DANSE DES MORTS RETIRÉ car publié sur Nouveau Monde (tournoi des nouvellistes)

TiCi a écrit:Une petite remarque qui me revient sur le style : il me semble que l'emploi des temps est parfois bizarre (on commence à l'imparfait pour installer l'histoire, ok (Il ne supportait plus le vacarme), puis p.2 on passe au passé composé (Il en a vu se faire exploser), et de suite on bascule au passé simple (Il y eut Marin). Ensuite on recommence à l'imparfait p.3, et puis on repasse au passé simple p.5...). Dans le seul extrait final, tu as "D’un coup, je le vis. Il pleure de joie." (passé simple et présent).

Et en relisant pour te détailler cette histoire de temps, je suis tombé sur ça : "Si l’on comptait tous les tués, les blessés ou disparus, cela donnait plus d’1 million de pertes humaines dans l’enfer de Verdun." Ce que j'en ai appris ce week-end, ce serait quand même moins (autour de 700.000).

Va falloir que je revois ça !   
À la fin, c'est une faute de frappe, je voulais mettre ce passage au présent... Oui, on ne se relit pas assez et pourtant...

Je ne reviens pas sur la forme, car je ne saurais rien ajouter aux commentaires précédents. Peut-être aurais-je juste apprécié que les événements surnaturels soient moins suggérés. Il y a aussi une certaines naïveté à attaquer les soldats de petits grades, qui étaient logés exactement à la même enseigne que le troupier de base. Seuls les officiers supérieurs avaient un impact potentiel sur les morts par milliers. Et encore... Aujourd'hui on juge ignoble la tuerie de l'époque. Mais avec l'esprit de ce temps, les événements et le mode de réaction des généraux étaient "justes". Pas au sens du bien et du mal, mais au sens qu'ils ne pouvaient pas raisonner autrement. Il est toujours facile de juger a posteriori et hors contexte, mais beaucoup plus dur de s'élever au-dessus du quotidien dans lequel on est plongé.

Ce que je peux dire de manière certaine, est que ce texte m'a d'une certaine manière pris aux tripes. Les descriptions du début sont bien glauques. Ton style d'écriture continue à mûrir et tu sais toujours mieux "attraper" le lecteur. L'idée aussi est originale et le thème parfaitement respecté.

Merci pour cette lecture.

Merci cher Mormir de me donner ton avis mais le fait d'avoir mis les sergents et officiers dans le même panier était surtout pour éviter des répétitions car je sais bien qu'ils n'étaient pas responsables à ce moment-là. Maintenant, je donne mon regard d'aujourd'hui sur cette tragédie humaine...
Si tu as été touché, j'ai un peu rempli mon objectif   Je comptais bien remuer le lecteur mais le problème est qu'il faut jouer le jeu (être lecteur plus que critique...)
J’espère pouvoir lire un nouveau texte de toi car tu as aussi de très bonnes idées.

Salut Françoise !
Mon avis est plutôt mitigé mais je voulais tout d'abord te dire que j'ai trouvé ton texte très "joli", j'ai aimé les mots employés et j'ai trouvé l'écriture plutôt fluide. Juste au début, j'ai trouvé que tu insistais parfois trop sur la description de l'horreur et son inutilité. C'était bien écrit et tout à fait nécessaire mais parfois un peu redondant, j'aurais raccourci un ou deux paragraphes de la première/deuxième page. Sinon parfois le changement de temps m'a aussi déstabilisée. Après je trouve l'idée du chien très intéressante et ton histoire a un grand potentiel ! C'est vrai que les animaux sont souvent un peu oubliés dans la guerre et c'est une approche originale. La fin arrive un peu trop rapidement, l'histoire de vengeance est vite réglée par rapport aux longues descriptions du début et l'histoire de la faucheuse est trop tirée par les cheveux. Mais j'ai apprécié ma lecture.

Merci beaucoup pour ta lecture et ton avis Amaranth   C'est le meilleur des compliments que constater une certaine fluidité de lecture car c'est cela que j'ai surtout tenu à travailler, en fait... soigner mes phrases et les enchaînements, enlever toutes les répétitions... un travail purement formel m'a semblé nécessaire pour ne pas être contaminée par ce que je racontais (tenir une certaine distance, aussi), pioché dans les courriers qu'envoyaient les poilus à leur famille. Les notes au sujet des animaux m'ont tellement émue que je tenais à leur rendre hommage, alors que je ne suis pas versée à idolâtrer les animaux !!! L'histoire en marche (celle que j'écrivais) m'a joué des tours et menée un peu par le bout du nez    Je relirai mon texte à la fin du concours et le verrai avec un regard neuf, c'est pour ça que je l'ai posté tôt car je tournais en rond et ne pouvais pas m'en détacher... je relisais, relisais, relisais et me saoulais toute seule. Maintenant que tu me le remarques, c'est vrai que c'est déséquilibré. Ce sera ma prochaine correction.  

Oui, il y a bien quelques défauts dans ton texte : approximations de temps ou même des petites coquilles qui ne te ressemblent guère. Tu n'es pas non plus très juste avec ces pauvres gradés quand on sait que les officiers subalternes étaient les cibles privilégiées des tireurs d'élite adverses. Et j'ajouterai que, dans une population à 90% rurale soumise à la rigidité des conventions de l'époque, il fallait de longues années de deuil avant qu'une veuve (surtout de guerre) puisse seulement envisager de se remarier.
Mais l'important pour moi n'est pas là. Il est dans l'empathie qui se dégage de ta nouvelle. Ce que tu as pu lire sur cette guerre abominable t'a remuée en profondeur et c'est cette émotion qui ressort presque à chaque ligne. Et comme cette horreur débile t'est insupportable, tu dois l'évacuer. Quand l'homme est ainsi prisonnier de sa propre démence, que reste-t-il pour l'en sortir hormis les bêtes ou les spectres ? Mais la vengeance et l'arrêt des combats ne suffisent pas à t'apaiser. Alors, tu vas encore plus loin dans la symbolique, tu ressuscites toutes les victimes, et là seulement, avec ce dernier paragraphe lumineux, tu accèdes enfin à la délivrance.
Paladin a bien senti ta révolte qui lui a fait évoquer le film de Gance, mais je pense que ta nouvelle déborde ce cadre, en ce sens qu'elle s'apparente à une authentique séance d'exorcisme.
Et j'ai trouvé ça plutôt formidable.
(En espérant, bien sûr, que tout ceci ne soit pas pure imagination de ma part, ce ne serait pas la première fois... Et quand bien même, hein ?)

Merci beaucoup pour cette lecture Jack et ce qui est formidable avec toi, c'est que tu réussis à lire entre les lignes... C'est tout à fait ce que je voulais transmettre : transcender l'horreur grâce aux morts qui reviennent, et à cet animal,  qui est plus symbolique que réel comme un peu la déesse louve Moro dans le film d'animation de Miyazaki "Princesse Mononoké" (elle venge la Nature souillée et les esprits des forêts, détruits par les hommes). Là, mon "Sultan" et les autres s'allient pour venger les soldats morts à cause de cette folie guerrière (mais pas seulement, en effet). Texte rédempteur, exactement, et pour une fois, la fin n'est pas dure contrairement à mes autres textes.

J'ai trouvé les scènes de guerre très réalistes avec les émotions qu'elles suscitent. Le point de vue inattendu est très bien trouvé, là j'ai carrément adoré en revanche la fin est totalement dans le fantastique et je crois un peu trop, sans compter le côté tout est bien qui finit bien en décalage total avec le début. La lecture est aisée et agréable, de ce côté c'est une réussite.

Merci beaucoup Perro pour ta lecture et ton avis enthousiaste mais je vois bien que j'ai sans doute exagéré le côté surnaturel. Pour que ça marche, il faut le talent de Jack ou de Didier. Enfin, le fait que ce soit fluide me contente grandement car c'était un de mes défauts, alors si tout n'est pas positif, ce point est important pour moi et d'adhérer à mon idée saugrenue - les pensées canines -    tout à fait parfait   

Rien à dire de plus que les précédents avis. C'est bien écrit mais trop de descriptions se télescopent. Certains effets sont hasardeux, je pense à "Splatch" ou encore "le sang qui gifle la tronche". Je n'ai pas été convaincu par Sultan. Donc, bien écrit mais je reste sceptique pour le fond. Mais il est certain que ton style se perfectionne au fil de tes récits.

Merci merci Zaroff pour ta lecture... Bon je n'ai pas le temps de m'appesantir mais je suis toujours contente quand tu mesures les progrès accomplis.   

Beaucoup de choses ont déjà été dites.  Je trouve le texte bien écrit, très évocateur  au niveau des descriptions mais je n'ai pas réussi à rentrer dedans.

Il m'a manqué un point d'ancrage émotionnel. Sultan ne m'a pas suffisamment touchée /ou convaincue pour que j'ai envie de le suivre. Peut-être qu'en changeant le point de vue cela fonctinnerait mieux, , je ne sais pas.

Merci pour ton avis Ulysse... Dommage que tu sois restée en dehors.
Pour remédier à ce problème, je pourrais par exemple imaginer qu'un soldat se métamorphose en Sultan et ainsi le fait qu'il comprenne la situation serait plus acceptable... Le lecteur pourrait s'identifier mieux. Bon, je verrai si je transforme ce texte de cette manière (ce serait encore plus surnaturel...)

Je crois que j'avais lu que tu parlais de chien mais heureusement, je l'avais oublié, je ne l'ai compris qu'au milieu de l'histoire, quand il parle de son maître (le "à quatre pattes" un peu avant m'avait déjà intriguée ^^). Un peu trop de "faits" pour moi au début, j'ai légèrement décroché mais la suite de l'histoire m'a bien plu, j'aurais préféré un peu plus de détails dans la partie où les chiens et les moribonds se vengent, là ça fait quand même très compte-rendu voire manuel d'histoire (remarque, c'est peut-être ce que tu voulais, on suit les pensées du chien d'un côté et de l'autre on a quelque chose de très descriptif et impersonnel).

Merci pour ta lecture A'Tuin   C'est vrai que je voulais un contraste entre ce que voit réellement Sultan et le côté fantastique mais j'ai semble-t-il raté ou mal amené certains faits. Je relirai à la fin du concours car là, cette histoire m'a quittée.