Graham Masterton

Je me dévoue donc pour lancer un nouveau sujet sur le plus gore des Écossais, Graham Masterton. Je suis assez fan de cet auteur, et je crois que je possède tout ce qui a été publié de lui en français, y compris un roman d'aventure assez oubliable, "le Diamant de Kimberley". J'ai également eu la chance de pouvoir en discuter avec Jean-Michel Nicollet, qui a rencontré cet auteur lorsqu'il illustrait ses premières parutions chez NéO.
Nicollet m'a confié que Masterton était un gars très correct, modeste, et fidèle dans ses amitiés.

Personnellement, c'est un auteur que je lis et relis régulièrement. Ses thèmes me passionnent, et malgré des défauts évidents que ses détracteurs ne manquent pas de mettre en avant, je trouve que son style est moins inexistant que celui de King, ses thématiques moins conformistes et américano-centrées que celles de Koontz, et que son bestiaire fantastique est aussi riche et imaginatif que celui de Barker.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Je suis fan, Lester, et je crois que c'est toi qui me l'a fait connaître !

Contrairement à King, il n'a pas de longueurs et possède une culture évidente des mythes et de l'ésotérisme, ce qui est rare parmi les auteurs, je le souligne. La plupart font un mélange plus ou moins heureux sachant que les lecteurs ne le verront généralement pas. Ici, on a affaire à un connaisseur !

De plus, c'est un poète : son style est truffé d'images magnifiques. Je viens de lire " La nuit des salamandres " et on ne s'ennuie pas une seconde avec une réflexion et un enchantement profond.

Ceci dit, sans doute faut-il entrer dans son monde, mais si on y rentre on ne décroche plus...

Grâce à vous, Lester, j'ai téléchargé plusieurs livres de Masterton. Pas encore eu le temps de les lire. J'ai deux gros travaux en cours. Je découvrirai Masterton dès que l'occasion s'en présentera, et je ne manquerai pas de poster mes impressions ici.

J'espère que tout va bien pour vous.

Je ne peux plus penser à vous sans penser aux succulentes crêpes et galettes de Bretagne.
Je suis en train de faire la relecture d'un roman qui parle de "blé sarrasin". Est-il correct d'accoler ces deux mots ? Pardon d'avance pour mon hors-sujet.

Un bien amical bonjour chez vous.

T.

Doumé a écrit: Je viens de lire " La nuit des salamandres "

Je ne connais pas du tout cet auteur mais le titre m'interpelle au plus haut point ! Quel titre !

C'est quoi (en gros ) le pitch ?

TwwT

Twwt : c'est quoi, un "pitch" ? un genre d'autocollant qu'on se colle sur la peau et qui infuse l'idée de départ d'un roman ?
Sinon, Noosfère est un site très riche :

http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?numlivre=1083916118

Tipram, c'est la première fois qu'on me dit que je lui fais penser à une crêpe... Je ne sais pas comment le prendre...

"Blé sarrasin" me semble curieux, comme association de mots. En tout cas, je ne l'ai jamais entendu ici. On dit "blé noir", ou"sarrasin", mais les deux accolés, jamais...

http://www.blenoir-bretagne.com/histoire-sarrasin-bretagne.html

Doumé, je te rejoins sur la bonne documentation de Masterton en ce qui concerne les mythes et légendes de l'humanité. Concernant l'ésotérisme, je me suis laissé dire qu'il en pensait la même chose que moi, ou Lovecraft...
Car Masterton rend régulièrement hommage au Maître de Providence, de façon parfois appuyée, dans "Apparitions" ou "Les Puits de l'Enfer".

C'était bien ce qui me semblait. Merci, cher Lester.

T.

Certains romans de Masterton m'ont donné des sueurs froides... Style "La vengeance du Manitou".
C'est un grand auteur, mais je n'ai pas osé relire un de ses livres depuis 20 ans car je les trouvais trop suggestifs ! Je suis une petite nature moi...

lester l gore a écrit:Tipram, c'est la première fois qu'on me dit que je lui fais penser à une crêpe... Je ne sais pas comment le prendre...

"Blé sarrasin" me semble curieux, comme association de mots. En tout cas, je ne l'ai jamais entendu ici. On dit "blé noir", ou"sarrasin", mais les deux accolés, jamais...

http://www.blenoir-bretagne.com/histoire-sarrasin-bretagne.html

D'autant plus que le sarrasin est une céréale différente, très prisée il n'y a pas si longtemps. J'en ai mangé autrement qu'en crêpes, et c'est très bon.

A ne pas confondre avec Arabes : qualificatifs qu'on leur donnait jusqu'au XVI° siècle, si ma mémoire est bonne.

Merci, Doumé.
L'auteur est une personne très cultivée. Je me demande si elle n'a pas voulu faire un jeu de mots. Je mettrai un commentaire pour lui demander de préciser.

J'espère que nous ne ferons pas massacrer par nos cruels admins pour mon hors-sujet. Il est plus prudent d'arrêter là.

The_wakwak_tree a écrit:

Doumé a écrit: Je viens de lire " La nuit des salamandres "

Je ne connais pas du tout cet auteur mais le titre m'interpelle au plus haut point ! Quel titre !

C'est quoi (en gros ) le pitch ?

TwwT

Des gens transformés en créatures ignées à l'instar des esprits de la nature (élément feu). Ici, cette transformation est conduite par un nazi initié aux sciences occultes afin de créer la race supérieure (sic)

Non, le sarrasin n'est pas une céréale !

"Le sarrasin (Fagopyrum esculentum Moench) est une plante à fleurs annuelle de la famille des Polygonacées cultivée pour ses graines consommées en alimentation humaine et animale.

Malgré son appellation courante de blé noir, le sarrasin n'est pas une espèce du genre Triticum (genre regroupant les variétés de blé), ni même une graminée, et il est dépourvu de gluten, ce qui le rend difficile à utiliser en panification ou pour la confection des pâtes. Il est cependant rattaché aux céréales - bien que n'en faisant pas partie du point de vue botanique - ou qualifié de pseudo-céréale1."

(source : oui, qui ? Pied dia !)

Mais je pense que tout le monde s'en fout, et il a bien raison !

Sinon, un petit résumé est fourni dans le lien que j'ai donné ce matin. "La Nuit des Salamandres" n'est sans doute pas le meilleur Masterton, mais il est bien caractéristique de son style : images originales et percutantes, (qu'il recycle souvent dans ses autres romans : j'ai trouvé trois fois dans trois livres différents la même image du lustre à candélabres poussiéreux comparé à "un cadavre d'araignée morte englué dans sa propre toile" (je cite de mémoire)), scènes d'épouvante pure, moments de pause à l'ambiance magique et nostalgique, et passages érotiques torrides.

Les amateurs de gore qui traînent ici devraient trouver leur compte avec lui : comme le souligne Mormir, certains passages demandent d'avoir le cœur bien accroché. Masterton possède une indéniable créativité quand il s'agit de faire souffrir ses personnages. Lisez le premier chapitre du "Maître des Mensonges", vous m'en direz des nouvelles !
C'est ce que j'aime chez lui, malgré les imperfections évidentes : ce côté décomplexé et sans limite qui nous change du conformisme de King et Koontz, cette absence de politiquement correct que je trouve assez réjouissant.

En bon lecteur de la série Pocket "Terreur", j'ai été amené à croiser l'oeuvre de Masterton.
Je dois l'avouer, au bout de quelques romans, j'ai pris soin de l'éviter.
Mon ressenti est donc globalement assez négatif.
Pour dire la série des Manitou m'a pas mal ennuyé. Le jour J du jugement, je l'ai trouvé "trop facile", et la plupart des ses titres font vraiment cliché :
- Le portrait du mal
- Le puits de l'enfer
- Le miroir de Satan
- Le démon des morts
- Les visages du cauchemar
- Le glaive de Dieu
- Les papillons du mal
Pfffff ! Reste plus que l'a chambre à air de l'enfer glauque du mal et le buffet du démon de satan...
Bref, c'est un détail, mais cette oeuvre prolifique, allié à ces titres super convenus, des sujets souvent peu emballant (pour moi), ont fait que je me suis détourné de l'oeuvre du monsieur.
J'ai cependant apprécié Le portrait du mal et le démon des morts, car ils tranchent, je trouve, avec le fantastique traditionnel, par une accumulation de choses absurdes, incroyables, totalement en marge avec ce qu'on peut lire chez la plupart des auteurs. Je n'ai pas tout apprécié, mais l'imagination débridée de l'auteur a su me séduire sur ces deux opus.
Il n'en reste pas moins que je trouve son écriture froide, voire glaciale, ses personnages sans personnalité ; ne reste que le concept de ses histoires et certaines scènes intéressantes.
Trop peu pour moi, il y a trop d'auteurs à découvrir pour insister avec lui...

mormir a écrit:
C'est un grand auteur, mais je n'ai pas osé relire un de ses livres depuis 20 ans car je les trouvais trop suggestifs ! Je suis une petite nature moi...

Comme Mormir, je suis trop chochotte pour apprécier cet auteur. J'ai lu un roman dont j'ai oublié le titre mais pas le passage trash. Bref je passe mon tour.

Koontz  est plus soft dans ses descriptions et ses personnages sont plutôt attachants, je lui reproche des fins assez convenues , une fois qu'on a pigé comment il fonctionnait, on peut prédire un certain  nombre de déroulements.  C'est dommage .
King a le don d'avoir des textes très visuels, extrêmement vivants et très prenants. Je n'ai pas tout lu mais de temps à autres j'aime bien partir à la découverte d'un de ces romans. Plusieurs livres à la suite je me lasse, j'ai besoin de traîner mes guêtres ailleurs.

Le côté américain  ne me gêne pas, en fait c'est comme quand  je lis un polar historique, j'apprécie le scénario, les personnages mais aussi la société dans laquelle ils évoluent.