Un si petit caillou... (texte retiré)

Hum, physicien et poète... va falloir que je fasse gaffe à ce que je raconte.

Vite fait, la grippe peut se déclarer n'importe où sur la planète, dixit Wikipédia : "Néanmoins les pandémies se sont montrées actives sur toute la planète, et le virus aviaire H5N1 semble adapté (variants ?) aux zones tempérées et froides (Sibérie), comme aux zones chaudes puisqu'il a surtout sévi en Asie du Sud-Est et en Indonésie, avec quelques foyers en Afrique, dans la zone tropicale."

Très bonne réflexion sur la centrale à anti-matière. J'étais dans la SF légère pour inventer ça, j'espère que tu seras le seul à relever mes bétises de conception. Je tacherai de modifier ce passage. Pour l'ingénieur seul responsable, non, il n''est pas seul responsable de la bonne marche de l'ensemble, mais d'un tout petit élément qui déconne (comme un certain petit caillou), à coté de pleins d'autres ingénieurs responsables d'autres machins plus importants pour le bidule. Encore un point que je dois préciser.
Précisions nécessaires aussi pour la faille tectonique : le Qatar et Doha ne se situent pas dessus ! Toujours selon Wikipédia, la jonction des plaques concernées est assez loin, sous la flotte, et "relativement" calme, comparée au Japon ou la Californie par exemple. Le choix du Qatar n'était pas anodin. Il me fallait un pays qui a des couilles et de gros moyens pour une aussi grosse industrie, capable de renverser la planète.

Bon, comme d'hab, je défends mon texte jalousement, mais je prends bien note de tes réflexions, évidemment.

Salut Didier,

Je trouve super intéressant de te retrouver dans un genre différent .Je suis une fan des paradoxes temporels et autres , je ne m'en lasse jamais. ( chacun ses névroses..pour ceux qui sont fans , je conseille le Disque rayé de Kurt Steiner ).
Pour moi ici on s'éloigne un peu du concept de paradoxe au sens où ton héros n'ayant pas (encore) réussi à inverser le cours des choses ,rien n'a changé. Disons qu'on se trouve ,pour ainsi dire, à l'orée d'un paradoxe temporel. Je trouve en cela les suggestions de Tici intéressantes . Ceci étant dit, je pinaille un peu sur les termes employés mais cela n'enlève rien à la qualité de ta nouvelle.

Autant le dire tout de suite , je trouve l'idée excellente et si j'avais une critique à formuler c'est que je trouve qu'on lit  ici un petit bijoux brut pas assez taillé . Attention, je n'ai pas dit pas assez travaillé !  Mais pour moi c'est une nouvelle qui mériterait  d'être travaillée en facette avec des angles pour la rendre plus incisive plutôt que poli en cabochon.
J'espère ne pas avoir perdu trop de monde avec ma métaphore à la noix.  Je vais tâcher de l'expliciter un peu  :
- je trouve que l'intro n'apporte pas grand-chose; je commencerais volontiers avec "Le point zéro.."  De même la fin  dilue pour moi l'intérêt de l'histoire.je la terminerais à "en jetant des cailloux nulle part".  
J'ai bien conscience que du coup dans ce contexte là ,  on ne parle pas de différents niveaux de perception , c'est un sujet que je trouve également très intéressant voire fascinant et je peux comprendre que tu aies envie d'en parler mais je trouve que cela nuit à l'histoire.

-dans cette phrase  :" Il les jeta un par un, juste pour s'occuper les mains, sans même voir le lézard qui sommeillait, sans se douter de la chaîne de causalités dont il était le maillon Un. Et quand bien même aurait-il vu le lézard et fait exprès de lui tirer dessus, pouvait-il deviner ce qui arriverait, lui qui, comme nous tous, n'appréciait l'Univers qu'avec cinq sens, fort imparfaits d'ailleurs ?"  
Je la couperais après sommeillait. C'est peut-être un travers que j'ai mais quand on m'explique trop j'ai l'impression que soit l'écrivain me prend pour une idiote , soit qu'il y a une voix-off à l'histoire qui commente pour apporter des éclaircissements (  un côté documentaire avec une musique ad-hoc) , je préfère quand c'est plus subtil.

-Dans le passage commençant par "C'est avec ce caillou qu'on approche de l'origine..." je trouve que le passage sur les différents niveaux de causalité  casse le rythme, à la première lecture j'ai été immédiatement attirée par le début du paragraphe suivant.

Concernant les remarques sur la cohérence, je les comprends  mais bon quand on voit Fukushima et qu'on connait que les risques tremblements de Terre ou de tsunami au Japon , cela parait pas si abracadabrant que cela.

Sinon suis-je la seule à avoir eu l'impression que finalement la cause est la centrale nucléaire elle-même , ses moyens lui permettent d'offrir à ses cadres d'excellents salaires, des opportunités d'évolution de carrière, on imagine aisément des séminaires dans des hôtels luxueux lui permettant de créer un esprit d'entreprise entre ses membres, plus d'efficacité, plus de profits...  Finalement notre homme n'est-il pas une victime collatérale  de ce système ?

Je me permets de relever un détail, j'aurais tendance à penser que dans un pays si conservateur, les femmes ne commenceront par  entrouvrir les décolletés mais plutôt par choisir un maquillage des yeux plus accentué.

Salut Ulysse ! Content de te revoir !

Plus ça va, plus cette nouvelle exige du travail de ma part. Je prends acte et vais la refaire * selon vos suggestions, notamment les plus pertinentes, Tici, Jack et Ulysse.

Il est vrai qu'on peut la prendre en lecture de divertissement, et elle fera le job, mais vous êtes trop nombreux à me montrer le potentiel à en tirer, je serais idiot d'en rester au block-buster hollywoodien plutôt qu'à l'œuvre d'auteur.

* mais pas de suite, j'ai plein de trucs à faire d'abord. On va laisser décanter, qu'elle me sorte de l'esprit et que je la lise plus tard avec des yeux neufs.

La grippe ? j'ai honte de ne pas avoir vérifié, contrairement à toi. (C'est toute la différence entre les pros et les amateurs.
Pour les sécurités, pas de problème non plus : il y aura toujours la question de la maintenance et du suivi des contrôles périodiques, des grains de sable (ou des petits cailloux) imprévisibles ou, comme le rappelle Ulysse avec Fukushima, des enjeux propres à faire négliger les risques.
L'apprenti-sorcier est dans la nature humaine.

J'avoue avoir vérifié pour gagner le dernier mot...   

Je suis en train de lire par petits bouts au boulot. Je suis assez enthousiasme et très impressionné.