Ballade des Vamps du temps jadis
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Zaroff
anouk
Jack-the-rimeur
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Ballade des Vamps du temps jadis
Petite fantaisie rétro en marge du retour sur la Croisette de l'usine à fantasmes
Vous que Fairbanks, Power ou Flynn
Sauvaient d'un faux ultime outrage,
Greta, Marlène ou Marilyn
Qui poussiez le "Hays"* au naufrage,
Pour vous, qui n'eût eu le courage
D'un Lancelot, d'un Robin Hood,
Ce quitte à manger du fourrage ?
Où sont les Dames d'Hollywood ?
Souvent, à l'accent d'un "Darlin'",
Au "V" périlleux d'un corsage
Galbé comme un Graft Zeppelin,
Se résumait votre message...
Mais que la peste soit du sage !
Quand Miller jouait "In the mood",
L'amour avait votre visage.
Où sont les Dames d'Hollywood ?
Combien, mi-Keaton, mi-Chaplin,
Cultivent un diffus veuvage
Où se fondent désir et spleen ?
Vos lèvres semblaient un breuvage
Plus violent et plus sauvage
Qu'un rock à la "Johnny B. Good" ;
Las, vous n'étiez de ce rivage :
Où sont les Dames d'Hollywood ?
Envoi
Frères, ne pleurez sous l'orage :
"Don't let me be misunderstood !"
Seul l'arc-en-ciel sait le mirage
Où sont les Dames d'Hollywood...
* Le code "Hays" est la censure morale qui encadrait les productions américaines, fixant la durée maxi d'un baiser ou la surface de chair nue montrable, et que les réalisateurs s'ingéniaient à contourner avec des scènes comme la jupe de Marilyn sur une bouche de métro ou le strip-tease du gant de Rita Hayworth dans "Gilda". Parmi les exploits du "Hays", signalons les étoiles imposées aux poitrines impudiques... des centaurettes de "Fantasia" !
Vous que Fairbanks, Power ou Flynn
Sauvaient d'un faux ultime outrage,
Greta, Marlène ou Marilyn
Qui poussiez le "Hays"* au naufrage,
Pour vous, qui n'eût eu le courage
D'un Lancelot, d'un Robin Hood,
Ce quitte à manger du fourrage ?
Où sont les Dames d'Hollywood ?
Souvent, à l'accent d'un "Darlin'",
Au "V" périlleux d'un corsage
Galbé comme un Graft Zeppelin,
Se résumait votre message...
Mais que la peste soit du sage !
Quand Miller jouait "In the mood",
L'amour avait votre visage.
Où sont les Dames d'Hollywood ?
Combien, mi-Keaton, mi-Chaplin,
Cultivent un diffus veuvage
Où se fondent désir et spleen ?
Vos lèvres semblaient un breuvage
Plus violent et plus sauvage
Qu'un rock à la "Johnny B. Good" ;
Las, vous n'étiez de ce rivage :
Où sont les Dames d'Hollywood ?
Envoi
Frères, ne pleurez sous l'orage :
"Don't let me be misunderstood !"
Seul l'arc-en-ciel sait le mirage
Où sont les Dames d'Hollywood...
* Le code "Hays" est la censure morale qui encadrait les productions américaines, fixant la durée maxi d'un baiser ou la surface de chair nue montrable, et que les réalisateurs s'ingéniaient à contourner avec des scènes comme la jupe de Marilyn sur une bouche de métro ou le strip-tease du gant de Rita Hayworth dans "Gilda". Parmi les exploits du "Hays", signalons les étoiles imposées aux poitrines impudiques... des centaurettes de "Fantasia" !
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
- Messages : 2415
Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 72
Localisation : Narbonne
Re: Ballade des Vamps du temps jadis
J'ai un faible pour les crimes et les rimes impossibles, et tant pis si c'est la marque d'un esprit superficiel. Je ne suis plus assez jeune pour commencer à me prendre au sérieux.
En fait, je n'ai jamais su.
En fait, je n'ai jamais su.
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
- Messages : 2415
Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 72
Localisation : Narbonne
Re: Ballade des Vamps du temps jadis
Jack est bien l'un des rares gars qui parvienne à me titiller avec de la poésie, dieu sait que cette forme d'écriture est du chinois pour moi.
Mais voilà, d'une époque que je n'ai pas connu autrement que lorsque la télé diffusait ces vieux films, anecdotes à la clé (Eroll Flynn qui bouffait de l'ail avant une scène de baiser pour rigoler), on en arrive à concevoir une petite nostalgie.
Mais voilà, d'une époque que je n'ai pas connu autrement que lorsque la télé diffusait ces vieux films, anecdotes à la clé (Eroll Flynn qui bouffait de l'ail avant une scène de baiser pour rigoler), on en arrive à concevoir une petite nostalgie.
Re: Ballade des Vamps du temps jadis
Ce n'est pas celui que je préfère sortant de ta besace, mais il a un charme certain. Je trouve que la première strophe achoppe parfois.
Re: Ballade des Vamps du temps jadis
"Achoppe" de bière (belge), sans doute...
Mais oui, tu as raison, la ballade est une forme merdique à mettre en place. Avec son corset rigide et ses 14 rimes identiques, la marge d'expression est terriblement coincée aux entournures et la fluidité a du mal de ne pas y laisser des plumes.
En outre, avec les autres rimes en étranger, je m'arrange pour me coller un handicap supplémentaire... faut vraiment être maso !
Mais oui, tu as raison, la ballade est une forme merdique à mettre en place. Avec son corset rigide et ses 14 rimes identiques, la marge d'expression est terriblement coincée aux entournures et la fluidité a du mal de ne pas y laisser des plumes.
En outre, avec les autres rimes en étranger, je m'arrange pour me coller un handicap supplémentaire... faut vraiment être maso !
Jack-the-rimeur- — — Zonard crépusculaire — — Disciple d'Ambrose Bierce
- Messages : 2415
Date d'inscription : 23/01/2013
Age : 72
Localisation : Narbonne
Re: Ballade des Vamps du temps jadis
Jack-the-rimeur a écrit:
En outre, avec les autres rimes en étranger, je m'arrange pour me coller un handicap supplémentaire... faut vraiment être maso !
Doumé- — Mystagogue des Ombres — Disciple du Très Haut
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Date d'inscription : 28/01/2013
Age : 64
Localisation : Fréjus
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