire très intrigante. Une fois l'intrigue dévoilée, ce que le roman perd en mystère, il le gagne en informations intéressantes sur la magie indienne. Après, j'avoue ne pas être particulièrement attirée par ce sujet mais Masterton parvient tout de même à rendre cela suffisamment intrigant pour que ça reste prenant.
Mais il y a eu un moment où j'ai décroché. J'ai trouvé que ça prenait un tour trop conventionnel et la fin :le manitou des blancs qui triomphe du "satan indien"[/spoiler] m'a parue un peu trop "hollywoodienne".
Puis, j'ai lu la fin alternative (qui est la fin d'origine en fait) et là... j'ai beaucoup plus aimé : [spoiler]Harry n'est plus un grand héros, Misquamacus meurt en fait d'une maladie vénérienne transmise par la copain de l'hôte, une fin assez ironique et drôle, certes moins impressionnante mais qui colle mieux à l'ambiance du roman je trouve.
J'aurais donc préféré commencer (et même finir) par cette fin, pour ne pas avoir mon avis entaché par l'autre. Au moins, ce que je peux dire, c'est que j'ai passé un bon moment.
Il y a quelqu'un qui a lu les deux fins ? Si oui, vous avez préféré laquelle ?
Autre question pour les connaisseurs, c'est lequel votre préféré ?
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